jeudi 10 février 2022

Jacques Halbronn Christianisme et judaisme dans la distantiation par rapport au Premier Moteur

Rapprocher christianisme et judaisme dans la distantiation par rapport au Premier Moteur par Jacques Halbronn. Certains rapprochements sont à envisager (équinoxialité) tout comme certaines différences mises en avant (solsticialité) C'est une question de période pour dire ou ne pas dire certaines choses/. On se proposera ici un exercice de mise en convergence entre ces deux religions aux fins notamment de les démarquer de l'Islam/ Cela signifie que certains traits du christianisme figuraient déjà dans le judaisme et ce n'est pas une bonne chose que de ne pas en prendre conscience car cela fausse les perspectives. Notre lecture du Livre de la Genése nous fait rejeter l'idée selon laquelle le dieu adopté par les Juifs serait le ¨Premier Moteur, ce qui semble bien être le cas pour l'Islam. Or, que fait le Christianisme quand il met en avant le "Fils"? Il refuse également le dieu Premier Moteur comme le dieu qui s'adresse aux hommes. Le Fils est une interface. Certes, le judaisme tel que nous le connaissons, ne va pas aussi loin que le christianisme dans ce sens mais il ne faut pas pour autant passer à coté d'une telle entreprise de rapprochement. Structurellement, la ressemblance nous apparait comme concluante. Ce qui distingue véritablement les deux religions est le rapport à la maison d'Israël. Le christianisme milite de longue date en faveur d'une union entre les deux "maisons" et il se soucie sort des "brebis perdues de la maison d'Israel"(Evangile), et la lecture du Livre des Prophétes montre à quel point la tension existait entre ces deux ensembles/ Nous avons récemment montré ce que révélait le commandement du respect du Shabbat en termes de clivage social. Est ce à dire qu'il faille davantage connecter ces deux religions? Cela n'est possible que dans la reconnaissance d'une différence entre les deux "maisons" mais aussi des liens historiques qui les unissent. C'est dans ce sens que devraient aller les Amitiés judéochrétiennes. On peut regretter que le judaisme tende à s'islamiser lorsqu'il parle de son Dieu, maitre de l'Univers alors qu'il n'est que le créateur de notre monde.(Melekh haolam) Avec Jésus, l'on comprend mieux la relation de proximité qui se sera quelque peu estompée en réduisant la part du second personnage. En fait le débat tourne autour de la notion de Olam avec ses traductions peu compatibles entre elles, selon qu'elles s'inscrivent dans l'absolu de temps (Eternel) et d'espace - ou acceptent une vision limitée de la divinité. Pour notre part, nous reprouvons toute surenchère. Notons chez les Musulmans, le Allah Akbar, Allah est le plus grand. Quelque part, plus "Dieu" est grand, moins il n'a besoin de passer par les Juifs et nous ne sommes pas éloignés de voir dans de telles hyperboles une remise en question de l'idée de peuple élu. Inversement, plus la taille de "Dieu" est modeste et plu sa relation avec un certain peuple fait sens et inversement. JHB 10 02 22

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