jacques halbronn Epistémologie. Sur Gérard Simon (1931 -2009) et son traitement de l'astrologie de Kepler

Jacques halbronn Epistémologie. Sur Gérard Simon et son traitement de l’astrologie de Kepler. Nous nous appuierons sur une communication de Gérard Simon (décédé) L’Astrologie dans la pensée du XVIe siècle » (in Actes « La cométe de Hallet et l’influence sociale et politique des astres »(1986), Bayeux 1991) Nous aborderons ces questions à l’aune de l’avancement de nos recherches en Histoire de l’Astrologie. Mais dès 1986, dans la Pensée Astrologique -in Histoire de l’Astrologie de Serge Hutin, Ed Artefact), nous mettions l’accent sur l’instrumentalisation des astres par le regard humain plus que sur les vertus intrinséques propres aux astres.(cf Halbronn, Jacques (1979) » Les historiens des sciences face à l’activité astrologique de Képler. Comptes Rendus du Congrès National des Sociétés Savantes ») Nous ne suivrons pas Simon quand il attribue (p.14) aux astrologues les noms des planétes ou encore leur prise en compte des aspects. En réalité, les astrologues n’auront fait qu’emprunter aux astronomes une certaine términologie. Simon semble vouloir entériner la thèse d’une origine commune entre astrologie et astronomie alors que l’astrologie aura été impactée et dévoyée par l’astronomie et notamment par les astronomes. Nous ne pensons pas non plus que la question des cométes soit en accord avec la pensée astrologique originelle/ Par ailleurs, Gérarrd Simon expose(p. 17) la théorie des maitrises planétaires telle qu’elle figure dans la Tétrabible de Ptolémée (astronome et astrologue comme Kepler) alors que selon nous, son commentaire trahit la raison d’être d’un tel dispositif duel. En effet, les signes zodiacaux sont en dialectique avec les astres et ne sont pas censés être des émetteurs mais des récepteurs. Enfin, Simon ne signale pas à quel point l’abandon du référentiel zodiacal par Kepler lequel préfére les combinatoires planétaires est un contre sens majeur vu que le coeur même de la cyclicité astrologique est le rapport entre certains astres et les axes équinoxiaux et solsticiaux! Au total, force est de constater que les réflexions de Gérard Simon (Kepler, astrologue, astronome, Paris, Gallimard, 1979, à partir de sa thèse d’Etat sous la direction de Jacques Merleau Ponty, Paris X Nanterre) ne nous semblent plus recevables même si elles correspondent encore à l’approche la plus généralement répandue. JHB 15 12 22