samedi 28 novembre 2009

L'unité de temps astrologique

par Jacques HalBronn

Si l'on demande aux astrologues, à quelle distance de temps ils peuvent prévoir ou du moins organiser le cours des choses, l'on recevra des réponses assez confuses, du genre : 'tout dépend des planétes, des cycles considérés", ce qui est vrai d'un point de vue astronomique.
Il nous semble impératif de déterminer ce que l'on pourrait appeler un temps principal, qui ne serait ni trop court, ni trop long parce qu'il faut se mettre dans la peau des premiers astrologues qui oeuvraient dans le cadre de sociétés qui ne pouvaient se projeter dans un temps éloigné et qui disposaient déjà d'un temps court avec le soleil et la lune, le cycle diurne et le cycle des saisons.
Un cycle de 7 ans nous semble avoir été le plus approprié aux besoins des Anciens. En témoigne le songe de Pharaon, dans la Bible, interprété (par l'Hébreu Joseph) comme annonçant deux périodes de sept ans. L'important était de fixer des durées et de déterminer et d'annoncer le début d'un nouveau cycle en temps utile.
Comment donc parvenir à un cycle de 7 ans, probablement calqué sur les 7 jours de la semaine, liés à un découpage en quatre du cycle lunaire? Saturne convenait à condition qu'on le structurât en 4 périodes. Pour ce faire, l'on prit quatre étoiles fixes qui découpaient en gros l'espace en 4 fois 7 ans, c'est ce qu'on appelle les étoiles royales (Aldébaran, Regulus, Antarès, Fomalhaut), ce qui n'avait aucunement à correspondre ni au cycle des saisons (lui aussi d'ailleurs divisé en 4) ni à celui des lunaisons (divisé en 12) si ce n'est sur un plan numérique..
Le problème, c'était qu'à un certain stade, l'on prît le bébé avec l'eau du bain.
Il y a en fait deux zodiaques:
1 un zodiaque saisonnier qui donne la clef d'une grande partie de la symbolique zodiacale et qui est lié aux lunaisons connectées, dans un système soli-lunaire- aux saisons, notament à Pâques
2 un zodiaque purement nominal qui comporte les mêmes divisions dotées des mêmes appellations, mais sans un quelconque fondement saisonnier, même dans le cas du zodiaque tropique qui est un trompe l'œil pas plus lié aux saisons que celui des constellations. Le pire, c'est que même le soleil se voit mobilisé, ce qui conduit à ce que le changement de signe solaire ne corresponde même plus à une lunaison!
Ce second zodiaque, nettement plus tardif et calqué sur le premier, était plutôt marqué par les doubles domiciles planétaires, offrant une symétrie dérivée de celle des rapports soleil-lune, on passait ainsi (voir notre article à ce sujet dans le journal de bord de ce même mois). des astres les plus rapides aux plus lents puis des plus lents aux plus rapides, en sens inverse, d'où l'hérésie que constitué l'intégration des transsaturniennes dans un tel dispositif. Notons que la théorie des âges est calquée sur un tel dispositif, elle exprime l'idée d'une progression cyclique du facteur le plus rapide vers le plus lent étant entendu que le processus est réversible et répétitif, c'est à dire que l'on peut vivre plusieurs fois un tel cycle alors que les tenants de la dite théorie des âges y voient, à tort, une linéarité irréversible de l'enfance vers la vieillesse.
Mais, dans un premier temps, le système des domiciles ne se servait pas du septénaire mais d'autres dieux ne s'étant pas vu affecter de planète, à savoir Uranus, Neptune et Pluton, lesquels furent rappelés à l'attention des astrologues grâce aux astronomes modernes. Le contresens aura consisté à croire qu'il fallait se servir de ces nouvelles planètes ayant reçu ces noms alors que seuls les noms importaient.
Le début du cycle, selon nous, était placé sous les auspices du dieu Neptune, le milieu du cycle sous ceux d'Uranus et la fin du cycle sous ceux du dieu Pluton lequel préparait le retour de Neptune (ouroboros)
Selon nous, l'astrologue doit œuvrer dans un cadre chronologique raisonnable qui maintient la conscience de la cyclicité, laquelle tend à s'estomper quand le cycle est trop long puisque les hommes ne vivent pas assez vieux pour en connaitre plusieurs. Or, il semble bien que nous soyons amenés à vivre une série de phases répétitives au cours de notre existence, ce qui convient tout à fait avec un cycle de 7 ans, lui-même subdivisé en trois phases, mathématiquement calculées (la subdivision n'a pas de substrat astronomique) d'un peu plus de 2 ans.
Rappelons que pour nous, il convient de distinguer en astrologie l'essentiel et le contingent, une subdivision n'a pas la même importance que le cadre dans lequel elle s'inscrit. On peut remplacer une subdivision par une autre et c'est singulièrement le cas pour les données non fondées sur une réalité astronomiques et qui ne sont que des extrapolations mathématiques. En effet, nous pensons, épistémologiquement, que l'astrologie doit d'abord se centrer sur des données célestes visibles, notamment les conjonctions alors que tout processus de division d'ordre purement virtuel est interchangeable et donc voué à être remplacé d'une période à l'autre (temps) voire d'un praticien à l'autre.(espace)






JHB
11. 10. 09

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