Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 13 juillet 2022
Jacques Halbronn Guide des Egarés. Le double malentendu à propos de l'astrologie. Les textes et les astres. De la Tétrabible aux transsaturniennes.
jacques halbronn Guide des Egarés. Le double malentendu à propos de l’astrologie: les textes et les astres De la Tétrabible aux transstaurniennes.
Parmi les « chercheurs » en Astrologie (RA), nous avons deux catégories, l’une s’est mise en tête de fouiller des textes plus ou moins anciens, au sein de la littérature astrologique, l’autre qui scrute le Ciel dans l’espoir d’y trouver les « clés » de l’astrologie. Ces deux voies sont certainement l’une et l’autre respectables si ce n’est qu’ »elles débouchent généralement sur une forme d’indigestion.
La première conduit à risquer de se perdre dans le dédale de la « tradition » astrologique alors que la seconde prendra tout ce qui est dans le ciel pour argent comptant.
Prenons le cas de la Tétrabible attribuée à Claude Ptolémée (d’Alexandrie, IIe siècle après JC), faut il adopter tel quel tout ce qui y figure? On pense notamment au dispositif des domiciles planétaires concernant le « Septénaire » avec la formule des doubles dominations, sauf dans le cas des luminaires (cancer-lion). Nous avons montré que Saturne avait été rajouté et qu’au départ, il s’agit d’un sénaire. Mais, même les luminaires posent probléme et c’est là toute la question des curseurs et des prometteurs dans leurs rapports avec les significateurs fixes ( Petit rappel: wikipedia » Le point fixe est appelé le significateur et le point, que l’on dirige vers ce point fixe, est nommé le prometteur. »). Cette vérité nous a été conservé avec la technique des « directions » mais est passée sous les radars quand on aborde le « septénaire » lequel ne comporte pas ou plus la séparation entre ces deux catégories, comme si toute planéte pouvait, à tour de rôle jouer le rôle de prometteur et de significateur! Pourtant, déjà dans le dispositif de la Tétrabible, on note que les luminaires constituent la base d’un axe de symétrie qui va jusqu’à Saturne, à l’autre extrémité du Zodiaque. NOus avons montré qu’il fallait toujours se référer au 4 et c’est bien à 4 astres que nous avons affaire au centre du dispositif: Mercure- Vénus-Mars Jupiter qu’il est loisible de connecter avec les saisons, les éléments, les carrés etc. Ces 4 astres ne sont pas des prometteurs mobiles (comme les luminaires) mais des significateurs fixes, ils correspondent tout simplement aux deux axes équinoxiaux (Mars- Vénus, Bélier-balance) et solsticiaux (Jupiter-Mercure, sagittaire-gémeaux). A ces deux prometteurs, il convient d’ajouter Saturne dont le cycle de 4×7 ans est de loin le plus intéressant au regard d’une astrologie appliquée à la vie de la Cité.
Prenons à présent le travail de Jean Pierre Nicola (né en 1928 comme Michel Gauquelin) lequel a préféré s’adresser directement à l’astronomie moderne avec ses transsaturniennes qu’il a mises en équations, dans les années soixante sous le sigle RET (représentation, transcendance, Existence) Pour Nicola et les adeptes de l’astrologie conditionnaliste, le ciel est comme un livre ouvert, fourni par la Nature. Chaque planéte se définit par sa distance au soleil, sa vitesse de révolution. et cela doit permet, en principe, d’en cerner leur signification propre, des plus rapides (à partir du R) aux plus lentes (vers le T) Il n’est nullement question, dans un tel modéle, de prometteurs et de significateurs, ces deux catégories étant de facto interchangeables. Il faudrait aussi citer le cas d’André Barbault (1920-2019) lequel fait abstraction du découpage des saisons et ne jure que par les aspects qui se forment entre planétes, à commencer par les » conjonctions ». Il est vrai qu’au regard du systéme solaire, le phénoméne des saisons apparait comme bien secondaire. Dans son indice cyclique, Barbault regroupe en vrac cinq planétes, de Jupiter à Pluton, donc engflobe trois transsaturniennes, inconnues de la Tétrabible, dont il reléve les configurations successives, tout en laissant sur la touche les astres les plus rapides (de la Lune jusqu’à Mars). On aura compris que pour cette « Ecole française » de l’après guerre, la dialectique prometteurs-significateurs ne se pose pas.
Pourtant, l’astrologie des médias aura popularisé le rôle de prometteur-curseur du Soleil passant d’un signe zodiacal à l’autre, ce qui en donne 12 manifestations bien distinctes. A l’inverse, avec Nicola, on a dix planétes (Lune plus trois groupes de trois planétes, dont le Soleil dans le groupe le plus rapide). Certains astrologues ont proposé de diriger non pas un astre mais le Milieu du Ciel servant ainsi de curseur traversant les 12 maisons astrologiques (le Fatum de Dom Néroman, années trente-quarante du siècle dernier, voir aussi Dane Rudhyar)
En conclusion, nous dirons qu’il faut avoir l’oeil à l’instar d’un enquéteur avec sa loupe. Tout le systéme prometteurs-significateurs a bien été préservé dans ses grandes lignes si ce n’est qu’il est complétement noyé par un usage abusif des planétes qui occupent une place démesurée par rapport à leur véritable importance en raison de cette conviction si répandue selon laquelle toutes les planétes du systéme solaire doivent être utilisées par l’astrologie non pas comme symboles mais comme signaux. Or, il importe de distinguer les planétes -prometteuses (Lune, Soleil, Saturne) qui ont leurs cycles respectifs et les planétes signifiantes activées par les prometteuses, et qui relévent en fait plus de la mythologie, du panthéon, que de l’astronomie. Que les astronomes aient utilisé ces divinités pour baptiser et baliser le systéme solaire ne saurait nous abuser (cf les travaux sur Manilius). En outre, le fait qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle, les astronomes aient puisé dans le vivier mythologique pour nommer les « nouvelles » planétes inconnues des Anciens -et les premiers astéroides- aura conduit un Jean Pierre Nicola et un André Barbault à les intégrer dans leurs dispositifs respectifs dans l’idée, chez Barbault que le nombre de planétes devait correspondre à celui des signes zodiacaux à la façon d’une table de Mendeleev.
JHB 13 07 22
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