Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 5 août 2023
jacques halbronn Eloge du judaisme laic, ni hébraisant, ni bibliste. Langue et culture.
jacques halbronn Eloge du judaisme laic, ni hébraisant, ni bibliste. Langue et culture.
En 1978, étant passé à a fois par l’immersion dans l’hébreu israélien et par la fréquentation des Langues O (INALCO) et du Centre Edmond Fleg,, nous avons fondé une association intitulée Cercle d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive (CERIJ) expriment une certaine défiance tant envers Israel qu’envers la synagogue mais il nous fallut de longues années pour parvenir à étayer nos mises en garde à l’encontre de « modéles dominants ». Nous comprenons désormais, plus de 40 ans plus tard, les raisons profondes de notre défiance. Cela concerne d’une part le cas de la langue hébraique et de l’autre celui des formulations bibliques. Et il y a de quoi, comme dirait Maimonide, se sentir quelque peu « égaré’! Quelque part, la judaisme laïc aurait au moins le mérite d’épargner des contacts toxiques, ce qui nous conduit à penser que l’éducation peut valoir par ce dont elle nous dispense plus que par ce qu’elle nous dispense. On a coutume d’associer langue et culture et c’est précisément sur ces deux registres que le bât blesse.
I Procés de l’hébreu
Nous renvoyons à nos textes consacrés aux marqueurs de genre en hébreu et nous insisterons sur une problématique de la toxicité car parler une langue peut être plus ou moins bien vécu par ses locuteurs et il n’est pas certain que l’on sache pleinement apprécier les conséquences psychiques de la pratique de telle ou telle langue. Car une chose est ce que l’on nous dit, une autre ce que nous ressentons de façon plus ou moins subconsciente; Que se passe-t-il quand on nous affirme que A = B alors que d’un point de vue cognitif, tout nous fait penser le contraire?
C’est ainsi qu’en hébreu, l’on finit par ne plus savoir distinguer le masculin et le féminin et notamment quand dans le rapport à « Dieu » lorsqu’il s’adresse à nous, comme dans le Ecoute (Shema) Israel, tant la final en « a » revient souvent comme marqueur du masculin (Eloheikha) alors même que par ailleurs, l’ on apprend que le féminin de « melekh » est malka. La réponse standard est généralement que cela n’a pas d’importance, que c’est du pareil au même! On parlera d’argument synonymique.
II Procés du syncrétisme historique
L’autre facette d’un tel syndrome concerne précisément la synonymie régnante quant à la désignation même des juifs, le terme le plus courant serait « Israel » car si le mot juif dérive de Juda (judaisme, judéité), le mot même de Juda n’est guère employé. hiatus entre les dérivés separés de leur matrice. Autrefois, les juifs aimaient se dire « israélite » et c’est ainsi que nous nous décrivions dans notre enfance puis le terme a laissé la place à juif, alors même que se constituait un Etat d ‘Israel, lui même associé au mot « sionisme » ou au mot « hébreu » (Etat hébreu), autant de synonymes qui veulent dire, désignent nous dit-on, la même chose. Or, il est bon de rappeler qu’il y eut un schisme, au lendemain de la mort de Salomon, qui produisit deux royaumes: au nord, celui d’Israël et au sud, celui de Juda, centré sur Jérusalem. Comme l’explique Thomas Romer -dans son Enquéte sur la Sortie d’Egypte-la Bible sera impactée par une telle dualité, ce qui ressort de la distinction entre Elohim et Yahwé,mise en évidence par la critique biblique (Elohiste, yahwiste)
Ainsi, comme pour la confusion des marqueurs de genre (cf supra), on est confronté à une confusion entre des réalités politiques antagonistes que l’on est invité à relativiser. En termes de toxicité synonymique, il faudrait ajouter toutes sortes de dénis, au niveau sexuel comme au niveau racial, au nom d’un impératif national censé tout transcender et dépasser (ce que nous qualifions en Astrologie EXOLS d’approche « solsticiale ») Dans certains pays comme la France, ce sont ces autres formes de déni qui nous interpellent, vu que la France dispose d’une langue mieux préservée et servie que l’hébreu et que son Histoire n’est pas soumise au même carcan scripturaire que celle des Juifs.
JHB 05 08 23
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