lundi 4 mars 2024

jacques halbronn Théologie. Onserver les vraies régmes d'une langue est un devoit sacré

jacques Halbronn Théologie. Observer les vraies régles d'une langue est un devoir sacré. A aucun moment, on ne lit dans les Ecritures Saintes que c'est un impératif que de parler correctement une langue, comme si c'était là une affaire de second plan, la cinquième roue du carosse. Or, pour nous, le don des langues émane de Dieu et il ne faudrait surtout pas croire que le choix de Dieu pour communiquer avec les humains serait indifférent. Il faut en tout cas parler d'une langue"sacrée" tout en s'assurant qu'elle n'a pas été corrompue. L'arabe a notamment acquis un tel statut de sacralisation: Sur Internet, un exposé de Francesco Chiabotti "La révélation coranique entretient un lien étroit avec son support de diffusion, la langue arabe. Par des versets tels que « Chaque prophète envoyé par nous ne s’exprimait, pour l’éclairer, que dans la langue du peuple auquel il s’adressait. » (sourate 14, verset 4), le Coran, qui résulte lui-même d’une révélation prophétique, investit la langue arabe d’une fonction religieuse très large, sans doute peu familière aux premiers destinataires du message de Muhammad. À plusieurs reprises, le livre saint affirme être conforme à une « langue arabe claire » (sourate 26, verset 195 ; sourate 16, verset 103). D’autres éléments, issus de la tradition, vont encore plus loin : l’arabe étant considéré comme la langue du Paradis, le style du Prophète devient lui-même un modèle, grâce à ses capacités expressives miraculeuses. Au fil du temps, une théologie de la langue se met progressivement en place et le dogme de l’« inimitabilité » du Coran s’impose en milieu sunnite. Parfait dans son style comme dans son fond, le Coran relève du miracle et ne peut être imité par les Hommes. Etant donné ce caractère miraculeux, la langue du Coran, bien que compréhensible par le locuteur arabe, ne pouvait qu’être d’origine divine. (..) Dans l’Islam médiéval, d’autres conceptions de la langue, rationnelles et philosophiques, ont remis en cause le dogme religieux sur le langage. En réponse, certains mystiques musulmans ont proposé une lecture allégorique de la langue arabe. Hissée au statut de métaphore de l’âme, elle devient un élément essentiel du salut pour ces soufis qui recherchent une relation directe avec la divinité." Nous pensons ainsi que la langue est un élément essentiel du religieux mais cela implique de ne pas être prisonnier d'une pratique populaire qui ne trouve sa légitimité que par le nombre de locuteurs. La linguistique a vocation, nous semble-t-il, de réformer, de corriger ( le Tikoun des Kabbalistes).les langues en procédant à la description de leurs fondements souvent perdus. Nous dirons que le Tikoun vise la restauration des codes de prononciation (passage de l'écrit à l'oral, ce qui renvoie à la bonne prononciation du tétragramme)/ Sur Internet Rav Reouven Ouziel "La gemara pessa'him [50a] dit que le nom de Dieu se lit différemment qu'il ne s'écrit, car sa vraie prononciation doit restée cachée [le'elem]." Dès lors, il importe de rechercher la vraie prononciatioin non pas seulement du tétragramme mais de l'ensemble d'un systéme linguistique et et telle est bien la tâche du Tikoun: Sur Internet Le tikkoun olam, ou tikkun olam en anglais, en hébreu : תיקון עולם, « réparation du monde », est un concept issu de la philosophie et de la littérature juive, recouvrant en grande partie la conception juive de la justice sociale ou de réparation dans les courants massortis et libéraux, réformateurs, reconstructionnistes ou sécularisés, et celui de restauration, d'homéostasie ou d'intégrité dans les courants juifs orthodoxes. Selon certaines explications, plus grand est le nombre de mitzvot (prescriptions religieuses) réalisées, plus le monde se rapproche de la perfection. De cette idée, acceptée par tous, y compris par les juifs karaïtes, le mysticisme juif a développé l'idée que le tikkoun olam déclencherait ou accomplirait les prophéties concernant la venue du Messie ou celles du monde à venir. La croyance dans le tikkoun olam est l'un des concepts centraux du Zohar (le Livre de la Splendeur), et plus encore de l'école lourianique de la Kabbale. Le tikkoun olam occupe une place éminente dans la liturgie juive comme dans l'Alenou (lètakken olam bèmalkhout Shaddaï, « réparer le monde dans le Royaume du Tout-puissant. »), ou dans la Mishna, où la locution mip'nei tikkoun olam (« du fait du tikkoun olam ») sert à indiquer qu'une pratique n'est pas tant suivie parce qu'elle a force de loi, mais parce qu'elle permet d'éviter des conséquences sociales négatives. Le tikkoun définit la troisième phase de la création du monde, la phase où se comprend le monde actuel, selon Isaac Louria. Il postule que le monde n’a pas toujours existé. L'essor, depuis plus d'un siècle d'une pratique populaire de l'hébreu doit s'accompagner de la redécouverte des régles de son "oralisation". Mais comment, demandera-t-on s'assurer du bien fondé de telle ou telle correction? Nous pensons avoir décrypté son bon fonctionnement, sa véritable cohérence interne en dégageant un certain nombre de principes articulé sur le singulier et le pluriel, le masculin et le féminin et notamment sur la distinction entre voyelles et consonnes qui explique qu'en hébreu, on n'écrive pas les voyelles, comme dans le cas du tétragramme. Le Tikoun sera achevé quand les langues auront été réformées. JHB 04 03 24

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