par Jacques HalBronn
Le grand apport de ce que nous appellerons l'Astrologie Cyclique, expression qui nous semble finalement bien résumer notre démarche est de libérer.... notre liberté. Car le cycle est libérateur de par le renouvellement périodique qu'il implique.
Mais encore faut-il pour qu'il y ait astrologie cyclique qu'il y ait cycle....Et l'astrologie actuelle a un problème avec la cyclicité et ce, en dépit des apparences, puisque, a priori, elle semblerait être bien dotée en la matière.
Force est, en tout cas, de constater la difficulté de l'astrologie contemporaine à se renouveler de façon significative pour des raisons qui sont dues, selon nous, à une difficulté à distinguer l'essentiel de l'accessoire, le corps de l'habit, l'existence de l'habitude, ce que nous sommes et ce que nous (com) portons..
Qui dit astrologie cyclique dit point de retour, point origine, donc point causal et qui dit cause, dit origine d'une idée, d'une entreprise, ce qui signifie un moment donné, des personnes spécifiques. Point donc d'astrologie cyclique sans une approche sélective, sans une certaine focalisation ( recherche d'un foyer), sans une certaine hiérarchie, un certain ordre, sans un certain choix ( d'où le thème du colloque de Marseille, "Le choix de l'astrologie", 11 novembre).
La cyclicité nous invite en effet au discernement car elle implique que l'on fasse et que l'on défasse les choses en ne confondant pas le permanent et le provisoire, en se libérant périodiquement du provisoire pour en changer, l'essentiel lui restant immuable. Parfois le provisoire, (l'avoir) pour se maintenir indéfiniment, tente de se faire passer pour de l'essentiel (l'être). D'ailleurs, les astrologues d'aujourd'hui semblent bien en peine de faire la part des choses. L'Astrologie serait un tout indivisible.
On peut et doit changer ce qui relève de l'avoir de façon à pouvoir revenir, remonter vers l'être.
Celui qui n'est pas maitre de son avoir, n'est pas libre. Il faut se délester de l'avoir pour s'ouvrir à un nouvel avoir, comme il faut accoucher, pour une femme, avant de pouvoir porter un nouvel enfant. Mais tout se passe comme si l'on pouvait accumuler l'avoir indéfiniment sans évacuer l'avoir ancien pour un avoir nouveau. D'où chez les astrologues un certain conservatisme, une certaine tendance à l'accumulation qui aboutit à des "synthèses" assez hétéroclites et "personnelles", du fait qu'on aura glané ici et là.
. Les astrologues praticiens nous déclarent que leur astrologie "marche" mais quel est donc le but poursuivi? Si l'on affirme que tel "objet" fonctionne, que l'on nous dise à quoi il sert!
Dans le cas de l'astrologie, on se perd en conjectures: est- ce que l'on a l'assentiment du client qui nous confirme la "véracité" de ce que tel astrologue avance, psychologiquement, évenementiellement? Est- ce que le client/patient va mieux, n'offre plus certains symptômes physiques ou psychiques? Bref, qu'est-ce qui fait que l'astrologue puisse se permettre de déclarer que '"ça a marché"? Si l'on parle en terme de thérapie, il ne semble qu'il y ait que deux possibilités : soit la personne est revenue à la norme, a réintégré l'ensemble auquel elle appartient; soit elle s'est acceptée dans l'état qui est le sien présentement. (approche palliative). Pour le rapport que l'astrologue entretient avec l'astrologie, il en est de même; soit l'astrologue a réformé son outil pour l'intégrer au sein d'un ensemble cognitif relativement vaste, soit il a adopté l'outil tel qu'il en a la pratique et s'en satisfait.
L'approche de l'astrologie cyclique se veut dynamique et exige des ajustements successifs selon chaque phase du cycle, toujours en restant dans la dualité (les nombres impairs ne conviennent pas). Nous recourons au langage mythologique et distinguons la phase neptunienne et la phase plutonienne, un peu comme dans le dispositif des domiciles (voir notre texte à ce sujet, dans le présent journal de bord), sans rapport avec un quelconque positionnement des planètes du même nom!
L'astrologie cyclique nous dit qu'en période neptunienne, il faut laisser la primauté à une certaine élite capable de remonter aux principes en dépassant les manifestations et applications ponctuelles. Puis, quand on passe en phase plutonienne, il faut être prêt à renouveler les dites manifestations et applications en acceptant donc de faire le deuil de ce qui a été jugé caduc, comme les feuilles d'un arbre alors que le tronc reste. Chacune des deux phases qui alternent couvre une période d'environ 3 ans 1/2, durée que l'on retrouve dans la Bible. (1.260 jours divisés par 42 mois ou 3 ans et demi).
Dans les Ecritures, il est question d'une période de 1260 jours (soit 42 mois, ou 3 ans 1/2), ce qui correspond approximativement à la moitié d'un cycle saturnien sidéral. Ce n'est pas très loin des 1200 jours que l'on a fixés ci dessus et on l'a vu il ne s'agit là que d'approximations. On parle aussi des 1000 ans durant lesquels Satan sera lié (Apocalypse, Ch. XX), 1000 étant également assez proche de la durée de la conjonction, alors que la disjonction "satanique" est de la même durée, dans notre système, soit 3 ans 1/2, telle est le temps du règne de l'Antéchrist..Notons que pour Hitler le troisième Reich devait durer 1000 ans. L'on note une symétrie flagrante entre la durée des deux règnes, celui de Jésus et celui de son adversaire. Ce sont les deux faces de Saturne.(voir notre thèse d'Etat, Le texte prophétique en France, formation et fortune, Université Paris X Nanterre, 1999, sur le site propheties.it) Pluton, dieu des enfers, on l'aura compris, correspond à la phase disjonctionnelle satanique.
On est loin du temps de certains astrologues qui se chiffre en dizaines d'années. Dans ce cas, l'astrologie devient un outil surdimensionné, plaçant l'humanité dans des habits trop larges.... ou trop étroits, ce qui n'est pas sans faire songer au lit de Procuste, tantôt écartelant, tantôt mutilant ses victimes..
L'astrologie cyclique prône un respect des cycles, à tous les niveaux, telle est la norme qu'elle met en avant et qui dit cycle, dit dualité, alternance. Il ne s'agit plus, dès lors, pour le client/patient de partir des habitudes qui sont les siennes mais de s'ajuster à un impératif cyclique qu'il s'engage à respecter, quitte à se débarrasser du vieux manteau de ses mœurs anciennes, (voir notre étude sur le savoir-vivre astrologique, sur le présent journal de bord). Il sera temps, par la suite, de s'individuer, en phase uranienne, une fois que l'on aura fait peau neuve..
JHB
12. 10. 09
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