jeudi 2 novembre 2023

Jacques halbronn Théologie. Le syncrétisme christologique. Le bluff "israéo-chrérien" de la circobncision et du baptéme

jacques halbronn Théologie . Le syncrétisme christologique. Le bluff israéo chrétien de la circoncsion et du béptéme. Comment ne pas s'apercevoir que le positionnement de Jésus a évolué au cours du temps suivant une dynamique de surenchère? Cela conduit à un syncrétisme que nous nous efforcerons de déconstruire. C 'est ainsi que lorsque Jésus se fait baptiser, il s'adresse à "Jean le Baptiste" alors que le baptéme était en principe destiné à ceux qui avaient péché- donc désobéi, en raison de leur adhésion à quelque hérésie. Un commentateur écrit à ce propos: " "Un jour, Jean-Baptiste baptisait des gens dans le Jourdain, et Jésus-Christ est venu à lui. Il a demandé à Jean de le baptiser. Jean savait que Jésus avait toujours obéi aux commandements de Dieu et qu’il n’avait pas besoin de se repentir. Il pensait que Jésus n’avait pas besoin d’être baptisé". Il convient de bien comprendre ce que l'on entend dans le Nouveau Testament sous le qualificatif de "païens" car Jésus ne s'adressera pas aux paiens en général mais à ces gens qui étaient mis en marge de la société judaique. On pense à la situation des Algériens avant 1962, non admis à une citoyenneté française pleine et entière mais néanmoins intégrés dans un même ensemble géographique. C'est bien ce porte à faux qui était insupportable : être à la fois dedans et dehors, ce qui n"était évidemment pas le cas des "paiens" en général! Epitre de Paul aux Ephésiens: 2:11 Latin; propter quod memores estote quod aliquando vos gentes in carne qui dicimini praeputium ab ea quae dicitur circumcisio in carne manufacta C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, souvenez-vous" Le terme latin "gentes" (ce qui a donné les Gentils) est traduit par "paiens" Or, il ne s'agit pas ici de n'importe quels Gentils mais bien de ceux qui sont rejetés par les Juifs, comme c'est le cas pour les Samaritains, lesquels vivent au voisinage des Juifs et non de peuples qui ne sont pas en contact avec eux! De même, la référence aix Prophétes dans le Nouveau Testament suppose que le texte en soit connu de l'auditoire. Grâce au baptéme, il n'y aura plus de différence entre ces deux catégories, en s'appuyant notamment sur Jérémie XXXI et son annonce d'une "Nouvelle Alliance" et c'est cette prophétie que Jésus est venu "accomplir" (cf François Tonon, “L’« Alliance nouvelle » dans l’épître aux Hébreux et son commentaire par Thomas d’Aquin”, Revue des sciences religieuses, 82/2 | 2008, 179-197.) 15 il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen, il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix, Ce mot "paix" vise le conflit surgi entre le Royaume de Judée et celui d'Israel depuis la mort de Salomon et c'est ce mot que l'on utilise encore de nos jours à la fin de l'office catholique: "La paix du Christ". Là encore, ce ne sont évidemment pas tous les paiens de la terre qui sont ici visés! Notons que l'on retrouve la même problématique dans le traditionnel Ecoute Israel qui traite des commandements gravés dans le coeur (Deutéronome). En bonne logique, cette Nouvelle Alliance empéche toute hérésie ou désobéissance puisqu'elle ne passe plus par quelque enseignement édicté de l'extérieur. Autrement dit, Jésus venu d'abord pour les "brebis perdues de la maison d'Israel" instrumentalise l'idée de Nouvelle Alliance pour évacuer tout reproche de désobéissance à la Loi. Il reste que la fonction première du bapteme est de pardonner à ceux qui n'auront pas respecté la Loi au sens de l'Ancienne Alliance. Or, Jésus n'était pas concerné puisqu'il était parfaitement intégré au sein du monde juif à la différences des populations du Nord qu'il cotoyait d'ailleurs, étant fixé à Nazareth, en Galilée, bien que né en Judée à Betlehém. Mais une autre question se pose: si Jésus se voit qualifié du titre de Messie, de "Oint", de "Christ, n'est ce pas en référence à Isaie 45-31, le Livre d'Isaie étant volontiers référé dans les Evangiles, lequel traite de Cyrus en tant que Messie? Signalons, au demeurant, qu'il s'agit là d'une addition d'inspiration israélite au Livre d'Isaie, d'où la notion de "deutéro Isaie" Isaie 45 01 Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée" Quant à l'amalgame entre Jésus et "Dieu", ne reléve-t-il pas de quelque surenchère tout comme, d'ailleurs, le fait de faire de ce Dieu , le maitre de toute l'Univers, comme l'affirment de nos jours encore les Juifs - Melekh haOlam, "Roi du Monde" mais de quel Monde?-, alors que sur bien des points il est ici question d'un Dieu qui s'est restreint à notre monde. Jésus lui même adopte le profil de 'Fils de Dieu" ce qui correspond selon nous à ce que nous appelons une "théologie restreinte", soit une Création au sein même de la Création au sens large. On voit à quel point l'on se trouve en face d'un phénoméne qui évolue dans le temps, occupant un espace de plus ample! On a vu à quel point diverses thématiques ont pu s'agréger autour du discours christologique. Selon nous, Jésus est un Judéen s'étant mis en tête de "sauver" une population jugée inférieure tout en faisant partie d'un même espace, ce qui était lié à une "fin des temps". Dès lors, en menant à bien un tel projet, il avancerait ipso facto, celle-ci du fait d'un tel marqueur. En ce sens, Jésus est le Messie, ce qui ne fait sens que pour ceux qui sont en quelque sorte des exilés de l'intérieur, ce qui nous renvoie à la Captivité de Babylone mettant fin à cet exil et au personnage messianique de Cyrus auquel à l'évidence s'identifie un Jésus. Mais le probléme, c'est que Jésus n'a pas les moyens dont il prétend disposer pour "accomplir", pour faire s'accomplir la prophétie de Jérémie relative à la Nouvelle Alliance. (ch XXXI) et laisser croire qu'il suffit de baptiser et de se faire baptiser pour réformater le plan divin reléve de l'escroquerie et de la pensée magique. D'ailleurs, les juifs eux mêmes, de par leur attachement au rituel de la circoncision se mettent en infraction avec les interdits concernant ce qui fait appel à la main de l'homme et la circoncision, plus encore que l'immersion, fait appel à un instrument contandant avec la prétention inouie de reformater le corps humain. En ce sens, nous dirons que la circoncision ne peut être que d'inspiration israélite, dans la droite ligne de l'hérésie du veau d'or. Décidément, on ne peut guère se fier au Livre de la Genése, sauf en son premier chapitre, à condition toutefois de ne pas le biaiser par des traductions douteuses comme de rendre 'Adam" par l'Homme ou l'Humanité alors qu'Adam désigne spécifiquement une nouvelle Humanité, mis en place sur notre Terre par des "fils de Dieu", ce qui renvoie à l'idée de Seconde Création, en lien avec celle de Nouvelle Alliance, laquelle avait été instaurée bien avant le temps de Jésus ou celui de Jérémie. JHB 02 11 23 *

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