Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
lundi 6 septembre 2021
jacques Halbronn Saturne et le septénaire de la semaine; Planétes ou dieux ?
Jacques Halbronn : Saturne et le septénaire de la semaine. Planétes ou dieux?
Question complexe que celle des relations entre Mythologie, Hémérologie, Astronomie et Astrologie ; 7 jours de la semaine dont les noms recoupent ceux des planétes connues de l'Antiquité mais qui appartiennent aussi à l'Olympe alors que d'autres dieux n'ont pas servi -et pour cause- à nommer les planétes du systéme solaire, du moins pas avant la fin du XVIIIe siècle.
En pratique, l'astrologie semble bel et bien et depuis longtemps, estimé que la mention des dieux renvoyait ipso facto aux planétes concernées/. Est-ce à dire que cela doit tenir compte de la position de la planéte "dans le ciel"? On peut en douter, notamment pour les jours de la semaine mais aussi pour diverses répartitions en termes et décans, notamment où l'on voit mal comment l'astronomie de position aurait son mot à dire. Le cas de Manilius est remarquable en ce qu'il attribue aux signes des noms de dieux qui ne correspondent pas nécessairement à ceux dont se sert l'astronomie/ D'où notre question : planétes ou dieux? Toute l'histoire de la littérature astrologique depuis au moins 2000 ans aura dépendu de la réponse.
L'enjeu est de taille dans la mesure où en dépend l'usage que l'astrologie a à faire de l'astronomie. Si ce sont des dieux dont il est question, pas besoin des services de l'astronomie. Le cas des domiciles des planétes est emblématique: plusieurs lectures sont envisageables du dispositif figurant dans la Tétrabible de Ptolémée (IIe siècle après JC). Soit l'indication des dieux-planétes renvoie à la réalité physique des astres, soit elle n'est qu'une répartition au même titre que les 4 Eléments ou les , entre autres, pour un alphabet comme clef de lecture d'un texte écrit. Mais, comme souvent, la pratique consensuelle en vigueur permettrait de passer outre à de telles interrogations.
Pour notre part, nous pensons que de tels dispositifs demandent pour fonctionner de disposer d'un curseur unique voué à subir des variations au cours de son périple, lesquelles variations ne relèveraient point de la position des planétes célestes associées au signe traversé mais des "symboles" mythologiques correspondant, ce qui est d'ailleurs le cas pour la symbolique zodiacale, quand le soleil passe du bélier au taureau, par exemple ou si l'on transpose de Mars à Vénus, non point en tant que planétes mais en tant que valeurs..
On en arrive, paradoxalement, à conclure que cette multiplicité de répartition de facteurs exigerait le recours à un vecteur unique. Mais ce n'est pas la conclusion à laquelle sont parvenus la très grande majorité des traités astrologiques, à travers les siècles, probablement d'ailleurs sous l'influence des astronomes voulant prendre l'astrologie sous leur coupe.
Il reste que le nombre de planétes ainsi circonscrit renvoie au 7, chiffre de la Lune et de Saturne et cela signifie que l'astrologie doit s'articuler sur ce nombre 7, soit les quart des cycles de la Lune et de Saturne. Mais seul Saturne est censé être l'interface entre les différents plans.
On nous objectera que la mythologie prévoit plus de 7 dieux. Il fallait bien faire un choix, certes. Mais Est-ce un hasard si les dieux qui sont "laissé pour compte" sont ceux qui furent avalés par leur père Kronos-Saturne comme si Saturne qui clôturait la série des 7 astres- comme étant le plus lent et le plus éloigné- avait fermé la porte à ceux qui voulaient en rajouter;
On peut aussi penser que les noms des jours de la semaine comme celui des sept "planétes" pourrait indiquer le caractère de chacune des 7 années du cycle saturnien, depuis le Soleil jusqu'à Saturne. La première année correspond au moment où Saturne passe sur l'axe équinoxial ou sur l'axe solsticial, soit les 4 signes dits "cardinaux" et la dernière année serait l'année "sabbatique", soit saturnienne. (on parle de "congé sabbatique" auquel on a droit tous les 7 ans.
Wikipédia:
"Le concept de « congé sabbatique » trouve son origine dans la pratique biblique de la shmita qui est liée à l'agriculture. Selon Lévitique 25, les Juifs vivant en Terre d'Israël doivent faire observer une pause d'un an à leurs champs tous les sept ans et les laisser en jachère (sens moderne : « gel des terres »). La shmita fait ainsi écho au shabath, la pause hebdomadaire que les Juifs doivent respecter une nuit et un jour en fin de semaine, où tout travail doit s'arrêter."
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