Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
mercredi 8 juin 2022
Jacques Halbronn Théologie et Astrologie. Rejet et reconnaissance. Un paradoxe
jacques Halbronn Théologie et Astrologie. Rejet et reconnaissance . Un paradoxe
Dans notre ouvrage paru en 1985, Le Monde Juif et l’Astrologie (issu de notre thèse de 1979, à l’EPHE) nous avions remarqué que le rejet de l’astrologie ne signifiait pas ipso facto la négation du phénoméne mais au contraire permettait de mettre en scéne une sorte de miracle, comme en témoigne la formule talmudique Ein Mazal le Israel. Israel n’a pas de Mazal (traité Shabbat). Sans l’existence de l’astrologie, un tel « miracle » n’aurait pu faire sens! Il importe de prendre conscience d’un tel dilemme: le rejet est reconnaissance.
Dans le cas de notre théorie cyclique, cela signifie que la phase équinoxiale peut aussi bien correspondre à une reconnaissnce qu’à un rejet puisque les deux notions sont intimement liées. Le cas de la Shoah est en ce sens emblématique: la volonté d’anéantir les Juifs suppose que l’on leur accorde une certaine importance. De même, parler, pour le marxisme, de « lutte des classes » pour annoncer qu’on veut à terme y mettre fin est bel et bien reconnaissance du phénoméne. Mais l’on peut tout aussi bien affirmer que cette « lutte » est nécessaire au bon fonctionnement de nos sociétés tout comme accorder aux Juifs, dans l’exemple précédent, un role central pour guider l’Humanité. En ce sens, l’antisémite ne nie pas nécessairement l’importance des Juifs et même exagèrerait celle-ci.
Autrement dit, aussi bien la phase équinoxiale que la phase solsticiale instaureront un débat et un clivage. Si l’on prend le cas du « wokisme », dont nous avons déjà eu l’occasion de traiter, l’on peut tout à fait reconnaitre la force de telles thèses tout en les combattant. La position la plus ambigue serait de combattre un phénoméne tout en niant son existence, ce qui rejoindrait un certain négationnisme. C’est ainsi que la plupart des astrosceptiques actuels rejettent l’astrologie en affirmant son inexistence si ce n’est dans l’esprit des gens. Mais précisément, on voit qu’ils ne la rejettent que parce qu’ils en relévent l’impact social sinon la réalité « scientifique ».
Dans le cas de l’athéisme, on peut aussi bien nier qu’il existe quelque forme de divinité transcendantale que combattre celle-ci, en connaissance de cause. L’athée peut aussi bien être celui qui nie Dieu que celui qui le renie. De même, pour l’anti-astrologie, cela peut être le cas de celui qui sait que cela existe mais qui entend la neutraliser à la façon d’un médecin qui combat un mal dont il étudie de près les effets, en décrit par le menu les manifestations.
JHB 08 06 22
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