Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 16 décembre 2022
Jacques halbronn Nostradamus et l'Antéchrist . L'épitre oubliée au Pape Pie IV
jacques halbronn Nostradamus et l’Antéchrist. L’épitre oubliée au pape Pie IV.
En 1991, il y a 30 ans, la revue Réforme Humanisme Renaissance publia notre étude consacrée notamment au Pape pie IV.Mais il apparait que les nostradamologues n’ont jamais accordé à ce pape l’importance qui lui était due, ce qui n’aura pas manqué d’hypothéquer leurs travaux; On note ainsi que Gilles Polizzi, encore en 1998 ( Le thème millénariste dans les prophéties de Nostradamus in Colloque Formes du millénarisme en Europe à l’aube des temps modernes, dir JR Fanlo et A. Tournon. Ed Champion 2001) n’en aura pas pris la mesure alors que ce texte aura été traduit en italien de son temps. Nous avons signalé, dans notre post doctorat de 2007 sur la « naissance de la critique nostradamique » (EPHE Ve section, en ligne sur SCRIBD) qu’un quatrain des Centuries trouvait sa source dans cette Epitre, ce qui indique que les auteurs du dit quatrain disposaient de la dite Epitre laquelle aurait avantageusement été plus marquante que l’Epitre à Henri II placée en tête du second volet des Centuries (VIIIe et seq). Nostradamus fait un jeu de mots en signalant que le nom de Marcelin qu’il associe à l’Antéchrist devrait être lu sans le R, ce qui donne « macelin » (boucher en italien)
Cetté épitre a été reproduite au début du siècle dernier dans son original français, conservé seulement en manuscrit.. Elle témoigne de l’intérêt que Michel de Nostredame accorda à la fin de sa vie à la naissance de l’Antéchrist et il est possible que c’est cet accent qui aura conduit à la mise à l’écart du dit texte « prophétique » mais apparemment non validé par l’Histoire. La lecture du texte de Polizzi met en évidence le tort qu’il y a à ne pas en avoir tenu compte. Rappelons que l’Epitre à Henri II en tête des dits quatrains est une refonte d’une précédente épitres datant de 1556 en tête des Présages Merveilleux pour 1557 (cf nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat, 2002)
Chaulveron écrit dans son » Nostradamus et la fin des temps » (BOD 2017)
« Dans sa lettre à César, il nous dit avoir rédigé une oeuvre en prose décrivant l’ensemble des événements devant survenir en Occident. Or, ce texte en prose, c’est précisément l’épître à Henri. Elle permet de connaître chronologiquement l’histoire du futur depuis la Révolution française jusqu’à la fin de temps. Elle dépeint de manière sanglante l’épopée de l’Europe. De nombreuses exégèses ont tenté d’étudier le texte à Henri, sans toutefois comprendre son caractère profondément chronologique.
Estimant à tort, que la description était désordonnée, à l’image des centuries. Attribuant, pêle-mêle un passage à chaque période de l’histoire, au grès de leur inspiration. Dans la lettre à César, le prophète nous dit que l’épître constitue la clef chronologique pour comprendre et analyser ces quatrains. La lettre à Henri doit servir de canevas aux quatrains. Elle permettra de limiter, les lieux, le temps et le terme de sa prophétie. Tout se passe comme si, chaque quatrain devrait être raccordé à un passage de l’épître afin d’en éclairer le sens ».
Ce qui souligne toute l’importance accordée aux deux textes en prose en tête des deux séries de quatrains. Mais la comparaison avec le texte adressé au pape nous semble montrer à quel point le dit texte de 1562- donc postérieur- devrait occuper une place centrale quant au prophétisme nostradamien. La BNF a d’ailleurs conservé la dite Epitre en langue italienne :
Li Presagi et pronostici di M. Michele Nostradamo, quale principiando l’anno M.D.LXV. diligentemente discorrendo di anno in anno fino al 1570… Diligentemente estratti dalli originali francesi, nella nostra italica lingua…
In Genova, 1564 BNF On notera que l’Epitre à Henri II , sous sa forme refondue, reporte les échéances à la fin du XVIIIe siècle, ce qui évite de se polariser sur le présent.Un même procédé aura été utilisé avec Pierre d’Ailly, au début du XVe siècle, en fixant également une échéance pour cette même période lointaine.
JHB 16 12 22
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