Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 9 mars 2022
Jacques Halbronn. Commentaire sur Astrologie. La fin des mystères de Serge Bret More, 2016. Le mauvais médecin
Jacques Halbronn Commentaire sur Astrologie. La fin des mystères de Serge Bret-Morel, 2016. Le mauvais médecin
Comme il s'en explique sur la 4e de couverture :"assistant aux désaccords profonds entre ses collégues, un jeune astrologue commence à s'interroger sur la question de l'erreur (..) l'outil astrologique (complexe et sacré) dupe-t-il ses utilisateurs de générations en générations?" Depuis, le diagnostic est devenu fatal."En tentant de mettre en place les meilleures conditions pour prouver l’astrologie, il met à jour nombre d’erreurs encore inconnues des praticiens… au point d’en conclure que plus rien n’est solide dans sa croyance : tradition, procédures pratiques, organisation du milieu astrologique, fondements théoriques, symbolismes, repérages astronomiques, etc".(Ed la Route de la Soie). En fait, Serge Bret Morel avoue son incapacité à trouver le "bon" mode d'emploi" de l'astrologie dont il décrit certes les maux mais sans parvenir à y remédier., jetant le bébé avec l'eau du bain. Il y a là un probléme de déontologie hippocratique. Quelque part, le critique des textes, des savoirs est assimilable à un médecin, il en a les mêmes obligations.
Pour ce faire, il doit connaitre l'anatomie pour déterminer ce qui est anormal. Or, dans le cas de l'astrologie, quelle est la norme dont se serait écartée l'astrologie étudiée par Bret Morel? En fait cet auteur n'a pas la moindre idée de ce vers quoi l'astrologie devrait tendre, en quoi elle serait utile à la Société. Il est donc tel un médecin qui ne connaitrait que des pathologies et serait bien incapable de ramener son patient à un état normal de fonctionnement. Bret Morel apparemment ne connait rien dans le domaine des sciences sociales, il n'a pas accés à un quelconque référentiel en dehors de celui de l'astronomie, ce qui est un leurre. Paradoxalement, Bret Morel est un adepte des liens entre astrologie et astronomie alors que ce lien n'est pas la solution mais le probléme. Les malheurs de l'astrologie viennent justement de sa dépendance excessive et addictive par rapport à l'astronome, ce qui est la cause de la pléthore de facteurs qui la plombe comme d'ailleurs le note Bret Morel.
Selon nous, il est essentiel de soigner l'astrologie car elle est tout simplement la clef permettant de soigner l'Humanité. Mais Bret Morel est parti de l'idée que l'astrologie aurait eu pour objectif d'étudier l'individu, d'où l'érection du thème natal et une grande partie de sa "critique" tourne autour de cette idée alors que l'astrologie est d'abord "mondiale", c'est à dire qu'elle est censée décrire le fonctionnement de notre monde dans sa globalité. Certes, il est un fait ethnologique que beaucoup de gens attendent de l'astrologie un portrait personnel mais c'est là une déviance dont Bret Morel aurait du prendre conscience si ce n'est qu'il est resté marqué par une certaine idée de l'astrologie dont il ne parvient pas à se départir.
Parlons donc de mode d'emploi. Visblement, Bret Morel n'a pas trouvé le mode d'emploi ne serait ce que parce qu'il ne sait même pas à quoi employer l'astrologie comme si l'astrologie avait été conçue pour étudier les individus. IL est beaucoup plus familier, à l'évidence, avec la psychologie et la psychanalyse qu'avec la sociologie et l'anthropologie. Cela fait penser au jeune André Barbault imbu de psychanalyse qui finira, sur le tard, par faire paraitre un " De la psychanalyse à l'astrologie" ('Ed Seuil, 1961. Mais Barbault sera rapidement passé à l'astrologie mondiale dont il aura perçu qu'elle était le domaine sur lequeil il convenait de tester l'astrologie. Alors quand Bret Morel conclut qu'il n'y a rien à attendre de l'astro-psychologie, il va dans le mur car c'est une affaire entendue.
Il nous faut insister sur l'obligation pour toute démarche "critique" - terme utilisé par Bret Morel pour se décrire- de parvenir à restituer, à rétablir le document étudié dans sa cohérence première. Or, Bret Morel prefère déclarer haut et fort qu'il n'y a rien à trouver, que c'est peine perdue! Il déclare forfait et en plus il s'en rejouit alors qu'il aura démontré toute son incompétence. Le seul référentiel que cet auteur connaisse, c'est la "croyance" -il aime ce mot pour désigner l'astrologie- répandue. Il n'a pas compris qu'il convient de recourir à une approche pluridisciplinaire au lieu de se focaliser' sur le segment étroit de l'astronomie et de la carte du ciel. Son inculture dans le domaine des sciences humaines est flagrante et son master dans le domaine de l'Histoire des Sciences "dures" est une impasse qui le laisse gros jean comme devant, le bec dans l'eau.
Serge Bret Morel a pourtant remarqué l'embonpoint dont souffre l'astrologie, mais propose-t-il un reméde pour y mettre fin, en a -t il déterminé les causes d'une telle boulimie caractéristique de la carte du ciel? Barbault, très naivement, déclarait, au nom d'une analogie assez délirante- que la complexité du thème natal le destinait à correspondre à la complexité du psychsme individuel. Il aurait fallu que Bret Morel en étudiant l'histoire de l'astronomie, comprenne la dialectique entre héliocentrisme et géocentrisme. Il n'a pas compris que c'est le géocentrisme qui est la cause de cette pléthore de facteurs qui s'est imposée à l'astrologie et l'a dénaturée. Et en cela, c'est un bien médiocre médecin.
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JHB 08 03 22
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