Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 16 mars 2024
Jacque halbronn Réflexions autour de "Psychology of the planets" de Franiioose (Schneider) Gauquelinn
Jacques halbronn Réflexions autour de "Psychology of the planets" de Françoise Gauquelin (1982)
L'ouvrage paru en français sous le titre " Psychologie des planétes" se présente (4e de couverture) comme rassemblant les découvertes les plus significatives du siècle" On y insiste notamment sur les recoupements entre les données astro mythologiques traditionnelles et les résultats statistiques. L'auteur entend intégrer (conclusion : pp 65 et seq) les recherches des Gauquelin dans l'arsenal de l'astrologue moderne. Or, selon nous, ces travaux n'épuisent en aucune façon le champ de l'investigation astrologique et correspondent à une astrologie primitive fondée sur le mouvement diurne et ne tenant aucun compte de la diversité des cycles planétaires, ce qui caractérise une astrologie bien plus tardive qui, elle, reléve de ce qu'on appelle l'Astrologie "Mondiale". Cette astrologie "gauquelinienne" vient -dont acte- conforter la pratique du thème natal de astrologues, et les attributions qu'ils admettent pour certaines planétes, lors de leur passage à l'horizon et au méridien des naissances, sur la base d'une synergie planétes-mythologie. Nous sommes bien là en présence d'une projection d'un organigramme social sur le ciel - ce que nous qualifierons d'instrumentalisation (cf notre essai de 1986 "La pensée astrologique" avec la mise à jour de l 'Histoire de l'Astrologie de Serge Hutin (Ed Artefact). Le seul défaut des résultats Gauquelin, c'est qu'ils correspondent à un état archaique de l'astrologie et Françoise Gauquelin a bien tort de croire que cela épuise et clot le dossier de l'Astrologie! Ces résultats seront d'ailleurs le soubassement de l'astrologie du thème natal laquelle, syncrétiquement, intégrera par la suite les positions planétaires sur l'écliptique, divisé en 12 secteurs, terra incognita pour le couple Gauquelin. Une astrologie aux bases astronomiques rudimentaires qui ignore tout des cycles astronomiques et de leur diversité - on est loin de la Loi de Bode- s'en tenant au seul passage quotidien des planétes dans le ciel, où toutes les planétes sont réduites au même régime, de la plus rapide à la plus lente! Et en ce sens, Nicola a raison de lui opposer son systéme RET basé sur les cycles respectifs. On ne saurait contester pour autant les travaux de Gauquelin qui correspondent à un état premier des rapports entre les hommes et les astres mais qui évacuent toute forme de périodicité. Décidément, les astrologues ne vivent pas tous sur la même planéte!. Le reproche que l'on peut adresser à Michel Gauquelin, décédé en 1991, c'est de n'avoir pas cherché à formuler un cadre théorique à son travail (cf notre postface à ses Personnalités planétaires, Ed Trédaniel; 1992, pp. 329 et seq). C'est ainsi que s'il n'aboutit à aucun résultat probant au delà de Saturne, cela tient au fait que l'astrologie est faite par les hommes ou par les hommes, ce qui implique l'existence d' une visibilité à l'oeil nu. L'Humanité devait forcément se limiter, dans son processus d'instrumentalisation, à des objets visibles dont on pouvait suivre la course à l'oeil nu quand bien même aurait-on tout iignoré quant à leur véritable nature intrinséque.
Cela dit, la question du passage du culturel au génétique fait probléme. Faut-il supposer un processus de prières adressées au totem céleste de chaque groupe socio-professionnel; en présence de l'astre se levant à l'horizon: encore un critère de visililité qui vaut également pour son passage sur le méridien du lieu concerné? A force, un certain conditionnement pavlovien aurait ainsi programmé génétiquement les membres de chaque "tribu", de chaque corporation, ce qui aura permis des siècles plus tard d'effectuer les observations et recoupements que l'on connait.
François Gauquelin s'interroge (p. 65) sur l'absence de résultats statistiques pour le Soleil, lequel n'aurait donc pas servi de marqueur céleste pour notre Humanité. Elle déclare que les planétes au delà de Saturne ne figurent pas dans leur tableau de chasse en raison de leur éloignement alors que le critère semble bien plutôt être celui de la visibilité! Elle signale sans nous citer notre édition des traités astrologiques d'Abraham Ibn Ezra (p. 39) pour son corpus, pour montrer que les descriptions des types planétaires des Gauquelin se retrouvent dans le dit corpus. En fait, une telle astrologie - que nous relions à la notion de "Nouvelle alliance" (Prophéte Jérémie ch. XXXI)- est selon nous une oeuvre qui échappe à l'humanité mais qui ne la détermine (Triade selon Dumézil), la structure, pas moins. La connaissance du moment de naissance n'était nullement une priorité dans l'Antiquité ou au Moyen Age, ce qui fait que l'astrologie gauquelinienne peut être qualifiée d'ésotérique.. Les gens ne pouvaient en aucune façon choisir une telle date. Autrement dit, cette astrologie échappe à la volonté humaine, par son caractère fugace à l'encontre de notre Astrologie EXOLS qui s'étale sur des périodes de 7 ans et qui fut la première à être instaurée, contrairement à ce que nous avons pu formuler antérieurement.
JHB 16 03 24
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