Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 9 septembre 2022
Jacques Halbronn Astrologie savante versus astrologie populaire
jacques Halbronn Astrologie savante versus Astrologie populaire
Dans son ouvrage "Prédire. L'astrologie au XXIe siècle en France" (Fayard 2013)Arnaud Esquerre écrit (p. 71) que "l'astrologie savante a besoin de l'astrologie populaire pour se qualifier. L'opèration consiste à donner à penser que l'une n'étant pas sérieuse ou "véritable", 'autre le seraut par différence. Les astrologues qui proposent des consultations n'ont pas de mots assez sévères pour condamner les horoscopes publiés dans les journaux". Il convient d'éviter l'amalgame entre la critique de la rédaction d'horoscopes dans la presse et l'affirmation de la valeur de l'astrologie individuelle car entre ces deux extrémes, se pose la question d'une astrologie dont les prévisions englobent sur des périodes relativement longues, des populations considérables. Il ne semble pas qu'Arnaud Esquerre ait évité le piége si bien qu'il ne fait que décrire des formes caricaturales d'astrologie, tant les unes que les autres. Nous avions débattu avec Serge Bret Morel sur Europe n°1 à la fin de 2013, à l'occasion des fêtes de fin d'année. https://www.europe1.fr › ... › Le buzz du jour
Archives Débat Décembre 2013
JEAN-MARC MORANDINI 11h32, le 27 décembre 2013
Plus d'un Français sur 4 lit son horoscope. L'astrologie est-elle une science ou une arnaque ?
Serge BRET MOREL
Ex-astrologue, spécialiste critique de l’astrologie. Titulaire d’un Maester en histoire et philosophie des sciences
Jacques HALBRONN
Historien de l’astrologie
En réalité, comme s'en expliquait André Barbault (cf Astrologie individuelle: entretien, avec André barbault https://www.baglis.tv › Esprit › Astrologie)" Pour André Barbault l'astrologie est un art une science une sagesse qui ne peut se confondre avec l'horoscope." En fait, s'il est légitime pour Barbault de faire des prévisions mondiales, ayant une portée historique, il ne le serait pas de faire de l'astrologie une science des masses, des foules, ce qui renvoie à la sociologie. Or, pour nous, le champ de l'astrologie est bien celui des sciences sociales et non de l'Histoire. En cela, nous rejoignons la Nouvelle Histoire, laquelle n'entend ni se fixer sur l'événementiel, au sens scolaire des manuels, ni se fixer sur des personnalités providentielles. Tout semble indiquer que Barbault n'avait pas développé au cours de sa longue vie, une doctrine allant dans le sens de la gouvernance politique, pourtant interface entre l'individuel et l'historique.
En l'occurence, nous éprouvons somme toute une certaine sympathie pour l'astrologie des horoscopes et pour les ouvrages consacrés à la typologie zodiacale car nous y trouvons une certaine sagesse, ne voulant pas jeter le bébé avec l'eau du bain. En fait, cette astrologie des horoscopes n'est jamais qu'une transposition de l'astrologie du thème natal puisque ses prévisions se fondent, en principe, sur les positions planétaires en cours si ce n'est que l'ascendant individuel se voit remplacé par la position du soleil laquelle vaut pour tous les natifs concernés par la période étudiée. Or, 'c'est bien le thème natal, sous toutes ses formes que nous rejetons, dos à dos, aussi bien celui des journaux que des cabinets. Bonnet blanc et blanc bonnet. De même nous rejetons une astrologie mondiale qui multiplie les configurations planétaires, ce qui là encore rejoint la "carte du ciel" servant à la consultation aussi bien qu'à la prévision événementielle.
En vérité, ce que nous respectons dans l'astrologie de presse, c'est le recours à un seul curseur (prometteur) pointant, au cour de son cycle, sur une série de secteurs (significateurs), sans pour autant valider ni la division en 12, ni l'étude du thème "solaire" obéissant aux mêmes techniques que le thème natal tout en les transposant. Pour nous, l'astrologie a vocation à terme à refonder la science politique et le droit constitutionnel, domaines qui constituèrent notre première formation universitaire entre 1965 et 1971, période qui coincida d'ailleurs avec notre initiation à l'astrologie. L'idée d'une astrologie prétendant cerner une personnalité nous semble tout à fait suicidaire, épistémologiquement et dès 1976, nous avions affirmé, dans Clefs pour l'Astrologie (Seghers), notre rejet du thème sous toutes ses formes et notre volonté de fonder une astrologie sur le passage des planétes sur les axes équinoxiaux et solsticiaux.
Autrement dit, nous pensons que l'astrologie est par excellence la science des mentalités et de leur cyclicité. On ne saurait en effet minimiser l'importance des comportements collectifs dont les gouvernants ne sauraient se priver d'en connaitre toute la dynamique et la durée. Cela ne nous empêche pas, pour autant, de reconnaitre toute l'importance des leaders mais sans passer par le thème natal mais en annonçant l'alternance des temps où l'énergie vient d'en bas, de la masse (équinoxes) et des temps où l'énergie vient d'en haut, des surdoués (solstices).
Bien des astrologues restent persuadés que l'astrologie doit jouer la carte de la précision au niveau des dates alors que nous pensons qu'il faut travailler sur des périodes de 7 ans voire de 15 ans alors que Barbault visait telle ou telle année "dans le mille", ce qui nous semble utopique et casse- cou. Barbault a pu certes se ravir de voir qu'en 1989 il s'était passé des choses importantes au sein du bloc communiste mais c'est deux ans plus tard que l'URSS termina sa course car c'est en milieu de phase que l'impact est majeur et non en début ou fin de phase, qui sont des temps de transition.
Pour nous,l'astrologie n'est pas là pour entériner l'individualité mais au contraire pour la relativiser et en ce sens, quelque part, il nous apparait comme sain que des gens acceptent d'appartenir à tel ou tel groupe zodiacale plutot que de s'enfermer dans le cocon du thème natal, même si le moment de la naissance nous semble une donnée non pertinente. Il y a une astrologie populaire qui traite du peuple (phase équinoxiale) et une astrologie de l'élite qui annonce un passage de relais, à intervalles réguliers. Somme toute, un tel clivage garde sa pertinence mais il ne saurait recouvrir ce que décrit un Arnaud Esquerre.
JHB 09 09 22
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