vendredi 15 avril 2022

Jacques Halbronn L’astrologie face au probléme de l’information et de la documentation Actuellement, l’on peut dire que l’astrologue est lourdement chargé tant du fait de son recours aux éphémérides qu’en ce qui concerne les savoirs dont il est censé disposer pour valider son travail en aval. On s’interrogera ici sur cette situation laquelle nous semble vouée à changer à plus ou moins long terme. I la documentation astronomique En ce qui concerne le référentiel astronomique, l’on imagine mal un astrologue privé d’un accès aux éphémérides aux fins de dresser un « thème » si ce n’est que notre nouvelle astrologie EXOLS s’est totalement émancipée par rapport à un tel recours prétendument obligé. Bien pis, en mettant les périodes de 7 ans en 7 ans au centre de son activité, il ne devient même plus nécessaire de prendre connaissance de ce qui se passe dans le ciel. Entendons par là que certes, l’astrologie EXOLS dépend de la position de Saturne mais comme le cycle en question est extrémement régulier (rétrogradations mises à part), le calcul mental devrait suffire pour s’y retrouver étant donné que l’on ne dépend pas de l’heure de naissance et que l’on y pratique une astrologie collective, « groupale », avec un modéle universel, valable pour tous, en même temps. Ajoutons à cela, que cette simplification n’exige même plus de passer par un « homme de l’art ».et que cette astrologie est vraiment « à la portée de tous ». II La documentation historique D’où un nouveau défi : l’astrologue n’a dès lors plus besoin de se documenter quand il aborde tel ou tel sujet puisqu’il peut déléguer cette tâche aux personnes concernées, vue la facilité d’accès aux données nécessaires. L’astrologie tombe ainsi en quelque sorte dans le domaine public et n’est plus confinée dans les cabinets de « professionnels ». En tout état de cause, l’astrologie nous apparait comme un outil dont tout un chacun peut tirer quelque profit. On peut ainsi parler d’une démocratisation de l’astrologie, comme il y en eut par le passé pour l’automobile ou pour l’ordinateur. Il nous semble, en tout cas, plus raisonnable de passer le relais aux personnes ad hoc. Si l’on travaille astrologiquement sur tel personnage, autant en charger un spécialiste du dit personnage et ce sera à lui de juger de la valeur d’un tel outil. Il sera mieux à même de le faire que l’astrologue qui ne saurait être omniscient Bien pis, cet astrologue qui aurait l’audace de « vérifier » son outil risque fort d’être victime, comme dirait Serge Bret Morel, d’un biais cognitif en ne retenant que ce qui « colle » à son modéle, d’autant plus qu’il aura du mal, de toute façon, à disposer d’une information exhaustive. On ne peut pas être au four et au moulin. L’auteur d’un modéle qui serait le seul à savoir s’en servir se discréditerait ipso facto. Dans le cas d’André Barbault lequel aura accumulé une documentation impressionnante pour étayer son travail et s’adressant à des lecteurs qui n’ont pas néccessairement une connaissance solide de ce dont il traite, force est de constater une approche assez sélective des données qu’il brasse. Comment d’ailleurs éviter un tel travers quand on se confronte à des tâches qui mettent en évidence le principe de Peter? Il y a un seuil d’incompétence assez vite atteint. On notera d’ailleurs que les historiens, du moins à notre connaissance, n’auront pas adopté l’indice cyclique de Barbault, qui fut présenté en 1967 (les astres et l’Histoire), soit il y a plus d’un demi-siècle maintenant. En effet, l’emprunt est toujours une forme de reconnaissance même quand il s’apparente à un certain pillage Mieux vaut être pillé qu’oublié ou négligé. Pourtant, l’indice cyclique en question, reconnaissons-le, semble devoir être d’un usage commode, n’exigeant pas de faire appel aux éphémérides pour ses utilisateurs (sinon pour ses concepteurs). On sait que la plupart des utilisateurs de tel ou tel appareil ne se soucient guère des modalités de sa fabrication, seul le mode d’emploi les intéresse, comme dans le cas des téléphones « portables ». On aura compris que la technicité du dit outil ne concerne que des spécialistes qui veulent en comprendre les tenants et les aboutissants. Mais le commun des mortels n’a pas à être impliqué en amont/ Certes, quand il s’agit de tenter d’expliquer comment ça marche, c’est une toute autre paire de manches. D’où vient l’astrologie, comment sommes nous reliés aux astres? Mais l’on peut tout à fait passer outre à de tels questionnements quand on ne vise qu’à savoir se servir d’un tel outil. C’est là que l’astrologue, d’ailleurs, retrouve une certaine spécialisation mais on aura compris que cela ne peut concerner qu’une élite, capable de participer à des débats, à des colloques à caractère théologique, politique, historique. JHB 15 03 22

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