Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 7 juin 2023
jacques halbronn Le triple échec du judaisme contemporain
jacques halbronn Le triple échec du judaisme contemporain
En ce début de XXIe siècle, il est temps de souligner les divers échecs et les occasions manquées dont le judaisme aura été victime et qui auront miné son processus de renaissance (cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle Ed Ramkat 2002) et cela à plusieurs titres, linguistique, religieux, politique.
I La « renaissance de l’hébreu »
Ceux qui ont présidé à cette reprise de l’hébreu n’auront pas su réformer une langue qui aura connu bien des avatars. Nous avons montré qu’il y avait eu une forme d’incurie et une occasion manquée d’évacuer certaines scories. On pense notamment au marqueur de genre. On n’aurait pas dû raisonnablement laisser en circulation cette aberration du « At.Ata », où la forme « Ata » désigne un homme et non une femme!, ce qui va infecter l’imparfait bâti avec les pronoms personnels. Pourtant, on aurait pu croire que l’hébreu aurait pu/su être particulièrement attentif aux marqueurs de genre quand on sait que la conjugaison du verbe varie selon le sexe de l’interlocuteur:(Tahshov (M), Tahshevi (F), tu penseras) Le fait d’avoir voulu préserver l’alphabet hébraique au lieu d’adopter l’alphabet latin, comme a su le faire le turc, ne convenait pas vraiment dans la perspective d’une immigration de masse en provenance de pays dont les ressortissants européens pratiquaient l’alphabet latin ou le cyrillique.
En tout état de cause, le français aurait été la meilleure solution en ce que cette langue aura su préserver une certaine intégrité dans son rapport Ecrit/oral sans parler de son influence sur l’anglais et l’allemand (comme nous l’avons montré dans notre travail sur l’Etat Juif d Herzl (cf le sionisme et ses avatars, Ibidem, op.cit). On ne peut que regretter que l’on ait accordé le mandat sur la Palestine au Royaume Uni.(cf Déclaration Bafour, 1917, beaucoup trop dépendant du monde arabe et qui cédera in fin à leur pression pour limiter l’arrivée des juifs en Palestine..Par la suite, l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord, de culture francophone ne fera que mettre en évidence une telle attribution. Pour nous, d’ailleurs, le lien entre l’hébreu et le monde juif ne doit pas être exagéré. I(cf infra)
II La « critique biblique »
Un autre point à signaler concerne déjà en soi le choix du nom « Israel » pour désigner le nouvel Etat Hébreu. C’est bien là le symptome d’une méconnaissance de l’histoire juive du temps de Salomon et des Prophétes. La formule « Ecoute Israel » nous rappelait pourtant à quel point le monde israélite était en rupture avec le monde juif. Le processus de réforme du judaisme – le mouvement dit libéral- aura perpétué une telle confusion dans sa liturgie hebdomadaire, un tel syncrétisme alors qu’il était censé réformer. Ce judaisme n’aura pas su notamment prendre ses distances avec le Livre de l’Exode tout entier tourné vers le Monde israélite, les « Benay Israel ». Ce faisant, les rapports entre judaisme et christianisme n’ont pu trouver de références appropriées, étant entendu que le christianisme s’inscrit, selon nous, dans la continuité de l’israélisme d’où la formule attribuée à Jésus:: « Je suis venu pour les brebis perdues de la maison d’Israel » et son action dans la région correspondant au dit Royaume d’Israel, comme le Lac de Tibériade, la Galilée et la Samarie. En fait, la dénomination » Ancien Testament » reléve d’une littérature largement antidaté,produite pour sous tendre le « Nouveau Testament ».
III Le rassemblement des Juifs.
Quant à l’idée « sioniste » d’un rassemblement des juifs sur une seule et même terre. En tout état de cause, la création d’un Foyer Juif en Palestine n’aura pas empéché la mise en oeuvre de la Shoah , de la Solution Finale, alors que les Britanniques s’étaient engagés à protéger les Juifs.(cf Déclaration Balfour); Mais l’on sait que les Evangélistes américains tenaient absolument que les Juifs se retrouvent en Palestine pour que certaines prophéties puissent se réaliser. (cf Le sionisme chrétien : paroles de romantiques, épées de combattants, influence d’évangélistes Frédéric Encel. Dans Hérodote 2005/4 (no 119), pages 41 à 4)7
Lord Balfour à Lord Rothschild, 1917
« J’ai le grand plaisir de vous transmettre, de la part du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration suivante de sympathie avec les aspirations juives sionistes, qui a été soumise au cabinet et approuvée par lui. Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour les Juifs et fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, soit aux droits et au statut politique dont les Juifs disposent dans tout autre pays.
Je vous serais obligé de porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste ». Rappelons que la France aura été le pays de l’Emancipation des Juifs d’Europe (cf Abbé Grégoire, Motion en faveur des Juifs, décembre 1789) On peut regretter que des puissances coloniales telles que la France et la Grande Bretagne ne soient parvenus à accueillir les juifs d’Euroe menacés en leurs immenses terreitoires (cf le projet Madagascar et aussi l’affaire de l’Exodus) Rappelons que Herzl avait accepté en 1903 la proposition britannique sur l’Ouganda et que la création de l’Etat d’Israel faillit bien conduire à une continuation du génocide de la part des Arabes.
Wikipedial
Finalement « le septième Congrès Sioniste, qui se réunit en 1905, rejette le projet dans son ensemble, à une forte majorité, se référant au fait que « toute tentative d’implantation en dehors de la Terre d’Israël va à l’encontre des principes décidés à Bâle Le projet Ouganda soulève une vive et amère opposition au sein du mouvement sioniste. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme une trahison envers la terre d’Israël, unique patrie du peuple juif. L’« affaire Ouganda » provoque une scission au sein du mouvement sioniste. Certains des adeptes du projet quittent le Congrès et l’Organisation sioniste mondiale et fondent le mouvement territorialiste. » Encore une occasion manquée!
JHB 07 06 23
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