lundi 23 décembre 2024

jacques halbronn Psychosociologie Problématique du consentement et topiques sensorielles.

jacques halbronn Psychosociologie. Problématique du consentement et topiques sensorielles. 2topique.jpg Quand obtient-on le consentement d'autrui? Peut on se contenter de ce slogan "ne fais (sic) pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît"? Un tel présupposé de symétrie est-il vraiment recevable, qui reléve d'une forme de projection? Avec notre modéle des "topiques sensorielles", la réciprocité est-elle encore de mise? Notre lecture des topiques freudiennes situe les champs du ça et du Surmoi sur divers plans, à commencer par ce qui touche au genre. Est ce que Freud a distingué son schéma pour les sexes? De nos jours, il est beaucoup question du consentement préalable de la part d'autrui à toute action envisagée, engagée à son égard? Mais comment apprécier qu'il y a ou non consentement à ce que nous avons l'intention de lui "faire"? Nous avons déjà, ailleurs, posé un autre axe de réflexion: comment savoir si ce que l'on nous propose ou nous impose est valable? Nous avons suggéré les critères du "c'est du bon sens" et du "ça sent bon". Mais déjà à ce niveau, nous pensons que les hommes sont plus coutumiers du premier critère et les femmes du second. En ce qui concerne nos "topiques sensorielles", l'on retrouve l'olfactif chez les femmes et l'auditif chez les hommes mais nous avons fini par dire, sur un mode binaire- que les hommes ont un dysfonctionnement gastrique ventre- (second cerveau) et les femmes un dysfonctionnement mental (premier cerveau) sur le web "Un réseau complexe de plusieurs centaines de millions de neurones est logé dans notre ventre, tout le long de notre tube digestif. Comme il contrôle de manière autonome certaines fonctions vitales, on l'a surnommé le « deuxième cerveau ». Pour en revenir à la question du consentement, on se demandera si les hommes sont équipés pour capter celui des femmes à leurs avances et vice versa chez les femmes par rapport aux hommes. Il nous apparait, en tout cas, que la parole publique des femmes ne se soucie guère du consentement des hommes pour se faire entendre; Cela pourrait tenir au fait que pour elles, ce qui est plaisir pour une femme doit l'être pour un homme. On en revient au proverbe mis en exergue: puisque j'aime ça, l'autre doit forcément aimer et puisque je n'aime pas ça, l'autre non plus' La différence faite entre l'échange verbal et l'échange sexuel tient probablement au fait que dans le second cas, il n'y aurait pas autant de symétrie que dans le premier. Nous serions dotés du même "appareil" pour la parole alors que pour le sexe, il y aurait un émetteur et une réceptrice, ce qui ne vaut pas pour les relations homosexuelles entre femmes où chacune peut faire à l'autre la même chose que ce qu'on lui fait ou fera. Il nous semble qu'il faut ici supposer que l'homme "sent" qu'une femme est disposée à un certain rapprochement physique avec lui, qu'elle lui envoie de façon plus ou moins subconsciente des signaux qu'il lui revient de savoir capter, reconnaitre. Les hommes qui n'ont pas développé une telle aptitude se condamnent à bien des déboires et malentendus. Inversement, on se demandera, symétriquement, si les femmes qui parlent font attention à ceux et celles qui en "profitent" plus ou moins passivement . Il est vrai que la parole est moins ciblée que le sexe, on peut se faire entendre simultanément par tout un groupe, à la ronde, alors que sexuellement, la relation sera généralement plus focalisée, ciblée sur une personne donnée visée. Or, quand on parle (éventuellement au téléphone) on ne sait pas toujours qui est à l'écoute, cela confère une certaine forme d'irresponsabilité, ce qui n'est pas comparable avec le fait de toucher l'autre, dans une proximité plus avérée. La distance n'est pas la même et l'intention ne sera pas appréhendée, jugée pareillement. On dira que l'échange verbal est de l'ordre du collectif, n'est pas à sens unique, laisse place à une certaine réciprocité, à une réciprocité certaine à la différence de l'échange sexuel qui exigerait que la personne touchée consentît plus ou moins expressément, à l'être. Cela dit, le consentement sexuel doit il être nécessairement verbal, ce qui le ferait entrer dans la sphère du féminin? L'homme doit-il passer impérativement par le verbal pour se connecter avec une femme? On peut penser que la femme peut être d'accord pour envisager une relation sexuelle mais que cela ne signifie pas qu'elle entende aller "jusqu'au bout"? Ne peut-elle se réserver le droit de stopper le processus en cours de route? C'est à notre avis là que doit se situer le consentement, non pas au niveau d'un premier contact ( un baiser, une caresse) qui n'aurait pas lieu si elle s'y était dérobée d'entrée de jeu mais au delà d'un certain seuil, d'un certain degré. That is the question. JHB 23. 12 24

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