jeudi 9 mai 2024

Jacques halbronn Réflexions autour des trois éditions du Que sais je l'Astroloie, sur 50 ans

jacques halbronn Réflexions autour des trois éditions du Que Sais je astrologie En 50 ans, trois éditions se seront succédé sous les plumes de Paul Couderc (1951), un habitué puisque ayant déjà fait paraitre dans la même collection des Presses Universitaires de France cinq autres volumes, de Suzel Fuzeau Braesch (1989) et Daniel Kunth et Philippe Zarka (2005) Nous observerons les constantes entre ces trois moutures et apporterons notre contribution à une nouvelle édition éventuelle, au prisme des recherches menées depuis vingt ans et plus, ayant nous même publié en 1976 et 1993 dans la Collection encyclopédique "Clefs pour " (Ed Seghers)/. Pour Paul Couderc, "l'astrologie est loin d'être une doctrine monolithique (..) Cependant un fond commun demeure dont la Tétrabible de Claude Ptolémée (...) demeure le Code" (p.24) Nous avons apprécié son propos sur le Zodiaque , les signes " sont attachés aux quatre éléments (..)aux quatre humeurs(...) tout signe est associé à une planète avec laquelle il est en harmonie, en résonance" Couderc ne croyait pas si bien dire puisque nos travaux nous auront conduit à expliciter le dessin des signes en raison des planétes-dieux qui leur furent attribués, et notamment à quatre d'entre elles, Mercure, Vénus, Mars et Jupiter, ne servant pas du fait de leurs mouvements mais en tant qu'indicateurs d'une division en 4 du parcours de Saturne. Couderc a donc le mérite de signaler l'importance du 4 comme facteur structurant pour l'astrologie, ce qui vaut tant pour la Lune '(28 jours divisés par 4) que pour Saturne (28 ans divisés par 4) En fait, l'astrologie n'a nul besoin de toutes les planétes connues, à un moment donné, pour fonctionner.(cf notre Astrologie selon Saturne, 1994), Selon nous, l'astronomie se limite à cataloguer le ciel alors que l'astrologie a pour fonction de sous tendre la gouvernance, ce qui n'exige que la prise en compte d'une planéte dont la révolution soit suffisamment longue, ce qui ne vaut que pour les trois plus lentes, mars, Jupiter et Saturne, mais c'est finalement Saturne qui aura été élue, ce qui donne 4 périodes de 7 ans. C'est ainsi que nous lisons le dispositif transmis par Ptolémée, lequel place Lune et Saturne aux extrémités et le quatuor Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, au centre, autour de la Terre. Pour Suzel Fuzeau Braesch; 'l'érection du thème est la base de toute l'Astrologie", ce qui nous apparait comme une postulat fort discutable. Il est vrai que l'autrice entendait décrire "la technique astrologique occidentale". Selon nous, l'astrologie mise en évidence par Gauquelin aura servi de matrice au thème natal mais au départ, comme le montrent les résultats de ce chercheur, cela n'impliquait pas les signes ni même l'écliptique- mais seulement les "maisons", sur la base du mouvement diurne quotidien, soit une connaissance très limitée propre à une astronomie primitive.. Pour Kunth et Zarka, il s'agit de décrire par le menu "la technique astrologique moderne" (p. 2) et leur intention était de montrer qu'il ne s'agit point là "d'un mode de connaissance qui reléverait de la Science". Ils notent en particulier dans leur réquisitoire que l'astrologie ne fournit "aucune explication théorique de l'influence des astres" (p.56). Ils expliquent certains résultats statistiques la possibilité que "les parents adhèrent à l'astrologie" (p. 92) De fait, nous pensons que l'astrologie reléve d'un processus transgénérationnelle et que les pratiques rituelles liés à l'adoration de planétes (Vénus, mars, Jupiter, Saturne) auront à la longue génére une sensibilisation à leur présence dans le ciel chez les nouveaux nés. Le thème natal n'était pas aussi central qu'il est le plus souvent asséné et l'on pouvait choisir une date pour l'inauguration d'une ville ou le commencement de telle ou telle entreprise. La naissance n'était pas un moment déterminant pour les cultures mais elle le devient du fait d'un certain conditionnement enregistré par le corps, à un niveau subconscient et nous préférons dire que le moment de la naissance est épiphénoméne au plein sens du terme. On est ici en présence d'un processus d'instrumentalisation de l'environnement bien plutôt que d'influence de celui-ci. De fait, comme le notèrent Kunth et Zarka, les explications auront fait défaut, y compris chez Gauquelin. Nous pensons que la notion d'instrumentalisation exposée en 1986 dans notre essai "la Pensée Astrologique" (in L'Histoire de l'Astrologie de Serge Hutin) contribuait à décharger les astres de leur rôle actif pour les cantonner à un rôle passif, hormis leur présence visuelle de même que l'accent que nous mettons sur des pratiques sociales bien au delà du moment de naissance lequel ne pouvait guère être déterminé à la différence de toutes sortes d'entreprises. Gauquelin a -t-il jamais envisagé la possibilité que l'influence astrale puisse être activée à différents moments de l'existence et non pas seulement de façon ponctuelle, celui de la naissance. Il est ici question d'astrologie élective ou d'élection dont on n'aura pas mesuré tout l'impact. On notera que le dernier Que Sais je répond au Manifeste de Patrice Guinard.(décédé en 2022) Revenons à présent sur le Que Sais je de Kunth et Zarka , parue il l y a une vingtaine d'années, qui engage une certaine forme de dialogue avec les chercheurs en astrologie et qui soulève toute une série de problèmes également abordés par Guinard (pp; 120 et seq), à sa façon Ainsi est il acceptable qu'au nom d'un principe d'analogie, l'astrologie applique ce qui vaut pour le soleil à toutes les planétes du systéme solaire; A cette objection nous répondrons que pour nous l'astrologie ne reléve pas de la nature mais de la technique et que l'on a pris pour matrice le modéle saisonnier, de façon certes tout à fait arbitraire mais ce qui est coutumier dans le champ sémiologique. C'est dire que pour nous, il n'est pas approprié pour les défenseurs de l'astrologie de la présenter comme le produit de quelque environnement cosmique. Les auteurs citent également Yves Haumont (p; 121) qui reconnait la nécessité pour l'astrologue ordinaire d'avoir à gérer "un gigantesque lexique de mots" Et précisément, il convient de s'intérroger sur le caractère toxique des rapports entre Astronomie et Astrologie, l'astronomie saturant l'astrologie, laquelle se sentirait dans l'obligation de démontrer que la travail de collecte effectué sans relâche par l'astronomie n'est pas vain et que tout est "bon" pour l'astrologie dans ce que délivre la recherche astronomique; or, selon nous, 'l'astrologie doit se demander ce qui peut servir, être utile dans ce que fournit l'astronomie et répliquer à celle-ci que l'on ne peut en garder qu'une partie restreite à un seul astre au sein du systéme solaire; l'astronome répliquera qu'il n'y a pas de raison d'opérer une telle sélection; Et nous lui déclarerons alors que l'astrologie représente les intérêts de la Société et a vocation à filtrer et décanter tout ce qui traine, est en circulation, mettant en avant un processus d'instrumentalisation et d'épigénétique; JHB 09 05 24

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