lundi 19 septembre 2022

Jacques Halbronn L'argument de la (non) ressemblance face à l'astrologie.

jacques halbronn Epistémologie. L’argument de la (non) ressemblance face à l’Astrologie. Nous avons récemment traité de la falsifiabilité au sens de Popper lequel l’appliquait notamment au cas de l’astrologie. Il nous semble, en fin de compte, que tout tourne autour de la notion de ressemblance. C’est ainsi qu’une prévision événementielle comme comportementale sera validée pourvu que ce qui avait été annoncé ressemble peu ou prou à ce qui a eu lieu. Mais qui décide d’une telle ressemblance ou non ressemblance? Où se situe le curseur, le seuil? On rencontre deux comportements problématiques:celui qui voit partout des ressemblances, d’où des confirmations à la pelle et celui qui n’en voit nulle part ou en tout cas très rarement, s’arrétant à des détails secondaires en quête d’une similitude absolue irréelle. Les astrologues ont souvent peur de formulations trop simples car ils craignent que cela tourne vite à leur désavantage et inversement ils se sentiront rassurés par des formulations hyper complexes qui certes ne prouveront rien car peu en mesure de permettre une quelconque confirmation mais qui protégent contre le désaveu,ce qui serait un moindre mal. Nous pensons, pour notre part, que l’astrologie doit jouer la carte de la transparence et de la simplicité occamienne. Il convient de travailler sur une base catégorielle et non individuelle et particulière. La personne qui consulte un astrologue doit savoir qu’elle n’est pas unique en son genre et qu’il importe de la rattacher à un certain ensemble, ce qui est d’ailleurs le cas quand on dit que telle personne est née sous tel ou tel signe puisque là on sait pertinemment que cela vaut pour des tas de gens. Mais bien des astrologues ironisent sur l’idée de ressemblances absolues au lieu d’admettre une certaine marge de manoeuvre. Et l’on retrouve là le probléme du seuil de ressemblance à attendre d’une prévision et dire que plusieurs personnes se ressembleront parce que nées sous un même signe est aussi effectuer une prévision. En fait, refuser la prévision en astrologie est une aberration car la démarche scientifique est foncièrement prédictive. A noter que le terme « prédictif » souvent rejeté par les astrologues est en usage dans le monde scientifique, notamment dans son acception anglaise de « predict »(.https://www.science.org/doi/10.1126/science.aaz1704). Quand une prévision semble avoir échoué, il importe, en tout état de cause, de se demander si la dite prévision avait été correctement formulée. La recherche exige de procéder par approximations successives. L’on peut être surpris de voir qu’André Barbault et ceux qui lui ont emboité le pas, aura en un demi-siècle (de 1967 à sa mort en 2019) fort peu amélioré son « indice cyclique » tant quant à son graphique que pour ce qui est de l’interprétation de celui ci. JHB 19 09 22

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