vendredi 21 novembre 2025

jacques halbronn Linguistique. Les affixes relévent de l'oralité et les radicaux du stade écrit. Le français, langue initiatique

jacques halbronn Linguistique. Les affixes relévent de l'oralité et les radicaux du stade écrit. Le français, langue initiatique Selon nous, les affixes n'ont pas à figurer à l'écrit mais ne doivent apparaitre qu'à l'oral. On a là une division majeure du lexique qui n'a pas été suffisamment soulignée, du moins à notre connaissance. Cela signifie que la présence d'affixes à l'écrit n'est pas pertinente et reléve d'un facheux empiétement. L'écrit s'épelle mais ne se parle pas. Dans le cadre de notre modéle triangulaire, l'écrit se situe dans la neutralité poysémique, ce qui implique un certain suspense, une liberté mais aussi une charge pour le locuteur . Ce n'est qu'à l'oral que tout va se décider, positif ou négatif, masculin ou féminin, passé ou futur. Nous ajouterons que le passage du nom à l'adjectif et à l'adverbe obéit à ce même principe. On passe ainsi d'essence à essentiel et à essentiellement par l'adjonction de la lettre "L", comme nature et naturel/naturellement. Il importe de recourir à des affixes liés à un même radical plutôt qu'à des synonymes qui occultent complétement la transparence morphologique. On prendra le contre exemple du français quand il oppose fermé à ouvert au lieu de couvert. De meme il importe que le locuteur ait conscience que découvrir s'oppose à couvrir et l'interface entre couvert et ouvert. On aura compris que pour nous, une langue trop synonymique (du fait de ses emprunts) n'est pas appropriée pour la didactique des langues et notamment pour l'éveil de l'enfant qui dépendra trop d'une aide extérieur alors que le respect des affixes lui rend l'apprentissage bien plus aisé. Il apparait que le masculin du français est la forme la plus accomplie du processus de liaison et qu'il laisse le plus d'initiative au locuteur et permet notamment la diphtongaison, laquelle tend à disparaitre au féminin (un/une) mais c'est aussi celle qui exige la plus grand attention de la part du récepteur qui risque de manquer la perception d'un affixe à l'oral. En outre, pour l'émetteur, la liaison exige une gymnastique qui doit s'acquèrir très tôt. En ce sens, la langue française nous apparait comme fortement initiatique et donc élitique, générant toutes sortes de corruptions de la part des étrangers. C'est ainsi que le préfixe négatif "n" peut échapper à l'oreille distraite et ne pas être identifié comme tel, dès lors qu'il s'accompagne d'un e muet. Force est de constater que la plupart des langues que nous connaissons n'offrent pas la même sophistication que le français. Le cas de l'anglais est assez particulier en raison de sa dépendance chronique par rapport au français, d'où des forme en "don't, can't" etc comportant une apostrophe censée remplacée non pas un "e" mais un "o" (I do not, I cannot) formes étrangères aux autres langues dites germaniques d'où notre classement de l'anglais comme relevant de la francophonie tant au niveau lexical qu'au niveau phonologique. L'usage intensif du "o" et du "a" (en français, la, ma, sa, ta) casse le rythme du discours oral et alourdisse singulièrement la communication. JHB 21 11 25

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