par Jacques HalBronn
Nous pensons avoir trouvé les vraies raisons qui font le succès de Neptune et de Pluton chez les astrologues depuis plus d'un demi-siècle. Il ne s''agit, en fait, pas de planètes mais des phases de tout cycle que nous proposons de nommer des noms de ces trois dieux.
L'on ne pouvait, en effet, que se demander pourquoi la mythologie déborde très largement le cadre du septénaire planétaire. L'explication la plus simple nous semble devoir être la suivante : elle n'était pas réservée aux seules planètes qui, comme chacun sait, n'épuisent pas le champ de l'astrologie.
Nous pensons - et en cela nous inspirant de Manilius et de certains historiens de l'astrologie antique (voir le Colloque Homo Mathématiques, Malaga, 2001) que certaines étoiles portaient des noms de dieux mais aussi que certaines configurations pouvaient être désignées par des noms de divinité du ¨Panthéon.
On sait que l'astrologie contemporaine, suivant en cela une astronomie qui ignorait des pans entiers de l'astrologie- a recyclé certaines divinités n'ayant pas donné leurs noms à des planétes pour désigner d'une part des astéroïdes (on pense notamment aux quatre premiers, découverts dans les premières années du XIXe siècle, Cérès, Pallas, Junon, Vesta) qu'aux transsaturniennes (Uranus, Neptune, Pluton).
Nous proposerons ainsi d'appeler les 4 étoiles fixes royales du nom des 4 astéroïdes susnommés
Aldébaran sera Cérès, Regulus sera Pallas, Antarès sera Junon et Fomalhaut sera Vesta mais on peut changer l'ordre des attributions car à notre sens il s'agit là d'une simple convention car nous ne pensons pas que chacune des Quatre étoiles royales corresponde à un état différent, chacune correspond à une conjonction saturnienne.. .
Voilà qui devrait permettre a de mettre fin au hiatus entre astrologie contemporaine et Tradition astrologique antique puisque les noms des dieux non planétaires correspondent à des données connues de l'Antiquité, ce qui n'est pas le cas ni pour les astéroïdes, ni pour les transsaturniennes.
Cela permettra ainsi de mettre fin au hiatus entre astrologie contemporaine et Tradition astrologique antique puisque les noms des dieux non planétaires correspondent à des données connues de l'Antiquité, ce qui n'est pas le cas ni pour les astéroïdes, ni pour les transsaturniennes. En conséquence de quoi, nous demanderons aux astrologues d'oublier de se servir des transsaturniennes désormais dépouillées de leur patron mythologique.
Revenons donc sur les pratiques actuelles relatives aux transsaturniennes qui plombent le renouveau de l'astrologie contemporaine. On prendra la cas de Neptune qui est certainement un dieu intéressant. Est-ce et était-ce pour autant une raison de lui attribuer une planète? Pour notre part, Neptune correspond assez bien à l'esprit de la conjonction, tout comme Uranus semble devoir concerner l'idée d'un changement du à telle ou telle configuration remettant en question quelque processus en cours sans qu'il soit, là encore, besoin d'en faire une planète. Cela n'a pas empêché André Barbault et Jean Carteret, dans les années cinquante du siècle dernier, de faire paraître une plaquette consacrée à la dialectique non pas entre ces deux principes mais bien entre ces deux transsaturniennes inconnues de l'Antiquité. Pourtant Barbault s''est beaucoup intéressé aux aspects sans avoir songé à leur attribuer quelque dénomination mythologique. Si les astrologues d'antan avaient nommé les aspects du nom de dieux, on n'aurait probablement pas observé cette invasion de nouveaux dieux planètes qui caractérise l'astrologie contemporaine. Ajoutons que certaines étoiles fixes furent également associées à des dieux non planétaires avant que ceux-ci ne servent à baptiser des astres du système solaire, notamment les astéroides.
Les planètes, on l'a dit, n'ont pas le monopole du recours aux dieux, cette vérité semble avoir échappe aux tenants de la dite astrologie contemporaine (ou "moderne"). La mythologie est avant tout un langage voué à désigner aussi bien les planètes que les étoiles et les aspects qui se forment entre ces deux ensembles..
Que l'on y réfléchisse, l'astrologie n'a pas attendu les deux derniers siècles pour concevoir des valeurs neptunienne ou uranienne, qui sont à la base de la prévision, ce que l'on pourrait appeler respectivement la conjonction et la disjonction, quand la conjonction se défait et que ce qui était rassemblé se disperse, se divise. Cette prise de conscience est essentielle pour l'astrologie du XXIe siècle dont nous essayons, dans nos différents textes, de décrire le visage à venir.
La récente soirée que nous avons suivie en tant que journaliste, organisée par l'association Source, le 8 octobre 2008, à Paris, autour de Neptune illustrera de façon exemplaire les enjeux et les choix qui s'offrent au devenir de l'Astrologie, laquelle est actuellement dans l'ornière. Trois astrologues y intervinrent, Catherine Gestas, Marielle Garel et Yves Lenoble. Rappelons que Source organise généralement annuellement un Congrès, le prochain devant avoir lieu les 6 et 7 mars 2010, à Paris, autour de la Crise Mondiale et nul doute qu'Uranus et Neptune en tant que planètes seront mobilisés pour la circonstance.
Nous nous centrerons sur l'exposé d'Yves Lenoble car il nous semble assez emblématique d'une astrologie qui a fait son temps et qui doit d'ailleurs beaucoup, comme il le reconnait lui-même, à André Barbault, qui vient de fêter, en compagnie de quelques fidèles, son 88e anniversaire.
Ce qui est remarquable, c'est que Lenoble fait une analyse très juste de la situation actuelle de notre monde, insistant sur les forces de rassemblement qui sont à l'oeuvre. Mais il explique ce phénomène en recourant à Neptune et c'est là que le bât blesse. Mais on retiendra pour l'heure qu'il est vrai que rassemblement, union, il y a à divers niveaux d'une part et que Neptune est le nom d'une planète, au regard de l'astronomie, sinon de l'astrologie, qui existe et qui forme des aspects significatifs, au regard de la tradition astrologique, en conjonction avec Jupiter, à la fin du signe tropique du Verseau. Il semble qu'une telle conjugaison d'observations psychosociologiques justes et de références exactes au niveau astronomique caractérise bien la démarche courante de l'Astrologie actuelle, si ce n'est que le lien entre ces deux plans fait quelque peu problème comme nous l'allons ci après démontrer.. Et d'ailleurs, c'est précisément la question du lien qui est au cœur du drame épistémologique de l'astrologie.
Nous ne pouvons ici faire abstraction de nos propres travaux en la matière. Ce n'est pas d'hier que nous avons annoncé que la conjonction de Saturne avec l'étoile fixe Regulus produirait des rassemblements de tous ordres, c'est d'ailleurs le principe même de la conjonction. Disposer d'une planète incarnant les valeurs conjonctionnelles nous semble donc totalement superfétatoire, en l'occurrence, on l’a dit, Neptune, à moins de prouver que sans Neptune, il n'y a pas de phénomène conjonctionnelle. Pauvres astrologues d'antan qui ignoraient le dit Neptune dont le cycle est d'environ 165 ans et que l'on découvrit en 1846!
Il est vrai que Neptune est le dieu des océans et que l'Eau tend à relier les choses entre elles, à effacer les clivages et c'est probablement ce qui conduit nos astrologues à associer le dieu à une idée de conjonction mais pas au sens astronomique du terme mais au sens sociologique..... alors même qu'ils nous parlent d'une conjonction de Jupiter avec Neptune. L'on peut donc bien associer le dieu Neptune au processus de conjonction sans avoir (eu) besoin de recourir à un astre de ce nom. Rappelons que le dieu Neptune n'est pas un dieu nouveau, que seule la planète est nouvellement connue. Nuance!
Une astrologie qui a besoin de l'astre Neptune pour fonctionner est bien à plaindre et nous semble surtout bien lourde à manier puisque Neptune serait en quelque sore une condition sine qua non du rassemblement. Cela nous fait penser à tous ces astrologues qui continuent à considérer les positions des planètes dans le zodiaque à la naissance alors qu'il est évident que seules les positions en maison font sens au regard du mouvement diurne.(voir l'astronomie symbolique de Jean-Marie Lepeltier, sur teleprovidence.com). Comment, en effet, l'enfant à naitre pourrait-il attendre que tel aspect se forme entre deux planètes, les seuls aspects ici ne peuvent être que des conjonctions avec des cuspides de maisons ou avec l'Ascendant!
Cette astrologie de la planète Neptune tout comme celle de la planète Uranus sont en fait mort nées. Il est évident qu'au regard des événements, des événements neptuniens ont lieu sans Neptune et des événements uraniens sans Uranus. Ces deux astrologies qui cohabitent d'ailleurs chez les astrologues contemporains ne sauraient résister à la statistique à moins, évidemment...... de multiplier les aspects, ce qui serait en effet une solution tentante et qui augmenterait sensiblement les chances de corrélation puisqu'il ne serait pas nécessaire qu'il y ait conjonction pour que les valeurs neptuniennes se manifestent. On découvre ainsi avec une certaine admiration que la planète Neptune permet en pratique de voir des effets conjonctionnels là où il n'y a pas de ....conjonction et idem pour Uranus pour un aspect de carré, par exemple..
Ainsi, il ressort que Neptune et Pluton pourraient être appelées des "dieux-aspects.", selon une terminologie que nous proposons. Nous avons dit que ces deux dieux pouvaient aisément être mis en correspondance avec certains aspects mais par le jeu même des aspects, les voilà quasiment omniprésents dans le ciel. car quel astrologue ne trouverait quelque aspect, si nécessaire de quelque planète avec Uranus ou/et avec Neptune? Mais statistiquement, la probabilité de trouver un tel aspect est si grande qu'une telle corrélation ne saurait démontrer grand chose! Kepler avait senti, il y a quatre siècles, que l'avenir de l'astrologie se jouerait au niveau des aspects et c'est pourquoi ingénieusement il en avait inventé de nouveaux.
Pour notre part, la valeur Neptune-conjonction n'a rien à voir avec la planète Neptune et nous nous en tenons aux "vraies" conjonctions qui sont évidemment beaucoup plus rares et qui plus est nous ne considérons que celles que forme, tous les 7 ans environ, Saturne avec 4 étoiles fixes, dites royales (Aldébaran, Regulus, Antarès, Fomalhaut), ce qui permet de faire des statistiques dans des conditions incomparablement plus saines, sans inflation du processus aspectal lequel, on vient de le montrer, devient pléthorique par le recours à Uranus et à Neptune, une façon comme une autre, d'ailleurs, de se libérer de l'emprise des données astronomiques tout en utilisant malicieusement des apports de l'astronomie moderne, ce qui n'est pas le moindre paradoxe.
Pour en revenir à la soirée Source consacrée à Neptune, on nous rappela le cas du cinéaste Polansky rattrapé par son passé et ne parvenant pas à échapper, des décennies après les faits, à la justice nord américaine. Là encore, phénomène typiquement conjonctionnel et nous avons traité depuis longtemps des liens entre la conjonction de Saturne/étoile fixe royale et le retour du passé, la difficulté à se protéger d'une contraction de l'espace-temps, où les distances ne sont plus ce que l'on croyait et sont dépassées et abolies..
Là encore, faut-il que Neptune soit là pour que les valeurs neptuniennes agissent ou bien faut-il trouver quelque aspect à Neptune, ce qui est bien sûr l'enfance de l'art astrologique? Une astrologie sans Uranus et Neptune et sans toute une ribambelle d’aspects, nous apparait comme une priorité.
Ainsi, avons-nous pu assister, sans qu'à aucun moment on ait donné la parole au "public" en dépit de ce qui avait été annoncé, à des exposés en l'honneur de la planéte du systéme solaire appelée Neptune (après avoir quelque temps porté le nom de l'un de ses découvreurs, le français Urbain Le Verrier) alors même que nous avions consacré de nombreux textes à la conjonction Saturne-Régulus, ce qui montre que le processus conjonctionnel n'y était guère respecté en cette enceinte du Forum104, et que l'on était dans un climat plutôt protectioniste, à plus d'un titre, fort peu neptunien! D'ailleurs le fait qu'à un moment donné nous ayons sorti notre caméra provoqua quelque remous dans la crainte que les propos tenus puissent un jour apparaitre sur Teleprovidence, phénoméne neptunien et conjonctionnel, en effet, s'il en est! Il nous fallut rassurer nos hôtes alors même que l'on ne comptait plus le nombre d'enregistreurs de tous ordres dans la salle. Voilà donc une soirée placé sous le signe de Neptune dont les acteurs se révélèrent fort peu neptuniens dans leur comportement social, ce qui n'était pas sans quelque effet comique à commencer par la pseudo ouverture aux questions reportées à la fin et puis reportées à ... une prochaine réunion!
Il est vrai que face aux forces neptuniennes et conjonctionnelles, il y a de la résistance. Neptune, c'est l'eau qui va laver les écuries d'Augias, un des travaux d'Hercule! Résistance souvent assez vaine d'ailleurs .sinon désespérée. Certes, la soirée, elle -même, fut l'occasion d'un rassemblement mais s'il fallait que chaque fois que les gens se réunissent quelque part, il faille le mettre sur le compte de Neptune ou plus simplement de l'astrologie. Un vrai rassemblement conjonctionnel ne se réduit pas à se retrouver à écouter passivement en silence quelques orateurs mais implique un brassage d'idées d'une certaine intensité, faute de quoi les mots colloque ou congrès seraient usurpés.
Que ceux qui vivent mal Neptune, quand cela les implique directement, attendent que les effets de la conjonction saturno-régulienne s'estompent et que Pluton, l'antidote, vienne les libérer de cette emprise envahissante,
A la fin, Yves Lenoble accepta, sorti de la salle, de répondre à quelques questions, évidemment hors caméra. Nous lui demandâmes, notamment, comment il déterminait la durée d'un phénomène. Il semble que cela fasse problème, en effet. C'est en fait, pour bien des astrologues un véritable casse tête. Soit, il faut supposer que le phénomène persiste indéfiniment - ce qui hypothèque quelque peu les prévisions astrologiques, contraignant à ne pas pouvoir en déterminer le terme à partir d'un point de départ donné, soit à admettre que d'autres configurations de diverses natures se grefferont dessus en cours de route, ce qui n'est pas d'une clarté d'analyse flagrante. On est là dans le modèle du mille feuilles qui semble valoir autant pour la formation cumulative du savoir astrologique que pour son application! . En vérité, quelle est la valeur opposée à celle de Neptune? Celle d'Uranus? Mais on est loin ici d'une cyclicité régulière comme ce serait le cas si l'on étudiait une seule planète à la fois. Lenoble aborda aussi la question de la dissolution de 1997 - il avait annoncé, quelque mois plus tôt, fin 1996, sur une grande radio, un événement significatif alors qu'aucune élection majeure ne se profilait. Mais de quoi s'agissait-il? Les qualificatifs "significatif" , "important", -dont Barbault se sert (notamment pour 1989)- nous semblent insuffisants. Comment ne pas voir que le succès de la gauche en 1997 se produit sous la même configuration exactement que Mai 68 (suivi d'ailleurs d'une dissolution et à un changement de Premier Ministre), à savoir Saturne en bélier, donc à un moment où la conjonction avec l'étoile fixe Fomalhaut a cessé d'exister depuis belle lurette? Mais Lenoble explique le retournement de 1997, avec l'arrivée de Lionel Jospin comme Premier Ministre de Chirac, par la conjonction Jupiter-Uranus en verseau. Et de fait, on est là face à un phénomène que l'on peut qualifier d'uranien si par là on désigne ce que nous appelons une disjonction de la conjonction. Mais point besoin de la présence de la planète Uranus pour autant. Nous eûmes tout juste le temps de glisser à notre interlocuteur que la meilleure façon de calculer quand une conjonction cesserait d'exercer ses effets (ou ses signaux) était le moment où il n'y avait plus conjonction. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Pourquoi y aurait-il un commencement et une fin et pourquoi faudrait-il qu'il y ait un retour à un point de départ, au sein d'un seul et même cycle? A noter que les effets de 1997 auront été amplifiés par le système constitutionnel octroyant 5 ans au nouveau Parlement alors que Mai 68 ne connut pas de sanction électorale et eut des effets plus diffus. Si De Gaulle avait dissous l'Assemblée Nationale en avril- mai 68, l'opposition aurait probablement gagné les élections. Rappelons cependant qu'il perdra le référendum organisé l'année suivante et que c'est alors qu'il démissionna, Saturne étant toujours en bélier.
La déconfiture de Pluton-planète (en 2006, il perdit son statut) est un avertissement qui montre que les astrologues contemporains sont sur la mauvaise voie. Le dieu Pluton selon nous doit bien plutôt désigné la fin d'un cycle amorcé par Neptune et structuré par Uranus. On est là dans un dispositif ternaire que l'on retrouve avec les signes cardinaux, fixes et mutables. Nous dirons que les astrologues ont bel et bien capté ces stades d'un cycle sur le terrain mais ont été tenté d'attribuer ces processus non pas à la dynamique même du cycle mais aux planétes portant ces noms. ou si l'on préfère, ces noms ayant émergé, ils ont cherché à déterminer ce qu'ils signifiaient; Ils ne se sont pas trompés dans leur interprétation du signifiant mais ils ont eu le tort, selon nous, de s'en tenir au support de leur émergence, confondant le medium et le message. De même l'attribution d'un dieu à un signe ne renvoie pas ipso facto à la planète ainsi baptisée par les astronomes.
. . Denis Marquet, à la soirée Source, parla du Tsimtsoum, c'est à dire du retrait, du rétrécissement, de Dieu, laissant ainsi la place à la manifestation, à la Création. Mais ce processus doit être perçu comme cyclique.
Si nous avons fait notre profit de Neptune et de Pluton, quid d'Uranus? Il ne saurait être question de diviser le cycle en 3. Nous prônons le 2, le 4 ou le 8 (on ne divise pas un gâteau en 12 parts). Certes, la lune rencontre-t-elle 12 fois le soleil- ce qui a donné lieu aux 12 maisons et aux 12 signes, par extension. Mais la lune donne aussi ainsi que les saisons toute son importance au 4. Il n'est pas certain qu'à l'origine, l'on ait accordé autant d'importance à chaque nouvelle lune tout comme la Pâques tient compte de l'équinoxe de printemps et pas de celui d'automne, tandis que Noel est lié au solstice d'hiver pas à celui d'Eté.
Cela dit la symbolique que les astrologues ont associée à Uranus est intéressante. Il nous semble que l'uranien correspond assez bien à celui qui est capable d'actionner le processus conjonctionnel. Napoléon fut, au lendemain de la découverte d'Uranus, en 1781, le modèle des astrologues pour dresser le portrait d'Uranus, celui qu'aucune frontière n'arrête.(cf La Vie astrologique, il y a cent ans, Ed. La Grande Conjonction-Trédaniel, 1992). Là encore, il ne s'agit pas pour nous de nous référer à la position de la planète Uranus (initialement nommée Herschel, du nom de son "inventeur") mais d'en retenir la signification. Le saturnien, au sens de l'astrologie 4 étoiles, correspond au portrait de l'uranien et le cycle de Saturne se partage entre un temps neptunien et un temps plutonien.(sur l'importance de Pluton et de Proserpine, voir sur le site de teleprovidence le "Livre blanc de l'astrologie), que nous associons respectivement à l'Eau et à la Terre, à la Nuit et au Jour, à l'Hiver et à l'Eté.(voir d'autres textes dans la livraison de ce journal de bord)
En conclusion, nous sommes en accord avec ce que les astrologues disent de ces trois dieux à condition de ne pas les relier aux planètes porteuses de ces noms. Plus généralement il importe que l'astrologie se démarque aussi nettement que possible de l'astronomie et ne maintienne qu'un lien minimal mais pour lequel on ne saurait transiger.
Il ne faut pas tomber dans l'illusion de ceux qui croient que le signifié précède le signifiant. En réalité, le signifiant peut en principe tout signifier et si on le fait signifier ceci plutôt que cela, on bascule dans le signifié, lequel peut être reconsidéré et révisé alors que le signifiant perdure quitte à se renouveler dans un autre cycle. Certains, bien à tort, désignent le signifié comme la réalité que le signifiant aurait à décrire mais il n'en est rien. Le signifié ne fait, ne peut qu'exprimer, que déterminer temporairement ce que pourrait signifier le signifiant. S'il y a un arbitraire phonique du signifiant, il est aussi un arbitraire objectal du signifié.
Et c'est cette prise de conscience qui permet de repasser du signifié au signifiant voire du signifiant au son, à la musique dans un état non figé, non cristallisé. A contrario, ceux qui, pour quelque raison, veulent bloquer le retour du signifié au signifiant en arrivent à affirmer que le signifié est premier et que c'est le signifiant qui est temporaire et arbitraire. En effet, le signifié, c'est le signifiant en acte, c'est à dire Le fait de désigner un objet par un signifiant n'implique pas que le dit objet soit le signifié, ce qui est le signifié, c'est ce qui désigne l'arbre, l'arbre pouvant être désigné de cent signifiés différents, du fait de la diversité des langues vivantes ou mortes.
Pour en revenir à l'astrologie, d'un cycle à l'autre, d'une révolution à l'autre, on peut changer le mode de désignation des objets, par exemple parce que l'on a noté que cela pouvait préter à confusion. L'on gardera les signifiants mais on changera les signifiés leur correspondant.
JHB
10. 10. 09
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