par Jacques HalBronn
L'astrologie nous parle de ce qui se situe en haut tant au niveau cosmique que social. Elle est la science des leaders, des chefs et non celle du commun peuple, on parlera d'une cosmocratique. Mais comme ce que se décide dans les hautes sphères a forcément des incidences sur la vie des gens, qui pourrait se désintéresser de ce qui se passe dans la tête des décideurs? L'inverse est moins vrai : ce que tel individu non décideur peut concevoir ne saurait être que d'une faible importance si ce n'est à son propre niveau. Les décisions descendent, elles ne remontent pas. Même dans le cas d'élections, les électeurs se déterminent par rapport aux programmes qu'on leur propose sauf à être eux-mêmes conduits par quelque leader dont ils constitueront le parti....
L'idée selon laquelle ceux qui nous commandent entretiendraient des liens privilégiés et exclusifs avec le cosmos - ou du moins avec certaines données de celui-ci (voir notre texte sur l'épistémologie sélective, dans le présent journal de bord), certaines configurations qu'ils seraient aptes à capter de par quelque faculté héréditaire- est assez révolutionnaire encore qu'elle fasse écho à des représentations fort anciennes. On pense à l'importance accordée à la filiation, à la généalogie des dynasties princières, y compris dans l'Islam..- -
L'astrologie doit être réintégrée en tant que science des gouvernants et de la gouvernance. Notre XXIe siècle ne survivra peut être pas sans cela car l'on ne peut plus se fier à des procédés empiriques et aléatoires comme les systèmes actuels de désignation des chefs ( voir notre exposé au colloque de géopolitique de Tours, sur teleprovidence.com)
En comparaison, ce que l'astrologie est susceptible d'apporter à tout un chacun devient une affaire bien secondaire d'autant que d'autres supports peuvent servir dont il serait vain de donner la liste (voir notre enquête au Salon "Zen- Développement personnel et bien être", sur teleprovidence), de la psychologie à la parapsychologie, l'astrologie, à ce niveau, ne pouvant au mieux prétendre qu'à être admise au sein d'une multifactorialité.(ce qui ressort de la plupart des débats télévisés et radiodiffusés depuis des décennies). Il est temps pour l'Astrologie d'abandonner ce créneau populaire (ce qui vaut pour les horoscopes des journaux qui s'adressent à tous) et de se focaliser sur cette voie "royale" qu'est l'astrologie des chefs, l'astrologie "capitale". (caput, en latin: la tête, le chef)
Cela dit, l'on peut chercher à se rapprocher des chefs puisque c'est à ce niveau que les décisions se prennent. Plus on sera dans leur vicinité, mieux on sera averti de ce qui se prépare. D'où les délits d'initiés,.
Mais pour être proche des décideurs, il importe de s'inscrire dans un groupe. Celui qui n'appartient à aucun groupe ne sera en contact avec aucun chef. En ce sens, toute tendance à l'isolement est fatale. Bien évidemment, l'on ne conçoit pas non plus un chef qui serait solitaire et qui ne serait pas entouré d'une certaine "cour" gravitant autour de lui.
Plus on s'éloigne des milieux dirigeants et moins l'on aura prise sur ce qui nous arrive individuellement. C'est alors qu'on ira consulter un voyant ou un astrologue pour savoir ce qui va nous arriver., ce qui revient pour ces professions à se brancher sur la longueur d'onde des décideurs.... Mais on est là dans un comportement passif car les dés sont le plus souvent déjà jetés. Seule une fréquentation interactive, en temps utile, avec les décideurs aurait permis de peser peu ou prou sur certaines décisions, dans le choix de certaines modalités. D'où le lobbying, si pratiqué aux Etats Unis et qui consiste à influer sur les décideurs et à ne pas se contenter de subir leurs décisions.
Nous prévoyons que dans les prochaines décennies, le milieu des décideurs sera de mieux en mieux organisé et que l'astrologie y jouera un rôle clé. D'ailleurs, historiquement, tout indique que le déclin de l'astrologie fut le résultat d'un divorce entre les astrologues et les milieux de pouvoir. Tant que l'astrologie n'aura pas été rétablie au cœur de ces milieux, son déclin se poursuivra et inversement, celui l'avenir des décideurs s'en trouvera aussi hypothéqué, puisqu'ils apparaitront comme des gens qui se placent au dessus des lois alors que l'astrologie montre qu'il n'en est pas ainsi. et qu'un très ancien système de gouvernement est à l'œuvre depuis des millénaires, au niveau sociobiologique..
Notons d'ailleurs que si nous avons été en mesure de reconstituer cette astrologie des chefs, c'est que nous même, au sein même du milieu astrologique, avons assumé un tel rôle, depuis une quarantaine d'années, auprès d'une certaine population- les Romains auraient parlé de "clientèle" qui dépendait peu ou prou de nos initiatives. A contrario, les astrologues qui gèrent une clientèle d'un tout autre ordre, celle de ceux qui viennent les consulter, n'ont pu acquérir une telle compétence. Il est d'ailleurs remarquable que pour avoir quelque lumière en matière d'astrologie dite mondiale, il importe que l'astrologue ait lui-même une certaine expérience du pouvoir, ne serait-ce que dans son milieu professionnel; C'est ainsi que la vie associative, syndicale, telle qu'elle s'est développée, dans le monde entier, nous apparait comme une excellente école pour penser une astrologie des leaders, les événements mondiaux étant fortement marqués par cette "caste". A ce propos, nous dirons que les dits leaders du milieu astrologique se trouveront en affinité avec les leaders d'autres milieux, ce qui contribuera à désenclaver l'astrologie. Quelque part, seuls des astrologues ayant un tempérament de chef sont susceptibles de traiter correctement de l'Astrologie qui est une science des chefs.
Nous prévoyons que la vie astrologique au XXIe siècle sera ainsi restructurée: les astrologues travailleront pour les instances de pouvoir et non pour le vulgum pecus. Certaines bonnes âmes ont été scandalisées par le fait que François Mitterrand consulta, en son temps, une astrologue. Nous pensons que les synergies entre monde dirigeant et monde astrologique ne feront, au cours des prochaines décennies, que se renforcer à condition bien entendu que l'astrologie évacue de son corpus tout ce qu'elle a pu générer au cours de sa traversée du désert. C'est bel et bien l'Astrologie Mondiale, qui est certes à réformer, qui nous apparait comme le fer de lance de l'Astrologie du Troisième millénaire.
Ajoutons que c'est en se focalisant sur une certaine caste de chefs que des travaux scientifiques pourront être menés au niveau des variations de l'activité cérébrale, y compris au moment de la naissance. Une grande part des conclusions actuelles dans le domaine biologique sont hypothéquées par la négligence de la réactivité et de la réceptivité à certaines configurations célestes. Il faudrait parler ici de cosmobiologie. Mais celle-ci a besoin d'œuvrer sur des populations spécifiques et non aléatoires.
Nous avons opté pour le terme de cosmocratique pour désigner ce champ de recherche à la fois historico-politique et sociobiologique. Une discipline qui sur le plan de ses outils se distingue très nettement de l'astrologie commune (voir l'Astrologie 4 Etoiles) comme nous avons eu l'occasion de le préciser à maintes reprises. Un des traits spécifiques de cette astrologie des chefs est précisément qu'elle se focalise sur une seule planète du système solaire, qu'elle suit sur un parcours balisé par 4 étoiles fixes, seulement. Cette astrologie ne recourt pas au thème natal traditionnel et notamment aux positions des planètes sur le zodiaque à la naissance, ce qui est au cœur de l'astrologie commune et prétendument valable pour tout un chacun et notamment pour .les personnes atteintes de pathologies irréversibles (que nous avons qualifiée de palliative).
L'Histoire des religions est marquée par cette dualité : celle du palais et de l'hospice, ce qui a d'ailleurs généré des conflits en son sein. L'astrologie ne saurait se cantonner à la thérapie, à la maladie psychique ou physique, au monde des hôpitaux. Elle doit reconquérir les palais. Il serait d'ailleurs intéressant de réfléchir sur une telle dialectique, sur de tels extrêmes qui se rejoignent, entre le haut et le bas de l'échelle sociale. Certes, dans les deux cas, nous avons affaire à des gens qui sortent de l'ordinaire, de la norme, du rang. Il y a des gens exceptionnels dans les prisons et dans les hôpitaux comme dans les. cénacles académiques ou politiques. On est dans le hors-norme, tant dans les bas fonds que dans les milieux les plus select. Or, en ce qui concerne le traitement des marginaux, l'astrologie n'a plus le monopole, elle n'a donc plus grand intérêt, avec tous les psy. Elle aura joué un rôle de pionnier mais elle semble bien archaïque désormais; Il en est tout autrement pour sa vocation première où elle semble être sans grand concurrent, même s'il existe des sciences politiques, économiques, juridiques dont le fondement épistémologique pourrait bien être justement une certaine astrologie, qu'il s'agisse de sous tendre le calendrier des élections ou de se préparer à certaines échéances favorisant les convergences, évitant ainsi d'agir à contretemps. Précisons que nous incluons dans le champ cosmocratique aussi bien les décideurs privés que publics, aussi bien les services de l' Etat que les entreprises, on sait d'ailleurs que l'on passe assez bien d'un secteur à l'autre.
La France, depuis des décennies s'est efforcée de constituer des élites notamment par ses "grandes écoles". On peut certes se plaindre de ce qu'en pratique ces institutions soient réservées aux enfants de l'élite - cela vaut aussi dans le monde anglo-saxon (cf. Ezra Suleiman, Schizophrénies françaises, Paris, Grasset, 2008) mais il y a quelque vérité à cela, qu'on le veuille ou non. De fait, l'on peut se demander si l'hostilité à l'égard de l'astrologie ne tient pas à ce qu'elle vient ainsi maintenir des castes en en légitimant l'existence et la perpétuation. Mais les pires antagonismes pourraient bien émaner de l'intérieur même du milieu astrologique, chez ceux qui n'ont retenu des missions de l'astrologie que celle qui consisterait à montrer que nous sommes tous égaux dans nos différences, thème natal oblige. C'est dire que l'astrologie, telle que nous nous la représentons, selon l'idée que nous nous en faisons, doit combattre aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de la société astrologique.
JHB
14. 10.09
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