Tag dénonçant le monopole de la nomenklatura sur l'économie pendant la transition, sur un mur à Bucarest.
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La chute des régimes communistes en Europe désigne l’effondrement des états communistes européens du bloc de l'Est, alliés à l’URSS, ainsi que des gouvernements albanais et yougoslave, également communistes mais qui avaient rompu avec l’URSS plusieurs décennies auparavant. Ces événements se déroulent au terme d’un long processus analysé dès 1968 par Andreï Amalrik, un écrivain dissident de l’agence de presse Novosti dans Le Procès des quatre (« Процесс четырёх »)[1] et dans son recueil d’articles L’Union soviétique survivra-t-elle en 1984 ?[2].
Selon ces analyses (qui surprennent par la précision de leurs informations et choquent la partie de la gauche ouest-européenne qui voulait encore croire que le bloc de l'Est présentait « bilan globalement plus positif que celui du capitalisme ») le communisme vécu avec sa bureaucratie[3] figée profitant indument d’avantages dont le peuple est privé, sa police politique hypertrophiée, improductive et coûteuse mais étouffant toute initiative, sa classe moyenne trop peu développée et ses faiblesses dans la compétition avec l’Ouest, avait depuis longtemps tourné le dos aux idéaux communistes, de sorte que pour les peuples qui le subissaient, les identités nationales, les traditions ancestrales et les religions apparaissaient comme les seuls repères porteurs d’espoir[4]. Plus tard, dans plusieurs interviews, Amalrik estima que, face à « l’impasse du présent et au danger du retour au passé », l’étouffement du « printemps de Prague » et donc du « socialisme à visage humain » qui visait à établir les libertés fondamentales, la souveraineté populaire et un état de droit, priva le bloc communiste de sa dernière « alternative d’avenir » et que dès lors, tout signe de libéralisation ne serait plus un signe d’espoir et de réforme possible, mais un signe d’affaiblissement et de délitement[4].
C’est pourquoi la perestroïka entamée sous l’impulsion de Mikhaïl Gorbatchev vingt ans plus/trop tard (selon les points de vue), ne déboucha pas sur une refonte de ces régimes mais sur leur effondrement général à partir de la fin de 1989. La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et l’ouverture du « rideau de fer » furent les événements les plus marquants de la période : la guerre froide s'acheva ainsi sur une victoire du capitalisme par forfait du pacte de Varsovie et du CAEM, structures institutionnelles du bloc de l’Est qui cessent d’exister à l'été 1991, tandis que l’URSS elle-même disparaît en tant qu’État en décembre de la même année. Dès lors, l’économie de marché s’installe dans tous les anciens états communistes, dont une partie adopte aussi, à des degrés divers, la démocratie représentative, tandis que le nationalisme se substitue au communisme comme horizon idéologique officiel (sans pour autant en abolir l’héritage intellectuel, monumental et institutionnel ni, en Russie, la politique étrangère)[5].
la position constitutionnellede jure du Parti communiste comme « parti unique et organe dirigeant de l’état », interdisant de facto la constitution d’associations, syndicats ou autres structures sociales indépendantes du pouvoir, et imposant un courant de l’autorité et de légitimité » (souveraineté), allant du sommet (le Comité Central) vers la base (les autres structures du Parti, les citoyens)… ;
sur le plan économique, une stricte planification d’état, ne touchant pas seulement les orientations macro-économiques et au commerce international, mais aussi tous les aspects de la production, de la distribution et de la consommation, au mépris des ressources disponibles, des possibilités techniques, de l'environnement et des besoins de la population, interdisant toute forme d’autogestion et induisant des inégalités entre la haute bureaucratie du parti, de l'État, de l'armée et de la police politique qui disposait d’un niveau de vie élevé, et le reste de la population confronté à une pénurie permanente d’énergie, de denrées, de produits finis et de services (ce qui encourageait le développement d’une économie informelle, mais spéculative)… ;
sur le plan social, un strict contrôle des activités culturelles, des média et des droits des citoyens à l’opinion, à l’expression et au déplacement (nécessitant des autorisations et divers visas préalables pour changer d’emploi, de domicile, de résidence à l'intérieur du pays, et encore plus pour voyager hors du pays, et surtout dans les pays non-communistes).
La contestation de cette « praxis » politique se manifeste d'abord par le soulèvement ouvrier est-allemand du , peu après la disparition de Joseph Staline. La guerre froide, et notamment la course aux armements avec l'Ouest ont focalisé l'attention politique et détourné les énergies ainsi que des ressources économiques considérables au détriment du développement économique, outre la négation des aspirations légitimes de la société civile aux libertés fondamentales et à une vie sans disettes. En réalité, la politique des blocs, en particulier dans sa mise en œuvre par Moscou en Europe de l'Est, a contribué à accélérer le déclin de l'Union soviétique.
Divers facteurs, autres que politiques, ont contribué à ce déclin, dont le moindre n'est pas la faiblesse structurelle des conditions économiques et financières internes au bloc de l'Est. L'Union soviétique avait refusé en 1948 les crédits américains du plan Marshall, destiné à financer la reconstruction des économies sinistrées par la guerre. Elle avait contraint les pays d'Europe de l'Est placés sous sa coupe à faire de même. À la mort de Staline, en mars 1953, les orientations économiques issues de la période stalinienne n'ont jamais été remises en cause de manière radicale. Il n'y a eu aucune tentative de revenir à une nouvelle NEP (« nouvelle politique économique », politique économique assouplie, tournée vers les besoins de consommation de la population, avec autogestion des kolkhozes et entreprises, voire une forme de capitalisation et d'investissement privé limités et provisoires voulus par Lénine, mais rejetés plus tard par Staline au profit d'une économie planifiée axée sur l'industrie lourde).
Les manifestations les plus notables de cette faiblesse sont les chiffres réels de la croissance économique (révélés après 1991, toutes les statistiques publiques antérieures étant fictives), la pénurie constante des biens de consommation et d'alimentation courante ainsi que des capacités d'investissement et des capacités à dégager des gains de productivité (y compris en Union soviétique même, malgré le pillage en règle de toute l'Europe de l'Est à partir de 1948, notamment par le démontage systématique des usines et par leur transfert en URSS, et malgré le drainage ultérieur des ressources des pays d'Europe de l'Est par le biais du COMECON). Le KGB limitant l'initiative (qui implique un droit à l'erreur qui ne soit pas assimilé à du « sabotage » et n'aboutisse pas à la déportation du « coupable »), l'innovation technologique, sauf dans le domaine spatial, était toujours en retard face à l'Occident, faiblesse que l'Union soviétique devait constamment compenser par l'espionnage industriel à l'Ouest, sans toutefois y parvenir, à l'image de l'échec technique qu'a représenté le Tu-144, copie soviétique du Concorde. L'Union soviétique s'avère aussi incapable par la suite de « monter dans le train » de la révolution technologique en marche vers le monde numérique, introduite par la généralisation de l'informatique personnelle. Certains pays d'Europe de l'Est sont en état de faillite virtuelle dès le début des années 1980, telle la RDA, refinancée par l'Allemagne de l'Ouest, ce qui donnera à cette dernière la possibilité de racheter au régime est-allemand les dissidents emprisonnés au fil du temps ainsi que les auteurs de tentatives ratées de passage à l'Ouest. Le coup de grâce, qui achève de rendre intenable la situation économique désastreuse du bloc de l'Est, vient des conséquences de l'explosion d'un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986. L'état de délabrement économique des pays du bloc de l'Est explique pour partie le lâchage autant politique que financier des pays de l'Europe de l'Est par Moscou.
L'absence de renouvellement de la classe dirigeante soviétique, puis l'absence d'orientation politique au sommet de l'État soviétique du fait de la rapide succession des secrétaires généraux à la tête du PCUS après la mort de Léonid Brejnev ont également contribué à cette agonie. La confiscation progressive du pouvoir par une nomenklatura conservatrice et corrompue, sous le long règne de Brejnev, empêche toute réforme. La lutte pour le pouvoir entre réformistes et conservateurs donne ensuite lieu à un immobilisme total jusqu'à l'arrivée de Gorbatchev. C'est cette phase de lent délitement qui a créé les conditions de l'accès au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev. Gorbatchev fut désigné pour lui succéder par le réformateur Iouri Andropov, qui devint secrétaire général du PCUS immédiatement après Léonid Brejnev et qui fut, avant cela, patron tout puissant du KGB. Toutefois, à la mort d'Andropov, la vieille garde conservatrice lui préfère Konstantin Tchernenko, qui décède rapidement, ouvrant ainsi la voie à Mikhaïl Gorbatchev, nommé en mars 1985 au poste de Secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS).
Gorbatchev initie d'importantes sinon majeures réformes politique et économique popularisée sous les mots de glasnost (transparence) et perestroïka (reconstruction). Il laisse également entendre aux dirigeants des pays du bloc communiste que, désormais, ils seront responsables de leurs actions et qu'ils ne devront plus compter sur l'armée soviétique pour les maintenir au pouvoir le cas échéant.
Au bout de quelques années, enhardis par les changements très visibles en cours à Moscou, les peuples des pays d'Europe de l'Est à des degrés divers selon l'emprise communiste sur les sociétés civiles, manifestent massivement, réclament du changement, plus de liberté et des réformes. Le gouvernement de Gorbatchev laisse faire.
La chute du mur de Berlin et l'ouverture du rideau de fer à partir de novembre 1989 marque de manière symbolique la chute du bloc de l'Est, tout comme le blocus de Berlin en 1948 matérialise symboliquement sa naissance. Toutefois, un des moment-clé, est celui où les gardes-frontière hongrois ont commencé à cisailler les barbelés à la frontière austro-hongroise en mai 1989 pour ouvrir la frontière vers l'Autriche. Mikhaïl Gorbatchev avait décrété à cette occasion la fin de la doctrine Brejnev en signifiant que « tant que je serai assis dans le fauteuil de secrétaire-général, l'Union soviétique n'interviendra plus dans les affaires intérieures des pays d'Europe de l'Est ». Cette ouverture de la frontière par les autorités hongroises, bien qu'effectuée avec l'aval de Moscou, soumet à l'épreuve des faits les déclarations de Mikhaïl Gorbatchev faites lors de son accession au pouvoir. Moscou ne dictera plus par la force de ses chars la politique à suivre en Europe de l'Est et dans sa zone d'influence. C'en est fini de la politique des blocs.
La lutte entre « réformateurs gorbatchéviens » et « conservateurs » était toujours en cours lors de la dislocation de l'URSS, en 1991. Sur le terrain et au quotidien, cette lutte se traduisait par de nombreuses résistances bureaucratiques aux réformes tentées par Gorbatchev. Factuellement, les « conservateurs » (qui eux-mêmes s'auto-définissaient comme des « préservateurs ») organisèrent l'été 1991 un putsch militaire qui échoua, mais affaiblit Gorbatchev et favorisa Boris Eltsine et ses homologues des autres républiques. Après 1991, la lutte s'est poursuivie dans les états successeurs de l'URSS sous de nouvelles formes, la nomenklatura adoptant une forme d'économie de marché très peu sociale, destinée à assurer sa propre privatisation comme oligarques et « nouveaux-riches » (новоричи), assortie d'une idéologie populiste où se mêlent éléments nationalistes, panslavistes, religieux et néo-staliniens, tout mais surtout pas le socialisme à visage humain espéré par les réformateurs. Ces derniers n'eurent d'autre choix que de se tourner vers les valeurs d'État de droit promues de l'Union européenne, apparaissant comme plus démocratiques et humanistes que celles des régimes post-soviétiques[7].
L'année 1989 sera riche en promesses, en espoirs et en changements pour les pays d'Europe de l'Est. À l'exception du roumain Nicolae Ceaușescu, les gouvernements en place comprennent qu'ils doivent « lâcher du lest ». Les premières élections libres ont lieu dans de nombreux pays de l'Est, URSS comprise. Malgré l'ampleur de la contestation, des manifestations, des grèves, Gorbatchev refuse le recours à la répression et l'emploi des tanks. Des accords de démilitarisation de l'Europe de l'Est sont signés, les troupes soviétiques se retirent.
En République populaire de Hongrie, le parti au pouvoir, sous l'impulsion de Miklós Németh, accepte le principe du multipartisme dès février 1989. En juin, Imre Nagy et les protagonistes de l'insurrection de Budapest en octobre 1956 sont réhabilités.
En République populaire de Pologne, le syndicat libre Solidarność est à nouveau autorisé en avril 1989. En juin, le mouvement remporte la victoire aux élections législatives, et refuse tout accord de gouvernement avec le Parti ouvrier unifié polonais. Wojciech Jaruzelski, seul candidat autorisé, est élu Président de la République par le parlement, mais doit accepter Tadeusz Mazowiecki comme premier ministre.
Le , les manifestations populaires commencent en République démocratique allemande, alors que le régime fête son 40e anniversaire. Le gouvernement est dépassé : le 19 octobre, Erich Honecker est contraint à la démission par le bureau politique du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). Egon Krenz lui succède.
Le au soir, l'ouverture des frontières de la RDA est annoncée. Plusieurs milliers de personnes se dirigent vers le mur de Berlin. Les policiers est-allemands chargés de garder la frontière n'ont pas été avertis et contactent Moscou qui leur demande de ne pas réagir. La foule en liesse monte sur le Mur et commence à le détruire. Le symbole de la séparation de l'Europe et de la guerre froide est détruit. La chute du Mur est un symbole d'autant plus fort qu'il permet la réunification d'un peuple séparé.
Le 1er décembre, la Chambre du peuple abolit la constitution de la RDA qui garantissait le contrôle sur le pays du SED. Le 3 décembre, Egon Krenz démissionne avec la totalité de la direction du parti. Le 16 décembre, le parti, réuni en congrès, s'auto-dissout et devient le Parti du socialisme démocratique.
En République populaire de Hongrie, le Parti socialiste ouvrier hongrois se déclare dissous le 7 octobre 1989, son aile modérée fondant le Parti socialiste hongrois. Le 23 octobre, Brunó Straub est remplacé comme président par Mátyás Szűrös, tandis que la République populaire de Hongrie devient la République de Hongrie.
Après la chute du mur de Berlin, les gouvernements du bloc de l'Est comprennent que Moscou ne réagira pas en cas de soulèvement des masses.
En République populaire de Bulgarie, Todor Jivkov démissionne le 10 novembre, sous la pression des communistes réformateurs comme Andrei Lukanov.
En République socialiste tchécoslovaque, la Révolution de Velours provoque l'effondrement du régime sans une goutte de sang versé. Des manifestations ont alors lieu dans tout le pays, pour réclamer des changements, le gouvernement cède. Le 10 décembre, le premier gouvernement non-communiste est formé. Alexander Dubček est élu à la tête du parlement le 28 décembre ; le lendemain, Václav Havel est élu Président de la République.
La chute des régimes du bloc de l'Est est pacifique, sauf en République socialiste de Roumanie où le gouvernement, au lieu d'assouplir sa politique, renforce la rigueur économique, accentuant les disettes et les pénuries d'énergie, de fournitures et de services, et aussi la répression exercée par la Securitate, police politique qui fait régner la terreur. En visite à Bucarest en 1986, Gorbatchev ne parvient pas à convaincre Nicolae Ceaușescu d'adopter la voie des réformes : le désespoir monte dans la population, et la nomenklatura s'inquiète. Regroupés autour d'Ion Iliescu, de Petre Roman et de plusieurs généraux de l'armée et de la Securitate, des cadres du Parti communiste roumain décident, voyant l'effondrement des autres régimes du bloc de l'Est, de renverser Ceaușescu[8].
Le 21 décembre 1989 a lieu un rassemblement populaire organisé pour soutenir le régime, l'événement étant filmé. Mais soudain en plein discours, le dictateur est hué par des protestataires sans que les troupes de la Securitate qui encadraient la manifestation réagissent. Le désarroi du dictateur apparait en direct. Le lendemain, le bâtiment du Comité central est attaqué : Ceaușescu, lâché par la nomenklatura, prend la fuite.
Des manifestants réussissent à prendre le bâtiment de la télévision à 13 h puis fraternisent avec les militaires. Formé par des cadres communistes favorables à un changement de régime, le Front de salut national est constitué autour d'Ion Iliescu. Dans les jours qui suivent, Ceaușescu et sa femme Elena sont capturés. Le 25 décembre au cours d'un procès expéditif mené par un tribunal auto-proclamé, les époux sont condamnés à être fusillés sur le champ. Le soir même, des images de leur corps sont diffusées à la télévision. Pourtant encore après, des combats violents ont lieu à Bucarest, opposant car Iliescu avait déclaré à la télévision que des « partisans de Ceaușescu voulaient mettre le pays à feu et à sang », et avait appelé la population et la troupe « aux armes pour défendre la démocratie »... en pratique, le Front de salut national qui prend le contrôle de toute la logistique de l'État. En fait, militaires et manifestants se sont tiré dessus mutuellement, pensant tous combattre des « terroristes de Ceaușescu », dont on n'a retrouvé ultérieurement aucune trace[8]. Les premières élections libres sont remportées par Iliescu à une large majorité. La révolution en Roumanie est la plus violente, avec 1 104 morts et 1 761 blessés[9], et les médias aient diffusé durant les évènements des rumeurs alarmistes sur le nombre de victimes, avec notamment l'affaire des charniers de Timișoara.
↑Ces ouvrages clandestins parviennent par des voies clandestines en Occident : Le procès des quatre est publié à Amsterdam par la Fondation Herzen en 1971 tandis que L’Union soviétique survivra-t-elle en 1984 ? paraît en France en 1970 : voir Pascal Cauchy, « Les scénarios imaginés pour la fin de l'URSS », Nouvelle Revue d'Histoire, no 80 de septembre - octobre 2015, p. 46-47
↑Viatcheslav Avioutskii, « Les Révolutions de velours », Armand Colin, 2006, (ISBN978-2200345402); Gilles Lepesant, Juliane Besters-Dilger, Natalya Boyko et James Sheer, « L'Ukraine dans la nouvelle Europe », CNRS, 6 janvier 2005, 199 pages, (ISBN2271062845); Joel M. Ostrow (dir.), « Politics in Russia : a reader », Sage, CQ Press, Los Angeles, Calif., 2013, 488 p. (ISBN978-1-608-71650-0); Stephen White, Richard Sakwa et Henry E. Hale, « Developments in Russian politics » 8, Palgrave Macmillan, Basingstoke, Hampshire, 2014, 300 p. (ISBN978-1-13-739213-8).
↑ a et bRadu Portocală, Autopsie du coup d'État roumain, Calmann-Lévy, 1990, 194 pages, (ISBN978-2702119358).
↑Données de l’Office national pour le culte des héros sur [1] [archive]