Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 13 juillet 2025
jacques halbronn Réflexions sur l’ouvrage de Daniel Ruzo « Le testament de Nostradamus » ( Rocher, 1982)
jacques halbronn Réflexions sur l’ouvrage de Daniel Ruzo « Le testament de Nostradamus » ( Rocher, 1982)
Cet ouvrage paru en français, il y a plus de 40 ans, aura certainement pesé lourdement sur les études nostradamologiques et il nous revenait d’en dresser un bilan. Il parait avant les bibliographies de Chomarat (1989) et de Benazra (1990) et sera suivi d’un certain nombre de « reprints ». Nous avons sous les yeux un exemplaire que nous dédicaça l’auteur, en 1985 lors d’un Colloque Nostradamus qu se tient à Salon de Provence, au mois de juin/ Il faisait suite chez le même éditeur au succés d’un ouvrage de Jean-Charles de Fontbrune/ »Nostradamus, historien et prophète » (1980). Le livre du Péruvien Daniel Isaac Ruzo de Los Heros, né à Lima le 3 juin 1900 et décédé le 22 décembre 1991) était en fait un travail bibliographique imposant, l’auteur s’étant constitué une importante bibliothèque de « nostradamica » (notamment des reproductions) On y trouvait quelques reproductions assez remarquables, notamment les Présages Merveilleux pour l’an 1557 dédiés au Roy Très Chréstien Henri deuxiesme de ce nom(cf notre reproduction intégrale, en 2002, dans nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, ed Ramkat, 2002). Or, l’épitre adressée au Roi de France n’est pas identique à celle figurant en tête du second volet des éditions centuriques et nous met, ipso facto, sur la piste d’un recyclage de certains textes d’époque à pour servir à une date ultérieure. (cf nos textes à ce sujet). Ruzo (p. 348) écrit à ce propos que l’existence d’une épitre au Roi datée du 27 juin 1558 atteste d’une édition de 1558. Ruzo déclare avoir comparé à l’épitre à Henri II de l’almanach pour 1557, Il s’agit en vérité des Présages merveilleux dont il reproduit la page de titre (cf supra). C’est là une bévue laissant craindre que Ruzo ne s’embrouille quelque peu dans sa documentation!Est- ce que Ruzo aura su tirer toutes les conclusions de cette confrontation entre ces deux moutures de l'Epitre à Henri II datées respectivement de 1556 et 1558, la seconde ne se référant toutefois point à la première? A-t-il songé qu'un tel recyclage n'aurait pu affecer la préface à César qui serait parue dans un premier temps, sans les Centuries non plus?
cf le site de Mario Gregorio P r o p h e t i e s O n L i n e .it
Researches 91-100
91 - Les imitateurs de Nostradamus
92 - Nouvelles réflexions sur l’épitre à Henri II et le « second » volet des centuries
93 - La cuisine centurique
94 - Antoine Crespin, le second Nostradamus
95 - Nostradamus et le seiziémisme en échec.
96 - Les deux volets de prophéties- quatrains : almanachs et centuries.
97 - Les deux frères Nostradamus : Michel (le Jeune) et César
98 - Du testament de Nostradamus à la Préface à César (1566)
99 - Les éditions pseudo-rigaldiennes 1566- 1568 et sans date des XVIIe et XVIIIe siècles
100 - La production de Nostradamus pour l’an 1555
On trouve in fin des « fiches bibliographiques des vers prophétique de Nostradamus 1554-1668″ (pp.339 et seq) L’on est interpellé dans le dossier iconographique par la reproduction de « grandes et merveilleuse prédictions en quatre centuries » (Rouen,Raphael du Petit val, 1588) – ouvrage dont nous n’avons pas pu nous procurer une copie mais qui a été décrit notamment par R. Benazra dans son RCN de 1990/Edition incongrue à cette date alors que dès 1568 aurait été publiée une édition à 10 centuries (cf notre communication de 1997 « Les Centuries et la ligue »)
.Abordons, à présent, la question des « présages » Ch VII, pp 37 et seq) et de leurs liens avec les quatrains centuriques. Il s’agit de quatrains parus en dehors du corpus centurique sur une base mensuelle et annuelle, à la suite des almanachs. Dans notre PostDOc (2007), nous avons montré qu’il s’agit d’une versification de prédictions en prose. Point très important que celui des rapports entre prose et vers dans le corpus nostradamique. Selon nous, Nostradamus n’a pas produit de quatrains prophétiques lesquels sont issus de sa prose et notamment de ses épitres en prose. Ceux parus dans ses almanachs auront donné l’idée de centuries de quatrains (cf les Centuries de Guillaume de la Perrière, parus chez Macé Bonhomme, libraire qui se verra, de ce fait, attribuer la publication des éditions. 1555) A ce propos (on peut regretter l’absence d’un index dans l’ouvrage de Ruzo), on ne trouve pas trace de l’epitre que Nostradamus adressa au pape Pie IV, tant en français qu’en italien (exemplaires conservés à la BNF). Nous avons montré que la dite épitre a du servir pour ouvrir le second volet des centuries mais on ne connait que des éditions centuriques comportant une seconde épitre à Henri II (cf supra) Or, certains quatrains(77, 78) de la Centuri VIII ne s’entendent qu’en tant que dérivés versifiés de la dite Epitre au Pape laquelle fait naitre l’Antéchrist en 1567. On peut se demander à quelle date sont apparues les éditions centuriques substituant la pseudo Epitre à Henrii II (1558) à l’Epitre à Pie IV. Logiquement, le contenu de la dite épitre au Roi devrait nous renseigner vu qu’on y fait référence à 1792, date totalement absente de la véritable Epitre à Henry Second (1556) en tête des Présages Merveilleux pour 1557)/ Les échéances pour la fin du XVIIIe siècle figuraient dès les années 1550 chez Richard Roussat/(cf aussi Pierre Turrel, Pierre d’Ailly; notre Texte prophétique en France, Thèse d’Etat, 1999) Il conviendrait par ailleurs de comprendre ce qui y est annoncé, en faveur de quel camp. (cf nos concepts de chronomatique et de chorématique), de quelle « Eglise » est -il question? Quant aux quatrains issus de l’Epitre au pape, ils n’ont pas été remplacés, alors qu’ils visaient le couronnement d’ Henri IV annoncé pour 1594. Mais Henri IV n’est il pas ici identifié avec l’Antéchrist, censé être né selon Nostradamus, en l’an 1567, 27 ans plus tôt? Nous avons montré que les Centuries avaient été instrumentalisées par les deux camps, en présence , sous la Ligue; enjeu qui se répercute sur des éditions antidatées des années 1555-1568.
JHB 13 07 25
jacques halbronn Linguistique comparée. Reconstitution des tribulations du participe passé en français. Forme progressive/réflexive
jacques halbronn Linguistique comparée. Reconstitution des tribulations du participe passé en français. Forme progressive/réflexive
Il y a 40 ans, nous avions entrepris, à l'Université Paris V, sous la direction de Louis Jean Calvet, un travail consacré à l'erreur, à la corruption, résultat de l'imitation et de l'emprunt ".Linguistique de L'erreur Et Epistemologie Populaire" . Il s'agissait, pour nous, de mettre en placé une méthodologie de la reconstitution d'états d'origine d'une langue, entreprise qui pourra être jugée assez chimérique. Notre idée est que les humains , quand ils construisent quelque chose, s'efforcent de suivre un certain plan, de respecter une certaine cohérence interne de leurs dispositifs. Nous prendrons l'exemple du traitement du participe passé en français lequel aura subi bien des tribulations au cours des siècles. Le probléme tient tout particulièrement à la dialectique entre l'écrit et l'oral souvent mal comprise. La tentation existe d'aligner l'écrit sur l'oral au lieu de ménager une telle dynamique. Cela donne du télescopage. Nous avions déjà signalé le cas de l'usage de l'accent sur la lettre "e" pour la première conjugaison: mangé, parlé etc On peut raisonnablement penser qu'à l'origine, il devait y avoir une consonne finale dentale en d ou en t., ce qui permettait d'obtenir un couple masculin- féminin manged, mangéde étant entendu qu'en français, une consonne finale de se prononce pas quand il n'y a pas de "liaison" avec le mot suivant comme bon et bonne, la liaison faisant notamment "sauter" la diphtongue nasale. https://leconjugueur.lefigaro.fr/conjugaison/verbe/ecrire.html. Prenons un autre type de verbe comme fini. Est-il "normal" que l'on écrive en français fini et finie, respectivement au masculin et au féminin? En italien, on trouve ".La commedia è finita". Pourquoi le français ne dispose -t-il pas de la forme "finite", au féminin au lieu de "finie"? En fait, il faut rappeler que tout ce qui s'écrit en français n'a pas à se prononcer mais néanmoins doit s'écrire. En alignant l'écrit sur l'oral, l'on entérinait certes la pratique orale de la non prononciation de la finale mais est-ce une raison pour éliminer la lettre "t"? Si l'on prend le cas de l'allemand, on note que la consonne finale n'est pas supprimée: "eine " face à "ein", si ce n'est que le marqueur du masculin 'eine" exige le recours à une formule "nasale" comme un et une en français; Dans le cas de l'espagnol et de l'italien, l'on se sert du"o" et du "a" comme marqueur de genre au lieu de jouer sur la prononciation ou la non prononciation de la consonne. Quant à l'anglais, il a adopté le suffixe "ed" pour marquer son participe (servant aussi de prétérite) des verbes faibles, qu'ils soient d'origine française ou non tout comme il a adopté le suffixe "ing" pour son participe présent (forme progressive: "I am going") à rapprocher de la forme "ign" comme dans , bain et baigner, je me baigne soin et soigner, je me soigne. (forme réflexive).
JHB 13 07 25
Inscription à :
Commentaires (Atom)