Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
jeudi 8 septembre 2022
Jacques Halbronn Le débat sur l'astrologie, symptome d'une crise de l'épistéme historique
Jacques Halbronn LE débat sur l'astrologie, symptome d'une crise de l'épistémé historique.
On aura assisté cette semaine de la Rentrée 2022 à une attaque en régle contre l'astrologie qui n'est pas sans évoquer ce qui avait eu lieu en 1975, ce qui avait suscité l'organisation d'un congrès international du MAU à la fin de cette année. (Revue The Humanist. Manfeste des 186) : c'était il y a près d'un demi-siècle. (cf notre réponse collective reprise dans le Guide de la Vie Astrologique, Paris, 1984)
86 Top Scientists Dismiss Astrologers as Charlatans
https://www.nytimes.com › archives
3 sept. 1975 — Astrology, the ancient belief that stars influence people's lives and foretell events, has become so widely accepted that 186 prominent ...
Objections to Astrology: A Statement by 186 Leading Scientists
https://www.astrology.co.uk › tests
(The following statement first appeared in The Humanist of September/October 1975.) Scientists in a variety of fields have become concerned etc ). En fait, le dossier qui est présenté sur France Culture est le symptome d'une crise de l'épistémé historique, à savoir que le champ historique n'attire plus que des chercheurs médiocres, les bons chercheurs sentant que ce n'est pas dans le domaine de la "science historique" qu'ils pourront déployer heureusement leurs talents.
Au cours de près de 4 heures d'enregistrement, la série "L'éternelle tentation de l'Astrologie" aura fait la preuve d'une certaine impuissance diachronique, probablement du fait de la vogue structuraliste et synchronique (Lévi Strauss) qui semble servir de colonne vertébrale à la démarche historique actuelle.
Nous diagnostiquerons un double probléme: d'une part, une incapacité à percevoir le processus de formation d'un savoir avec notamment le syncrétisme, l'emprunt dont il s'agit de déceler l'empreinte et l'impact et de l'autre, une difficulté à se projeter dans le futur en ce qui concerne la dialectique de la Science et de la Technique. Double anachronisme tant vers le passé que vers ce qui est en devenir.
Aucun des intervenants dans la série de 4 temps que l'on nous a présenté n'a l"étoffe d'un historien digne de ce nom mais cela tient probablement à la piétre idée que l'on se fait de nos jours du discours historique qui penche bien plus du côté d'une sorte d'apologétique justifiant l'état actuel de l'astrologie que d'une méthodologie critique.
Autrement dit, c'est bien le niveau actuel de l'Histoire de l'Astrologie qui conduit d'aucuns à tenir des propos désinvoltes et outranciers sur le sujet. Il aura manqué à ce domaine des esprits capable de recruter et de former des chercheurs de qualité.
Par ailleurs, l'Histoire des Sciences ne semble pas beaucoup mieux lotie quand elle ne prend pas la mesure de ce que les hommes sont capables de construire et de faire exister, bref d'instrumentaliser ni de ce que d'autres humanités ayant atteint à une technologie très avancée ont pu produire. mais c'est aussi l'Histoire de la théologie qui s'avère déficiente quand elle ne parvient pas à distinguer un Dieu créateur de l'Univers et un Dieu se focalisant sur notre seule Terre, à une toute autre échelle. Or, si dans un cas, l'on est dans le registre de la "Nature" (macrocosme), dans l'autre, l'on est dans celui d'une architecture de notre petit monde (microcosme).
A partir d'autant de manquements, l'on ne saurait être surpris par le piétre résultat de cette "enquête". Quelques exemples de déclarations typiques d'une certaine inanité : Tel astronome qui déclare que l'astrologie s'est éloignée de la Science en ne respectant pas le découpage des constellations comme si un tel découpage avait la moindre valeur et pouvait être mise sur le même plan que le phénoméne des planétes. Tel autre déclarant que l'astrologie ne tient pas compte de tout ce qui se passe dans le Ciel, depuis notamment qu'on l'explore avec des instruments d'optique comme si la tâche de l'astrologie était d'être à la traine de celle de l'astronomie. L'astrologie a -t-elle besoin de tout ce dont l'astronomie tient le compte à moins que l'astronomie n'ait gardé le réflexe d'attendre de l'astrologie qu'elle vienne justifier son existence....?
JHB 08 09 22
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