samedi 28 novembre 2009

Le retour de l'astrologie mondiale

par Jacques HalBronn
La mise en ligne sur teleprovidence (dans les prochains jours) d'un extrait d'un pot astro qui se tint en aout 2008, à Montpellier nous rappelle la difficulté pour les astrologues de ne pas mettre la charrue avant/devant les bœufs. Il faut dire que depuis l'Eté de l'année dernière, les esprits ont probablement quelque peu évolué, ce qui montre que nos entretiens sont inévitablement marqués par l'émergence de certaines problématiques.
Le grand argument avancé par ceux - et ils sont nombreux- qui considèrent que l'astrologie mondiale ne saurait être la référence en astrologie tient d'une part à une certaine animosité à l'encontre d'astrologues qui, de facto, tendent à représenter la profession et qui font des prévisions aux effets imprévisibles (!) et d'autre part à l'idée que les astrologues se font de la demande de leurs clients voire de leurs élèves auxquels une certaine formation sera proposée à partir de cette idée préconçue.
Commençons par le second point, celui du peu d'intérêt qu'éprouveraient, à en croire les dits astrologues, les "clients" de l'astrologue en ce qui concerne l'astrologie mondiale. Certes, il est vrai que les clients ne sont pas spécialement demandeurs de prévisions générales sur l'avenir du monde et que dans ce cas, ils n'ont pas besoin d'une consultation individuelle, ils n'ont qu'à lire les rubriques spécialisées....
Présenté ainsi, de façon quelque peu biaisée, il est probable que l'astrologie mondiale ne soit pas ce qui est demandé à l'astrologue. Mais, quand on y regarde de plus près, un tel argument n'est pas tenable astrologiquement. Il est en effet assez évident qu'en astrologie, l'on doive passer du général au particulier, du lointain (les astres) au proche (les hommes). Autrement, on a une astrologie la tête en bas!
D'ailleurs, la technique des transits n'affirme-t-elle pas une telle interdépendance entre le "ciel" et le thème natal?
Il revient à l'astrologue, en vérité, de faire passer le message et de faire comprendre à ses clients qu'ils sont en synchronie, en interdépendance avec un certain "collectif" qui ne concerne pas exclusivement les événements mondiaux lesquels ne sont que la résultante d'événements à plus petite échelle, au niveau de l'entreprise, par exemple. On ne parle donc pas ici de l'impact des événements mondiaux sur nous: il n'est vraiment pas nécessaire d'être astrologue pour le savoir! On dit que derrière ce qui arrive aux gens, à différents niveaux, il y a des configurations astrales qui sont à l'œuvre, et que cela se manifeste de toutes sortes de façons. Autrement dit, il est déconseillé de partir du thème natal, il est préférable de travailler d'abord sur les cycles et comment, éventuellement, nous les vivons à notre échelle personnelle tout en sachant que ces mêmes cycles seront vécus simultanément par tous même si avec des modulations spécifiques que d'ailleurs l'astrologie n'a pas forcément les moyens d'appréhender.
Quant à l'autre argument, à propos de la demande du client, elle n'est pas sans quelque ambigüité. Certes, s'il s'intéresse à "son" thème (par Astroflash par exemple, voir l'expérience relatée par la regrettée Suzel Fuzeau-Braesch), il est d'abord, en général, passé par "son" signe, son "horoscope", ce qui, on l'avouera, n'est pas du tout la même chose. Où est l'interface entre ces deux approches de l'astrologie? C'est bien là que le bât blesse!
Il y a des astrologues qui reconnaissent que le thème doit s'articuler sur le soleil et qu'il vient préciser et moduler le signe de la personne. Il y en a d'autres qui ne voient dans le soleil qu'un facteur parmi tant d'autres, ni plus ni moins important. Il nous semble raisonnable la consultation comme venant compléter, prolonger, une base collective et donc centrée sur un paramètre dominant, comme le soleil ou comme tel cycle planétaire majeur -(en l'occurrence, pour nous, le cycle Saturne/4 Etoiles fixes royales). Le travail de l'astrologue consisterait à examiner comment la personne vit les configurations collectives mais on ne saurait faire l'économie de la description des dites configurations avant de sauter à pieds joints, d'entrée de jeu, sur le thème natal.
Quant aux excès commis par les "mondialistes", il y aurait évidemment beaucoup à dire et cela pose le problème de la prévision qui aura fait couler beaucoup d'encre, ces derniers temps, à l'initiative de la FDAF.(voir la réaction de Daniel Véga à ce sujet dans le pot astro de Montpellier). On serait donc actuellement face à véritable dilemme: soit l'astrologie mondiale avec ses effets d'annonce flops spectaculaires (notamment depuis les années Quatre vingt en attente d'une troisième guerre mondiale qui n'est pas venue - alors que c'était indiqué en clair sur les schémas- , l'éclipse nostradamique de 1999, à l'exception du mur de Berlin (1989) mais une hirondelle ne fait pas le printemps) , soit l'astrologie individuelle qui n'échappe pas aux dérives divinatoires et à la soupe psychologique multifactorielle. C'est pourquoi nous pensons qu'entre ces deux voies qui coupent le milieu astrologique en deux: les petits (l'astrologie du thème natal, généthliaque) contre les grands (la Mondiale), pourrait-on dire, il existe autre chose comme le pressentit, à sa façon, un Michel Gauquelin, à savoir qu'il y a une astrologie planétaire -(et non pas zodiacale) liée au moment de la naissance (sans les aspects et sans les signes mais uniquement avec les maisons) qui touche à la carrière professionnelle. Après tout, l'astrologie n'est pas obligée de toucher à tout et de s'intéresser à tout : un client est capable de comprendre que l'astrologie a ses limites et ses créneaux! Mais par delà le thème natal à la gauquelin, il y a certainement une astrologie cyclique qui détermine de grandes évolutions sociales qui nous impliquent tous, que nous soyons d'un côté ou l'autre de la barrière. Il est vrai que l'informatique tend à exacerber le recours à une astrologie quantitative et foisonnante, à des calculs de dominante de plus en plus sophistiqués et que l'idée d'une astrologie limitant ses ambitions serait un manque à gagner pour certains vendeurs de logiciels dont le lobby est puissant...

JHB
25.10. 09

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