Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
samedi 31 mai 2025
jacques Halbronn Astrologie Septénale. Le cap du changement de phase, tous les trois ans et demi. Les leaders féminin victimes du Din et les masculins du Hessed/
jacques Halbronn Astrologie Septénale. Le cap du changement de phase, tous les trois ans et demi. Les leaders féminin victimes du Din et les masculins du Hessed/
En 1973, ce fut le choc de la Guerre du Kippour, avec Golda Meir comme Première Ministre de l’Etat d’Israel.
Sur le web
« Golda Meir était une immense politique de la génération des pionniers. Inflexible, dure, morale, ascétique. Elle trébucha sur la guerre du Kippour qu’elle n’avait pas vue venir, alors que tout lui permettait de la prévoir » Or, à l’automne 1973, Saturne passait dans le signe cardinal du cancer, ouvrant une phase Din (« Jugement ») laquelle a pour effet de révéler des manques. En 1967, au lendemain de la Guerre des Six Jours, avec Saturne en bélier, ouvrant une nouvelle phase Din. La restitution des territoires gagnés alors n’aura pas été assumée, au nom notamment de la Sécurité et Golda Meïr a poussé fortement dans ce sens. Deux tâches dans son parcours politique liées chaque fois à l’entrée de Saturne dans une période « Din ».
Si l’on considère le cas d’Emmanuel Macron, c’est en période « Hessed » (Grâce) qu’il va se planter , fin juin 2024, avec la dissolution de l’Assemblée National qui lui fera perdre sa majorité relative. Saturne est en Poissons et il le reste jusqu’à l’approche du printemps 2025 quand Saturne va parvenir au bélier, profitant de la désorganisation de l’opposition, le PS ne votant plus de motion de censure.
Sur le web
4 févr. 2025 — Le patron des socialistes, qui refuse de censurer le gouvernement, estime être « guidé par l’intérêt général » » On observe que la phase Hessed est défavorable aux leaders masculins tandis que la phase Din nuit aux leaders féminins/(cf supra) Prenons le cas de Margaret Tatcher, en GB
web
»Trois candidats briguent la succession de Mme Margaret Thatcher à la tête du Parti conservateur, et donc du gouvernement britannique : MM. Michael Heseltine, ancien ministre de la défense ; Douglas Hurd, secrétaire au Foreign Office et John Major, chancelier de l’Echiquier. Les députés tories voteront mardi 27 novembre. D’ici à cette date, Mme Thatcher, qui a informé la reine Elizabeth de sa décision de démissionner, reste premier ministre. Après cette démission, les partisans de l’Europe espèrent un infléchissement de la position britannique, comme l’a déclaré M. Roland Dumas »
C’est l’époque du Mur de Berlin en 1989. Saturne est dans le signe cardinal du capricorne à l’instar de sa position dans un autre signe cardinal, le bélier (cf supra). En janvier 1983, Mitterrand assume le tournant de la rigueur. Or, Saturne est en phase Din (souvent liée à l’idée de rigueur dans la Kabbale)au tout début du signe fixe du Scorpion, qui prolonge pendant sa première moitié la dite dynamique Din. En 1972, avec Saturne en phase HEssed (Gémeaux), c’est le programme commun de la gauche que promeut Mitterrand, aux côtés de Georges Marchais (PC) Ce n’est pas sans faire penser à l’alliance entre Olivier Faure (PS) et Jean Luc Mélanchon (LFI), sous le signe des Poissons, en 2022-24 à 50 (7×7=49) ans de distance. L’intervalle d’un multiple de 7 restitue le même climat. Inversement, un écart de 3 ans et demi conduit à une situation inversée.
JHB 31 05 25
mercredi 28 mai 2025
ARCA REVUE
Arca Revue - Nouvelles importantes
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À :halbronn@yahoo.fr
mar. 27 mai à 18:22
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Table des matières du n°7 :
Éditorial (O. Dapsens)
Lettres d’Emmanuel d’Hooghvorst à Bryan Quarles (2) (A. d’Aligny)
Lettres de Charles d’Hooghvorst à Rodolphe d’Oultremont (M. F. et S. d’Hooghvorst)
Guide pratique de la quête de Dieu (L. et A. de Lophem)
Précis d’anatomie sacrée (R. Dechambre)
Le Message Retrouvé et les grandes questions existentielles (C. Colignon, C. Jestaedt)
Quelques considérations sur les Aphorismes (A. Forget)
L’Évangile selon saint Jean (3) (O. Dapsens)
Le Phénix (H. Feye)
Le Message Hermétique Retrouvé expliqué par Philalèthe (Ch. d’Hooghvorst)
Saisir la chevelure dorée du Seigneur (E. Feye)
Moïse à la pêche – Coran XVIII, 60-65 (Géant Vert)
Présentation des couleurs alchimiques (Adel Chamir)
La Révélation (J. S. Le Forestier)
La Foi (Amir Al Nahl)
La Fontaine de Jouvence (E. Feye)
La Montagne (Ch. d’Hooghvorst)
De la nécessaire dissolution (Énéide I, 81-101) (A. Feye)
Genèse et symbolisme de la lettre hé (Adel Chamir)
Le Livre de la Jungle (A. Feye)
Interview sur Louis Cattiaux (R. Soulié et S. Feye)
Diane et Actéon (M. Anne)
Le sens des mots (A. de Meeûs, éd.)
Bibliographie hermétique (A. de Lophem)
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Notre revue dispose désormais d’un site dédié :
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Un vaste espace documentation avec articles, livres, anciens numéros de la revue en téléchargement libre, dont une section pour néophytes (débutants)
Le glossaire et le dictionnaire hermétique, enrichis et mis à jour
Une concordance complète du Message Retrouvé
Un cours d’hébreu biblique et de cabale (en direct à partir de septembre 2025)
Des sessions d’études participatives, conférences, interviews à venir, etc., diffusées en direct sur YouTube autour de l’hermétisme, des œuvres de Louis Cattiaux et d’Emmanuel d’Hooghvorst.
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Nous espérons que ces initiatives aideront les croyants et chercheurs d’ici et d’ailleurs dans leur quête.
Bonnes lectures et au plaisir de vous retrouver. Antoine de Lophem
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dimanche 25 mai 2025
jacques halbronn L'astrologie comme antidote au "républicanisme laïc" ainsi qu'à la Charia islamique
jacques halbronn L'astrologie comme antidote au "républicanisme laïc" ainsi qu'à la Charia islamique
Selon nous, la devise républicaine(Liberte, Egalité, Fraternité) reléve de l'esprit "Hessed"(cf nos textes sur l'Astrologie et le sefiroth) et se confronte cycliquement à l'esprit "Din". Quant à la Charia, elle correspond en son principe aux valeurs "Din" si ce n'est qu'elle n'est pas capable de les formuler correctement, pas plus que le christianisme quand il entend traiter de la "Nouvelle Alliance" (Jérémie XXI, Epitre aux Hébreux) ou le Judaisme autour des "Dix Commandements"..
Entrant, en juin, en phase Din, n'est ce pas le moment pour dénoncer un certain nombre de faux semblants incarnés par les diverses religions "monothéistes" et de rendre à César ce qui est à César, en replaçant l'astrologie au centre du jeu. On dira que l'Islam a raison de revendiquer une dualité avec les valeurs de la 'République". Comme dit l'Ecclésiaste, chaque chose en son temps. Il y a un temps pour observer les vraies lois divines venus d'en haut et un temps pour observer celles, créées par les sociétés humaines, qui émanent d'en bas. En alternance.
Le problème, c'est que les lois qui viennent d'en bas se présentent volontiers comme émanant d'en haut dès lors que l'on ne se référe pas explicitement à la "bonne" Astrologie, la septénale. Pour actionner les valeurs "Din", il faut faire appel à des gens particulièrement compétents et programmés génétiquement alors que pour les valeurs "Hessed", c'est la masse, la quantité et non plus la qualité, qui l'emportent, grâce aux anticorps appropriés. Il ne s'agit pas cependant de dépendre de quelque texte que ce soit mais de savoir reconnaitre et préserver le petit nombre de "Justes" au sein d'une société -cf le débat entre Dieu et Abraham sur le sort à réserver à Sodome (Genése)
Donc, l'Islam va trouver sur son chemin une "nouvelle" Astrologie.(pas celle de Lisa Morpurgo) porteuse d'une exigence du respect du temps., en connaissance de cause et c'est elle qui est la mieux placée pour neutraliser la Charia de l'Islam en en montrant les insuffisances par delà la question du cycle hebdomadaire que chacune des religions dites monothéistes met en avant.
JHB 25 05 25
samedi 24 mai 2025
jacques halbronn Dialectique antisémitisme/antisionisme au prisme de l'astrologie septénale
jacques halbronn Dialectique antisémitisme/antisionisme au prisme de l’astrologie septénale.
Nous distinguerons deux types de juifs, le type Hessed et le type Din, deux catégories de notre Astrologie septénale. L’un tend vers le sionisme, l’autre vers la présence diasporique. En phase din, le sionisme est ma vu, en phase hessed, le diasporisme est rejeté. Il est possible de calculer très exactement le passage d’une phase à l’autre, en rapport avec le passage de la planéte Saturne sur les axes saisonniers (équinoxiaux/solsticiaux). Le passage s’effectue avec Saturne à 15° de l’un des 4 signes fixes, tous les 3 ans et demi (28/4/2). Il y a quelques bases à acquèrir mais rien à voire avec le labyrinthe de l’astrologie « généthliaque », du thème astral.(consulter les éphémérides sur le web astro-institut ou Dame de trefle)
En novembre 1947, lorsque l’ONU accorda aux Juifs une partie de la Palestine mandataire, Saturne se trouvait au début d’une phase Hessed,à la moitié environ du signe fixe du Lion. En 1941, une précédente phase Hessed, avec Saturne à la mi-Taureau) avait conduit à la « solution finale ».
Quel rapport demandera-t-on entre ces deux périodes? Dans les deux cas, un rejet du diasporisme juif, de l’immersion juive parmi les nations. Deux solutions: leur extermination ou leur ghettoïsation,leur exfiltration aussi loin que possible. Rappelons qu’un Edouard Drumont, l’auteur de la France juive, saluera la parution de l’Etat Juif de Theodore Herzl. Le sionisme serait donc compatible avec l’antisémitisme et l’antisémitisme servirait de facto les interêts du sionisme, un fait connu et reconnu.
Inversement, en phase Din – comme c’est le cas pour la phase qui vient à présent, c’est le sionisme qui est diabolisé alors que la dispersion, l’immersion des juifs au sein de la Société ne ferait pas problème. Chacun de ces courants fait probléme, à tour de rôle.
Mais selon nous, le monde juif est constitué de deux populations de nature différente. Les Juifs d’en haut, notamment dans la sphère publique, seront visés par les mesures « antijuives » du régime de Vichy, bien plus que ceux d’en bas qui ne constituent pas un enjeu significatif. Dans un second temps,( celui de la Solution Finale), en 1942, avec la Rafle du Vel d’Hiv, ce sont les juifs du tout venant qui seront cette fois massivement interpellés et déportés, avec l’aide des fiches de l’administration, ce qui conduira au port obligatoire de l’étoile jaune;.
Historiquement, un tel clivage se manifeste à la mort du roi Salomon et la création d’un Etat d’Israel, face à un Etat de Judah (autour du temple de jérusalem), la Bible est traversé par un tel clivage( on se reportera à nos études à ce sujet) En fait, la création de l’Etat du Nord est le fait de populations locales vassalisées par les envahisseurs, instaurant une aristocratie, à l’instar de ce qui se produira au XIe siècle après JC lors de la conquête normand. On dira que les Juifs »Din » sont les descendants génétiques d’une telle aristocratie, habituée à être minoritaire et toutefois dominante. C’est dire que le sionisme n’attirera finalement, durablement (et non pas ponctuellement) que les descendants des populations colonisées des millénaires plus tôt. On doit également inclure dans ce groupe les habitués des synagogues. En 1978, nous avions fondé le CERIJ (Cercle d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive) en opposition au grégarisme tant synagogal qu’israélien, à la suite d’une expérience dAlya entre 1968 et 1969. Il est vain de rechercher à voire une entité d’un seul tenant dans le monde juif et d’ailleurs, il y a une forme d’incompréhension entre ces deux volets dont les tenants se rejettent volontiers la responsabilité des affres de la condition/identité juive. En juin 1967, De Gaulle dressera un portrait sévére des Juifs en tant que peuple, au lendemain de la Guerre des Six Jours, alors que l’on est en phase Din, peu favorable à un tel rassemblement . Au lendemain de la Révolution Française, Clermont Tonnerre rejettera l’idée d’une « nation » juive alors qu’il accueillera les Juifs en tant que citoyens à part entière.
JHB 24 05 25
mercredi 21 mai 2025
jacques halbronn Astrologie. Discours de la Méthode
jacques halbronn Astrologie. Discours de la Méthode
En 1976, il y aura sous peu 50 ans, nous avons publié dans la revue féminine Cosmopolitan (dir Juliette Boisriveaud) un gros dossier intitulé 'Astrologie Sensorielle".
COSMOPOLITAN FRANCE 1977 RITA TELLONE CLOTILDE RAQUEL WELCH FASHION BEAUTY RARE | eBay Nous proposions des tests liés aux 4 sens (ouie, odorat, vue, gout) associés à 4 planétes - Mars, jupiter, Saturne et Uranus dont nous fournissions des courbés basées sur les aspects du Seleil avec l'une de ces 4 planétes. On était encore loin de l'Astrologie selon Saturne, direction que nous prendrons au début des années 90.
La méthode préconisée, à l'époque, ne partait pas des courbes astrologiques mais bien d'un critère sensoriel. Pourtant, ces courbes, nous les présentions mais elles n'étaient pas censées constituer un point de départ. Or, en astrologie, il faut passer par le calendrier mais non pas pour ériger le thème natal, une fois pour toutes, mais pour établir un certain profil de vie non pas personnel mais que nous partageons avec autrui, ce qui permet de faire des statistiques. Michel Gauquelin aura été, comme Barbault, un précurseur avec ses limites.
D'où la question que nous posons ici d'un "discours de la méthode" (cf Descartes, qui, d'ailleurs, dans son texte, s'en prenait à l'Astrologie au début du XVIIe siècle, siècle que nous qualifierons de siècles des critiques, précédant le XVIIIe, dit "siècle des Lumières" (cf notre post doctorat 2007 sur la naissance de la critique nostradamique)
Selon nous, il faut partir d'un modéle astrologique bien défini, bien repérable à l'instar d'un phare au milieu des ténébres. Autrement dit, l'astrologie n'est pas un point d'arrivée mais de départ car elle offre une certaine simplicité dès lors qu'elle s'articule sur un schéma clairement établi. Clarté des périodes, clarté de leur signification.
Or, force est de constater que l'astrologie mondiale, qui devrait montrer l'exemple, que l'on étudie les ouvrages d'un André Barbault ou à sa suite d'un Charles Ridoux, en est arrivée à partir des événements pour mettre en avant telle ou telle configuration astrale et non l'inverse.
Certes, l'on peut comprendre que d'aucuns puissent être tentés par une telle "méthode et s'imaginer que c'est ainsi que l'astrologie aura pu, peu à peu, se constituer. Avec une telle méthode, plus on dispose d'une panoplie imposante de possibilités, de combinaisons, mieux cela vaudra puisqu'il y aura toujours un "match" en perspective!
Or, pour notre part, nous pensons l'inverse, à savoir que l'astrologie doit jouer cartes sur table avec des catégories immuables, fixées une fois pour toutes et donc éminemment prévisibles alors que l'on ne sait jamais ce qu'un astrologue ordinaire va tirer de son chapeau! Mais cela correspond à une phase de maturité de l'Astrologie , finis les tâtonnements de l'enfance! Ce n'est pas l'astrologie qui doit chercher à sa valider en montrant qu'elle n'est jamais à court d'explications mais c'est au monde de s'aligner sur une certaine astrologie. L'astrologie doit signaler des temps forts, des temps de bascule à respecter, déterminer des bornes de temps. Avant l'heure, après l'heure, les comptes à rebours exigeant une grande précision dans l'action. Faute de quoi, on agira et réagira avec retard, ne sachant ni quand commencer, ni quand arrêter. L'astrologie donne des antennes même si elle agit en nous.
Encore faut-il souligner que telle phase (dite Din en Astrologie Septénale) concerne une élite de personnalités alors que telle autre (dite Hessed) concerne le vulgum pecus, la masse. Comme dit l'Ecclésiaste, il y a un temps pour chaque chose et c'est notre astrologie qui est en mesure de l'indiquer, pas l'astrologie ordinaire , sans colonne vertébrale. Celui qui ne suit pas les phases que nous avons définies court à l'échec et au discrédit. Tel est bien le véritable en jeu de l'Astrologie selon Saturne.
JHB 21. 05 25
dimanche 18 mai 2025
jacques halbronn Linguistique. Pour une nouvelle pédagogie du français. (FLE) Etymologie et Morphosémantique.
jacques halbronn Linguistique. Pour une nouvelle pédagogie du français. (FLE) Etymologie et Morphosémantique.
En hommage à notre grand mère maternelle, Claude Jonquière (1885-1957) auteur d'une Orthographe d'usage rendue facile, qui écrivait: "Notre méthode de perfectionnement du français comporte deux stades. Le premier (étymologique) consiste à rassembler un maximum de mots autour d'un même radical. Le second (morphosémantique) à commenter les liens existant entre les mots relevant d'un même ensemble.
I Collecte étymologique
Les étudiants seront invités à réunir un maximum de mots d'une même famille mais variant du fait de préfixes, suffixes, des temps (conjugaison), des marqueurs de genre, de nombre, de négation. Cela peut aussi concerner les déclinaisons relevant de finales à fort impact sémantique (cf infra)
II Connexions morphosémantiques.
L'étude de la collection ainsi réunie fera apparaitre des clivages majeurs. Il est clair, par exemple, que le préfixe pourra introduire une négation (fini et infini), usage du "re" ou du "de/dis"), ce qui est l'expression dialectique d'une dualité, d'un revirement. Construction/destruction. Un tel basculement peut tenir à un ajout minimal, ce qui n'est pas le cas des langues "contrastées" que nous opposons aux langues fluides, subtiles aux variations très fines..
En fait, connaitre une langue, c'est être capable d'en appréhender, d'en reconnaitre toutes les formes associées à un même radical, qui en dérivent étymologiquement, d'en percevoir les variations de ses, les connexions sémantiques.
Annexes
Morphosémantique des préfixes et des suffixes
jacques halbronn
Nous avions déjà consacré, il y a une quinzaine d’années une étude aux préfixes « re » et « de », (reproduite en annexe ci-dessous, lesquels référent selon nous à une dimension cyclique : retour et départ. et antérieurement Linguistique de l’erreur et épistémologie populaire 1987 et. Essai de description critique du systéme du français à la lumière des relations interlinguistiques 1989.
On retrouve un tel dispositif en anglais. Nous avons par ailleurs mis en évidence nn systéme ternaire en ce qui concerne , cette fois, les suffixes, se substituant au sytéme binaire en vigueur -participe présent/participe passé signifiant-signifié en introduisant le suffixe en « ble »: possible, capable, également passé en anglais. Là encore, il importe de dégager une dimension morphosémantique. Nous insisterons sur le phénoméne des calques, lors du passage subreptice d’une langue à une autre, ce qui permet d’élargir sensiblement la question de l’emprunt linguistique. L’idée est notamment de montrer que les préfixes sont dotés d’une forte charge sémantique et sont donc assimilables à des noms. Cette catégorie est à distinguer des marqueurs de déclinaison et de conjugaison.
Prenons le cas Malaise/ qui devient en anglais Disease parce que ‘mal » est souvent rendu dans cette langue par « dis » On parle de « malfunction » alors qu’en français moderne on parle de « dysfonctionnement ».
I SUFFIXES Ble, ant, ed
Ces trois préfixes correspondent à des champs de plus en plus restreints, et au passage de la présence à l’absence, C’est comme dans une compétition: au début tout le monde participe et puis au bout d’un certain temps, le nombre de personnes en lice se rétrécit comme peau de chagrin. En amont du participe présent et du participe passé il y un stade du possible, condition nécessaire mais pas suffisante.L’approche trinitaire.
la forme en « ble » indique une « possibilité » qui n’est pas passée en acte, ce qui est en capacité; en potentialité
La forme en ‘ant » correspond déjà une détermination plus forte, ce qui est en train de se faire
La forme en « ed » (ancien français, soit le « é » en français moderne) est celle de la réalisation., de ce qui est fait accompli
II SUFFIXES er, eur, or
Une autre catégorie est celle de finales masculines du français à valeur substantivalle. Joueur, qui devient en anglais player. Il est important de ne pas manquer un tel calque, d’autant qu’il conserve un suffise français, ce qui en trahit l’origine. Il est d’autant plus étrange que l’on persiste à considérer leader comme le type même de l’emprunt du français à l’anglais! On aurait tort de considérer leader comme une forme anglaise à part entière. Il s’agit en fait d’un calque particulier avec un suffixe français en « er » associé à un équivalent anglais pour ce qui est du radical « lead » En français, l’on dispose du masculin et du féminin: ul y a joueur mais aussi joueuse e t l’on pourrait tout à fait dire leadeur et leadeuse.
Rappelons que le français (cf nos vidéos à ce sujet) introduit une dualité entre la présence d’une consonne à l’écrit et son absence à l’oral ce qui est un phénoméne assez unique qui recoupe le ternaire exposé plus haut (ble.ant.ed)) On sait notamment que les consonnes finales sont censées ne pas s’entendre à l’oral, sauf fans certains cas. Au niveau morphosémantique, cela signifie que tout ce qui existe sur le papier ne doit pas nécessairement se « réaliser », c’est ce qui distingue l’électeur et l’élu.
JHB
01 08 20
Modulations préfixales et suffixales : une nouvelle approche (2020)
par Jacques Halbronn
On a coutume, dans les grammaires usuelles, de limiter les notions de préfixe et de suffixe à des éléments n’ayant pas d’autonomie et n’existant pas par eux-mêmes, et qui doivent donc se greffer avant (préfixe) ou après (suffixe) le mot. Or, dans certaines langues, ce qui tient lieu de préfixe ou de suffixe est assuré par des termes indépendants : on pense à la construction du futur en anglais, par le recours à un verbe dit auxiliaire ou au fait que dans les langues sémitiques l’article défini soit collé au mot (cf. infra). Pour notre part, nous proposons une acception sensiblement élargie du préfixe et du suffixe et qui dépasse les spécificités propres à telle ou telle langue. Pour nous, est pré ou suffixe tout ce qui vient moduler un nom ou un verbe, étant entendu que par nom et par verbe, nous entendons, à la base, des formes non pré ou suffixées. Il ne faudrait donc surtout pas se fier aveuglément aux définitions en vigueur de ce qu’est un pré ou un suffixe. Il est dommage que l’on ait opté traditionnellement pour un critère impliquant la transformation du mot et pas seulement son environnement. Notre définition, pour sa part, on l’aura compris, est environnementale.
Le français est une langue qui tend à sacrifier ses finales et à privilégier le recours aux préfixes. On sait en effet qu’une règle encore largement appliquée prévoit de ne pas prononcer une consonne à la fin d’un mot quand celle-ci n’est pas immédiatement suivie d’une voyelle, ce qui est le cas notamment des adjectifs au masculin ou au pluriel. C’est ainsi que le français ne comporte pas de marqueurs suffixaux oraux pour le pluriel. Ne parlons pas de l’absence de déclinaison suffixale en français.
En revanche, le français semble largement pourvu au niveau préfixal et c’est là que réside sa complexité en comparaison de la simplicité voire de la simplification au niveau suffixal.
Nous prendrons deux exemples : la préfixation du verbe et ce que nous avons appelé la déclinaison préfixale.
Alors que dans les langues germaniques, les verbes comportent souvent une désinence suffixale (par exemple : to go out), le français, pour sa part, s’est attaché à caractériser le verbe au niveau préfixal, notamment en créant des verbes à partir de noms (par exemple : encourage).
Or, nombre d’emprunts au français concernent précisément ces verbes préfixés à commencer par le préfixe de répétition : re, là où d’autres langues useraient d’un suffixe (Do it again).
La préfixation en français va jusqu’à privilégier le recours aux pronoms personnels là où d’autres langues se passent de ces formes, considérant que le verbe stricto sensu se suffit à lui-même.(Quiero, quieres en espagnol, sans Yo, Tu), ce qui permet ainsi au français de ne pas différencier à l’oreille le verbe, la différenciation résidant dans le préfixe. On retrouvera le même phénomène avec le rôle assigné à l’article placé devant des noms non différenciés.
Certes, les déclinaisons ont-elles disparu en français mais encore faudrait-il s’entendre sur les définitions. Nous soutiendrons, pour notre part, l’existence en français d’un assez lourd système de déclinaisons “préfixales”, c’est-à-dire se plaçant devant le nom.
Quand on dit en français “je veux de l’eau” ou tout simplement “de l’eau”, ce qui précédé le mot “eau” sera ainsi, de notre point de vue, qualifié de déclinaison préfixale, c’est-à-dire précédant le mot en question. Une approche comparative fait ressortir la spécificité d’un tel phénomène puisque là où le français dit “de l’eau”, d’autres langues européennes se contentent d’indiquer le mot signifiant “eau” sans “préfixe” : water, agua etc. Dans certains cas, le mot comportera une déclinaison postfixale, comme en russe, vodou.
Ainsi, là où de nombreuses langues se dispensent d’un tel appareillage devant le nom, le français, pour sa part, en maintient l’usage, lequel tournera le plus souvent autour de formes de type de/du/de la (singulier) des (pluriel) généralement associé à l’idée d’un génitif alors que cela couvre également l’accusatif. Cela explique notamment l’absence de cas possessif en français, forme fort répandue dans les langues germaniques.
Dire “donnez-moi du pain” – forme accusative- est à mettre en parallèle avec “la forme du pain” – forme génitive mais dans un cas cela s’articule directement sur un verbe, dans l’autre, ce n’est pas le cas. Or, ce qui nous intéresse ici concerne essentiellement la déclinaison du mot associé à un verbe, lequel peut être sous entendu comme dans “du pain, s’il vous plaît”, avec une ellipse de formes comme “j’en veux”, “donnez m’en” etc.
On peut d’ailleurs accorder à l’article défini un tel rôle de préfixation, d’autant qu’en français, c’est souvent le seul facteur de différenciation, du moins oralement, en raison de la non réalisation des marqueurs suffixaux de pluriel. Ex : La femme/Les femmes, le pont/les ponts etc.
On pourrait donc parler d’une véritable déclinaison préfixale qu’il conviendrait de décrire comme telle dans l’enseignement du français.
Bien entendu, le datif sera représenté préfixalement par la préposition “à” : je parle à mon père, ce qui est une forme assez répandue dans nombre de langues européennes, à la différence de l’accusatif préfixal ou du génitif préfixal.
On notera que l’anglais a quelque peu suivi le modèle français quand il fait précéder les noms de “some”, “any”. Par exemple : give me some water.
En fait, le français préfixe les noms dans les formes positives alors que nombre de langues réservent la préfixation aux formes négatives : no quiero agua. (espagnol) et restrictives (un peu) : quiero un poco (poquito) de agua.
Il y a donc des langues préfixantes et d’autres qui sont suffixantes, certaines comportant des marqueurs préfixaux et d’autres des marqueurs suffixaux. On notera cependant qu’en hébreu ou en arabe, le futur est préfixé (par rapport au radical consonantique) tandis que le passé, lui, est suffixé. Dans ces langues sémitiques, la suffixation concerne d’ailleurs le marqueur du possessif (en hébreu haBen shéli, littéralement : le fils qui est à moi) alors qu’en français, on marque la possession par un préfixe (ex : mon fils), ce qui est carrément impossible dans les langues sémitiques. De même en hébreu, le démonstratif est-il suffixal à la différence de nombre de langues européennes : Hasefer Hazé, ce livre. En arabe en revanche, autre langue sémitique, le démonstratif est préfixal.
On observera que la préfixation en arabe a souvent été mal analysée, ce qui explique que nombre d’emprunts à l’arabe (alcool, par exemple) comportent l’article défini : Al, lequel normalement aurait du être abandonné. Le non repérage d’une situation préfixale peut donc aisément conduire à un mauvais découpage morphologique avec maintien du préfixe de la langue prêteuse alors que le dit préfixe aurait du être remplacé par un équivalent propre à la langue emprunteuse.
Une des particularités du français réside bel et bien dans la difficulté à faire abstraction du préfixe pour appréhender le mot “nu”. Il est vrai que certaines préfixations vont jusqu’à se réduire à une seule lettre comme dans “j’aime” ou “l’oiseau”. On notera une certaine similitude entre le J’ français et le I anglais, pour la première personne du singulier.
Notons que dans les langues latines comme l’italien et l’espagnol, à la différence du français, le pronom personnel est souvent évacué, ce qui allège d’autant la suffixation: no puedo plutôt que Yo no puedo, en espagnol.
Dans le cadre du système préfixal français, on observera une lacune en ce qui concerne les pronoms personnels qui ne comportent pas de marqueur de genre, à la différence notamment des langues sémitiques, où existe une flexion du pronom, à toutes les personnes. (tu, neutre , en hébreu, ata (m), at (f). Il est remarquable que dans des sociétés où la marque du masculin et du féminin devrait être déterminante, on s’adresse en français de façon quasi identique à un homme et à une femme, du moins pour la construction du verbe.
Ce problème n’est d’ailleurs pas limité au français, les langues germaniques et latines restant morphologiquement dans le vague au niveau verbal alors qu’au niveau adjectival, elles établissent clairement une différence. Le phénomène est d’autant plus remarquable que la répartition des mots en masculin, féminin (le français, le et la) voire neutre (cf. cas de l’allemand, das) confirme une certaine tendance à fixer des marqueurs de genre.
On notera qu’en français, dans nombre de cas le marqueur ne concerne pas le sujet s’exprimant en tant qu’homme ou femme mais le genre de l’objet traité : ma maison n’indique pas que celui qui parle est une femme mais que le mot maison est féminin. En anglais et en allemand, le recours à la troisième personé désigne bien le genre du locuteur, ce qui n’est pas le cas en français : His child, son enfant à lui, Her child, son enfant à elle. En allemand, Sein (m) et Ihr (f) jouent le même rôle. Dans les langues latines, l’identité du sujet parlant n’a pas d’incidence préfixale mais uniquement suffixale : je suis surpris (e), tu es surpris(e). C’est probablement cette flexion suffixale qui pourrait expliquer le déficit préfixale en la matière mais cela suppose que le verbe était initialement suffixé selon le genre, ce qui n’est vrai que pour le passé composé : sono perduto/a (en italien). Le problème, c’est qu’en français, la marque suffixale du féminin au niveau du passé composé, visible à l’écrit est devenue généralement inaudible à l’oral, sauf si le passé composé se termine par une consonne : je suis perdu(e), je suis enchanté(e), alors que la distinction orale suffixale se maintient pour nombre d’adjectifs : je suis grand(e) mais je suis maudit (e).
On observe donc que le système des marqueurs de genre en français est dans son état actuel assez défectueux, que le préfixal ne compense pas toujours les manque du suffixal et vice versa. La désuffixation n’a pas débouché sur une préfixation rigoureuse.
Il reste qu’au niveau de la didactique des langues, il nous semble qu’il est urgent de mettre l’accent sur ces questions de préfixation et de suffixation, notamment quand il s’agit d’opposer la langue d’origine de l’élève de la langue cible. Préfixes et suffixes doivent être présentés comme des manières de préciser le contexte spatio-temporel – synchronique/Diachronique – dans lequel le mot est employé.
Encore faudrait-il se demander à quoi sert de dire “du pain” plutôt que “pain”, comme on le fait dans tant de langues européennes. Encore faudrait-il observer le recours fréquent à un marqueur quantitatif devant le mot : un peu (d’eau), beaucoup (d’eau). Ce qui est étonnant en français, c’est justement que l’on ne dise pas seulement : donnez moi un peu d’eau ou beaucoup d’eau mais donnez-moi de l’eau, ce qui génère d’ailleurs souvent chez les élèves la confusion : un peu de l’eau au lieu d’un peu d’eau, un peu du pain au lieu d’un peu de pain. L’usage de du (pain) au lieu de de (pain) introduit ici une notion de défini par opposition avec l’indéfini. On peut dire en français donnez-moi un peu de l’eau qui est dans la carafe, un peu du pain qui est sur la table, ce qui implique de préciser de quelle eau et de quel pain il est question. Mais que signifie : donnez -moi de l’eau, sans autre précision ? On ne peut pas parler de génitif, puisque ce serait “d’eau” et non pas “de l’eau”, comme dans “un verre d’eau”.
On pourrait également considérer comme un préfixe la marque de la négation encore qu’en français, on ait un régime mixte, puisque les éléments de la négation entourent le mot concerné : je ne veux pas alors qu’en anglais la négation est préfixale : I do not (don’t) want. Dans la plupart des langues d’ailleurs (comme en russe ou en arabe) la négation est exclusivement préfixale. Bien plus en français parlé, la préfixation négative est sautée, le poids étant mis sur la suffixation négative.
Paradoxalement, le français, dont la morphologie reste essentiellement préfixale, aura surtout exporté ses constructions suffixales comme en témoigne en anglais une très longue série de mots français signalés par leurs finales, en ot, et, ine, ure, etc.
En conclusion de cette brève étude, on aura compris que nous avons adopté une conception extensive des termes préfixes et suffixes, ne réservant pas cet emploi à ce qui est collé devant ou après le mot, à l’écrit, mais incluant, dans cette acception, les formules qui précédent ou suivent le mot, quand bien seraient-elles isolées spatialement du mot considéré. De même avons-nous assimilé préfixe et suffixe à un régime flexionnel, au même titre que les déclinaisons et les conjugaisons. On notera cependant qu’un préfixe peut aussi être dans ces conditions appréhendé comme un suffixe : quand je dis “je veux de l’eau”, est-ce que “de” est préfixal par rapport à “l’eau” ou suffixal par rapport à “je veux” ? Selon notre approche, nous préférons y voir un préfixe.
On ne saurait qualifier, pour autant, le français de langue préfixale : c’est ainsi que la marque du futur en français est suffixale et non préfixale, à la différence des langues sémitiques : je chanterai, (ani) Ashir (hébreu). Il reste que le français tend fortement à se désuffixer, non seulement par l’absence des déclinaisons, mais aussi par des conjugaisons peu différenciées oralement : ex : il chante/ils chantent, ce qui entraîne la nécessité d’un renforcement de la préfixation, d’où la notion de déclinaison préfixale que nous suggérons, si bien que l’on ne saurait affirmer que la suppression de la déclinaison suffixale allège nécessairement une langue. Signalons également le cas de la préfixation adjectivale dans nombre de langues, comme l’allemand qui ne place jamais l’adjectif après le nom, pas plus d’ailleurs que l’anglais alors que l’italien et l’espagnol optent pour une position suffixale de l’adjectif. En français, le régime est mixte avec des nuances sémitiques : un homme grand et un grand homme.
Dans le cadre de nos travaux sur l’influence du français sur l’anglais et sur le rôle du français comme vecteur de convergence entre langues européennes, ce qui peut leur conférer une impression trompeuse d’unité, comment la suffixation du français se manifeste-t-elle sur l’anglais ? L’anglais n’a pas emprunté aux langues latines la préfixation des formes possessives comme dans je te parle alors que l’anglais est suffixant puisqu’il donne I speak to you. I shall tell you, la forme suffixale étant emphatique en français, je te le dis à toi. En revanche, on l’a vu la négation verbale en anglais (don’t, doesn’t) est bien différente de celle de l’allemand et paraît somme toute plus se rapprocher du français, par sa préfixalité comportant le ”ne” préfixal. En revanche, la formation du futur en anglais et en allemand est préfixale (I shall pray, je prierai) encore que cela puisse se rapprocher de formes françaises du type je vais prier.
L’usage du préfixe « Re » en français
La langue française comporte un préfixe bien commode, le re. Quand on interroge des locuteurs sur son emploi, on nous parle de répétition, en songeant à refaire, à redire etc. mais est-ce que reconnaître signifie connaître à nouveau, encore ? Et pourquoi ne dit-on pas, en français “je reconnais que j’ai raison” alors que l’on dit “reconnaître ses torts” ?
C’est que ce préfixe est finalement mal décrit ou plutôt que son champ sémantique a été mal balisé. Décalage, au demeurant, entre l’usage et la conscience de l’usage.
En fait, dans ce re-, il y a une insistance, il y a un retour par rapport à un premier mouvement, une “second thought”, comme disent les anglais.
Imaginons que l’on me présente la photo d’un enfant et qu’il me semble qu’il s’agit d’un de mes amis que je connais depuis quelques années seulement mais qui a une cinquantaine d’années, je dirai : “je crois que je reconnais X”, ce qui signifie : je n’en suis pas absolument certain, vu l’ancienneté de la photo mais, finalement, oui, c’est probablement X. Mais il reste un doute.
Ce préfixe -re n’exprime donc nullement l’évidence mais une insistance en dépit des obstacles, des doutes. Ce re implique une réflexion. Quand je dis : on va recommencer”; cela signifie en fait que l’on pourrait s’arrêter mais que – au bout du compte – on va réessayer. Autrement dit, on serait tenté de ne pas poursuivre mais on va quand même s’y remettre.
Le re- implique une forme de restriction mentale, de tendance à ne pas insister mais que l’on va vouloir dépasser. Je reconnais ceci ou cela mais cela me coûte. C’est pourquoi on ne dira pas : je reconnais avoir raison parce que cela ne coûte guère d’être satisfait de soi-même. On dira plutôt : j’estime avoir raison.
On est donc assez loin de la seule idée de répétition à moins d’admettre que toute répétition est coûteuse. On dit à quelqu’un : attention, je ne veux pas avoir à vous le redire ! Parce que, en effet, l’acte même de se répéter pose problème.
Est -ce que ce re dès lors n’est pas l’expression d’une conscience, dans tous les sens du terme ? En me répétant, est-ce que je ne deviens pas une machine ? Je me répète, quand même, mais en sachant que ce n’est pas forcément la meilleure chose à faire que de passer d’un propos spontané à un processus répétitif. Ce re est, quelque part, transgressif, on franchit un certain Rubicon !
Ainsi, une relance, c’est ne pas se résigner à l’épuisement d’une précédente tentative. Il faut rebondir. On ne devrait pas se répéter mais, tout de même, on y consent.
Est-ce que ce re- a le même sens que le “encore” ? Je le refais, je le fais encore. Ce serait plutôt un “encore que” et il est remarquable que encore suivi de que, ait un sens apparemment différent quand on ne se rend pas compte que le fait de dire “encore” implique un “encore que” tant toute répétition est en soi, éthiquement, problématique.
Ce re qui serait une abréviation du enco(re), a perdu son enjeu dans notre société, tant le fait de se répéter ne pose plus problème, comme si nous avions adopté les valeurs des machines qui ne demandent qu’à refaire les choses indéfiniment. L’effort du encore est étranger à la machine. Et d’ailleurs, quelle différence entre copier à la main un texte et le photocopier ! Ce re ne nous coûte plus cher.
Nous avons là un exemple de par cette perte de conscience de la signification du encore, de notre propre perte de conscience face à l’acte de reproduction, dans tous les sens du terme. Il y a comme une banalisation, une dédramatisation, de l’encore.
Si on prend le mot “recherche”, qu’est ce à dire par rapport à “chercher” ? Est-ce que cela signifie chercher encore ? D’ailleurs, on parle d’un chercheur mais de recherche. Il y a un acte plus intensif dans la recherche. Je cherche une poubelle. On ne dit pas : je recherche une poubelle ou alors il faut préciser que ce n’est pas de n’importe quelle poubelle qu’il s’agit. Autrement dit, il y a là une quête plus pointue dans rechercher que dans chercher.
Prenons le verbe “rentrer” : je rentre chez moi. Je pourrai ne pas le faire, rester hors de chez moi indéfiniment mais je me résous, au prix d’un certain effort, à rejoindre mon domicile.
Dans l’idée d’encore, il y a aussi la crainte d’une certaine inutilité, de quelque vanité : je vais revoir ce film mais est-ce que cela en vaut vraiment la peine puisque j’en avais gardé un certain souvenir, une certaine trace. Or, dans le Livre de l’Ecclésiaste, dont le thème principal est justement la vanité, il est question de ce qui se répète : rien de nouveau sous le soleil. L’Ecclésiaste serait donc l’expression d’un certain scepticisme qui refuse le encore tant cet encore nous apparaît comme un pari. Une éthique qui se refuse à recommencer puisque cela ne sera pas -forcément- mieux, la prochaine fois ou avec quelqu’un d’autre. C’est l’idée de la rencontre, qui suppose d’aller vers un autre et cette altérité est aussi une forme d’encore. Mais à quoi va nous servir de rencontrer quelqu’un de nouveau ? Il faut pour accepter ce renouvellement, avoir matière à espérance, avoir des raisons d’attendre quelque heureuse surprise.. .Il y a dans cet encore l’idée d’une possible résurrection, d’un retour..
Prenons le verbe : représenter. C’est précisément dans l’absence et non dans la présence que l’on représente, autrement dit, on essaie de rendre présent ce qui ne l’est pas, en dépit, au mépris de l’absence. Je me représente est d’ailleurs synonyme de je m’imagine, je suppose.
Il y a d’ailleurs dans cet encore quelque chose d’hypothétique : quand je dis “au revoir”, il faudrait souvent dire “sait-on jamais ?”, “pourquoi pas ?”. Rien d’évident de revoir quelqu’un que précisément on quitte, qu’on ne verra peut-être plus de sitôt. C’est le retour de l’enfant prodigue, celui dont on n’avait plus de nouvelles et qui, soudain, réapparaît, donne signe de vie.
Le Club Méditerranée a d’ailleurs récemment utilisé ce préfixe dans ses publicités, rendant heureux par “re” comme si la répétition était source de bonheur alors qu’elle a un caractère involutif, régressif mais peut être est-ce cela précisément que le bonheur surtout quand ce re a quelque chose de virtuel ?
Ce “re” implique de repartir à zéro comme si de rien n’était, en faisant quasiment abstraction du passé. Ce re a quelque chose d’amnésique.
Plus et encore
A l’opposé d’encore, nous avons plus. Pas dans le sens de j’en veux plus mis dans celui de je n’en veux plus, donc avec une négation (voit notre article sur la négation sur ce site).
Curieusement, ce plus revêt deux sens opposés selon le contexte et on sait qu’en français, on ne prononce pas plus de la même façon dans les deux cas, ce qui est bien utile, étant donné que l’on a tendance à ne pas user de la négation dans la communication orale : T’en veux plus (on n’entend pas le s final) ou t’en veux pluss ou plus encore. Mais nous intéresse à présent, le plus qui s’oppose à encore et non celui qui est en redondance avec lui.
On sait, en effet, qu’ un terme ne peut se définir que par rapport à son opposé : encore se définit par plus, pas plus ou si l’on préfère, encore ne fait sens que parce qu’il y a la perspective du pas plus. Bien que l’on puisse être amené à en rester là (pas plus), on n’en continue pas moins (néanmoins) : re-. Dans cette forme néanmoins, il y a moins – minus – qui dit bien tout ce qui justifierait que l’on n’aille pas plus loin. On s’aperçoit donc que les deux plus ne font qu’un : plus et pas plus. Mais dans la forme, je n’en veux plus, on ne pense pas à plus (+) tout comme dans néanmoins, on ne pense pas à minus (-)
Nous aurions là affaire à une sorte d’arithmétique, où l’on additionne ou soustrait, où l’on accroît ou décroît, où l’on augmente et où l’on diminue. Et de fait, une grande question existentielle est de savoir, à un moment donné, face à une situation donnée, s’il faut continuer ou bien tourner la page. Il est normal que le langage porte les marques d’une telle problématique.
Une tonalité restrictive
Plus ou moins, that is the question ! Notre re- est du côté du plus (encore) mais il n’oublie nullement le (pas) plus (moins), il en tient compte. Il n’y a pas de plus en soi, il n’y a de plus que par rapport au moins. D’où ce -re qui nous dit : tout en sachant qu’il y a des raisons pour le moins (ce qui impliquerait : stopper, faire halte, s’accorder en tout cas une pause), je vais essayer d’en faire plus (aller de l’avant, se reprendre). Dans ce re- positif, il y a un dépassement dialectique du négatif, c’est la synthèse qui est dépassement de l’antithèse (-)
Reconnaître son enfant, au sens juridique, cela signifie que l’on pourrait ne pas le faire, s’en dispenser mais que l’on acceptera, cependant, de s’en dire le père. Il y a là une concession, presque un sursis. On va réessayer mais si cette fois ça ne marche pas, eh bien on n’insistera pas/plus.
Il serait évidemment souhaitable de réexaminer tous les verbes français construits avec -re, dont le préfixe re- est partie intégrante, pour en dégager cette dynamique plus ou moins enfouie. A cela s’ajoute le fait que désormais ce -re est plus ou moins devenu passe-partout et qu’on peut le placer, à l’occasion, dans n’importe quelle phrase. Par exemple : tu en reveux, revouloir n’étant pas dans le dictionnaire.
On voit que la recherche linguistique ne peut faire abstraction de certains enjeux éthiques et qu’elle peut nous révéler l’état d’une société selon les nuances devenues inconscientes. On serait ainsi passé d’un langage prenant en compte une dialectique complexe à une simple idée d’un re- pour dire, à nouveau comme si la nouveauté n’était pas un combat contre une certaine cristallisation"
JHB 18 05 25
)jacques halbronn Histoire juive. Le paradoxe des "Enfants", de la 'Maison" d'Israel
)acques halbronn Histoire juive. Le paradoxe des "Enfants", de la 'Maison" d'Israel
A la mémoire d'Edouard Gourévitch, aumonier au Lycée Pasteur, Neuilly (92 qui le prépara à sa Bar Mitzwa en 1960, célébrée à la synagogue de cette ville.
wikipedia
"Édouard Gourévitch est apprécié des élèves de ses cours d'instruction religieuse – dont Jacques Halbronn, au lycée Pasteur – qui lui manifestent une fidélité jusqu'à la fin de sa vie. Le rabbin Jérôme Cahen lui succède à ce poste.
En quoi consiste ce "paradoxe"? alors que l'on peut lire qu'au VIIIe siècle avant JC, le Royaume d'Israel fut détrui, force, néanmoins, est de constater que la référence aux "enfants d'Israel" ou à la Maison d'Israel aura perduré jusqu'à nos jours , cette référence figurant dans le livre de l'Exode, dans le "Shema israel", dans le Kadish en araméen,,dans les Evangiles ("brebis perdues de la Maison d'Israel" sans parler du Livre du prophéte Amos (cf Anthonioz (Stéphanie) " Le livre d’Amos La fin du royaume d’Israël ou la narration d’une autodestruction"in Collectif : Les Récits de destruction en Méditerranée orientale ancienne) Revenons à Exode iii, quand Moïse rencontre le peuple de Yahwé dans la région de Madian/, la situation est plus nette que pour Abraham auquel est promis une belle progéniture à venir.Genèse 17
…4Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations. 5On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une multitude de nations. 6Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.… D'un côté; on a un peuple virtuel, au futur, de l'autre, un peuple déjà constitué certainement depuis déjà quelque temps(". Cela n'est pas sans faire penser à ce qui se produira en Palestine avec l'annonce virtuelle d'un Foyer Juif " (A national hjome for the Jewish People) encore dans les limbes (1917 Déclaration Balfour, mandat de la SDN accordé aux Britanniques) On a déjà signalé à quel point la Shoah n'avait pas eu affaire - à la différence de l'Arménie - à un peuple installé dans un territoire depuis des générations. Encore de nos jours, les immigrés nord africains en France imaginent que les Juifs qui s'y trouvent ont des aieux "là bas" et parlent tous plus ou moins l'hébreu. Qu'est ce qui a donc pu se passer pour que l'on en soit arrivé là avec cette omniprésence du mot Israel, tant à la synagogue actuellement, dans les livres de prière que pour nommer le nouvel Etat en 1948? Il est vrai que le Livre de la Genése entretient l'idée des 12 tribus, descendants de Jacob, fils d'Isaac et petit fils d'Abraham, ce qui est une fiction si l'on admet que la révolte contre la maison de David émanait de populations asservies. Il y a là décidément l'élaboration d'un narratif en décalage avec les Livres des Prophétes, lesquels évoquent fréquemment le schisme d'après la mort de Salomon. Notons qu'à la synagogue, les rouleaux de la Torah ne concernent que le Pentateuque, même si l'on y greffe (haftarah) quelques passages des livres dits prophétiques. Il y a bien là, quoi qu'il en soit, un fait accompli qui n'aura guère de nos jours suscité de protestations. Mais n'est-il pas temps, en cette phase "Din" (selon notre Astrologie Septennale) de signaler un tel état de choses, fortement syncrétique?
En fait, il semble bien que dans les synagogues se fasse surtout entendre la voix des colonisés, des asservis, des occupés - les gens d'Israel- ("Nos ancêtres les Gaulois") qui tentent de s'intégrer, de s'imprégner; en s'inventant une fausse filiation faisant remonter à Jacob alias Israel les 12 tribus.
Genése XLV
א וַיִּקְרָא יַעֲקֹב, אֶל-בָּנָיו; וַיֹּאמֶר, הֵאָסְפוּ וְאַגִּידָה לָכֶם, אֵת אֲשֶׁר-יִקְרָא אֶתְכֶם, בְּאַחֲרִית הַיָּמִים. 1 Jacob fit venir ses fils et il dit: "Rassemblez-vous, je veux vous révéler ce qui vous arrivera dans la suite des jours.
ב הִקָּבְצוּ וְשִׁמְעוּ, בְּנֵי יַעֲקֹב; וְשִׁמְעוּ, אֶל-יִשְׂרָאֵל אֲבִיכֶם. 2 Pressez-vous pour écouter, enfants de Jacob, pour écouter Israël votre Père.
alors que les Juifs 'laïcs" seraient du côté des colonisateurs, à l'instar d'un Moïse. Le texte ci dessous, issu du Cinquiéme livre -ajouté"- du Pentateuque - s'adresse aux colonisateurs.
Deutéronome VI :10-12
"Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n'as pas construites, des maisons pleines de toutes sortes de biens et que tu n'as pas remplies, des citernes que tu n'as pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as pas plantés."
JHB 18 05 25
samedi 17 mai 2025
jacques halbronn Histoire juive. Le paradoxe des "Enfants", de la 'Maison" d'Israe
jacques halbronn Histoire juive. Le paradoxe des "Enfants", de la 'Maison" d'Israel
A la mémoire d'Edouard Gourévitch, aumonier au Lycée Pasteur, Neuilly (92 qui le prépara à sa Bar Mitzwa en 1960, célébrée à la synagogue de cette ville.
wikipedia
"Édouard Gourévitch est apprécié des élèves de ses cours d'instruction religieuse – dont Jacques Halbronn, au lycée Pasteur – qui lui manifestent une fidélité jusqu'à la fin de sa vie. Le rabbin Jérôme Cahen lui succède à ce poste.
En quoi consiste ce "paradoxe"? alors que l'on peut lire qu'au VIIIe siècle avant JC, le Royaume d'Israel fut détrui, force, néanmoins, est de constater que la référence aux "enfants d'Israel" ou à la Maison d'Israel aura perduré jusqu'à nos jours , cette référence figurant dans le livre de l'Exode, dans le "Shema israel", dans le Kadish en araméen,,dans les Evangiles ("brebis perdues de la Maison d'Israel" sans parler du Livre du prophéte Amos (cf Anthonioz (Stéphanie) " Le livre d’Amos La fin du royaume d’Israël ou la narration d’une autodestruction"in Collectif : Les Récits de destruction en Méditerranée orientale ancienne) Revenons à Exode iii, quand Moïse rencontre le peuple de Yahwé dans la région de Madian/, la situation est plus nette que pour Abraham auquel est promis une belle progéniture à venir.Genèse 17
…4Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations. 5On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une multitude de nations. 6Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.… D'un côté; on a un peuple virtuel, au futur, de l'autre, un peuple déjà constitué certainement depuis déjà quelque temps(". Cela n'est pas sans faire penser à ce qui se produira en Palestine avec l'annonce virtuelle d'un Foyer Juif " (A national hjome for the Jewish People) encore dans les limbes (1917 Déclaration Balfour, mandat de la SDN accordé aux Britanniques) On a déjà signalé à quel point la Shoah n'avait pas eu affaire - à la différence de l'Arménie - à un peuple installé dans un territoire depuis des générations. Encore de nos jours, les immigrés nord africains en France imaginent que les Juifs qui s'y trouvent ont des aieux "là bas" et parlent tous plus ou moins l'hébreu. Qu'est ce qui a donc pu se passer pour que l'on en soit arrivé là avec cette omniprésence du mot Israel, tant à la synagogue actuellement, dans les livres de prière que pour nommer le nouvel Etat en 1948? Il est vrai que le Livre de la Genése entretient l'idée des 12 tribus, descendants de Jacob, fils d'Isaac et petit fils d'Abraham, ce qui est une fiction si l'on admet que la révolte contre la maison de David émanait de populations asservies. Il y a là décidément l'élaboration d'un narratif en décalage avec les Livres des Prophétes, lesquels évoquent fréquemment le schisme d'après la mort de Salomon. Notons qu'à la synagogue, les rouleaux de la Torah ne concernent que le Pentateuque, même si l'on y greffe (haftarah) quelques passages des livres dits prophétiques. Il y a bien là, quoi qu'il en soit, un fait accompli qui n'aura guère de nos jours suscité de protestations. Mais n'est-il pas temps, en cette phase "Din" (selon notre Astrologie Septennale) de signaler un tel état de choses, fortement syncrétique?
JHB 17 05 25
jacques halbronn Réflexions autour de son texte « La pensée astrologique » (préambule à l’Histoire de l’Astrologie, avec Serge Hutin, ed Artefact henry Veyrier 1986.
jacques halbronn Réflexions autour de son texte « La pensée astrologique » (préambule à l’Histoire de l’Astrologie, avec Serge Hutin, ed Artefact henry Veyrier 1986.
En 1986, nous avions proposé comme fondement au phénoméne de l’Astrologie une thèse selon laquelle, les humains auraient instrumentalisé le systéme solaire en s’auto-déterminant. Cette thèse avait choqué, notamment, Patrice Guinard car elle accordait par trop d’importance aux initiatives de notre Humanité et il préférait, à l’instar de son maître de l’époque, Jean-Pierre Nicola, une Astrologie liée à la Nature. Dans la conclusion de notre Essai, nous parlions des « astronomes disqualifiés » (p. 145)
» Contrairement à ce que l’on pourrait croire, notre recherche sur la formations de la pensée astrologique n’aboutit pas à reconnaitre aux astronomes un droit à statuer sur la validité de l’astrologie. Paradoxalement, notre conclusion les élimine du débat. Si l’homme est lié aux astres, c’est la « faute » à l’homme et c’est en l’Homme qu’il faut examiner s’il a été possible qu’il se relie aux planétes, c’est un probléme neurophysiologique plus que cosmobiologique ou astrophysique. Il ne s’agit pas de se demander si les astres émettent mais si les homme sont agis ou mieux peuvent « se faire agir » Que cette relation entre l’homme et les astres soit aberrante et regrettable est une chose, qu’elle n’ai pas fini par devenir réalité en est une autre ». 40 ans plus tard – car l’écriture de notre texte date de 1985- nous avons adopté la représentation suivante: il faut certes faire la part des entreprises humaines – notamment avec l’astrologie « horaire » mise en lumière- selon nous- par Michel Gauquelin,(cf notre étude parue en 1992 à la suite de ses « Personnalité planétaires » (Ed Grande Conjonction.- Trédaniel) mais nous pensons qu’une autre astrologie est le fait de « dieux » extra-terrestres – une Humanité supérieure – qui ont façonné, reformater notre systéme solaire en lien avec notre humanité.(cf Genése I, 1-2)?
Pour nous, les peuples se seront inventés des dieux et cela ne signifie pas que ceux-ci préexistaient à cette « création »; Mais cela n’empêche nullement qu’il ait existé aussi des dieux en amont. On aurait donc deux registres, celui d’en bas et celui d’en haut qui ne s’excluent pas mutuellement, pour autant. De même, d’ailleurs, qu’il y a des lois conçues et constitués par notre Humanité et d’autres qui relévent d’une « Sur Nature » et il importe de ne pas confondre ces plans!
jacques halbronn Réflexions autour de son texte
* L ‘ETRANGE HISTOIRE DE L’ASTROLOGIE J HALBRONN & S HUTIN ASTROLOGIE
JHB 17 05 25
vendredi 16 mai 2025
jacques halbronn L'astrologie est science du court terme et du récurrent et non du long terme et de l'exceptionnel.
jacques halbronn L'astrologie est science du court terme et du récurrent et non du long terme et de l'exceptionnel.
On commet l'erreur de croire que l'Astrologie aurait vocation à rendre compte d'événements remarquables et distants les uns des autres. Laissons ce genre de mirage aux historiens ordinaires. Quant aux astrologues du XXe siècle, encore attachés au Ciel astronomique dans toute sa splendeur, ils n'auront pas compris que l'astronomie est un matériau brut qui doit être transmuté par l'astrologie et donc considéralement décanté et élagué, ce que nous rappelle le judaisme quand il privilégie un certain jour et une certaine nuit par rapport à l'ensemble des jours et des nuits.ls n'auront pas compris que l'
Nous avons toujours éprouvé une certaine admiration face à ces astrologues qui manient, qui jonglent avec un nombre incroyable de facteurs à la manière d'un Charles Ridoux (Evolution géopolitique mondiale. Le tournant (1980-2020) Ed du Rocher 2002) se voulant "dans la lignée des travaux d'André Barbault"
L'usage même des planétes au delà de Saturne nous semble bien être le péché originel de cette astrologie "moderne". Pour nous l'astrologie est née pour éclairer les hommes depuis des millénaires et elle n'aura pas attendu la fin du XVIIIe siècle pour disposer des moyens qui lui étaient nécessaires. En tout état de cause, l'astrologie a une obligation de simplicité et c'est ce glissement vers une complexité débridée qui aura été à l'origine du métier d'astrologue, seul capable, nous dit-on, de se repérer dans un tel labyrinthe cosmique. D'ailleurs, l'informatique n'aura fait qu'aggraver la situation à telle enseigne que bien des astrologues sont impuissants sans l'aide de leur machine. On pense à l'ACB de Roger Héquet; On n'est plus du tout avec ces gens là dans l'observation directe du ciel (et encore moins avec les astres invisibles à l'oeil nu) C'est là un contre sens anthropologique de première magnitude que nous n'aurons cessé de dénoncer depuis 1976, avec en 1994, notre Astrologie selon Saturne qui n"était encore qu'une ébauche.
En ce qui concerne l'enseignement de Barbault en matière d'astrologie mondiale, on notera que son graphique confère à l'aspect d'opposition un statut allant à l'encontre de celui de la conjonction alors que ces deux aspects sont tout à fait comparables tout comme la nouvelle et la pleine lunes, dans le même axe, à l'instar des deux équinoxes et des deux solstices. Autrement dit, l'opposition de Saturne à Neptune aurait la même portée que la conjonction, ce qui donnerait des échéances tous les 18 ans et non tous les 36 ans. C'est d'ailleurs ce qu'avait laissé entendre Barbault dans la Crise Mondiale (1964) à propos de l'échéance de 1971. Mais par la suite, il préférera s'en tenir au seul retour de la Conjonction, ce qui avait l'avantage de diminuer sensiblement le nombre de rendez- vous, réduit à moins de 3 par siècle (3 fois 36 = 108 ans) ! On est loin d'une science du "court terme"! L'ouvrage de Ridoux est celui d'un littéraire, jonglant avec toutes sortes de personnages comme dans les romans et les pièces de théatre ou dans les films. Le lecteur sature très vite face à cette usine à gaz multifactorielle, diffuse et confusé ô combien. L'astrologie n'a vraiment que faire d'un tel soutien! L'informatique aura conduit l'astrologie à une impasse en faisant sauter les garde fous que sont nos aptitudes naturelles à capter une information à échelle humaine. Désormais, les astrologues sont appareillés. Pour notre part, on l'aura compris, que nous sommes en faveur d'une astrologie offrant un maximum de lisibilité commmune, accessible à toute une Société. Avec le seul calcul mental, l'astrologie septénale permet, à partir d'une date donnée de baliser tant en aval qu'en amont, de 7 ans en 7 ans, et de déterminer des périodes inversées au bout de 3 ans et demi. Un jeu d'enfants!
JHB 16 05 25
jacques halbronn Diversité des dieux, des lois, des sociétés, des peuples.
acques halbronn Diversité des dieux, des lois, des sociétés, des peuples.
Il y a divers types de lois et de dieux, les lois et les dieux émanant des sociétés et des lois et des dieux issus de la Nature ou de la SurNature. Il importe absolument de ne pas confondre ces différents niveaux, on a d'un côté des fabrications humaines en matière de lois et de dieux et de l'autre des dieux et des lois qui ne dépendent pas des sociétés humaines mais les impactent. Mais il importe également de ne pas confondre les rassemblements de population, constitués artificiellement et ceux qui, en quelque sorte, préexistent, "naturellement". Dans l'Ancien Testament, on trouve d'une part un dieu premier créateur du Ciel et de la Terre et des dieux liés à des peuples spécifiques selon la formule: tu est mon peuple et je serai ton Dieu. On admettra que chaque peuple peut générer un certain dieu avec lequel se constituera un lien exclusif.
Abordons à présent le cas de rassemblements artificiels, c'est le cas du Suffrage Universel où l'on invite à voter au même moment des populations extrémement variées spatialement à la différence des élections par circonscriptions, pour des populations bien circonscrites: Le cas de la Shoah est caractéristique de "concentration" de populations, en un espace temps donné, qui ne forment pas pour autant société. Aushwitz est le cas d'un rassemblement artificiel à la différence du génocide arménien qui visait une région bien précise, marquée par des pratiques sociales communes; JHB 16 05 25
jeudi 15 mai 2025
jacques halbronn Réflexions autour du film "Marco, l'énigme d'une vie. Phase Din en Astrologie Septénale.
jacques halbronn Réflexions autour du film "Marco, l'énigme d'une vie. Phase Din en Astrologie Septénale.
web
"Un film biographique espagnol de Jon Garaño, sorti en 2024 évoquant la vie de l'imposteur barcelonais Enric Marco.
Enric Marco (1921-2022), se prétend survivant des camps nazis. Considéré comme un grand témoin de la Seconde Guerre mondiale, président d'associations mémorielles, la vie de Marco bascule après les recherches de l'historien Benito Bermejo et de l'enquête du journaliste Javier Cercas publiée dans son essai L'Imposteur qui entraînent une onde de choc dans toute l'Europe["
Ce film vient illustrer remarquablement notre propos sur le climat "Din" que nous avons décrit ces derniers temps. La phase Hessed qui s'achève actuellement, en ce mois de mai 2025 est celles des mensonges "pour la bonne cause", des complicités et il s'agit d'un certain chantage de la part de ce Marco lequel est en demande de solidarité et tout prêt à qualifier de traitre ses dénonciateurs.
Les 3 ans et demi qui nous attendent -et qui constituent des échéances qui auront marqué l'Histoire depuis des millénaires -ce qui les inscrit dans la longue durée en dépit de leur récurrence en court terme, vont certainement - par un effet boule de neige- générer toute une série de révélations et donc de scandales. Nous l'avons récemment illustré en révélant les malversations de Maurice Charvet en 1986 (autour de la dévolution des biens du GERASH à une association fantôme créér pour la circonstance, le CEDRA. Le cas de Nostradamus est certainement emblématique en ce qu'il nous aura opposé, depuis 1997, à des personnes désireuses de sauvegarder à n'importe quel prix, un certain mythe, on pense notamment à nos jury de thèses (1999 et 2007) et notre élimination en 2002 pour la chaire à l'EPHE au profit d'un protégé du sortant, dans des conditions suspectes. En 2003, lors du 40Oe anniversaire de la naissance du "propheté" on ne nous invita pas aux célébrations ni à la rédaction de biographies qui furent attribuées à d'autres. Or, à l'époque, Saturne était en phase Hessed, ce qui conduisait à céder à certaines tentations, tout comme en 19541-42, avec la Solution Finale et ses monstruosités. La période qui s'achève sera jugée sévérement de par un certain relâchement de la morale politique avec cette NUPES qui se présentait comme un' Front Républicain" contre le Rassemblement National , ce NFP qui fit alliance avec Macron pour finir par déclarer qu'il l'avait vaincu et devait imposer son Premier Ministre. JHB 15 05 25
mercredi 14 mai 2025
jacques halbronn Astrologie Septénnale. La phase Hessed, le temps des copinages mafieux La tentation du Mal
jacques halbronn Astrologie Septénnale. La phase Hessed, le temps des copinages mafieux La tentation du Mal.
La phase 2 du temps saturnien dure 3 ans et demi, 1260 jours. Elle est un temps de liberté, de fraternité (cf la devise républicaine) c’est le moment « hessed » qui sera suivi par le moment « din », du jugement (en hébreu, le dayan, c’est le juge). Pendant ce temps récurrent articulé sur les signes mutables ( gémeaux, vierge, sagittaire et poissons) mais pas que, il faut s’attendre, prévoir, de la complicité- ce qui conduit souvent à la tentation du Mal. C’est le « si je veux », « puisque je le veux », ce « Je » qui est une sorte de mauvais démon.
Les commentateurs de l’arbre séfirotique ne semblent pas avoir compris que la sefira Hessed est celle du Mal alors que la sefira Din est celle du Bien. Cela nous renvoie au jardin d’Eden et au péché avec le rôle du Serpent
genése Ch. III
א וְהַנָּחָשׁ, הָיָה עָרוּם, מִכֹּל חַיַּת הַשָּׂדֶה, אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה אֱלֹהִים; וַיֹּאמֶר, אֶל-הָאִשָּׁה, אַף כִּי-אָמַר אֱלֹהִים, לֹא תֹאכְלוּ מִכֹּל עֵץ הַגָּן. 1 Mais le serpent (nahash)était rusé, plus qu’aucun des animaux terrestres qu’avait faits l’Éternel-Dieu. Il dit à la femme: « Est-il vrai que Dieu a dit: vous ne mangerez rien de tous les arbres du jardin? »
ב וַתֹּאמֶר הָאִשָּׁה, אֶל-הַנָּחָשׁ: מִפְּרִי עֵץ-הַגָּן, נֹאכֵל. 2 La femme répondit au serpent: « Les fruits des arbres du jardin, nous pouvons en manger;
ג וּמִפְּרִי הָעֵץ, אֲשֶׁר בְּתוֹךְ-הַגָּן–אָמַר אֱלֹהִים לֹא תֹאכְלוּ מִמֶּנּוּ, וְלֹא תִגְּעוּ בּוֹ: פֶּן-תְּמֻתוּן. 3 mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez point, sous peine de mourir. »
ד וַיֹּאמֶר הַנָּחָשׁ, אֶל-הָאִשָּׁה: לֹא-מוֹת, תְּמֻתוּן. 4 Le serpent dit à la femme: « Non, vous ne mourrez point;
ה כִּי, יֹדֵעַ אֱלֹהִים, כִּי בְּיוֹם אֲכָלְכֶם מִמֶּנּוּ, וְנִפְקְחוּ עֵינֵיכֶם; וִהְיִיתֶם, כֵּאלֹהִים, יֹדְעֵי, טוֹב וָרָע. 5 mais Dieu sait que, du jour où vous en mangerez, vos yeux seront dessillés, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. »
ו וַתֵּרֶא הָאִשָּׁה כִּי טוֹב הָעֵץ לְמַאֲכָל וְכִי תַאֲוָה-הוּא לָעֵינַיִם, וְנֶחְמָד הָעֵץ לְהַשְׂכִּיל, וַתִּקַּח מִפִּרְיוֹ, וַתֹּאכַל; וַתִּתֵּן גַּם-לְאִישָׁהּ עִמָּהּ, וַיֹּאכַל. 6 La femme (Isha) jugea que l’arbre était bon comme nourriture, qu’il était attrayant à la vue et précieux pour l’intelligence; elle cueillit de son fruit et en mangea; puis en donna à son époux (Ish), et il mangea.
Et , de fait, nous associons Hessed à la femme et Din à l’Homme. Le niveau moral de la Société décline en phase Hessed ( Mutable) et remonte en phase Din (Cardinale) On pense à la saga Star Wars et au côté sombre de la Force (Dark vador) D’ailleurs, la dialectique de l’obscurité (Hoshekh) et de la lumière (Or) se trouve au premier chapitre de la Genése:
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre (Eretz) n’était que solitude et chaos; des ténèbres (Hoshekh) couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. 3 Dieu dit: « Que la lumière (Or) soit! » Et la lumière fut. (Fiat Lux)
Passage de Hessed à Din du dernier signe des poissons (mutable) au premier signe du bélier (cardinal)
Le temps du Hessed est celui du complot, de la conjuration/conspiration, des cabales, des trucages, des tricheries, du pied de nez. Le type Hessed est en vérité tenté par l’entourloupe, de la fraude de la transgression. La devise de Vichy « travail famille patrie » prend le contre- pied de Liberté, Egalité, Fraternité et force est de reconnaitre que la France a basculé du côté du Hessed, au nom de la solidarité, de l’assistance plus que d’autres pays qui seront parvenus à faire triompher l’esprit » Din ».
Dans la Revue des deux Mondes du 15 septembre 1940, le maréchal Pétain écrit cette interprétation de la devise de la République française « Liberté, Égalité, Fraternité » :
« Lorsque nos jeunes gens […] entreront dans la vie […] nous leur dirons […] que la liberté réelle ne peut s’exercer qu’à l’abri d’une autorité tutélaire, qu’ils doivent respecter, à laquelle ils doivent obéir […]. Nous leur dirons ensuite que l’égalité [doit] s’encadrer dans une hiérarchie, fondée sur la diversité des fonctions et des mérites […]. Nous leur dirons enfin qu’il ne saurait y avoir de fraternité véritable qu’à l’intérieur de ces groupes naturels que sont la famille, la cité, la Patrie » En 1940, Saturne était en phase Din (Bélier et début taureau) mais lorsque la Solution Finale fut mise en oeuvre, Saturne était passé en phase Hessed.(fin taureau – Gémeaux)
**JHB 14 05 25
jacques halbronn Astrologie septénale et Linguistique. Les deux phases, la préfixale et la suffixale.
jacques halbronn Astrologie septénale et Linguistique. Les deux phases, la préfixale et la suffixale.
Ce n’est peut être pas par hasard que l’on parle dans la tradition astrologique, de signes « fixes ». En effet, les signes fixes font la connexion entre signes cardinaux et mutables. On passe ainsi du bélier aux gémeaux par le taureau. La première moitié du taureau est un suffixe pour le bélier alors que la seconde moitié du taureau est un préfixe pour les gémeaux; En revanche, on passe d’un signe mutable à un signe cardinal sans transition alors que l’on passe d’un signe cardinal à un signe mutable en passant par un signe fixe. Or, en linguistique l’on parle bien de suffixes et de préfixes en employant le radical « fixe » (affixes)
En ce qui concerne l’interprétation des deux phases de 3 ans 1/2, nous dirons que la phase 1 (cardinal et suffixe) manifeste le plan divin et que la phase 2 (mutable et préfixe) est une volonté humaine d’émancipation par rapport au pouvoir céleste. IL faut donc s’attendre à ce qu’en phase 2, nos sociétés humaines (dont l’origine est antérieure à la Création, à l’Intervention) s’efforcent de prendre leur revanche sur l’Ordre Céleste en créant des situations de substitution comme dans le cas des constitutions (Droit) lesquelles sont le parent pauvre de l’agencement céleste, ce qui est d’ailleurs le cas du Droit d’une façon générale,lequel n’hésite pas à avancer des dates, des échéances mais sans s’appuyer sur l’astronomie. C’est ainsi qu’en phase 2 ( sefira Hessed),on aura recours aux outils juridiques alors qu’en phase 1, on s’en défiera et préférera se servir des humains plutôt que des machins et des machines si ce n’est que les machines humaines sont calquées sur les machines célestes sur lesquelles les humains n’ont pas prise mais dont ils dépendent subconsciemment.
JHB 14 05 25
mardi 13 mai 2025
jacques halbronn Astrologie Septénale et Dialectique DIN -HESSED
jacques halbronn Astrologie Septénale et Dialectique DIN -HESSED
L'arbre séphirotiqu recéle, selon nous, une clef capirale pour comprendre le plan divin en ce qu'il pose une alternance tant sur le plans psychologique que sociologique. Comme dit l'Ecclésiaste, il faut un temps pour tout, donc un temps pour le Hessed, un temps pour le Din, une temps pour l'Amour, la pitié, la prière, le miracle, la compassion et la sympathie, la solidarité, le respect de la dignité d'autrui, l'apologétique et un autre temps pour la Loi, la rigueur la sévérité, la demande, Police, la Justice, l'Ordre. Il y a des gens qui sont plus marqués par l'une de ces valeurs (Midoth) et vice versa. Les femmes seraient plutôt dans le Hessed, les hommes dans le Din. Une phase de Saturne sur deux favorisera chaque groupe Et cela obéit à une mathématique, une mécanique imperturbable, inexorable, minutée dont nous avons déjà largement traité autour de l'Astrologie Septénale/ On ne peut connaitre le type de la personne de par son thème mais par sa cyclicité voire par le moyen de tests, comme le pensait Gauquelin (cf notre exposé "L'Astrologie Sensorielle", in revue Cosmopolitan, numéro fin d'année 1976)
La tâche de l'astrologue de demain se résumera à la délivrance d'un certificat indiquant si telle personne est de type "Din" ou de type "Hesse", ce qui déterminera ipso facto son profil de vie, à savoir les phases qui lui correspondront et celles qui ne lui correspondront pas/plus, chaque phase se limitant à 3 ans et demi (ce qui est assez proche des 4 ans de la constitution américaine).C'est là une clef biographique pour l'étude des leaders mais qui est vouée à se répercuter sur l'ensemble d'une société. Encore faut-il préciser que l'on est pleinement en synchronie, à savoir que tous les leaders passent par une telle cyclologie, si ce n'est que la portée des échéances s'inverse selon que tel leader est de type" hessed" ou de type "Din". Il importe que le leader sache à quel moment il doit se mettre en avant ou au contraire en retrait, en s'exposant le moins possible, en dépit des occasions qui peuvent se présenter, il faut savoir résister aux tentations et éviter de réagir avec retard. C'est bien alors que l'astrologie septénale peut se révéler précieuse et garantir un bon déroulement de l'alternance, bien mieux que ne le propose le Droit Constitutionnel ordinaire qui introduit des temporalités fictives et factices, ce qui fait désordre. .Pour nous, la Loi vient du Cosmos et les leaders en sont les agents déclencheurs.
Le probléme du Christianisme aura été de proner l'avénement d'une Nouvelle Alliance dégagée des lois instaurées sans disposer pour autant d'une vraie Astrologie seule en mesure de la sous -tendre.
web
Din et Hessed (Justice et Miséricorde)
Par
Rav Ron Chaya
-
2 février 2020
"En créant ce monde, D.ieu associa les attributs de justice et de miséricorde voyant que la justice seule ne "pouvait le régir. Il l’a alors adoucie par Sa miséricorde dans le seul but de nous permettre d’acquérir Son cadeau : le libre choix, et ainsi d’accéder au don le plus pur qui puisse exister : D.ieu Lui-même."
JHB 13 05 25
Jean Sanchez sur les Curiositez Inouyes de Jacques Gaffarel
Jean Sanchez sur les Curiositez Inouyes de Jacques Gaffarel
Ainsi Gaffarel appuie sa thèse de l’existence d’une astrologie des anciens Hébreux
sur un faisceau d’indices qui montrent que celle-ci s’intégrait totalement dans leur
culture et leur religion, et n’était donc pas un corps étranger issu du paganisme.
4.4. Une érudition douteuse ?
À première vue, Gaffarel semble donc reprendre à son compte les méthodes
de l’érudition historique. Certes, il n’égale ni en virtuosité ni en précision un
Scaliger, un Selden ou un Casaubon, mais sa façon de mettre en relation des
sources diverses pour identifier l’ancienne astrologie s’inscrit nettement dans
leur filiation. Néanmoins sa fidélité à la rigueur critique de ses maîtres est sérieu-
sement remise en question lorsqu’on regarde de plus près ses sources.
Un des principaux intérêts de l’œuvre de Gaffarel est sa mise en valeur de
sources largement ignorées par les érudits chrétiens. Cette richesse est aussi l’une
des principales difficultés de son œuvre : nombreuses sont les sources rares et
inédites, et la difficulté d’accès aux textes limite la controverse. D’autant plus
que Gaffarel commet souvent des erreurs dans ses références. Certaines sont
simplement des oublis de relecture : la citation est juste, mais la référence fausse.
D’autres sont dues à l’ingratitude du matériau : comme Saverio Campanini le fait
remarquer à partir d’autres écrits de Gaffarel, l’auteur travaille sur des manuscrits
en hébreu mêlant glose et texte, parfois incomplets, mal titrés ou mal attribués. 83
Toutefois, Gaffarel emploie aussi de nombreuses fois des sources à l’authenticité
franchement douteuse, alors qu’elles sont au cœur de son argumentation.
Quatre sources notamment n’ont pas été retrouvées :
– Un ouvrage de rabbi Jacob Kapol ben Samuel intitulé עמּוקים עמּוק [Emuk
emukim], imprimé à Cracovie en 1598 ;84
– Un manuscrit de rabbi Eliahou Chomer intitulé ‘Galgal Hamizrachim’,
contenant la traduction en hébreu d’une ‘Astrologie Persane’ de l’astrologue
persan Hamahalzel (peut-être fictif ou apocryphe). Gaffarel fait également
référence à cet auteur dans une lettre à Léon de Modène publiée en intro-
duction de son Historia degli riti hebraici (1637) ;85
– Un manuscrit de Abiudan, provenant de professeur d’hébreu d’Altorf Julius
Conrad Otto, ancien rabbin de Cracovie converti au christianisme ;86
83 Campanini, ‘Epistola sacra seu de sacro concubitu’ (cf. n. 3).
84 Gaffarel, Curiositez inouyes, pp. 467-468. Le texte indique 1498 mais il s’agit d’une faute
d’impression: la date selon le calendrier juif est bien 1598.
85 Gaffarel à Léon de Modène, 31 mars 1637, in: L. de Modène, Historia de gli riti hebraici,
Paris: s.n., 1637, ‘Litteratissimo scientissimoque viro’.
86 On sait très peu de choses de Naphtali Margolioth, dit Julius Conrad Otto, que Gaffarel tient
en grande estime. Né à Vienne en 1562, converti au christianisme en 1603, il devient ensuite
ASTROLOGIE, KABBALE ET HISTOIRE DANS LES CURIOSITEZ INOUYES 109
– Un manuscrit anonyme issu de la bibliothèque du cardinal de Santa Susanna,
c’est-à-dire vraisemblablement les collections personnelles du gardien de
la bibliothèque Vaticane Scipione Cobelluzzi.
Différentes hypothèses ont été avancées à propos de ces textes dont il n’existe
aucune trace hormis chez Gaffarel :87 celle du Gaffarel faussaire, inventant des
sources, selon une stratégie libertine, pour exposer ses propres thèses sans
craindre la censure ; celle du Gaffarel ayant eu accès à des sources authentiques,
mais aujourd’hui perdues, comme les riches collections de manuscrits hébreux
et syro-chaldéens de Mantoue, incendiées par les troupes espagnoles en 1630 ;
et celle du Gaffarel dupé par des textes orientaux apocryphes circulant alors dans
les bibliothèques ou sur les étals de libraires, que son obsession pour la kabbale
amène à prendre pour authentiques. Sans vouloir trancher un débat sur lequel il
n’existe vraisemblablement pas de réponse définitive, nous penchons pour la
troisième position. En effet, contre l’hypothèse du faussaire, remarquons qu’avant
Richard Simon, les contemporains de Gaffarel n’ont jamais contesté l’existence
de ses textes, même ses plus virulents adversaires, comme Charles Sorel. En
outre, l’astrologie défendue par Gaffarel, comme nous le verrons par la suite, n’a
rien de scandaleux et ne justifie pas des trésors de précaution. Par ailleurs, il est
intéressant de remarquer que plusieurs interprétations tirées dudit Hamahalzel se
rapprochent de celles que Thomas Hyde tirera de sa lecture du Sad dar, compila-
tion disparate de coutumes et de lois zoroastriennes en usage chez les Parsis d’Inde,
un texte alors inédit.88 Il est possible que le texte de rabbi Chomer se soit inspiré
d’une source similaire, ce qui expliquerait le rapprochement. Enfin, notons que ce
type d’apocryphe est fréquent : Athanasius Kircher lui-même bâtit sa réputation
sur la possession d’une grammaire copte inédite, qui se révèle être un faux.
Néanmoins, on peut remettre en question la sincérité de l’adhésion de Gaffa-
rel aux principes de la critique philologique, celui-ci préférant conserver des
sources douteuses mais originales, plutôt que les exclure par précaution. Cette
attitude prend tout son sens lorsqu’on étudie la façon dont Gaffarel conçoit les
liens entre la culture des Hébreux et la kabbale. En effet, il est persuadé que la
kabbale est au fondement de toute la science, la philosophie et les rituels des
Hébreux.89 Cette obsession s’observe en particulier dans sa lettre au rabbin Jehu dah
professeur d’hébreu à Altdorf et publie plusieurs ouvrages sur la langue hébraïque. Son Gale
Razaya (Nuremberg, 1605) est empli de fausse citation du Talmud en faveur de la Trinité.
87 Voir le résumé chez Campanini, ‘Consulto, forsitan, atque prudenter’ (cf. n.3), pp. 224-226.
88 On peut notamment comparer l’interprétation des pyrées dans Gaffarel, Curiositez inouyes,
pp. 408-412, avec l’analyse de Hyde aux chapitres 6 et 8 de l’Historia religionis veterum Persarum.
89 Secret, Les kabbalistes chrétiens de la Renaissance, pp. 344-346, 355-357; Campanini, ‘Eine
späte Apologie der Kabbala’.
110 J. SANCHEZ
Aryeh dit Léon de Modène, où il voit derrière chaque coutume juive un symbo-
lisme caché.90 Ainsi, il lui semble inconcevable que les anciens Hébreux n’aient
pas possédé une forme d’astrologie construite sur ces principes, quitte à appuyer
ses dires sur des sources douteuses. Ce qui amène à la dernière partie des Curio-
sitez : l’exposition d’une astrologie kabbalistique.
5. Philosophie des influences et astrologie kabbalistique
L’identification de la kabbale comme fondement philosophique de l’astrologie
des Hébreux est le point culminant de l’argumentation de Gaffarel. C’est dans
celle-ci qu’il puise les principes de justification d’une astrologie fondée sur la
lecture des étoiles.
5.1. Un kabbaliste dans les dernières années de la kabbale chrétienne
Au moment où Gaffarel écrit, la kabbale fait face à une hostilité croissante de la
part des théologiens de la Contre-Réforme, comme l’illustre sa controverse avec
Mersenne, mais également aux critiques des milieux libertins. En outre, les années
1630 voient surgir les premiers travaux d’envergure visant à remettre en question
sa datation, initiés notamment pas Jean Morin, Louis Cappel, Johannes Buxtorf
et Léon de Modène. 91 Cependant, Gaffarel peut également se prévaloir d’un inté-
rêt très important des milieux parlementaires et ecclésiastiques français pour la
langue et la culture hébraïque.92 Deux des plus importants hébraïsants parisiens
des années 1625-1650, Philippe d’Aquin et Gilbert Gaulmin, sont eux-mêmes
de fins connaisseurs en matière de kabbale, tout comme le jésuite Jean Phelip-
peaux, professeur à La Flèche et au collège de Clermont, l’un des maîtres de
Mersenne.93 Gaffarel était donc certain de posséder un public intéressé par ses
travaux, et c’est sur la kabbale qu’il s’appuie principalement pour rendre compte
90 Campanini, ‘Consulto, forsitan, atque prudenter’.
91 Sur l’histoire de la datation du Zohar: I. Tishby, Mishnat ha-Zohar, Jérusalem, 1971, vol. 1,
pp. 44-67. Sur Jean Morin: Secret, Les kabbalistes chrétiens de la Renaissance, pp. 335-336.
Sur Cappel, Buxtorf et la question de l’antiquité de l’hébreu: F. Laplanche, L’écriture, le sacré,
l’histoire, Amsterdam et Maarssen, 1986, pp. 80-81, 217, 245-254. Sur Modène: Y. Dweck, The
Scandal of Kabbalah: Leon Modena, Jewish Mysticism, Early Modern Venice, Princeton, 2013,
pp. 59-101.
92 En 1628 commence l’impression de la Bible Polyglotte à Paris avec la participation de
D’Aquin; en 1629, Gaston d’Orléans est sur les bancs d’une des synagogues de Venise à écouter
le prêche de Léon de Modène, comme Henri de Rohan quelques années plus tard (C. Facchini,
‘The City, the Ghetto and Two Books. Venice and Jewish Early Modernity’, Quest. Issues in
Contemporary Jewish History, no. 2, 2011, p. 20).
93 Sur D’Aquin: Secret, Les kabbalistes chrétiens de la Renaissance, pp. 335-339. Sur Gaul-
min et Phelippeaux: F. Secret, ‘Gilbert Gaulmin et l’histoire comparée des religions’, Revue de
l’histoire des religions, vol. 177, no. 1, 1970, pp. 35-63; F. Secret, ‘Un kabbaliste chrétien oublié:
ASTROLOGIE, KABBALE ET HISTOIRE DANS LES CURIOSITEZ INOUYES 111
des principes de l’astrologie des Patriarches, accordant à la justification des
influences célestes par la philosophie naturelle une place beaucoup moins impor-
tante qu’à la discussion des sources rabbiniques sur la question de l’astrologie.
5.2. Une astrologie fondée sur la kabbale
Les influences célestes occupent une place importante dans les Curiositez, mais
essentiellement à propos de la question des talismans, à propos desquels Gaffarel
reprend la doctrine des ‘signatures’ qu’il utilise pour justifier la puissance des
‘figures talismaniques’. 94 Au contraire, elles tiennent peu de place dans les dis-
cussions sur l’astrologie. Pour l’auteur, les influences des planètes sont de l’ordre
de l’expérience commune.95 S’il cite différentes autorités à ce sujet, son but est
moins de bâtir un système que de trouver des cautions du caractère naturel des
influences célestes, gage de l’orthodoxie de son astrologie.
Le désintérêt de Gaffarel pour la justification philosophique de l’astrologie
s’explique par son attention pour ce que nous pouvons appeler l’épistémologie
kabbalistique. Se plaçant dans la continuité de Pic de la Mirandole, Reuchlin
et Postel, il voit dans la langue hébraïque, langue d’Adam et de la Création, un
moyen privilégié de compréhension de la nature et la Bible. En particulier, la
maîtrise des significations associées aux lettres de l’alphabet hébraïque permet
d’accéder à un domaine de compréhension supplémentaire de la Parole de Dieu,
caché à celui qui ignore l’hébreu. Il applique également cette épistémologie à la
nature, cherchant littéralement les lettres de l’alphabet dans les phénomènes
naturels, Dieu ne cessant d’envoyer des signes aux hommes pour faire entendre
ses merveilles :
Souvent en l’air on a veu aussi de ces Metheores qui composoient des Characteres
Hebraïques assez nettement exprimez ; ainsi ce qu’on appelle Ara coeli, represente
le ש Scim, le Chasma represente le ם mem, ou bien le ס Samech, ainsi que plusieurs
autres, sur lesquels toutesfois ie ne trouve point des secrets, au moins qui me
contentent.96
Pour Gaffarel, l’astrologie des patriarches se place dans cette perspective. Dans
le chapitre treize des Curiositez, il affirme ainsi ‘que les estoiles, selon les
Jean Phelippeaux, jésuite du XVIIe siècle’, Annuaires de l’École pratique des hautes études,
vol. 85, no. 82, 1973, pp. 5-34.
94 Hirai, ‘Images, Talismans and Medicine in Jacques Gaffarel’s Unheard-of Curiosities’ (cf.
n. 59), pp. 77-81.
95 Gaffarel, Curiositez inouyes, pp. 579-580: ‘l’expérience nous apprend que la Lune est
maistresse des humeurs, le Soleil principe de vie, Saturne malin; Jupiter favorable; la constellation
des Taureau froide & seche; celle des Gemaux chaude & humide’.
96 Ibid., p. 557.
112 J. SANCHEZ
Hebreux, sont rangées au Ciel en forme de lettres, & qu’on y peut lire tout ce
qu’il arrive de plus important dans l’univers’. Cette affirmation n’est pas nou-
velle : plusieurs ouvrages classiques de la kabbale abordent le monde céleste, le
plus proche de Dieu, comme un ensemble d’entités linguistiques. Ainsi, le Zohar
(II, 76b) affirme que :
Dans toute l’étendue du ciel, dont la circonférence entoure le monde, il y a des
figures, des signes au moyen desquels nous pourrions découvrir les secrets et les
mystères les plus profonds. Ces figures sont formées par les constellations et les
étoiles, qui sont pour le sage un sujet de contemplation et une source de mystérieuses
jouissances […].97
Et plus loin (II, 130b) :
Celui qui est obligé de se mettre en voyage dès le matin n’a qu’à se lever au point
du jour et à regarder attentivement du côté de l’orient, il verra comme des lettres qui
marchent dans le ciel, l’une montant, l’autre descendant. Ces formes brillantes sont
celles des lettres avec lesquelles Dieu a créé le ciel et la terre : elles forment son nom
mystérieux et saint.98
De même, le Sefer Yetsirah répartit les 22 lettres de l’alphabet hébraïque en
12 simples associées aux 12 signes du Zodiaque, 7 doubles associées aux 7 planètes,
et 3 primordiales associées aux 3 éléments. Cette association est remarquée par
les commentateurs de la Renaissance. Reuchlin, plutôt opposé à l’astrologie,
présente dans le De Arte cabalistica une association similaire de certaines lettres
avec les planètes, la présentant comme une ‘rem sane iucundam, & antiquissimis
authoribus celebratam : ne sint futuri aliquando, qui hanc artem, ut tenuem ac
ieiunam cavillentur [demonstrabimus]’99
. D’autres commentateurs s’emparent du
thème, notamment Agostino Ricci dans un traité sur l’astrologie kabbalistique
intitulé De motu octave sphere (1513) et Cornelius Agrippa dans le De occulta
philosophia (1531, 1533). Plusieurs auteurs font référence aux alphabets célestes,
angéliques ou kabbalistiques : Teseo Ambrogio, Johann Albrecht Widmannstetter,
Guillaume Postel, Blaise de Vigenère, Claude Duret, James Bonaventure Hepburn
et Samuel Purchas.100
97 Nous utilisons la traduction de Franck: A. Franck, La kabbale, ou la philosophie religieuse
des Hébreux, Paris, 1843, p. 219.
98 Ibid., p. 219.
99 J. Reuchlin, De arte cabalistica, Bâle: Hervag, 1561, pp. 534, 535-536.
100 F. Secret, ‘L’astrologie et les kabbalistes chrétiens à la Renaissance’, La Tour Saint-Jacques,
no. 4, 1956, pp. 46-56.
ASTROLOGIE, KABBALE ET HISTOIRE DANS LES CURIOSITEZ INOUYES 113
5.3. Contre les interprétations de Vigenère, Duret, Ricci et Fabri
Fidèle à sa volonté de mettre en lumière la véritable kabbale débarrassée de ses
superstitions, Gaffarel discute des diverses interprétations de l’astrologie kabba-
listique, qu’il met en comparaison avec le texte jugé plus fiable de Maïmonide,
ibn Ezra, Gersonides, Abravanel, Isaac Israel, Kapol et Chomer. De fait, Gaffarel
considère toujours les auteurs juifs comme étant plus fidèles que les auteurs
chrétiens, essayant toujours d’identifier les corruptions ‘grecques et latines’
s’immisçant dans les principes mosaïques. Son bilan de la diffusion des textes
sur l’astrologie kabbalistique en Occident est sévère :
depuis que les Septentrionaux en eurent quelque cognoissance, on commença d’en
dire des choses si extravagantes, & à croistre tellement le nombre de Fables que ie
ne m’estonne point si cette science est à present descriee.101
Les réflexions sur les liens entre astrologie et kabbale étaient particulièrement
riches en France, notamment par l’intermédiaire d’Oronce Finé, qui avait réim-
primé à Paris en 1521 le traité de Ricci. Mais c’est surtout après Postel, qui traite
de la question dans son commentaire de Sefer Yetsirah de 1552, que plusieurs
hébraïsants français s’emparent de la question, notamment Guy Lefèvre de la
Boderie, Vigenère et Claude Duret.
Gaffarel se méfie de ses prédécesseurs, en particulier du fait qu’ils puisent
dans le corpus hermétique et les textes de magie cérémonielle. En 1629,
Mersenne avait brandi contre Fludd l’argument du caractère apocryphe du cor-
pus hermétique développé par Casaubon, et Gaffarel en prend acte. Considérant
comme contraires à la kabbale les textes de magie et d’hermétisme comme le
Sefer Raziel, le Picatrix, la Clavicula Salomonis ou le De occulta philosophia
d’Agrippa, il attaque les récentes interprétations de l’astrologie des Hébreux,
interprétations accusées d’avoir puisé à de mauvaises sources.102 Il vise en par-
ticulier Vigenère qui ‘leur fait recognoistre dans les secrets de cette science des
esprits qui n’ont jamais eu a estre que dans sa fantaisie, & les faict Autheurs
d’une infinité de sottises controuvées sur ce sujet par les Grecs et les Latins’,
et Duret dont son association des noms des anges et des planètes n’a jamais
‘eu d’autres fondements que dans sa fantaisie’. 103 Il se moque de Fabri qui
dresse un parallèle entre les anges planétaires et les électeurs de l’Empire. 104
Il attaque également un élément plus fondamental de l’astrologie kabbalistique :
101 Gaffarel, Curiositez inouyes, p. 434.
102 Ibid., p. 438.
103 Ibid., p. 437.
104 Ibid., pp. 440-442.
114 J. SANCHEZ
l’association entre les Sephirots et les planètes, défendue par Agostino Ricci,
Kunrath et ‘quelques nouveaux Rabbins’, parmi lesquels Chomer et Bechai. 105
Ce détachement vis-à-vis de ces interprétations classiques de l’astrologie kab-
balistique, qui prend en compte les récentes critiques philologiques sur l’her-
métisme, l’amène à en promouvoir une nouvelle forme, appuyée sur la lecture
de l’alphabet céleste.
5.4. Les alphabets célestes
L’un des aspects significatifs de l’astrologie présentée par Gaffarel est la place
importante accordée aux alphabets célestes. S’il n’est pas le premier à aborder
cette écriture, appelée ‘écriture des Anges’, dont avaient déjà parlé Agrippa,
Duret et Hepburn, c’est dans les Curiositez qu’est publiée pour la première fois
la surprenante carte du ciel, inspirée des planisphères de Postel de 1553, où les
constellations sont représentées par des lettres hébraïques à la place des étoiles.106
Elle fera la renommée de l’auteur. L’auteur est également le premier à expliquer
le fonctionnement de cette écriture des anges, qu’il dit tirer de la lecture des
ouvrages de Chomer, Kapol et Abiudan.107 De fait, il n’en parle pas dans l’Abdita
divinae cabalae mysteria, ce qui confirmerait le fait qu’il l’a découverte en Italie.
Kircher s’amusera à relever toutes les contradictions de cette lecture céleste, qui
lui semble une invention de Chomer (ou de Gaffarel), mais Ashmole y prendra
un grand intérêt, vraisemblablement suite à la lecture des Curiositez.108
Pour l’auteur, l’astrologie des anciens Hébreux n’est pas une astrologie cal-
culatoire, mais une lecture du ciel. Il distingue ainsi les effets ordinaires des
astres, tenant de l’astrologie naturelle et l’expérience commune, de la ‘lecture des
Estoiles’ qui : ‘peuvent encore representer par leurs divers aspects certaines
figures ou characteres par lesquels nous pouvons apprendre les plus grands chan-
gements qu’arrivent icy bas.’ 109
Comparant la disposition des étoiles à celle des pièces dans un jeu d’échecs,
qui apparaissent mélangées sans dessein au profane, mais rangées avec ordre pour
celui qui en connait les règles, Gaffarel affirme que la disposition des étoiles est
105 Ibid., p. 442.
106 H.C. Agrippa, De occulta philosophia libri tres, Cologne, 1533, p. 273; Duret, Thrésor de
l’histoire des langues de cest univers (as in n. 28), p. 119. Les planisphères se trouvent à la fin de
la plupart des exemplaires du Signorum coelestium vera configuratio (1553) de Postel.
107 Sur le fonctionnement de la lecture du ciel, voir: P. Forshaw, ‘Concealed Mysteries and
Unheard-of Curiosities: Jacques Gaffarel’s Defence of Celestial Writing and Divine Kabbalah’,
in: Hirai, Jacques Gaffarel between magic and science (cf. n. 3), pp. 18-19, 23-25.
108 Kircher, Œdipus Ægyptiacus (cf. n. 23), pp. 217-224; V. Feola, Elias Ashmole and the uses
of antiquity, Paris, 2012, p. 132.
109 Gaffarel, Curiositez inouyes, p. 580.
ASTROLOGIE, KABBALE ET HISTOIRE DANS LES CURIOSITEZ INOUYES 115
faite selon un ordre divin, ‘Dieu n’ayant rien faict qu’avec perfection’. 110 Cette
astrologie kabbalistique n’a aucune portée magique ou performative. De fait,
l’auteur se sépare entièrement de la tradition de magie céleste initiée par Ficin,
et sur ce point Van Helmont a raison de dire que l’astrologie présentée par Gaffarel
consiste en ‘lecture seulement’ et non en ‘magie celeste ou celeste astrologie’,
même si pour l’alchimiste de Bruxelles cela équivaut à partir ‘sans fondement’.111
Gaffarel appuie son argumentation par des comparaisons linguistiques,
montrant notamment comment la lecture des étoiles des Hébreux a structuré par
filiation linguistique la langue arabe, en particulier dans la tradition divinatoire
de la Zairagia, dont Postel et le récit des voyages de Léon l’Africain avaient
appris l’existence aux auteurs latins.
[les Arabes tiennent] pour tout asseuré que leurs lettres depeintes au Ciel (& non les
Hebraïques) monstrent toutes les choses à venir, c’est pourquoi ce n’est pas sans
raison qu’outre la division qu’ils en font en gutturales ou celles qui se prononcent du
gosier ; de la gorge que les Latins appelles Vuales ; du palais ; des gencives ; des
leures ; des dents, et de la langue tout ensemble ; & en celles aussi qui ne se pro-
noncent qu’en sifflant, d’autres en begayant, d’autres en tournant doucement la
langue, appellées, Dsalqïjetun, & par les Latins Flexae ; et d’autres pareillement qui
sont breves, longues, radicales, ou trancales, & servantes : qu’outre, dis-je, toutes ces
divisions, ils les divisent encore (pour s’accommoder aux mysteres de ceste Ecriture
Celeste) en Schemsijun, & Kumriium, c’est à dire en Soleres, & Luneres, cogneuës
particulierement par ceux qui observent les règles de Zairagia […].112
Cependant, Gaffarel délaisse ces comparaisons contemporaines pour s’appuyer
sur divers passages de la Bible, qui constituent à la fois des preuves historiques
de l’usage de la lecture des étoiles par les Patriarches et des arguments d’autorité
théologique. Ses analyses exégétiques montrent une érudition importante : il fait
référence aussi bien aux Pères de l’Église Origène, Eusèbe de Césarée, Augustin,
Ambroise de Milan, Prosper d’Aquitaine ou Jean Damascène, qu’aux écrivains
juifs, parlant même de la Narratio Ioseph perdue, qu’il cite dans les fragments
d’Eusèbe. S’il se désole que ‘d’un si grand nombre [d’auteurs modernes] qui ont
rempli nos Bibliotheques de leurs livres à peine s’en est-il trouvé cinq ou six qui
ayent parlé de ceste curieuse Escriture 113 ’, il n’hésite pas à discuter les travaux
des exégètes modernes comme François Titelmans, Matthias Bredenbach, Tomàs
Maluenda, Benito Pereira, ou les professeurs d’hébreu au Collège Royal Jean
110 Ibid., p. 610.
111 Van Helmont à Mersenne, 26 sept 1630, in: Mersenne, Correspondance du P. Marin Mersenne,
religieux minime, p. 533.
112 Gaffarel, Curiositez inouyes, pp. 603-604.
113 Ibid., p. 593.
116 J. SANCHEZ
Mercier et Gilbert Génébrard, même s’il reporte leur analyse complète à son
Advis sur les langues orientales aujourd’hui perdu. Cependant, sa principale
référence semble être Guillaume Postel et son commentaire du Sefer Yetsirah,
critiqué par Mersenne, dans lequel l’auteur raconte une expérience mystique où
il voit dans les lettres célestes ‘tout ce qui constitue la nature des choses […]
non pas explicitement mais implicitement’.114
Gaffarel développe son argumentation en relevant plusieurs exemples de la
Bible où le ciel est identifié à un livre rempli de lettres et de caractères, comme
dans les psaumes 17, 19 et 105, ou le passage d’Isaïe (34:4) qu’il interprète en
mettant en avant des sens méconnus du texte hébreu :
Or qu’il [le Ciel] soit appelé LIVRE nous le voyons dans le Prophete Isaye, lequel
parlant du dernier des iours auquel toute choses se reposeront, dit, complicabuntur
sicut liber coeli où le כ Caph en Hebreu, que les latins ont tourné en sicut, signifie
dans l’original quia. De façon que si Isaye dit que les Cieux seront pliez, il en donne
à mesme temps la raison, parce qu’ils sont un livre. Que si on dit que le כ Caph peut
signifier aussi sicut, on respond, que les moins versez aux Escritures Sainctes, sçavent
assez que ce mot latin n’est pas toujours marqué de similitude, facti sumus SICUT
consolari, nous avons esté (chante le peuple revenant de captivité) comme des
hommes consolez, est ce à dire qu’ils ne le fussent pas veritablement ? non, mais ce
mot COMME sicut est là mis comme s’il n’estoit pas. Le mesme en est il du passage
transivimus sicut per ignem, & d’un bon nombre d’autres ; doncques complicabuntur
coeli quia LIBER sunt […].115
L’auteur va jusqu’à réinterpréter le premier verset de la Bible hébraïque dans
la pure tradition de réassociation des caractères de l’exégèse kabbalistique de
la Notarique et le Thémoura, pour défendre l’identification des lettres et des
constellations :
Berachit bara Elohim ET haschamain, cest à dire, au commencement Dieu crea la
LETTRE, ou CHARACTERE du ciel […].116
Cette longue argumentation permet à l’auteur de présenter un nouveau système
d’astrologie qui consiste à lire dans les étoiles-lettres les évènements à venir
par différentes techniques combinatoires inspirées de la kabbale. 117 Cependant,
114 Ibid., pp. 597-598.
115 Ibid., pp. 580-582.
116 Ibid., p. 583.
117 Ibid., pp. 621-623, 629-643. Sur l’enracinement de cette technique dans la kabbale:
Forshaw, ‘Concealed Mysteries and Unheard-of Curiosities: Jacques Gaffarel’s Defence of Celes-
tial Writing and Divine Kabbalah’ (cf. n. 107), pp. 16-22.
ASTROLOGIE, KABBALE ET HISTOIRE DANS LES CURIOSITEZ INOUYES 117
l’intérêt n’est pas dans le résultat, somme toute limité, mais dans la mise en
valeur du fait que l’astrologie est un élément essentiel de la kabbale, et permet
de comprendre l’ancienne théologie.
6. Conclusion
La réhabilitation de l’astrologie des Patriarches est l’une des grandes originalités
de Gaffarel. Alors que la religion des anciens orientaux est attaquée par l’érudi-
tion protestante, en particulier par l’imposante De theologia Gentili de Gerardus
Vossius, que Saumaise montre le caractère rituel de l’ancienne astrologie dans
le De annis climacteris, et que même l’astrologue Jean-Baptiste Morin se range
à l’idée que l’astrologie ancienne a toujours été corrompue par la superstition dans
son Astrologia Gallica, Gaffarel est l’un des derniers à tenter une synthèse entre
astrologie et prisca theologia. En France, il ne restera que quelques figures
mineures comme Blaise de Pagan ou Eustache Lenoble pour revendiquer l’argu-
ment de l’ancienneté de l’astrologie, tout en s’écartant prudemment des contro-
verses religieuses. Ils ne semblent d’ailleurs guère se préoccuper de l’orthodoxie
catholique.
L’hostilité de Gaffarel à l’égard de l’héritage des Grecs fait de lui un marginal
alors que ses confrères Gassendi, Nicolas Bourdin et Boulliau ne cessent de
clamer la supériorité de ceux-ci dans les sciences astronomiques. Dans le monde
catholique, seul Kircher partage les préoccupations de Gaffarel et sa volonté de
réhabiliter l’héritage des Orientaux, bien que sa préférence revienne aux Égyptiens,
comme il le montre dans l’Œdipus Ægyptiacus.
Pourtant, ce qui pourrait apparaître comme l’un des derniers feux de la
Renaissance se révèle novateur par sa méthode d’argumentation au moyen de
l’érudition historique. À cet égard, ce sont dans les développements de l’Œdipus
Ægyptiacus de Kircher sur l’astrologie qu’il faut voir la continuation du projet
de Gaffarel. Malgré ses défauts, l’ouvrage de Gaffarel apparaît comme un maillon
essentiel pour comprendre la naissance de l’approche historique de l’astrologie,
qui émerge pleinement au cours du dix-huitième siècle avec l’essor de l’orien-
talisme. L’historicisation de l’astrologie, que l’on peut voir comme une étape
essentielle à son anachronisation et à son rejet, apparaît ainsi comme le fruit des
controverses historico-religieuses du début du dix-septième siècle au sujet de la
naissance de l’idolâtrie.
Jean Sanchez
École Normale Supérieure
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