Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 7 avril 2023
jacques Halbronn Recherxhes théologiques. Texrologie & Anthropologie. Tome Ier Critique Biblique
Jacques Halbronn
RECHERCHES THEOLOGIQUES
TEXTOLOGIE & ANTHROPOLOGIE
Etudes en épistémologie
TOME ¨PREMIER CRITIQUE BIBLIQUE
Nous observons la coexistence de trois types de théologies au sein des religions dites du (même) Livre et nous nous efforcerons de les distinguer en dépit du mimétisme qui les relie, brouillant ainsi sensiblement les pistes et notamment.
Le premier verset de la Genèse serait fautif. On aurait dû trouver : Vayivra beréshith Elohim Et Hashamaym ve EtHaaretz, ce qui placerait la lettre Vav en tête et non la lettre Beith de Beréshith. En effet, comme nous le montrerons, le judaïsme ne serait pas la première mais la dernière formulation théologique des trois corpus, notamment, en ce qu’il proteste contre le dogme de l’Homo Deus, de l’Homme –Dieu, ce qui est selon nous le fondement du Christianisme.
Théologiquement parlant, il importe en effet d’étudier le contenu propre à chaque « confession » et non pas de se fier à cette « encyclopédie » que constituent les livres de la Bible. Et c’est alors que le véritable ordre des textes nous apparaît.
La théologie ne saurait en tout état de cause se réduire à l’observation ethnologique de telle ou telle communauté, de son « en soi », son accounting (Garfinkel), ce qu’elle raconte complaisamment d’elle-même à usage interne, car toute structure peut se corrompre et passer à un stade post-structurel, cristallisé, mimétisé.
C’est ainsi que repenser les relations judéo-chrétiennes exige de refonder et le judaïsme et le christianisme, au regard de leurs pratiques actuelles, de ce qu’ils sont devenus, c'est à dire ne pas se contenter des postures et positions en présence ici et maintenant. On notera que le terme même de christianisme ne fait sens que par rapport à une certaine lecture de l’Ancien Testament, puisque Christ (barbarisme venu du grec) signifie Messie (Mashiah) et c’est déjà en soi la marque d’un emprunt, l’affirmation d’une filiation – dans toutes ses acceptions tant sur le plan théologique que culturel- dont on peut penser qu’elle serait abusive.
Le théologique ne fait pas vraiment bon ménage avec l'ethnologique et le sociologique. Ce que les Juifs pensent aujourd'hui consensuellement ne saurait faire autorité pas plus que ce qu'il en est des Chrétiens. Nous nous voulons décidément nous situer en faveur d'une métaphysique, d’une théologie "vivante" et non d’ une sorte d'ethnologie se contentant de décrire en vrac diverses pratiques et rituels rassemblés dans un seul et même espace, propres à une population partageant un même contenant cristallisé, fossilisé sans que l'on sache séparer le bon grain de l'ivraie alors qu'il est temps de dénoncer le syncrétisme qui plombe les Ecritures, en mettant tout le monde dans le même sac, essayant de concilier voire d'occulter ce qui était auparavant un clivage majeur. Il nous importe de placer la Théologie au-delà de l’en soi des fidèles, des pratiquants des diverses obédiences.
On nous objectera, non sans une certaine dose de cynisme et de fatalisme, qu'il serait bien utopique de vouloir démêler l’écheveau de l'Histoire, selon quelle méthodologie, nous demandera-t -on?
Il ne s'agit nullement de favoriser un rapprochement au nom de la Bible entre tous ceux qui s'y référent mais bien au contraire de mettre fin à certains malentendus, à des méprises qui se sont pérennisés. C'est ainsi que les deux théologies en question s'opposent radicalement et nous irons jusqu'à dire que si les théologies différent, cela vaut pour les dieux concernés lesquels suivent des voies littéralement opposées et qu'il serait vain de vouloir concilier au nom de quelque tradition primordiale, comme le voudrait un René Guénon. Nous aborderons d'une part la question du clivage spatial entre Israélites et Judéens et de l'autre celle du clivage temporel, diachronique entre la deuxième et la troisième théologies, l'une étant associée pour nous au christianisme et l'autre au judaïsme, ce dernier correspondant à un stade plus tardif, en dépit de certaines artefacts "historiques". C’est le Pentateuque qui aura été cause de confusion et nous montrons, plus loin (Partie II) qu’il aura été largement l’œuvre des Israélites et non des Judéens, à commencer par ses deux premiers livres, Genèse et Exode. Or, c’est bien ce Pentateuque qui est lu religieusement, chaque matin du shabbat, office par ailleurs marqué par une révérence appuyée à l’Ecoute Israël !
Le judaisme actuel est l'héritier d'un compromis historique mettant fin à une guerre civile de religion comme il y en eut en France, dans la seconde partie du XVIe siècle en France,. On connait l'édit de Nantes de 1598 visant à établir, selon Henri IV, un modus vivendi entre Catholiques et Protestants. Lors de la destruction du Royaume du Nord par les Assyriens en -722, il y eut un reflux de sa population vers le Sud, à savoir le Royaume de Judée, dont la capitale était Jérusalem. Cela conduisit à des formulations et à des solutions d'apaisement.
La thèse que nous soutenons ici est celle d'un double visage du culte judaïque, celui du vendredi soir et celui du samedi matin, l'un se déroulant à la tombée de la nuit avec l'allumage des bougies ;, l'autre en plein jour.. D'ailleurs, le culte du vendredi soir ne pouvait commencer qu'au vu des premières étoiles du ciel, rendues visibles du fait de la tombée de la nuit qui était saluée expressément avec la prière du soir "Maariv" , abréviation de la bénédiction " Béni sois tu Seigneur qui fait apparaitre la nuit" Hamaariv aravim", que l'on lit avant de réciterle "Shéma Israel".
En fait, on prétend que le vendredi soir était le début du Shabbat mais pour nous le vendredi soir est lié au sixiéme jour et non au septième car la Création s'accomplit comme le note le premier Chapitre de la Genése en six et non en sept jours. Selon nous, l'office du samedi matin aura été un rajout tout comme la présentation du septiéme jour seulement au chapitre II de la Genése.. On notera que l'on ne sort et ne lit les rouleaux de la Tora que le samedi matin parce qu'il fait jour. La nuit, sans lumière, on ne peut lire, ce qui est le cas du vendredi soir, appelé « veille du Shabbat », le mot hébreu étant Erev : soir. Or, durant cette période, l'on n'est censé accomplir aucun travail ni même utiliser ce qui a été fabriqué, façonné de main d'homme. Il y a là un changement d'optique flagrant entre l'esprit du vendredi soir et celui du samedi matin. On passe de l'oralité à l'écriture et à la lecture du vendredi, sixième jour au samedi, septième jour. On notera que les Musulmans célébrent le sixième jour, probablement sous l'influence du judaisme davidien.
On voit donc que la synagogue est doublement un lieu de cohabitation dans des temps et des espaces séparés: les Judéens le vendredi soir et les Israélites (Israel étant le nom du Royaume du Nord) le samedi matin mais aussi les hommes séparés spatialement des femmes.
Une grande partie du Pentateuque est l'oeuvre des Israélites du Nord et d'ailleurs tout le livre de l'Exode ne désigne -t-il pas, à longueur de page, le peuple comme les fils d'Israel (Beney Israel) ? Ce peuple sécessionniste qui va adorer le Veau d'Or, lequel va marquer le territoire du Nord. Quant au Livre des Prophétes, il interpelle les Israélites, notamment dans le « Ecoute Israel », formule de mise en garde, prise de ce Livre. Ce que- le plus fréquemment- l'on croit être adressé à l'encontre des Juifs (Judéens) l'était en réalité à l'encontre des Israélites, d'où toutes sortes de malentendus. Que dira Jésus ? Qu'il est venu pour les brebis perdues d'Israel/ Le grand projet de Jésus fut, du moins initialement, de mettre fin à ce clivage historique et c'est pour cela qu'il aura surtout préché et guéri, sauvé en Galilée, autour du Lac de Tibériade.
Le débat sur le 6 et le 7 n'est nullement anodin, d'un point de vue théologique, Au regard du système solaire, Le Six s'arrête à Jupiter 'Lune, Soleil, Mercure, Vénus, Mars) alors que le Sept va jusqu'à Saturne, la dernière planète connue dans l'Antiquité.. On trouve dans le Livre de le Genèse et de l'Exode outre la durée de la Création, le 7 dans le Songe de Pharaon autour des vaches grasses et des vaches maigres ce qui conduit à des périodes de 7 années. Mais il y est aussi question des 12 (6x2) fils de Jacob et des 12 Tribus sans parler des 12 mois. Signalons aussi l'étoile à six branches (Maguen David)matin, la lecture du Pentateuque est essentiellement
centrée sur les Enfants d'Israel ce qui ne pouvait convenir aux Judéens. Le nom d'Istarael
y est repris constamment durant l'Office:
Nombres XV,: "L'Eternel parla en ces termes à Moïse: Parle aux enfants d'Israel"
Exode XXXI : Les enfants d'Israel observeront les Shabbat (.) Ce sera entre Moi et les
enfants d'Israel le signe d'une alliance éternelle"
Il ne faut donc pas s'étonner que les Juifs soient assimilés aux "enfants d'Israel"
par les "Nations" puisqu eux mêmes ont entériné , par ignorance, cette pratique.
Il est donc souhaitable de distinguer entre le temps des Juifs et celui des Israélites.
Comme dit l'Ecclésiaste, il y a un temps pour chaque chose.
Quand au Sefer Yetsira (Libre de la Formation), il associe les sept planètes aux sept lettres « doubles » si ce n'est qu'il est aisé de montrer qu'il s'agit d'un ajout , vu qu'e hébreu il n'y a que six lettres ayant une double prononciation (Bagadkaphat) la lettre Resh ayant été rajoutée, prise au groupe des 4 lettres mères qui ne seront plus que trois.(cf Carlo Suarés. Le sepher yetsira ; ed Mont Blanc, 1968, p. 126)/ A priori, il n'y avait pas de raison d'exclure Saturne au regard d'une religion de la Nature, puisque l'astronomie attestait le 7 en incluant les luminaires, soleil et lune mais pour une religion reconnaissant l'intervention d'un dieu, la Nature ne devait pas servir de référence obligée. On voit donc là un conflit idéologique et théologiques.
Sur la question du peuple élu, nous dirons que le peuple en question du fait du choix dont il aura fait l'objet aura été ipso facto voué à une transformation en profondeur, lui conférant les compétences nécessaires à l'accomplissement de sa mission, du rôle qui lui aura été attribué; C'est donc un faux débat que de parler d'injustice puisque le peuple ainsi élu diffère singulièrement de ce qu'il pouvait avoir été à l'origine.
Selon nous, le dieu qui aura "élu" un tel peuple, l'aura reformaté, tout comme il aura reformaté notre système solaire, l'aura récréé, le mettant ainsi en mesure , lui conférant les moyens, la grâce - d'accomplir une charge consistant à protester contre ce que les hommes fabriquent, produisent et cela fait écho à nos préoccupations écologiques actuelles. Il s'agit avec la troisième création d'une divinité toute relative- assignant à ce peuple à reformater la tâche de réguler notre humanité en formant un « peuple de prêtres ». (mamlekhet Cohanim) On peut parler d’une ère adamique, ce qui implique l’émergence d’une nouvelle humanité, d’où tout un débat autour la formule « fils d’Adam » que d’aucuns entendent édulcorer en traduisant l’hébreu par « fils de l’homme « (cf infra) : Or, dans l’Évangile de Luc, en son chapitre II, il est bien fils d’Adam » et non « fils de l’homme ». Il est vrai que la formule « fils d’Adam » est souvent occultée, notamment dans le livre de l’Exode, par celle de « fils d’Israël » tout au long de la Sortie d’Égypte Quelle approche avoir du Livre de la Genèse? Nous pensons qu'il est en grande partie sur la même ligne que celui de l'Exode comme le montre l'impératif de la circoncision qui y est exposé et imposé comme signe de l'alliance alors qu'une telle opération est en infraction tout comme la fabrication d'idoles avec les valeurs de la Troisième Création.
Tout comme nous pensons que le dieu du premier chapitre de la Genèse n’est pas le dieu de toute l’humanité, de même Adam ne serait pas davantage le père d’un tel ensemble. Mais faut-il croire que ce chapitre II suivait logiquement le chapitre I ou bien faut-il y voir une interpolation tardive dictée par des enjeux politiques. ? En fait, le premier chapitre semble marqué , au premier abord, par la première théologie, celle qui sera reprise par l'Islam mais débuche très vite vers la troisième avec la création d'Adam, cet Adam dont l’Islam entend faire son « premier prophète » !.
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