Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 18 novembre 2023
Jacques halbronn Méthodolohie. Les contrefaçons au crible des marqueurs de temps et de lieu
jacques halbronn Méthodologie. Les contrefaçons au crible des marqueurs de temps et de lieu
On entend par marqueur de temps ou chronéme, ce qui permet sinon de dater précisément un texte, du moins de déterminer des bornes (terminus) à sa production et à diffusion, ce qui a l'avantage de détecter des documents antidatés et donc des contrefaçons. Parallélement, on entendra par marqueur d'espace ou choréme, ce qui permet de situer dans quel cadre, il a pu apparaitre, se constituer et donc, là encore, de rejeter ou de discerner certaines attributions Un travail de thèse, selon nous, devra s'articuler sur cette double problématique et donc être en mesure de signaler, de corriger certaines erreurs d'appréciation sur le plan tant biographique que bibliographique. Nous appliquerons une telle méthodologie dans l'esprit de la critique biblique.
C'est ainsi qu'il est possible de circonscrire certains discours attribués à Jésus dans les Evangiles à tel ou tel stade -chronéme- de sa carrière ainsi que de cerner à quel public il s'adressait (choréme). Nous soutenons que Jésus, au début de sa vocation s'adressait aux "brebis" de la maison d'Israel - voir la parabole du bon pasteur et de la brebis égarée, éloignée du troupeau. Selon nous, le Messie est ici celui qui va "sauver" la brebis qui s'est- dans tous les sens du terme- perdue, avec une idée de rédemption.
Autrement dit, Jésus visait une population bien située dans l'espace palestinien, à savoir au Nord, dans les terres de l'ancien Royaume d'Israel fondé à la mort de Salomon et regroupant 10 des 12 tribus qui s'étaient partagés la région. Certaines prophéties avaient en effet annoncé, promis, un tel retour de l'enfant prodigue qui se voit pardonner ses fautes et Jésus, lui le Judéen, entend "accomplir" celles-ci,d'une façon ou d'une autre. Il importe en effet de comprendre que le Sauveur n'appartient pas au peuple qu'il va devoir guider, il lui est étranger tout comme Cyrus le roi de Perse (Esaie XLV) aura à s'occuper des diverses populations de son empire. Moise, dans le Livre de l'Exode, est envoyé vers les Enfants d'Israel dont il ne fait pas partie. En ce sens le personnage de Jésus est peu ou prou calqué sur celui de Moïse. Cette "étrangeté " reléve de la notion de choréme, et cela exige de bien situer les protagonistes les uns par rapport aux autres.
Au niveau "chronématique", à ce stade, il n'est nullement question de déborder de l'espace palestinien -celui de la Judée du roi Hérode- et c'est à une toute autre époque que l'on ira au delà d'un tel espace. L'usage fréquent du mot 'paien" crée de la confusion car il met dans le même sac les descendants du Royaume d'Israel et un monde situé bien au delà sur le pourtour méditerranéen, un monde qui n'a certainement pas les mêmes motivations pour adhérer au christianisme et qui n'a pas de compte à régler avec des colonisateurs, des énvahisseurs judéens, dont il aura fallu subir le joug, des siècles durant. On évitera donc l'anachronisme et l'anachorisme Bien entendu, cela vaut tant pour les textes de référence que pour leur interprétation souvent biaisée.
JHB 18 11 23
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