vendredi 29 avril 2022

jacques halbronn Epistémologie de l’astrologie La notion d’individu, comme cache misère de l’ignorance structurelle Quand on ignore à quelle catégorie correspond un « objet » d’étude, on sera tenté de le décrire comme un phénoméne particulier, qu’il importe d’appréhender en tant que tel. Or, une telle présentation des choses est surtout aveu d’ignorance, d’incompétence comme quand on ne parvient pas à identifier un dysfonctionnement, à le qualifier, à le diagnostiquer. Car une maladie n’est gage de l’individualité d’une personne tant qu’on ne l’aura pas « nommée ». explicitement. Il importe de rappeler que la nouveauté ne signifie pas une non appartenance. Un physicien qui innove reste un physicien et d’ailleurs, tout comme un compositeur, que vaudrait son travail s’il n’apportait pas quelque chose de neuf. Autrement dit, ni la maladie, ni la créativité ne font obstacle au processus de classement. Or, dans le cas de l’astrologie, il semblerait que l’on ait choisi de jouer la carte de la « personnalité », comme dirait Rudhyar (Astrology of Personality)., ce qui est un leurre. Il n’est de science que du général et engager la recherche astrologique dans le créneau « individu » nous semble assez malheureux. C’est d’ailleurs en ce sens que l’on pourrait qualifier l’astrologie de « pseudo-science » autour de cet « outil » que serait le thème natal (astrologie généthliaque). Par ignorance structurelle, nous entendons l’incapacité à prendre connaissance des catégories, des clivages qui balisent toute société dans le temps et dans l’espace. Dans l’espace, comme dans le cas emblématique de l’homme et de la femme et dans le temps, à propos de la succession et de la durée des périodes, des phases. C’est ainsi que se polariser sur un instant donné serait la marque d’une certaine ignorance structurelle, incapable de situer cet instant au sein d’un ensemble, d’une série tout comme se polariser sur un individu donné, comme s’il était un cas unique en son genre.

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