lundi 10 juillet 2023

jacques halbronn La marginalisaton de l'astrologie chez les nostradamologues obsédés par les " premières" éditions des Prophéties.

jacques halbronn La marginalistaion de l’astrologie chez les nostradamologues obsédés par les « premières » éditions des « Prophéties. » Avouons que nous avons accordé beaucoup de temps à établir la chronologie de la formation des Centuries (cf notre post doctorat de 2007, Ecole Pratique des hautes Etudes, Ve section). Feu Patrice Guinard aura été victime d’un tel engouement, ce qui l’aura détourné, assez vainement en vérité, de la recherche astrologique qui était l’intitulé même de son CURA, Centre Universitaire de Recherche Astrologique qui aura fini par se centrer sur le « Corpus Nostradamus » alors qu’il avait soutenu en 1993 une thèse sur les fondements de l’astrologie. (Université Pari I ) Il faudrait s’intérroger sur un tel désamour par rapport à l’astrologie, à partir de l’An 2000, comme chez un Serge Bret Morel, un « déçu » de l’astrologie, incapable de la réformer en profondeur, passé à l’anti-astrologie. On s’intéressera notamment aux éditions Michel Chomarat et au Cercle des Amis de Nostradamus., aux travaux de Michel Chomarat et de Robert Benazra. Citons : « quatre premières centuries (jusqu’au quatrain 53), édition Macé Bonhomme, Lyon, 1555 (exemplaire de la bibliothèque d’Albi, reproduit en fac-similé dans Les prophéties (Lyon 1555), préface Robert Benazra, Lyon, Les Amis de Michel Nostradamus, 1984) ; centuries V, VI, VII (et fin de la centurie IV), édition Antoine Du Rhosne, Lyon, 1557 (exemplaire conservé à la bibliothèque de l’université d’Utrecht) ; centuries VIII, IX, X, édition Benoist Rigaud, s.d., vraisemblablement 1568 (exemplaire BM Lyon, fds Chomarat, A 6587, reproduit en fac-similé dans Les prophéties. Lyon, 1568, préface Michel Chomarat, Lyon, éd. Michel Chomarat, 2000). La publication entre 1984 et 2000 des ééditions prétendument parues du vivant de Noatradamus ou au lendemain de sa mort apparut à l’époque comme une avancée majeure dans la recherche nostradamologique alors qu’il ne s’agissait que de contrefaçons complaisamment antidatées confectionnées à la fin des années 1580 et au début des années 1590. En revanche, la reproduction des almanachs et des pronostications réellement dus à Michel de Nostredame fut négligée jusqu’en 1999, avec l’édition par Bertrand Chevignard d’une partie du Recueil des Présages prosaiques (Ed Seuil) même si parurent des biographies en 1989 et 90 à la suite du Testament de Nostradamus de Daniel Ruzo et d’ailleurs, on ne voyait pas le rapport entre les Centuries et ces publications annuelles, comme s’il y avait eu deux Nostradamus qui auraient coexisté puisqu’entre 1555 et 1568 seraient parues parallélement les deux séries, à en croire les dits bibliographes alors qu’il eut fallu situer ces deux séries à des époques différentes. Au demeurant, on trouvait des quatrains dans les almanachs de Nostradamus, ce qui constituait une piste En creusant un peu plus, on aurait pu mettre en évidence que les dits quatrains reprenaient des formules figurant dans la prose.(cf notre post doctorat, déjà cité) Pierre Brind’amour, dans son édition posthume de 1996 (Droz) de l’édition Macé Bonhomme ne mettra pas en évidence de telles passerelles, si ce n’est en s’intéressant, à notre suite, aux Prophéties d’Antoine Crespin (cf nos Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed Ramkat 2002) En fait, il y aura eu trois Nostradamus, l’astrologue des almanachs et pronostications des années 1550, le prophéte de l’Antéchrist des épitres au Pape Pie IV (1562-1562) et le mage post mortem des Centuries. Quant au lien entre les deux Epitres (à César et à Henri II) et les quatrains, il ne semble pas avoir intéressé les chercheurs avant nous, d’autant qu’ils ignoraient pour la plupart les téxtés dediés à Pie IV et qui auraient du figurer en tête du second volet, pourtant publiés en 1906.(cf notre étude de 1991 dans la Revue Réforme, Humanisme, Renaissance); Nous avons, pour notre part commis l’erreur de garder par devers nos nos travaux, étant engagé dans une thèse d’Etat avec Jean Céard qui s’éternisa jusqu’au début de 1999, alors nous étions sous sa direction depuis 1985. (cf Le texte prophétique en France, formation et fortune), alors que nous avions l’opportunité de les faire paraitre dans le cadre de la coédition Grande Conjonction-Guy Trédaniel, ce qui explique la parution en 1990 du Répertoire Chronologique Nostradamique de Benazra dans ce même cadre, faute de mieux. JHB 10 07 23

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