Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mardi 23 avril 2024
jacques halbronn Du bon usage des traductions et des emprunts pour restituer des états antérieurs.
Jacques Halbronn Du bon usage des traductions et des emprunts pour restituer des états antérieurs.
Les travaux consacrés à la traduction des Septante, notamment ceux de Jean Auwers illustrent la célébre formule tradutore/traditore à savoir que les traducteurs peuvent être tentés de présenter les textes à leurs façons. Bien plus,
Auwers;
« Plutôt qu’une traduction, la Septante est la Traduction : la première qui acquit ce statut dans la civilisation gréco-romaine et judéo-chrétienne » [1]
[1]
Alexis Léonas, L’aube des traducteurs. De l’hébreu au grec :…. Les premiers traducteurs n’avaient probablement aucun modèle de traduction auquel se référer pour traduire un corpus comme la Torah [2]
[2]
Cf. Sebastian P. Brock, « The Phenomenon of Biblical…. Quels choix ont-ils opérés ? Ces choix ont-ils été suivis par les traducteurs des livres suivants, puis par les Africains qui, au IIe s. de l’ère chrétienne, firent passer l’Ancien et le Nouveau Testament du grec en latin ? Quelles options sont solidaires du choix effectué par saint Jérôme de revenir à l’hebraica veritas ? Telles sont les questions auxquelles les pages qui suivent voudraient répondre.
ils peuvent présenter un état du texte plus authentique que des versions certes dans la langue d'origine mais plus tardives. D'aucuns ont même soutenu que les versions hébraiques pourraient dériver de la Septante. Nous même avons montré que l'anglais pourrait à l'avenir servir, du fait de ses emprunts, à reconstituer des états anciens du français et plus généralement, cela implique la comparaison des langues dans le cadre de la méthode du puzzle que nous avons préconisée.. Car traduction et emprunt vont de concert et l'on aurait bien tort de négliger un tel apport, et il ne faudrait pas négliger le processus des calques.
A ce propos, on s'intéressera à l'usage du "to" en anglais calqué sur le "à" français. To day est à rapprocher de 'Au jour (d'hui) comme to morrow de A demain. Mais le cas de l'infinitif est assez remarquable Pourquoi l'infinitif anglais est il précédé de ce "to"? C'est qu'en français, on dit je veux à boire, donne-moi à manger, je n'ai rien à dire etc. (I have nothing to say). Mais c'est dans le registre de la prononciation que l'anglais nous est précieux en nous restituant des sonorités disparues en français comme joie devenu en anglais "joy" ce qui nous rappelle que le "y" vaut pour un "ie". On devrait donc revenir à cette forme en français. D'ailleurs, au pluriel, city devient "cities". De même, quand l'anglais prononce "possible" sous la forme "possibel", il nous fournit la prononciation du mot au féminin alors que le français n'a gardé que la prononciation plus condensée au masculin que l'anglais n'a pas pu intégrer. Il en est de même pour les formes en "ing" que l'anglais rend "au féminin et que le français assure au masculin, par la diphtongue (poing), qui devient au féminin poignée, la forme ing se transformant en ign. D'ailleurs, dans bien des cas, le français, à l'écrit, aura perdu le g : loin, soin,foin etc que l'on retrouve dans des textes plus anciens avec "juing" Mais là encore, l'anglais restitue la prononciation du "oin", quand il propose "point", "joint" sans la diphtongue. Nous avons déjà signalé le passage de nuit à night, de droit à right et il serait érronné de voir dans night et right des productions germaniques alors qu'elles derivent du français, le gh valant un y comme le français "ll"(vaille) C'est dire que sans l'anglais, on serait bien empéché de prétendre restituer les régles de l'oralisation du français lesquelles devraient être rétablies dans un avenir plus ou moins proche.
JHB 23 04 24
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