jeudi 21 novembre 2024

jacques halbronn Le miméytisme comme source d'erreur et de confusion. A dénoncer

jacques halbronn Le mimétisme, comme source d'erreur et de confusion. A dénoncer Il y plus de 30 ans que nous avions pondu un gros mémoire (https://fr.scribd.com/document/367010714/jacques-HALBRONN-Linguistique-de-l-Erreur-et-Epistemologie-Populaire) consacré au phénoméne de l'erreur. Un des moteurs de l'erreur est certainement le mimétisme, c'est quand on tente de copier autrui que l'on commet inévitablement des contre-sens, que l'on néglige tel ou tel facteur, avec un résultat que l'on pourra qualifier de monstrueux et qui reléve de la corruption, source de désordre, de brouillage. Nous sommes bien là face au véritable péché originel. Errare humanum est, perseverare diabolicum/ Nous dirons que le Juste (au sens de la Genése) est celui qui repére instinctivement l'erreur, le faux semblant, la contrefaçon, la substitution, ce dont nous avons amplement traité à propos des "Centuries" faussement attribuées à Nostradamus.( publications entre 1991, 1997, 1999, 2002, 2007, 2015) et qui, ce faisant, protége la Société de ses maux, de ses travers, de ses nuisances. L'immigration, sous toutes ses formes, tout comme la promiscuité, nous apparaissent comme une source majeure d'erreur et d'errance mais aussi, par voie de conséquence, de déni, de dissimulation sous prétexte/couvert d'assimilation, de conversion, d'intégration. Nous dirons que l'erreur menace la propreté/propriété des choses, elle pervertit le monde en le compliquant et cela nous évoque le phénoméne de Babel où il est question de la multiplication artificielle, redondante, des langues.(Livre de la Genése) JHB 21 11 24

lundi 18 novembre 2024

jacques halbronn Epistémologie. La dialectique Science/Technique comme processus de contraction.

jacques halbronn Epistémologie. La dialectique Science/Technique comme processus de contraction Cette dialectique reste encore fort mal étudiée et décrit. On n'a toujours pas compris que le champ de la technique relevait de ce que nous appelons la Surnature, une réalité par dessus une première réalité/ Le plan de la technique est bien plus réduit que celui de la Nature qu'elle tend à simplifier; On peut certes ironiser (cf le Crépuscule des Magiciens, 1965) sur la tendance à accepter des catégories en nombre limité (comme dans le cas des groupes sanguins, chez certains chercheurs); ce qui serait inacceptable au nom de la complexité du vivant/ Il y a bien à un conflit d'ordre épistémologique: épistémologie de la Science versus épistémologie de la Technique, ce qui se traduit également au regard de la théologie. On retrouve ici la problématique du passage de la Matière à la Forme, ce qui se traduit au niveau linguistique par celui du féminin au masculin (cf nos travaux sur la linguistique du français), passant par une abréviation, une réduction (alchimique) En kabbale, l'on retrouve le processus du Tsimtsoum (chez Caro), du rétrécissement de Dieu, de réduction, passant du macrocosme au microcosme. L'humanisme, pour nous, appartient au monde de la technique et non de la Science, même si la technique dépend de la Science, relève de la Nature mais par humanisme, nous ne nous en tenons pas à notre seule "Humanité" terrestre et incluons d'autres formes plus évoluées d'humanité, qui auront formaté la notre, en aval, donnant naissance à notre Astrologie. JHB 18 11 24

dimanche 17 novembre 2024

jacques halbronn Théologie et anthropologie. Adam; entre génie et dieu?

jacques halbronn Théologie et anthropologie. Adam,entre génie et dieu? Il existe un certain culte du génie: GENIE Définitions : génie - Dictionnaire de français ... Larousse https://www.larousse.fr › dictionnaires › francais › génie "se dit de quelqu'un qui manifeste une aptitude supérieure qui le rend capable d'invention ; qui porte la marque de cette aptitude remarquable ; génial." Wikipédia https://fr.wikipedia.org › wiki › Génie_(personne) "Un génie est une personne qui se démarque de façon exceptionnelle de ses contemporains par des aptitudes et / ou une force intellectuelle hors du commun." Selon nous, le personnage du génie renvoie à celui d'Adam tel que campé au premier chapitre du Livre Béréshit.(Genése), ce qui nous conduit à penser que pour être qualifiable et qualifié de "génie" il faut, à l'instar de Dieu, puisque Adam est à son image, à sa ressemblance, à la fois masculin et féminin. Mais que signifient donc ces termes que nous traduisons, pour notre part, par "nocturne" et "diurne, à la fois dans un très ample espace temps et dans l'observation immédiate du monde. Une dialectique entre plusieurs dimensions est la condition qui permet à une oeuvre d'être absolument viable. Le génie serait le pendant de la femme, laquelle assume également une dualité lorsqu'elle enfante, mais pas seulement ( voir nos textes à ce sujet) On dira donc que le génie est la présence de Dieu sur terre, au service du "plan divin". Mais peut-il, pour autant, être divinisé comme l'aura été un Jésus,"messie" (Christ)? La lignée adamite, rappelons le, est revendiquée dans l'Evangile de Luc, qui fait ipso facto de Jésus le fils d'Adam (et non de l'Homme en général!) et donc fils de Dieu puisqu'Adam y est ainsi qualifié. Tout ce qui incarne le plan divin en est à la fois la manifestation et l'interface et donc fait quelque part écran entre l'Humanité et le "Créateur"; Selon nous, nombreux sont les "fils d'Adam" même s'ils ne sont qu'une infime minorité, doué de pouvoirs exceptionnels qui sous tendront la constitution de savoirs. Le génie réaliserait ainsi des "miracles", inaccessibles au commun des mortels, pouvant être d'un tout autre registre que ceux attribués à Jésus/ La question que nous nous poserons, au final, est la suivante, quel type de relation doivent entretenir les "adamites" entre eux puisque pour nous l'idée d'un personnage unique, d'un messie unique, est irrecevable. La thèse d'une telle unicité nous apparait comme toxique. Il a selon nous, une pluralité dans le temps et dans l'espace de ces "adamites" (surhommes) que nous associons aux "Justes" (tsadiqim) Genèse 18:23-32 A propos du sort de Sodome "Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des 50 justes qui seront en elle ? Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? Et l’ÉTERNEL dit : Si je trouve dans Sodome 50 justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. Peut-être en manquera-t-il cinq, des 50 justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve 45. Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il 40 ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des 40. Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il 30 ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve 30. Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il 20 ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des 20. Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il 10 ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des 10. JHB 17 11 24

samedi 16 novembre 2024

jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II

jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II Dans le "Crépuscule des Magiciens" (cf notre premier volet), les auteurs mettent en avant le "contrôle expérimental'. Que l'astrologie actuellement connue à lépoque (1965) ne se prétâr pas à un tel contrôle, on en conviendra volontiers mais fallait il, pour autant, jeter le bébé avec l'eau du bain, comme disait Kepler à son sujet (cf son Tertius interveniens (1610), "réponse de l’astrologue Kepler au médecin Feselius' en allemand)? Soixante ans plus tard auront sensiblement changé et dès 1976, nous avions publié nos "Clefs pour" l'Astrologie" (Ed Seghers" en rejetant le thème natal et en pronant une cyclicité articulée sur le passage d'une seule planéte sur les axes équinoxiaux et solsticiaux. C'est dire que ce "Crépuscule" est fortement "daté". En vérité, les nouvelles propositions et présentations que nous avons introduites depuis plus d'un demi-siècle ont considérablement changé la donne en parvenant à des formulations se prétant à l'observation selon des angles nouveaux pour des raisons très simples, à savoir que l'astrologie a été conçue pour l'organisation de la Cité, tout comme toute Constitution qui en est une piétre imitation. Il est d'ailleurs étonnant que les auteurs ne s'en soient point pris à la Constitution de la Ve République qui venait depuis peu¨(1958 et réforme de 1962), alors, d'être mise en service en en soulignant les fondements fantaisistes. La vraie astrologie doit bien évidemment être accessible à tous, compréhensible dans son mode d'emploi par tout citoyen. On ne parle pas ici de ses fondements lesquels relévent d'une technologie très en avance encore sur notre temps mais que l'on devrait pouvoir rallier au cours du présent XXIe siècle. Ce n'est pas en interdisant de tenir compte des différences de sexe que l'on y parviendra car c'est bien là un obstacle épistémologique qui plombe la recherche au niveau des sciences sociales. En effet, la dialectique hommes/femmes est directement impactée par la cyclologie astrologique (cf nos travaux sur les signes fixes et mutables, au sein des périodes de 7 ans) Cela dit, il n'est pas interdit de chercher-archéologiquement, à retrouver les traces de la présence d'une telle astrologie dans un passé lointain et notamment dans la Bible. On pense à la succession des 7 années de vaches grasses et de vaches maigres (Pentateuque), ce qui ne se comprend qu'en rapport avec le cycle de Saturne divisé sur la base des 4 saisons, tout comme la semaine de 7 jours au niveau de la Lune. Ce qui empêche d'accéder à une certaine vérité, ce sont les imitations, à l'instar du balisage du temps par le Droit Constitutionnel. Que l'on pense au renouvellement du mandat présidentiel aux USA de 4 ans en 4 ans, ce qui se rapproche des 3 ans et demi, soit la moitié de 7 ans (cf le septennat présidentiel sous trois Républiques, en France) Force est de constater que nos sociétés accordent à la périodicité une importance certaine et notamment à l'alternance si ce n'est qu'elles ne parviennent pas à articuler ces principes sur une base cosmique viable; JHB 16 11 24

jacques halbronn Epistémologie; Le lien Astrologie -théologie. Surnature

jacques halbronn Epistémologie. Le lien Astrologie-théologie. Selon nous, c'est l'astrologie - du moins une certaine astrologie- qui peut étayer le discours théologique plutôt que l'inverse. En effet, si l'astrologie existe véritablement, cela implique la mise en place et en oeuvre d'un ensemble unissant le Ciel et la Terre comme il est dit dans le Livre de la Genése (I, 1) ce qui reléve non pas de la "Nature" mais de ce que nous appelons la "Surnature", une "Nature" ajoutée, plaquée sur la Matière Première transmutée alchimiquement. Les astrologues, pour la plupart, n'ont pas suivi cette piste et continuent à se raccorder à la " Nature", ce qui les aura conduit à une impasse étant donné que l'épistémologie des sciences de la Nature n'est pas celle des sciences de la SurNature laquelle reléve du plan technologique, architectural, du "Dessein intelligent", avec un lien de causalité radicalement différent puisque c'est le récepteur qui impacte, instrumentalise l'"émetteur et non l'inverse. (cf notre essai" la Pensée Astrologique" in Histoire de l'Astrologie, avec Serge Hutin, Ed Artefact, 1986) Autrement dit, la démarche technique est une subversion de la Nature et génére des liens qui n'en relévent point, Nous dirons que cet ensemble "Ciel -Terre" doit être lu comme pour un livre à décoder, comme un outil dont il faut trouver le "mode d'emploi"; un systéme comportant une "clef" (cf nos plus récents textes à ce sujet qui partent de la femme pour aller vers la Lune et de la Lune pour aller vers Saturne, ces deux astres partageant les mêmes "chiffres" (28/7). Le cycle de Saturne se limite à son passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux (ce que nous exposions déjà en 1976 dans nos Clefs pour l'Astrologie). Les autres planétes, Mercure, Vénus, mars, Jupiter, désignent une structure à base 4 et sont des significateurs pointés par Saturne, sans avoir un rôle actif de prometteurs. (cf notre Astrologie selon Saturne, 1994-1995) Chaque quadrant est divisé en trois modes (cardinal fixe, mutable) mais les signes cardinaux ne sont que des "gonds" permettant de passer du mutable au fixe. De même qu'il convient de "lire" le ciel, il importe de lire notre Humanité en ses "signes" les plus visibles à commencer par le sexe. Saturne en signe fixe est un temps involutif qui prospère du fait que cela met l'humanité adamique en "pause" , ce qui favorise un stade primitif qui préexiste à la formation de la "Surnature". A contrario, quand Saturne est en signe mutable, il y a un énorme gain de productivité, ce qui donne des génies, des chefs voués à guider, à formater notre monde, selon un "plan divin" JHB 16 11 24

vendredi 15 novembre 2024

jacques halbronn Droit La seule dissolution de 1962 nullement obliga...

jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens. Le réalisme fantastique contre la culture;

jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens, Le réalisme fantastique contre la culture. Editions Rationalistes Yves Galifret (1919-2013) 1965 On peut parler ici d'un enseignement du mépris, pour reprendre la formule de jules isaac. Cela annonce le Manifeste des 186 qui paraitra dans la revue The humanist, dix ans plus tard : nous avions organisé un colloque à Paris, en décembre 1975 pour y répondre. Parmi les auteurs de ce collectif de 1965: René Etiemble, R. Imbert Nergal, Ernest Kahane, jean claude Pecker, Evry Schatzmann, A l'époque, était paru en 1971 le Retour des Astrologues dir. Edgar Morin. (Cahiers Nouvel Obs). Bien entendu, le titre fait écho au "Matin des Magiciens".(Gallimard, 1960) Wikipedia: "Le Matin des magiciens, introduction au réalisme fantastique est un livre de Louis Pauwels et Jacques Bergier publié en octobre 1960 aux éditions Gallimard dans la « collection blanche ». Le courant du « réalisme fantastique » annoncé par le titre secondaire fut aussi celui de la revue Planète, lancée l'année suivante par les mêmes auteurs. Grand succès de librairie à son époque, l'ouvrage connaît encore une influence majeure dans le domaine de la « pyramidologie », dans les courants contemporains de l'occultisme ou encore dans la vague d'interprétations sur le mysticisme nazi qui a suivi." Soixante ans après ce Crépuscule, qui s'en prenait notamment, à la revue Planète et à son directeur, Louis Pauwels,, où en sommes nous? Selon nous, la dimension théologique ne saurait être mise de côté car se pose la question de ce que nous appelons la " Surnature" (voir notre texte sur le Tsimtsoum des kabbalistes) laquelle ne saurait être balisée, explorée de la même façons que la "Nature" car c'est un systéme fermé,cloisonné, relevant d'un "intelligent design", d'un travail d'architecte. Selon nous, l'astrologie reléve de cet "autre monde" créé "par dessus", d'un "méta". les astrologues n'ont généralement pas compris que leur "science " relevait de la Sur Nature et non de la Nature, qu'elle impliquait l'existence d'une "technique", d'une biotechnologie" (combinaison du minéral et de l'animal) très avancée. Notre XXIe siècle nous permettra de mieux en mieux de prendre la mesure du monde tel qu'il aura été (re) formaté par les dieux évoqués dans le premier chapitre de la Genése. . jHb 15 11 24

Jacques Halbronn Théologie. Au tour d'un ouvrage d Isaac Bashevi Sing...

mercredi 13 novembre 2024

jacques halbronn La dialectique du sang et de la terre. Les Juifs et ...

Robert Benazra Les premiers garants de la publication des Centuries de Nostradamus ou la Lettre à César reconstituée

Les premiers garants de la publication des Centuries de Nostradamus ou la Lettre à César reconstituée par Robert Benazra Depuis plusieurs années déjà, Jacques Halbronn - en particulier depuis l'élaboration de sa thèse 1 et plus récemment dans un ouvrage fondamental que nous avons souhaité publier 2 - tente un renouvellement des études nostradamiennes en cherchant à démontrer notamment que l'édition 1555 des Prophéties - dont nous avions découvert deux exemplaires uniques dans les années Quatre-vingt - est une édition frelatée. Sa "critique nostradamique" pour être pertinente oblige les nostradamologues à se pencher sur cette fameuse "première" édition des Prophéties, que toutes les encyclopédies modernes, du Larousse au Littré, appellent abusivement "centuries astrologiques" (!) Nous devons nous interroger avec la plus grande objectivité, non seulement sur l'argumentation apportée par J. Halbronn, mais surtout examiner avec également beaucoup d'attention quelles furent réellement les retombées et la réception des Prophéties de Nostradamus de son vivant et plus particulièrement entre 1555 et 1558. Nous devons tenter de retrouver dans les ouvrages contemporains de l'astrophile salonnais une confirmation ou une infirmation des thèses de l'historien de l'astrologie. Pour cela, nous allons utiliser les propres ouvrages des détracteurs de Nostradamus, qui vont, plus que les écrits du prophète de Salon-de-Provence, apporter de l'eau à notre moulin. Les premiers documents en date que nous avons à analyser sont ceux d'un dénommé Antoine Couillard, qui écrivit au cours de la même année deux ouvrages dirigés contre Nostradamus. Il n'est pas dans notre intention de faire ici une étude complète des ouvrages couillardiens, mais de retrouver simplement l'empreinte nostradamienne dans les écrits du Seigneur du Pavillon lez Lorriz. Suit, selon le même principe d'analyse, le pamphlet de l'astrologue avignonnais Laurens Videl qui recoupe le libelle de Couillard et le prolonge même sur plusieurs points que le Seigneur du Pavillon n'avait pas abordés. Pour compléter cette série de pamphlets, nous terminerons cette étude par une brève lecture d'un libelle intitulé : Le Monstre d'Abus. Ce sont ainsi quatre réactions aux publications nostradamiennes, tantôt émanant du camp catholique, tantôt du camp protestant. I - Les Prophéties de Couillard Moins d'un an après la sortie des célèbres Centuries (1555), Antoine Couillard produit une première parodie, voire, pour notre propos, un très intéressant et assez long pastiche intitulé : Les Prophéties du Seigneur du Pavillon Lez Lorriz. 3 Ce titre reproduit sans l'ombre d'un doute une importante partie de l'ouvrage qu'il veut dénoncer, et curieusement, l'auteur va divisé en quatre livres son pamphlet, comme pour faire écho aux quatre centuries de l'édition Macé Bonhomme. Son second ouvrage publié en 1560 comportera également quatre livres, qui furent d'ailleurs écrits avant les précédents, ainsi qu'il le laisse entendre à la fin de ses Prophéties : "je ne te veux laisser en doubte des discours traictez es quatre livres que j'ay, en dressant le present, composez pour destruire ses diableures propheties" (fol. G4r). Antoine Couillard évoque donc de "nouvelles prophéties & prognostications publiées par nostre France" (fol. A4r). L'auteur des livrets ainsi incriminés est désigné par deux fois comme "hommes sçavant en plusieurs langues" (fol. A2r) et "homme de trop grand sçavoir" (fol. A4r), ce qui montre que Couillard avait plutôt de l'admiration pour les connaissances supposées de Nostradamus. Il avoue d'ailleurs qu'il ignore totalement les règles de l'astrologie : "je me congnois autant aux estoilles qu'en coquesigrues marines". Dans l'avertissement de l'Imprimeur au Lecteur, il est dit que "ce petit opuscule" est clairement dirigé contre "quelque nouveau prophète (...) Combien qu'il ne l'ayt voulu nommer". Et effectivement, le nom de Nostradamus - le "nouveau prophète" ainsi désigné - n'apparaît que deux fois dans le corps de l'ouvrage (fol. D4v et E4r) précédé du titre ironique "nostre maistre" ! Une analyse approfondie de cet opuscule d'une trentaine de pages montre qu'il ne s'agit pas seulement, comme l'auteur le révèle à la fin de son livre, d'une "response aux nouvelles prophéties" (fol. G2v), mais d'une sorte de commentaire cocasse et moqueur de la Préface à César. Nous donnons ci-après, en caractères gras, la totalité de ces passages empruntés à la Lettre que Nostradamus adressa à son fils César, dans l'ordre où ils apparaissent dans ce premier libelle de Couillard. En passant, nous vérifions ainsi la conformité du texte original tel qu'il est donné par les exemplaires retrouvés de l'édition Macé Bonhomme. 4 En effet, quasiment tout l'ouvrage est bâti autour de "propos invectifz qu'aulcuns passaiges tirez d'ailleurs [Lettre à César] qu'il dirige comme il est à presuposer à quelque nouveau prophete, que tu entendras assez par ce discours" (fol. A2r), lesquels représentent les premiers commentaires de la Lettre à César, dont l'exégèse a ainsi précédé celle des quatrains. - Lettre à César : "qui quelquefois par l'entendement agité, contemplant le plus haut des astres" (fol. A4r) - Prophéties de Couillard : "que j'avois l'entendement agité pour prophetiser quelques resveries. Non par contempler le plus hault des astres" (fol. C4v) - Lettre à César : "occultes vaticinations que lon vient à recevoyr par le subtil esperit du feu" (fol. A4r) - Prophéties de Couillard : "par ocultes vaticinations, qu'aucuns dient que lon vient à recevoir par le subtil esprit du feu" (fol. D1r) - Lettre à César : "celle notice pour estre cognuës ne par les humains augures, ne par autre cognoissance ou vertu occulte comprinse soubz la concavité du ciel" (fol. A4v) - Prophéties de Couillard : "la notice des choses futures, ne pouvoir, comme je doubte fort, estre congneues par les humains augures, ne par aultre congnoissance, ou vertu occulte, veulent comprendre soubz la concavité du ciel" (fol. D1r) - Lettre à César : "veu que toute inspiration prophetique reçoit prenant son principal principe mouant de Dieu le createur" (fol. B1r) - Prophéties de Couillard : "Et que toute inspiration propheticque recevoit de Dieu son principal mouvement & principe" (fol. D3r) - Lettre à César : "& sont perpetuelles vaticinations pour d'yci à l'an 3797" (fol. B2r) - Prophéties de Couillard : "Non pas que j'entende & veille parler de perpetuelles vaticinations pour d'ici à l'an 3797" (fol. D4v) - Lettre à César : "Car selon les signes celestes le regne de Saturne sera de retour, que le tout calculé, le monde s'approche, d'une anaragonique revolution" (fol. B3v) - Prophéties de Couillard : "puisque noz nouveaux prophetes nous menassent que le monde s'aproche d'une anaragonicque revolution, & qu'il perira si tost" (fol. D4v) - Lettre à César : "m'a faict mettre mon long temps par continuelles vigilations nocturnes referer par escript, toy delaisser memoire, apres la corporelle extinction de ton progeniteur, au commun profit des humains" (fol. A2r) - Prophéties de Couillard : "je declare cy apres mes assertions & predictions congneues par revolutions continuelles vigilations nocturnes 5 & revelations inspirées (fol. E2r) ... j'ay toutesfois bonne affection laisser par estat avant la corporelle extinction, mes inscrutables secretz (fol. D4v) ... Et ce soubz umbre que moy mesme ay dict à moy mesme que mes temps & labeurs ja passez pour le proffict commun des humains seroient totalement mis en tenebres, obliterez." (fol. E1v) - Lettre à César : "& ne veulx dire tes ans qui ne sont encores accompaignés, mais tes moys Martiaulx incapables à recevoir dans ton debile entendement" (fol.A2v) - Prophéties de Couillard : "Non seulement pour servir à Martial mon filz, l'aage duquel ne te veux celer, comme nostre maistre Nostradamus grand philosophe & prophete, veult en son epistre tant espoventable taire les ans de César son filz" (fol. D4v) - Lettre à César : "en voyant si longue extension, & par souz toute la concavité de la lune" (fol. B2r) - Prophéties de Couillard : "Je n'entendz aussi extendre mes revelations jusques soubz la concavité de la lune" (fol. E1r) - Lettre à César : "par astronomiques assertions (fol. A2v) ... puis me suis voulu extendre declarant pour le commun advenement par obstruses & perplexes sentences ... tout escrit sous figure nebileuse (fol. A3r) ... rejectant loing les fantastiques imaginations qui adviendront (fol. B1v) ... Que possible fera retirer le front à quelques uns en voyant si longue extension, & par souz toute la concavité de la lune (fol. B2r) ... ha voulu par longue inspiration melancholique reveller (fol. B2v)" - Prophéties de Couillard : "Je n'entendz aussi extendre mes revelations jusques soubz la concavité de la lune, Ne parler par amphibologies obsstrusement, profondement & par figure nubileuse perplexes sentence 6 ne ymaginations fantasticques, mais seulement diray choses non aussi par astronomicques assertions, ains par naturelles instigation & inspiration melencolicque preveues, voire & qui paradventure feront rougir le front à quelques uns, qui ne seront pas si melencolicques que moy" (fol. E1r) Nous voulons ouvrir ici une parenthèse, mais sans y accorder - pour l'instant - plus que de la pure coïncidence. Plutôt que de penser, comme J. Halbronn, que la Lettre à Henry Second n'est point de Nostradamus et qu'elle a été publiée une quinzaine d'années après la mort de l'astrologue de Salon-de-Provence, en s'inspirant d'une épître existante, ne pourrait-on pas se demander si Nostradamus, qui aimait justement à s'inspirer d'autres textes pour rédiger les siens (on pense par exemple au Liber Mirabilis) n'a pas été jusqu'à faire un pied de nez à son "ami" Couillard, en reprenant à son compte une expression assez peu usité, lorsque le pamphlétaire reprochait justement à l'astrologue de parler "par amphibologies obstrusement, profondement & par figure nubileuse perplexes sentences", puisqu'on retrouve une même formulation dans la Lettre à Henry Second, que Nostradamus écrira trois ans et demi plus tard, une réponse du berger à la bergère en quelque sorte : "requiert que tels secrets euenemens ne soyent manifestez, que par aenigmatique sentence, n'ayant qu'un seul sens, & unique intelligence, sans y avoir rien mis d'ambigue n'amphibologique calculation" 7 - Lettre à César : "que si je venoys à referer ce que à l'avenir sera ... Consyderant aussi la sentence du vray Sauveur, Nolite sanctum dare canibus, nec mittatis margaritas ante porcos ne conculcent pedibus & conversi dirumpant vos. Qui a esté la cause de faire retirer ma langue au populaire, & la plume au papier" (fol. A3r) - Prophéties de Couillard : "Et aussi differe deslier ma langue au populaire, Car je considere que ce seroit donné la chose saincte aux chiens & mettre les marguerites devant les porcz, Et en ceste fantasticque resverie suis demouré perplex, considerant aussi que si je venois à reserer ce que j'entendois avoit ymaginé par l'esprit de vaticination qui veoyt les futurs advenemens & causes lointaines" (Fol. E1r) La citation latine est tirée de Matthieu (VII, 6) : "Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent." - Lettre à César : "Car l'entendement creé intellectuellement ne peult voir occultement, sinon par la voix faitcte au lymbe moyennant la exigue flamme en quelle partie les causes futures se viendront à incliner" (fol. B1r) - Prophéties de Couillard : "Vray est que noz nouveaux prophetes dient & veulent soustenir que l'entendement crée intellectuellement ne peult veoyr occultement, mais bien que par la voix faitcte au limbe, moyennant la flamme exigue, ilz peuvent voyr en quelle partie les causes futures viendront à incliner" (fol. E1v) - Lettre à César : "Car la parole hereditaire de l'occulte prediction sera dans mon estomach intercluse" (fol. A2v) - Prophéties de Couillard : "je ne me suis peu vaincre ne tant faire envers moy mesme que de souffrir les occultes predictions demourer dans mon estomach intercluses" (fol. E1v) - Lettre à César : "Combien que de longs temps par plusieurs foys j'aye predict long temps au-paravant ce que depuis est advenu & en particulieres regions" (fol. A2v) - Prophéties de Couillard : "car j'ay souventesfoys predict, voire long temps paravant, ce que depuis est advenu en particulieres regions, mesmement qu'apres la pluye viendroit le beau temps" (fol. E1v) - Lettre à César : "nous inspirant non par bacchante fureur, ne par lymphatique mouvement, mais par astronomique assertions" (fol. A2v) - Prophéties de Couillard : "non par bacchante fureur, ne par limphaticque mouvement 8, mais par vraye & subtile praticque & experience, ay toujours donné le futur & vray jugement" (fol. E1v) - Lettre à César : "Dieu le createur par les ministres de ses messagiers de feu en flamme missive vient à proposer aux sens exterieurs, mesmement à nos yeulx, les causes de future prediction significatrices du cas futur, qui se doibt à cellui qui presaige manifester. Car le presaige qui se faict de la lumiere exterieure vient infailliblement à juger partie avecques & moyennant le lume exterieur" (fol. B4r) - Prophéties de Couillard : "il n'est pas impossible à Dieu qui est tout puissant de nous proposer & par ses ministres ou messaigers, soit en feu ou flamme faire apparoir à noz sens exterieurs, les causes significatives du cas futur, ne aussi qu'iceluy cas qui se faict de la lumiere exterieure ne vienne à juger, qu'apres l'esclair soubdain vient le tonnoire" (fol. E3v) - Lettre à César : "ce que predict, est vray, & a prins son origine etheréement : & telle lumiere & flambe exigue est de toute efficace, & de telle altitude : non moins que la naturelle clarté & naturelle lumiere rend les philosophes si asseurés" (fol. B2v) - Prophéties de Couillard : "je scay bien & chascun le scayt que les choses vrayes & bien dictes, ont pris leur origine, & hereement & en lumiere & flambe altitude exigue & pleine de toute clarté & efficace" (fol. E3v) - Lettre à César : "Quant à nous qui sommes humains ne pouvons rien de nostre naturelle cognoissance, & inclination d'engin congnoistre des secretz obstruses de Dieu le createur" (fol. A3v) - Prophéties de Couillard : "car (comme dict nostre maistre Nostradamus) Nous qui sommes humains ne pouvons rien de nostre naturelle congnoissance & inclination d'engin, congnoistre des secretz obstruses de Dieu le createur" (fol. E4rv) - Lettre à César : "de mettre par escrit, pource que les regnes sectes & religions feront changes si opposites, voyre au respect du present diametralement, que si je venoys à referer ce que à l'devenir sera ... qu'il viendroent à damner ce que par les siecles advenir on congnoistra estre veu & apperceu ... quelque mutation que advienne ne scandalizer l'auriculaire fragilité (fol. A3r) ... estant surprins escrits prononceant sans crainte moins atainct d'inverecunde loquacité (fol. A4r)" - Prophéties de Couillard : "O qu'il me fasche, de scandaliser l'auriculaire fragilité, & de reveler sans craincte d'invereconde loquacité, ce qui est advenir. Car je congnois par jugement plus que du tout prophetique, que les regnes, sectes, & religions feront changes si opposites, voire au respect du present diametralement, que j'ay grand paour que le pauvre populaire qui par trop legerement s'accorde, donne & presle son consentement en toutes noz prognostications abusives & broilles, vienne à damner ce que par les siecles advenir on congnoistra estre veu & apperceu" (fol. G1r) - Lettre à César : "toutesfois aux aultres effectz subjectz pour la similitude de la cause du bon genius, celle challeur & puissance vaticinatrice s'approche de nous" (fol. A3v) - Prophéties de Couillard : "Je puis encore dire & asseurer, par pure & certaine chaleur de verité, & puissance vaticinatrice, qui s'est approchée de nous" (fol. G1v) - Lettre à César : "Dieu le createur aye voulu reveler par imaginatives impressions, quelques secretz de l'advenir accordés à l'astrologie judicielle (fol. A3v) ... Encores mon filz que j'aye inseré le nom de prophete, je ne me veux atribuer tiltre de si haulte sublimité pour le temps present (fol. A4r)" - Prophéties de Couillard : "Et ainsi de telles autres propheties que j'ay apprises au Calendrier des bergers, & en la pronostication des laboureurs, dont le peuple s'est aussi bien trouvé que celles qui sont revelées par ymaginatives impressions, & d'accellerée promptitude prononcees. Non que pour cela je me vueille attribuer nomination ny effect prophetique" (fol. E2r) Nostradamus disait à son fils César que "la connaissance de cette matière ne se peult encores imprimer dans ton debile cerveau" (fol. A4v). Couillard maniant l'ironie, comme à son habitude, répondait : "mon debile cerveau en a depuis eu fort à souffrir" (fol. B2r) ! Citons un dernier passage retenu par Couillard pour, selon son expression, "planter le but", et qui se trouve à la fin de la Lettre à César. - Lettre à César : "nonobstant que sous nuée seront comprises les intelligences" (fol. B4v) - Prophéties de Couillard : "toutesfois vins à la fin planter mon but, que si je devinois en dictions tenebreuses & que soubz nue feussent comprises mes intelligences, on ne me pourroit pas aisement reprendre, quelquement qu'il en advint par apres" (fol. E2v) Un passage intéressant pour notre propos est celui où Couillard étant à la foire d'Orléans, en novembre 1555, se trouva en présence d'un colporteur qui vendait certaines "Prophéties". Il écrit : "Les unes composées partie en prose, & autre partie en carmes tenebreux & obscurs, & les autres estoient les Pronostications aisées à entendre & claires comme le beau jour du midi " (fol. B1r) Nous verrons plus loin qu ces "carmes" ne sont autres que les quatrains eux-mêmes, mais pas seulement ceux qui se trouvaient dans les almanachs de Nostradamus. C'est là où nous ne sommes pas d'accord avec J. Halbronn, lorsqu'il affirme - et reconnaissons cependant la pertinence des remarques qu'il a formulées qui font avancer la recherche nostradamique ou nostradamienne, la tenant éloignée de la démagogie de certains exégètes qui dénaturent un terrain dont les balises ont été posées il y a une vingtaine d'années - que les Centuries n'ont point parues en 1555. Pour nous, il ne fait aucun doute que Nostradamus a bien publié en 1555 un recueil de "prophéties" comprenant une préface à son fils César et trois ou quatre centuries. Et jusqu'à l'apport d'une preuve contraire, nous continuerons à admettre que le nombre de quatrains publiés cette année-là fut de 353. Après avoir cité de manière exhaustive tous les passages empruntés à la Lettre à César, nous avons gardé pour la fin ce qui est pour nous le plus intéressant de tout l'ouvrage, c'est-à-dire la confirmation, contrairement à ce que pensait J. Halbronn, que les Centuries sont parues non seulement du vivant de Nostradamus, mais précisément en 1555. Il y a, en effet, une toute petite phrase dans les Prophéties de Couillard que personne n'avait relevé jusqu'à présent et qui va apporter une éclatante confirmation de ce que nous avons toujours pensé. Lorsque le Seigneur du Pavillon lez Lorriz écrit à propos de l'auteur dont il paraphrase le texte (celui de César), qu'il a "avec labeur merveilleuz faict trois ou quatre cens carmes de diverses ténébrositez" (fol. E2v), il ne fait nul doute que nous avons là une allusion très claire aux quatrains qui suivent la Préface à César, ces "fantasticques compositions" (fol. A4v et D3v), "dictions tenebreuses & ... fabuleuses" (fol. E2v) ou encore ces "carmes tenebreux et obscurs" (fol. B1r) , pour employer des expressions du Seigneur du Pavillon. D'ailleurs, le passage couillardien que nous avons cité plus haut (fol. B1r) montre que le pamphlétaire distinguait parfaitement, dans les "nouvelles prophéties", ce qu'il nomme les "carmes" de la "prose", distinction confirmée à la fin de sa 3ème partie, lorsqu'il conclut : "je n'escripray toutefois par carmes ne autres leurs semblables (...) quand à la prose, on la crache comme phlegmes..." (fol. E4v) En passant, il est plutôt cocasse de noter que Couillard, adversaire de ces "nouveaux prophètes", met quasiment ces derniers au défi, par deux fois, de composer "un millier de ses autres folies" (fol. B2r) ou "un millier de resveries" (fol. G1v) identiques. Est-ce que cela donna l'idée à Nostradamus de composer cette fameuse "miliade" de quatrains, lui qui n'aurait sans doute voulu n'en composer qu'une partie ? Couillard s'en prend à la fin de sa 4ème partie aux "prognostications, almanachs, & propheties apres un an abusives, & non valables" (fol. G2r). J. Halbronn, qui aurait voulu prendre stricto sensu ces "prophéties après un an" pour les quatrains-présages contenus dans les almanachs, en sera pour ses frais, puisque le Seigneur du Pavillon lui-même les distingue précisément des dits almanachs. En effet, dans l'esprit du pamphlétaire, il s'agissait de définir d'une certaine manière de "nouvelles prophéties" qui n'existaient point par elles-mêmes sur le marché. Et les seuls exemples à sa disposition étaient bien sûr les quatrains-présages contenus dans les almanachs, des "prophéties après un an" - au sens large - au nombre cette fois de trois ou quatre cents. II - Les Contredits de Couillard Le second ouvrage que nous avons à analyser est également de Couillard, mais celle fois le titre est plus explicite et explicitement dirigé contre Nostradamus : Les Contredits du Seigneur du Pavillon lez Lorriz en Gastinois, aux faulses & abbusives propheties de Nostradamus, & autres astrologues. 9 Des Prophéties puis des Contredits à de "fausses prophéties" : décidément, en cette année 1555, il ne s'agissait certainement pas de s'en prendre à un petit almanach (ou plus exactement à une pronostication) 10 qui contenait une douzaine de "prophéties après un an", mais bien à de "nouvelles prophéties" dont la Préface à César servait d'introduction ! Le fait de parler de "nouveau prophete" et de "prophéties", et non de pronostications ou d'almanachs, montre bien qu'un ouvrage de Nostradamus intitulé : Les Prophéties, dont d'ailleurs le titre du premier pamphlet de Couillard en est la quasi copie, a bien paru en 1555, ce que les thèses halbroniennes ont eu tendance à nous faire oublier. Le Seigneur du Pavillon lez Lorriz s'en prend, dès sa dédicace à François Le Cirier, Seigneur de Montigny, aux "perturbateurs & ennemis du bien & repos de la Chrestienté" (fol. 2r), lesquels tentent d'abuser de la crédulité des gens en leur faisant "croire & adjouster foy à nombre infiny de pretenduz desastres, divinations & presages si malheureux" (fol. 2v). A tous ces "esprits depravez & malings" (fol. 3v), il veut répondre par une attaque en règle contre ceux qui "font gloire de mourir en leur erreur, pour aller faire des miracles & estre canonisez à Genesve", une attaque à peine voilée contre les Huguenots et "leur libertine doctrine", ces "hereticques" qui "proffitent du sainct & sacré evangile, qu'ils veulent tordre & faire entendre à contreongle" (fol. 5r). Ainsi, pour Couillard, Nostradamus se situerait du côté des disciples de Luther et Calvin ! Dans son épître, Couillard annonce qu'il commet une œuvre de salubrité publique et répète qu'il veut "contredire & abollir les nouvelles, faulses & abbusives propheties de Nostradamus & autres astrologues" (fol. 6r), et il va citer tout au long de son pamphlet, à l'appui de sa thèse, de nombreux passages des Ecritures. Examinons, comme pour ses Prophéties, les emprunts à la Lettre à César, qui sont cependant moins nombreux, bien que l'ouvrage comporte près de quatre fois plus de pages. Ces emprunts sont pour l'essentiel des versets de l'Ecriture Sainte que Nostradamus a restitué dans la langue latine. - Lettre à César : "combien que, Abscondisti haec à sapientibus, & prudentibus, id est potentibus & regibus, & enucleasti ea exiguis & teuibus, & aux Prophetes" (fol.A3rv) - Contredits de Couillard : "ce qui est escript en l'evangile sainct Matthieu unziesme chapitre ... je te rends graces que tu as caché ces choses aux sages & prudens, & les as revelé aux petits" (fol. 19v) Il s'agit effectivement d'une sentence évangélique : "Tu as caché cela aux sages et aux savants, et tu l'as révélé aux enfants" 11 - Lettre à César : "Car qui propheta dicitur hodie, olim vocabatur videns" (fol.A4r) - Contredits de Couillard : "Car celuy qu'on appelle aujourd'huy prophete, s'appelloit jadis, voyant" (fol. 54r) Ainsi, Nostradamus refuse de se parer du titre de prophète, ainsi qu'il est écrit 12 : "Autrefois, en Israël, celui qui se proposait d'aller consulter Dieu disait : - Venez allons trouver le voyant. Car le prophète de nos jours s'appelait alors le voyant" - Lettre à César : "Combien que aussi de present peuvent advenir & estre personnaiges que Dieu le createur aye voulu reveler par imaginatives impressions, quelques secretz de l'advenir accordés à l'astrologie judicielle" (fol.A3v) - Contredits de Couillard : "à ce qu'ils dient avoir receu l'esprit de vaticination, ne à ce qu'ils asseurent en propres termes que de present peuvent advenir & estre personnages, ausquels Dieu le createur a voulu reveler par imaginatives impressions quelques secrects de l'advenir accordez à l'astrologie judicielle" (fol. 69v) - Lettre à César : "Qui a non est nostrum noscere tempora, nec moment a &c" (fol.A3v) - Contredits de Couillard : "nous soustenons que le temps est à tous caché & incongneu & n'est point a nous à parler des temps, ne des momens" (fol. 70r) "ce n'est à nous à enquerir & juger du temps ne des momens" (fol. 115r) Dans ce pamphlet de Couillard, on retrouve ainsi par deux fois le verset des Actes des Apôtres (I, 7). 13 - Lettre à César : "& par longue calculation rendant les estudes nocturnes de souefve odeur, j'ay composé livres de propheties" (fol. B2r) - Contredits de Couillard : "& que là estans solitaires ils rendent leurs estudes nocturnes de souefve odeur" (fol. 71r) Nous pouvons même aller plus loin dans ce possible "emprunt" de Nostradamus à Couillard, que nous avons timidement envisagé plus haut. En effet, on peut se demander tout aussi légitimement si le chapitre X, notamment, du 1er livre des Contredits n'a pas également inspiré les chronologies bibliques insérées dans l'Epître à Henry Second ? Par ailleurs, on retrouve dans ces Contredits une autre expression, "naturel instinct" (fol. 46v), que Nostradamus va utiliser quatre fois dans sa Lettre à Henry Second (Ed. Chomarat, fol. 154, 155, 156 &167). Enfin, toujours dans son deuxième pamphlet, A. Couillard va se référer au livre de Richard Roussat 14, dont il cite le nom à plusieurs reprises (fol. 21r, 21v, 24r et 103r), et plusieurs passages qui seront repris presque textuellement par Nostradamus dans sa Lettre à Henry II, notamment en ce qui concerne la dernière période au "septième nombre de mille" (Lettre à César, fol. B3v). 15 Note : On remarquera que les Contredits ont été rédigé "en ceste presente annee mil cinq cens cinquante cinq" (fol. 100r) bien que la publication ne date que de 1560. Par ailleurs, Couillard signe son texte des Prophéties des 4 et 5 janvier 1555, soit les 4 et 5 janvier 1556 (nouveau style), le Privilège étant du 4 mai 1556 : les Prophéties de Nostradamus ont bien été publiées en l'année 1555. On notera également que le Privilège des Contredits (1560) est du 15 février 1559, soit du 15 février 1560 (nouveau style), l'Extrait des registres du Parlement étant, quant à lui daté du 13 décembre 1559. Cependant, son épître est datée du 1 janvier 1560. D'ailleurs, se référant de manière erronée 16 au texte de l'Exode (XII, 18), Couillard confirme dans ses Contredits : "Il vous fera le premier des mois de l'année : & la raison en est bonne : Car le mois d'Avril est le commencement du joyeux printemps : & ainsi le gardons nous en France : mais les Romains commencent à nombrer les ans des le premier jour de Janvier & nous attendons pasques" (fol. 93r). III - La Déclaration de Videl L'ouvrage de Laurens Videl 17 est presque aussi intéressant que les Prophéties de Couillard. L'essentiel du libelle consiste en une critique acerbe des pronostications de Nostradamus, pigmentée par de nombreuses agressions insolentes. 18 Après diverses considérations astrologiques assez brutales sur le contenu des almanachs que Nostradamus a composé "depuis quatre ou cinq ans" (fol. B2r), hors de notre propos actuel 19, Videl rappelle quelques passages de la Lettre à César. Il est piquant de noter une "prédiction" de Videl, qu'il prononça malencontreusement : "il est certain, s'adressant à Nostradamus, que troys jours apres ta mort ton nom sera aussi mort" (fol. C3r). Il est non moins certain que Laurens Videl serait bien surpris s'il revenait à notre époque ! Par ailleurs, il est intéressant de connaître, selon Videl, les raisons qui poussèrent la Reine et le Roi de France à inviter Nostradamus à la Cour. Il semble que ce soit la rédaction de la pronostication pour 1555 qui fut le déclencheur et particulièrement un pronostic de juillet. Ecoutons Videl : "affin que l'on t'envoyas se querir à la court car aussi en ladicte année au moys de Julliet tu disoys le roy se gardera de quel cun ou plusieurs qui ne pourchassent que de faire ce que je n'ose metre par escrit, selon que les astres acordéz a l'occulte philosophie demonstrent : tu entendoys bien que le Roy voudroit scavoir la vérité." (fol. C4r) Puis l'auteur du pamphlet rapporte plusieurs mésaventures qui seraient survenues lors de ce voyage à Paris, mais point là encore est notre propos d'aujourd'hui. Nous allons maintenant citer les passages qui sont empruntés à la Lettre à César, dans l'ordre où ils apparaissent dans l'ouvrage de Videl. - Lettre à César : "Encores mon filz que j'ay inséré le nom de prophete, je ne me veux atribuer tiltre de si haulte sublimité pour le temps present : car qui propheta dicitur hodie, olim vocabatur videns : car prophete proprement mon filz est celuy qui voit choses loingtaines de la cognoissance naturelle de toute creature.? (fol. A4r) - Déclaration de Videl : "tu dis que prophete veut dire prevoyant pource qu'en Samuel est escrit celuy qui s'apelle aujourdhuy prophete s'apelloit jadis voyant : mais il est certain qu'ilz voyaient ce que Dieu leur revelloit par son esprit" (fol. D3v - D4r) Ainsi, Nostradamus refuse de se parer du titre de prophète, comme il est écrit dans le 1er livre du prophète Samuel (IX, 9). - Lettre à César : "& le tout escrit sous figure nubileuse, plus que du tout prophetique" - - Déclaration de Videl : "Et tu es si effronté de dire que tu as escrit en figure nebuleuse par esprit plus que du tout prophetique, O arrogance superbe, & folle tu ne te contantes de te vouloir faire estimer prophete ? ains veux estre plus que prophete ? par revellée inspiration" (fol. D4r) - Lettre à César : "combien que plusieurs volumes qui ont estés cachés par longs siecles me sont estés manifestés. Mais doutant ce qui adviendroit en ay faict, apres la lecture, present à Vulcan" (fol. B1v) - Déclaration de Videl : "& plusieurs volumes de l'occulte philosophie que par long temps ont estez cachez, luy sont estez manifestez. Et puis toutes ses belles reveryes qu'il dit les avoir bruléz, ou fait un present a vulcan, & reduictz en cendres &c." (fol. D4r) - Lettre à César : "les choses qui doivent avenir se peuvent prophetizer par les nocturnes & celestes lumieres, que sont naturelles, & par l'esprit de prophetie" (fol. B2r) - Déclaration de Videl : "Et davantage dit que toutes choses qui doyvent advenir se peuvent prophetizer par les nocturnes & celestes lumieres, & par l'esprit de prophetie" (fol. D4r) - Lettre à César : "Dieu inextimable, nous inspirant non par bacchante fureur, ne par lymphatique mouvement, mais par astronomiques assertions" (fol. A2v) - Déclaration de Videl : "estant dutout ignorant, ne cognoissant aucune estoilles ny corps celeste, nous veut inventer une nouvelle astrologie forgée en sa furye bacchanale, & non limphatique, (comme il dit) sur ombre de prophetie." (fol. D4r) Voici un passage intéressant quant à l'existence des centuries qui suivaient la dite Préface à son fils. - Lettre à César : "j'ay composé livres de propheties contenant chascun cent quatrains astronomiques de propheties, lesquelles j'ay un peu voulu raboter obscurement : & sont perpetuelles vaticinations, pour d'yci à l'an 3797" (fol. B2r) - Déclaration de Videl : "Tu donc Michel as composé (comme tu dis) livres de prophéties & les as rabotez obscurement, & sont perpetuelles vaticinations (...) O grand abuseur de peuple, tu dis que tu as faict de perpetuelles vaticinations, & apres tu dis qu'elles sont pour d'icy a l'an 3797. Qui t'a assuré que le monde doyve tant durer ? N'est tu pas un assuré menteur ? Car les anges mesmes n'en scavent rien" (fol. D4v - E1r). 20 On peut sans doute regretter, nous ferait remarquer J. Halbronn, que Videl n'ait pas pris la peine de préciser "contenant chascun cent quatrains astronomiques de propheties". Mais il nous semble qu'il n'était pas dans l'intention de l'astrologue avignonnais de recopier toute la Lettre à César 21, mais de relever seulement quelques passages caractéristiques, puisque l'essentiel de sa critique portait sur la technique astrologique employée dans les pronostications de Nostradamus : "& s'il veut fere preditions ou almanachz cecy luy servira de guide pour le conduire aux vrays principes d'astrologye lesquelz il n'a jamais entandus" (fol. A2r) On a fait peu cas de l'expression nostradamienne "perpetuelles vaticinations". Est-ce à dire que la lecture des Centuries est une lecture cyclique, renouvelable ? D'ailleurs Videl reproche cette manière de prophétiser : "Jamais Moïse, David, Isaïe, Jeremie, Daniel, ny les autres, ne se vanterent d'un tel fait d'avoir composé vaticinations perpetuelles, ainsi que tu fais". Est ce que les contemporains de Nostradamus n'avaient pas tout simplement cru que les quatrains du livre des Centuries - comme les quatrains-présages des almanachs - étaient là pour chaque mois d'un calendrier perpétuel, ce qui faire dire à l'anonyme du Monstre d'Abus : "Que nous veux tu aussi donner a entendre par tous tes autres vers, logez de quatre en quatre sur le commencement de chaque moys, si ce n'est d'avanture que tu desire te declarer poëte digne d'un chapeau de chardons." (fol. B3r et non A3r, comme indiqué par erreur) Pour nous, l'expression "perpetuelles vaticinations" ne concerne que les quatrains des Centuries. Et il faut croire que la postérité a bien retenu le message, si on en juge par les multiples interprétations d'un même quatrain à travers les siècles ! - Lettre à César : "avant l'universelle conflagration advenir tant de deluges & si hautes inundations, qu'il ne sera gueres terroir qui ne soit couvert d'eau : & sera par si long temps que hors mis enographies & topographies, que le tout ne soit peri" (fol. B3r) - Déclaration de Videl : "Et apres en tes propheties tu dis qu'avant le finiment universel du monde, qui seront tant de deluges, & si hautes inundations, qu'il ne sera gueres terroir qu'il ne soit covert d'eau, & par long temps qui hors mis topographies que le tout ne soit pery. Je te demandes ? parquoy parles tu ainsi ?" (fol. E1v) - Lettre à César : "Car encores que la planette de Mars paracheve son siecle, & à la fin de son dernier periode, si le reprendra il" (fol. B3r) - Déclaration de Videl : "Encores tu te demonstre plus asne quant tu veux parler des sciences (...), quant tu dis que combien que mars paracheve son siecle, a la fin de son dernier periode, si le reprendra il : il y ha ja trante deux ans passez que mars a parachevé, & alors la lune print le gouvernement" - Lettre à César : "Possum non errare falli, decipi" [Je ne puis ni errer, ni être trompé, ni être abusé] (fol. B2r) - Déclaration de Videl : "Aussi tu dis que tu ne peux faillir ny errer" (fol. F1v) Dans une lettre datée du 9 septembre 1561 (six ans et demi après la rédaction de la Lettre à César) et adressée par Nostradamus au propriétaire minier d'Allemagne du Sud, Jean Rosenberger, l'astrophile salonnais emploie la même formule, mais avec un sens totalement différent : "Homines nihilominus sumus, possumus labi, errare, falli et dicipi" 22 [Puisque nous sommes des hommes, nous pouvons faillir, nous tromper, être trompés et abusés] Ainsi, lorsque Nostradamus s'adresse au public, il a une grande assurance, mais redevient humble dans une lettre intime. Nostradamus s'est très peu dévoilé dans ses écrits publics et nous ne le découvrons qu'à travers ses lettres qui reflètent son véritable état d'esprit. 23 - Lettre à César : "Soli numine divino afflati proesagiunt, & spiritu prophetico particularia" (fol. A2v) - Déclaration de Videl : "car ainsi que dit Ptolemée en son premier aphorisme que ceux qui veulent predire particularitez faut qu'ilz soyent divinement inspirez" (fol. D2r) Dans ce passage Nostradamus reconnaît avoir été inspiré par Dieu qui lui a révélé ses "astronomiques assertions". Nous retrouvons l'essentiel de la citation nostradamienne dans le Centiloque de Ptolémée, dans la traduction de Pontan. 24 Laurens Videl, qui accuse l'astrologue provençal de n'être qu'un "ignare abuseur", rappelle lui aussi l'aphorisme du "prince des astrologues". IV - Le Monstre d'Abus Dans un autre pamphlet tout aussi virulent que les précédents 25, l'auteur anonyme, qui se fait appeler "Maistre Jean de la Daguenière" 26, interpelle Nostradamus, à propos de son voyage à la Cour : "Ne te souvient il plus combien ton advenement à la cour donna d'authorité à la réputation de tes œuvres ? (...) tes pouvres petitz traictez & discoutrs fantastiques..." (fol. A4rv) Ou encore : "Et croy moy encores que ce n'est seulement à la cour, ains m'a lon dit que par toute la France universelle on ne te nomme plus que Monstre d'Abus" (fol. D3r) La désignation homophonique de ce titre n'avait certes pas échappé aux lecteurs contemporains de Nostradamus. Et comme pour Videl et Couillard, l'anonyme du Monstre d'Abus reproche en fait à l'astrophile de Salon-de-Provence, tant ses "inutilles papiers" (fol. A2r) que ses"propos & langaiges obscurs, ambigus & inusités" (fol. A4v). On notera que ce "Jean de la Daguenière" s'en prend aux pronostications, mais ne cite aucun extrait de la Lettre à César, dont il ne semble pas avoir eu connaissance : "Chascun scait que tes almanachz, Jugemens du futur & presages sont, si peu amys de verité qu'on experimente tous les jours le contraire de ce qu'ilz contiennent" (fol. A3v) Par contre, les quatrains-présages des almanachs nostradamiens ne lui sont pas inconnus : "Que nous veux tu aussi donner a entendre par tous tes autres vers, logez de quatre en quatre sur le commencement de chascun moys, si ce n'est d'avanture que tu desire te declarer poëte digne d'un chapeau de chardon." (fol. A3r) Les expressions chez l'anonyme du Monstre d'Abus, pour qualifier Nostradamus, ne doivent rien à ceux employés notamment par Videl : "Y a il au monde homme qui daigne prendre la peine de lire ses tant elegans & graves motz qui ne les juge estre issus de la teste d'un triboulet a triple marotte, ou d'un vray fol a double rebras" (fol. B4v) Pus loin, il parle de "ces sottes façons d'escrire non moins scandaleuses que dommageables" (fol. D2r) et de ces "labeurs nocturnes & lunatiques" (fol. E3r). Retenons enfin cette dernière formule qui fera la fortune de Nostradamus, transportée jusqu'à nos jours par ses premiers commentateurs : "de nostre temps l'oracle de Salon a predit & prophetisé" (fol. D2v). Enfin, relevons chez le pamphlétaire ce reproche sur son origine hébraïque : "de nous vouloir persuader ces tant evidentes menteries descrites en vos petits pacquectz annuelz, qui sentent encores leur Judaisme a pleine gorge" (fol. C1v) Ou encore, plus loin : "retaillat terme se me semble dequoy on use fort peu souvent ailleurs qu'en Provence. Et qui n'est propre qu'à ceux qui sont yssus, descendus, & extraictz des tribus & races de Judee" (fol. D3v) Comme Laurens Videl, l'auteur de ce libelle se lance dans une "prédiction", concernant la célébrité future de Nostradamus : "& à la reputation de ta personne, tu trouveras qu'en vivant elle est deja plus que morte, & du tout exteincte & ensevelie, sans que jamais la nouvelle en arrive à la posterité" (fol. D4r). V - Conclusion Jacques Halbronn fut le premier à poser la question : Est-ce que la Lettre à César qui nous est parvenue par l'intermédiaire de l'édition lyonnaise des Prophéties de Macé Bonhomme est bien celle qui fut rédigée par Michel Nostradamus ? L'authenticité de ce document s'est posé à nous dans la mesure où l'authenticité des exemplaire de cette édition que nous avions localisés était remise en cause. Nous avons vu que le premier détracteur de Nostradamus, le Seigneur du Pavillon, qu'on ne saurait soupçonner d'être le complice d'une supercherie, se portait garant de la publication avant 1556 de la dédicace d'un "nouveau prophète" à son fils prénommé César. Lui emboîte le pas l'astrologue Laurens Videl qui attaque son confrère de Salon-de-Provence avec une violence encore plus inouïe, et confirme ainsi l'existence de la Lettre à César. En conclusion, nous pensons avoir démontré qu'en 1555, Nostradamus avait rédigé entre trois et quatre cents quatrains, précédés d'une préface adressée à son fils César, et nous avons mis en évidence que près de 24 % de cette Lettre ont été reproduits dans les Prophéties et les Contredits de Couillard ainsi que dans la Déclaration de Videl. De la même manière que nous sommes redevables à Jean-Aimé de Chavigny, disciple zélé, d'avoir préservé, dans son Recueil des présages prosaïques, la substance des almanachs et pronostications de Nostradamus, nous sommes gré à la fois au Seigneur du Pavillon lez Lorriz et à l'astrologue avignonnais, adversaires acharnés du "nouveau prophète", d'avoir ainsi conservé quelques brides d'un document, comme pour en témoigner à la postérité : mais tel ne fut sans doute pas leur but ! Notes 1 Cf. Le texte prophétique en France, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du septentrion, 2002. Retour 2 Cf. Documents inexploités sur le phénomène Nostradamus, Feyzin, Editions Ramkat, 2001. Retour 3 A Paris, Pour Antoine le Clerc, 1556. Voir RCN, pp. 18 - 19. Retour 4 Cf. notre réédition des Prophéties (Lyon, 1555), publiée à Lyon chez Les Amis de Michel Nostradamus, 1984. Retour 5 Couillard reprend deux autres fois la même expression : "revolutions & vigilations nocturnes" fol. D4r et E3r. Retour 6 Couillard revient sur cette expression une page plus loin en posant la question : "Que pourront ilz proffiter soubz figures nubileuses & perplexes sentences ?" (fol. E2r). Retour 7 Cf. Réédition des Prophéties (1568), Edition Michel Chomarat, 2000, p. 158. Retour 8 Relevons ce qu'écrit Couillard un peu plus loin : "car lon scayt assez que par limphaticquer ne par longue calculation & estudes nocturnes, les hommes ne peuvent rien de certain prophetiser" (fol. E3r). Retour 9 A Paris, Pour Charles l'Angelier..., 1560. Voir RCN, p. 45. Retour 10 Cf. RCN, pp. 5 - 8. Retour 11 Voir Matthieu (XI, 25) et Luc (X, 21). Retour 12 Voir I Samuel (IX, 9). Retour 13 Voir également Daniel (II, 21) et la 1ère Epître aux Thessaloniciens (V, 1). Retour 14 Cf. Le Livre de l'Etat et Mutation des Temps, A Lyon, Chez Guillaume Rouillé, 1550. Retour 15 Nous avons d'ailleurs examiné ce point plus précisément dans notre introduction à la réédition des Prophéties (1557), Editions Michel Chomarat, 1993, pp. 14 - 19. Retour 16 Il est fait allusion, dans le texte biblique, aux mois lunaires du calendrier hébreu et non aux mois solaires du calendrier julien, qui ne se superposent pas exactement. Retour 17 Cf. Déclaration des abus, ignorances et séditions de Michel Nostradamus, de Salon de Craux en Provence, œuvre tresutile & profitable à un chacun. Imprimé en Avignon par Pierre Roux, & Jan Tramblay. 1558. Voir RCN, pp. 32 - 33. Le nom de l'auteur se trouve en tête de l'avis au lecteur, daté du 20 novembre 1557. Retour 18 Voici quelques uns des doux mots et autres amabilités dont Videl abreuva le pauvre Nostradamus : "grosse beste" (fol. B1v) "imposteur, seducteur, & faux prophete" (fol. B2r) "sot ignorant" et "ignare ebeté" (fol. B4r) "ignorant, fol eservelé, lunatique resveur" (fol. F1v). Retour 19 Videl analyse plusieurs présages sous les feux de sa science en astrologie, concernant les almanachs et pronostications de Nostradamus, pour les années 1552 (fol. C2rv), 1553 (fol. C3v), 1555 (fol. B2r), 1556 (fol. D1v), 1557 (fol. B1v, B3v et A4v) et 1558 (fol F2r). Retour 20 Voir aussi fol.F1r : "tu dis que tu as fait tes propheties jusques a l'an 3797". Retour 21 D'ailleurs, la phrase de la Lettre à César "& sont perpetuelles vaticinations, pour d'yci à l'an 3797" est scindée en deux : "perpetuelles vaticinations" et une page plus loin : "pour d'yci à l'an 3797". Retour 22 Cf. Jean Dupèbe, Lettres inédites, 1983, p. 96. Retour 23 Pour une autre interprétation de cette citation latine, on consultera, dans cette même rubrique, l'article de J. Halbronn, "L'Epître à César et la prétendue humilité de Michel de Nostredame". Retour 24 En effet, à la fin de son premier aphorisme, l'astrologue grec s'exprimait de la sorte : "Soli autem Numine afflati praedicunt particularia", phrase qu'un Nicolas Bourdin traduira ainsi : "vu qu'il n'y a que ceux là seuls qui sont inspirés d'en haut qui prédisent les choses particulières". Voir Le Centiloque de Ptolémée par le marquis de Villennes, Paris, Cardin Besongne, 1651. Nostradamus a manifestement copié une version latine du texte de Ptolémé, mais il a ajouté le terme divino. Nocolas de Bourdin sous-entendait par ceux qui sont inspiré "d'en haut", ceux qui sont inspirés par les astres, rejetant ainsi l'inspiration divine que Pontan avait implicitement admis en traduisant le Monoi entousiantes de Ptolémé par le latin Soli numine afflati. Il n'est pas inintéressant de relever le commentaire de Jean-Baptiste Morin, contemporain du marquis de Villennes, sur ce point : "Monsieur de Villennes, en sa traduction et son Commentaire, n'a pas pris l'entousiantes en son vrai sens. Et Pontan qu'il a voulu corriger l'a bien mieux pris, disant, selon la vérité et le sens de Ptolémée, que Soli Numine afflati praedicunt particularia, comme ont fait les sibylles, les prophetes juifs et les prêtres païens qui prédisaient aux oracles. Tous ont prédit les choses par inspiration divine ou diabolique qu'on nomme proprement enthousisme, selon le mot grec entousiantes". Voir Remarques astrologiques de Jean-Baptiste Morin, Paris, Pierre Menard, 1657. Texte réédité par les Editions Retz en 1975, avec une introduction de Jacques Halbronn. Enfin, relevons qu'au commentaire de l'aphorisme LXX, Morin évoque "Nostradamus, qui a fait ses prédictions fameuses par enthousiasme et inspiration". Retour 25 Cf. Le Monstre d'abus. Composé premièrement en Latin par Maistre Iean de la dagueniere, docteur en medecine, & Matematicien ordinaire des landes d'anniere... A Paris, Pour Barbe Regnault, 1558. Voir RCN, pp. 33 - 34. Retour 26 Dans un curieux article, F. Buget démontre que le pamphlétaire n'est autre que Théodore de Bèze. Voir Bulletin du Bibliophile, mai 1861, pp. 241 - 259. Retour

Jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier

Jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier Vieux débat que celui qui divise le milieu astrologique entre tropicalistes et sidéralistes! Pour nous, les constellations auront servi à baliser le cycle saisonnier des planétes. Sur le web "La précession des équinoxes, ou précession axiale, est le cycle de changement de direction de l'axe de rotation de la Terre, qui vacille comme une toupie sous l'influence gravitationnelle du soleil et de la lune. L'écliptique est incliné par rapport à l'axe de notre planète, ce qui détermine l'alternance des saisons." Quand nous avions préconisé de tenir compte du passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, alternativement,(cf Clefs pour l'Astrologie, 1976), nous n'avions pas pris en compte la difficulté résidant en une telle représentation au niveau céleste. Comment, en effet, visualiser le passage d'un astre sur un axe? Ce n'est que récemment que nous avons compris qu'il fallait passer par les étoiles fixes, sur la base d'une "triangulation". Cela ne revenait point à accorder aux étoiles une influence à proprement parler mais bien plutot à les instrumentaliser, ce qui est une toute autre affaire dont les "sidéralistes" ne semblent pas avoir saisi la véritable portée. Ce détour par les constellations exigeait une intervention humaine en ce que la désignation des étoiles à associer aux axes exigeait une mise à jour périodique, puisque l' on passait d'une étoile à une autre, en suivant la précession des équinoxes; Telle étoile équinoxiale un certain temps ne le serait plus par la suite et inversement. C'est d'ailleurs ainsi, selon nous, que le phénoméne précessionnel put être mis en évidence d'où le mot "équinoxial" qui montre bien le lien avec le critère saisonnier. Que penser par ailleurs des "ères précessionnelles" (cf notre ouvrage (collectif)" Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau". Ed Albatros, 1979)?C'est à la fin du XVIIIe siècle que cette théorie des ères se répandit (Volney, Dupuis, cf notre thèse d'Etat " Le texte prophétique en France", 1999) Il semble très peu probable que les constellations zodiacales aient impacté les mentalités humaines. Là encore, mieux vaut parler d'instrumentalisation, de désir d'adopter une symbolique religieuse en accord avec le passage du point vernal sur telle ou telle constellation,ce qui permettait de visualiser celui-ci (cf supra). Par la suite, l'on aura extrapolé, à propos de l'ère du Verseau en basculant vers le prophétisme auto-réalisateur. JHB 13 11 24

lundi 11 novembre 2024

jacques halbronn Géopolitique. La dynamique du rassemblemet sur une meme terre.

jacques halbronn Géopolitique. La dynamique du rassemblement sur une même terre Le lien d'un peuple avec une terre se démontre paradoxalement par un processus de "retour", de rassemblement. Ce qui distingue en ce qui concerne la Palestine les deux populations arabes juive concernées par la résolution de l'ONU dont on va célébrer dans quelques jours le 77e anniversaire tient au fait que la population arabe n'a pas effectué de mouvement vers cette terre à la différence de la population juive. Or, le processus de gravitation, d'aimantation valide un tel lien quand il génére un mouvement, ce qui n'a pas été le cas pour la population arabe sédentaire. Selon notre modéle, le principe masculin est spatiale et le principe féminin s'inscrit dans la durée. L'homme providentiel est celui qui aura été capable de rassembler, de réunir, de convoquer vers un certain espace ( cf l'Etat Juif de Herzl 1896, notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, 2002) Autrement dit, les Juifs qui n'auront pas été attirés par la Palestine n'auraient pas fait la preuve de leur judéïté. JHB 11 11 24

dimanche 10 novembre 2024

jacques halbronn Astrogénétique Nouvelle Alliance et Etoile des Mages

jacques halbronn Astrogénétique. Nouvelle Alliance et Etoile des Mages. Dans le cadre du plan divin et de la nouvelle Alliance (cf Jérémie XXXI), les astres sont amenés, de longue date, à signaler voire à provoquer certains événements liés à la naissance de héros, de guides comme en témoigne l'épisode de l'Etoile des Mages, sur lequel un Kepler se pencha sous l'angle de son astrologie. Sur le web 'On peut, avec Kepler, penser qu'il y eut une conjonction de planètes qui produisit l'effet observé par les mages, ou encore qu'un météore inconnu eut lieu alors. Aucune étoile actuellement ne remplit les conditions voulues pour être assimilée à l'étoile des mages'. Si l'on veut éviter le scénario d'une intervention divine de quelque "Saint Esprit", l'astrologie nous permet d'envisager une certaine programmation de naissances de personnages remarquables, en rapport avec certaines configurations astrales. Ce qui nous renvoie à l'histoire de l'Etoile des Mages: Sur le web L'Etoile des Mages dans les Evangiles et la naissance (Nativité) de Jésus "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui" [...]. Qui sont ces mages si bien informés  ? Pourquoi la Tradition en a-t-elle fait des rois  ? La réponse se découvre au fin croisement des références bibliques. Ch 2 "En même temps que de l'étoile, on doit parler des mages. Elle leur est tellement liée dans les récits de Noël. Certains il est vrai, pensent que c'est l'étoile du berger. Mais les récits de Noël n'associent pas l'étoile aux bergers. Ils ont vu s'ouvrir le ciel dans une grande lumière et le chant des anges (Luc 2, 9-14). L'étoile, très présente dans nos yeux, nos mémoires et nos cœurs, n'est mentionnée que dans le récit de Matthieu (Matthieu 2, 1-12). Mais elle y joue un tel rôle !" Des mages venus d'Orient "Le récit de Matthieu est sobre : Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui". Mais comment les mages peuvent-ils connaître ou comprendre à ce point l'objet de leur recherche ? Ils ont vu l'étoile et marchent vers le roi des Juifs qui vient de naître. Pour dire l'histoire et le mystère de Jésus, Matthieu tisse les Écritures (que nous nommons communément l'Ancien Testament) comme un véritable virtuose. Appelant l'une, il parvient à faire chanter et résonner en même temps les autres." On peut parler d'une "astrogénétique", c'est à dire d'une programmation déterminant des naissances particulières de personnages providentiels, promis à un destin hors norme. Non pas que l'on puisse nécessairement prévoir, annoncer de telles naissances mais l'important est qu'elles aient lieu et que cela conduise à terme à une manifestation. Depuis longtemps, nous avons esquissé l'idée selon laquelle un certain type de configuration particulièrement rare, à la naissance pouvait signifier l'apparition de quelqu'un doué d'un potentiel exceptionnel, comme cela est indiqué avec la démarche des "rois mages" (Evangile selon Mathieu) laquelle véhiculerait une loi ésotérique, liée au moment de la naissance s'inscrivant dans le plan divin, ce qui expliquerait l'intérêt de la part des astrologues pour la carte du ciel natal. D'aucuns préférent évoquer le passage d'une cométe: Sur le web wikipedia "Les chrétiens considèrent l'étoile comme un signe miraculeux indiquant la naissance du Messie. Colin Humphreys, professeur à l’Université de Cambridge, explique qu'à l'époque de la naissance du Christ, les comètes étaient associées à la naissance de grands rois et à de bonnes nouvelles1. Origène note que, d'après les descriptions, l'étoile est en fait une comète. Pour les pères de l'Église, ces objets célestes sont des astres nouveaux et miraculeux, absents lors de la création du Monde, créés par Dieu pour transmettre un message : Abraham et Moise ont vu leur naissance annoncée par une telle "étoile". JHB 10 11 24

jacques Treiner Quelle est l'"étoile" qui guida les Rois Mages vers Jésus

Quelle est l’« étoile » qui guida les Rois Mages vers Jésus ? Jacques Treiner . En cette période de fêtes de Noël, la tradition chrétienne célèbre la naissance de Jésus. Dans cette tradition, les Rois Mages furent guidés vers Jésus par une étoile, décrite par Matthieu dans son évangile. Une enquête entre astronomie, histoire et récits bibliques pour identifier cette étoile nous réserve des surprises. Examinons les éléments du puzzle. Les Évangiles. Marc écrit vers l’an 67, Matthieu et Luc autour de 80-90, et Jean peu avant l’an 100. À plusieurs décennies de distance des évènements relatés, il est normal qu’il y ait des variations. Matthieu et Luc sont les seuls qui mentionnent la jeunesse de Jésus. Matthieu indique que Jésus est né au temps du roi Hérode, et que des mages, alertés par l’apparition d’une étoile, sont venus d’Orient pour voir « le roi des Juifs qui vient de naître » (je cite ici Matthieu). Hérode, renseigné par les grands prêtres et les scribes du lieu de la naissance, demande à ceux-ci de trouver l’enfant à Bethléem. Les mages se remettent en route, guidés par l’étoile, trouvent l’enfant, lui rendent hommage (or, encens et myrrhe), décident de ne pas retourner vers Hérode et de rentrer chez eux. Joseph, prévenu en rêve des desseins meurtriers d’Hérode, prend l’enfant et sa mère et fuit en Égypte. Hérode, comprenant que les mages l’ont trompé, décide de faire tuer tous les enfants de moins de deux ans. La comète de Halley, est-elle l’astre qui guida les rois mages selon Saint Matthieu ? Ici photographiée par la sonde Giotto, qui passe à seulement 2000 kilomètres, le 14 mars 1986. ESA/MPS, Wikipedia, CC BY-SA Luc, pour sa part, indique que Joseph et sa fiancée Marie se rendent à Bethléem, la ville de David, pour se faire recenser. Le recensement est rendu obligatoire par un édit de César Auguste, empereur romain de 30 avant Jésus-Christ à 14 après Jésus-Christ, et eut lieu pendant qu’un certain Quirinius était gouverneur de la Syrie (de 7 av. J.-C. à 2 av. J.-C.). C’est là, selon Luc, que l’enfant naît, et que des bergers, gardant leurs troupeaux durant les veilles de nuit dans la région, sont avertis par un ange de la naissance et se rendent à Bethléem. Ce sont eux qui répandent la nouvelle. Notons que la date du recensement est encore controversée, d’autant que l’entreprise («l’inventaire du monde») prenait nécessairement plusieurs années pour être menée à terme, comme le montrent notamment les travaux de Béatrice Le Teuff. Misez sur l'expertise, découvrez notre newsletter quotidienne. Des indicateurs historiques Selon l’historien Flavius Josèphe, dans « Guerre des Juifs », Hérode meurt peu après une éclipse de Lune visible depuis Jéricho, avant la Pâque juive qui a lieu en mars-avril. La seule date qui convienne est l’éclipse de Lune du 13 mars de l’an -4, qui précède d’un mois environ la Pâque du 10 avril de l’an 3757 du calendrier hébraïque. Si Hérode est mort en -4, Jésus n’a pas pu naître en l’an 0. L’ordre donné par Hérode de tuer tous les enfants de moins de deux ans indique, compte tenu d’une marge de sécurité, que la naissance de Jésus date d’environ -5 ou -6. Dans quel calendrier compter ? En 525, le pape Jean 1er chargea un moine scythe vivant à Rome, Denys le Petit, d’une réforme calendaire. L’église chrétienne commençait à dominer le monde occidental, et Denys devait déterminer un nouveau cycle des fêtes de Pâques – les plus importantes de l’année. Denys décida de baser le nouveau calendrier sur la date de naissance de Jésus. Pour effectuer ce changement de l’origine des temps, il lui fallut placer cette date dans la chronologie du calendrier romain. Il utilisa pour cela les meilleures données, à savoir la durée de règne des empereurs. Mais il commit deux erreurs. D’une part, il oublia l’an zéro et passa directement de l’an -1 à l’an +1. D’autre part, il oublia quatre années pendant lesquelles César Auguste régna sous le nom d’Octave. Cela fait au total cinq ans de décalage par rapport à notre calendrier. Ce n’est qu’en 1605 qu’un érudit polonais du nom de Laurent Suslyga signala l’erreur. S’il n’y a pas d’autres erreurs, Jésus est donc né en l’an 5… avant Jésus-Christ. Jésus est-il né le 25 décembre ? Le Christ avec une auréole et les attributs de Sol Invictus, rayons de soleil et chevaux cabrés. Mosaïque de la nécropole sous la basilique Saint-Pierre de Rome, IIIe-IVᵉ siècle apr. J.-C. Wikipedia Jack Finegan, dans le Handbook of Bible Chronology, indique que la première mention du 25 décembre date de l’an 336. C’est la récupération de la fête, traditionnelle à l’époque, du Sol Invictus ou « Soleil invaincu », puisque le solstice d’hiver marque le début du rallongement de la durée du jour. Un autre indice réside dans l’indication de Luc concernant les bergers. En décembre, les bergers ne surveillent pas les moutons pendant la nuit, car il fait trop froid à Bethléem qui est à 800 mètres d’altitude. Les bêtes sont remises à paître au printemps, et c’est aussi à cette époque de l’année, où naissent les agneaux, que la surveillance doit être continue. Jésus est donc probablement né en avril ou en mai. Quelle étoile a alors guidé les rois mages ? Voyons ce que l’art et l’astronomie nous apprennent. Dans l’« Adoration des Mages » (1302-1304) qui se trouve dans la Chapelle Scrovegni à Padoue, Giotto a peint une comète. C’est probablement la comète de Halley, qui fut visible en 1301 – et c’est en hommage à cette observation de Giotto que la sonde envoyée par l’Agence Spatiale Européenne à la rencontre de la comète de Halley en 1986 fut nommée Giotto. La Cappella degli Scrovegni, appelée aussi Église de l’Arena de Padoue. Andrea Piroddi, Wikipedia, CC BY-SA Mais cette comète n’est pas un bon candidat. En effet, la comète de Halley revient périodiquement, tous les 76 ans. Elle fut observée du 26 août au 20 octobre de l’an -12 par des astronomes chinois qui consignèrent l’observation. Cette date ne colle pas avec la date de naissance de Jésus. David H. Clark et F. Richard Stephenson présentent dans leur ouvrage The Historical Supernovae le catalogue de toutes les novae et supernovae observées avant l’invention du télescope. La plupart de ces observations, qui s’étalent entre -532 et l’an 1604, sont dues aux astronomes chinois. Les novae sont des étoiles dont la brillance augmente très rapidement pendant quelques jours avant de reprendre une valeur normale ; les supernovae sont des étoiles massives qui terminent leur vie en une explosion qui peut les rendre aussi brillantes qu’une galaxie pendant quelques semaines, et qui donnent naissance à une étoile à neutrons ou un trou noir. Parmi les 75 évènements répertoriés par Clark et Stephenson, 8 sont antérieurs à l’année 0 : printemps -532, août-septembre -204, juin-juillet -134, octobre-novembre -77, mai-juin -76, mai -48, juin-juillet -47, et enfin, en mars-avril de l’an -5 ! Cette dernière a été visible pendant plus de soixante-dix jours, et sans mouvement apparent dans le ciel. Le printemps, ça colle ! Voilà donc le bon candidat pour l’étoile de Bethléem : l’explosion d’une étoile massive en fin de vie ! S’il a existé, Jésus est donc né au printemps de l’an -5 avant… lui-même. Mais ne nous précipitons pas trop vite pour conclure définitivement sur la nature de l’étoile. Les astrophysiciens ont identifié plusieurs mécanismes par lesquels une étoile peut exploser. Dans certains cas, l’explosion projette dans l’espace à très grande vitesse l’essentiel de la masse de l’étoile, qui émet du rayonnement électromagnétique observable longtemps après l’évènement. Ainsi, la célèbre nébuleuse du Crabe est le résidu de la supernova observée par les Chinois en 1054, et le résidu de la supernova de 1572, décrite par Tycho Brahé, est aussi identifié aujourd’hui. Mais, las ! on n’a pas observé à ce jour un résidu de cette nature pour l’évènement de l’an -5. Peut-être faut-il renoncer à l’image poétique d’une mort stellaire associée à une naissance ? Une modeste nova est peut-être une meilleure interprétation, comme l’ont suggéré F. Richard Stephenson et David H. Clark en 2005. D’autres croisements entre évènements naturels et récits mythiques Lorsque des textes religieux ou mythiques relatent des évènements naturels extraordinaires, on peut se demander si, au-delà du sens qui leur est donné dans le récit, ils ne font pas partie d’une mémoire collective ayant enregistré des phénomènes réels. Ce n’est certes pas toujours le cas : ainsi, lorsque le récit biblique nous apprend que Josué a commandé au soleil et à la lune d’arrêter leur course dans le ciel, le temps que son armée vainque ses ennemis à Gabaôn et dans la vallée d’Ayyalôn, il n’est pas nécessaire (aujourd’hui) de chercher une logique autre que littéraire à l’affirmation selon laquelle « le soleil se tint immobile au milieu du ciel et près d’un jour entier retarda son coucher » (Livre de Josué). Je précise « aujourd’hui », car l’argument fut utilisé par l’Église catholique au XVIe contre l’héliocentrisme de Copernic : si la Terre tournait autour d’un soleil fixe, la prière de Josué n’aurait pas de sens. Mais prenons le cas du déluge. On retrouve un évènement dans la Bible, et aussi dans l’épopée d’Atrahasis (datant probablement du XVIIIe siècle av. J.-C.). Atrahasis est le héros sumérien équivalent de Noé. Dans la Bible, Yahvé se repend d’avoir créé une humanité dont il constate qu’elle est « méchante » et que son cœur « ne forme que de mauvais desseins à longueur de journée ». Dans l’épopée d’Atrahasis, les Anunnaku, dieux sumériens, trouvent que les hommes font trop de vacarme, et leur roi Enlil se plaint de ne pouvoir dormir tant ils sont bruyants. Les motivations pour se débarrasser de l’engeance humaine sont donc différentes dans les deux récits, mais les deux déluges sont très voisins – jusqu’au détail des oiseaux envoyés en reconnaissance quand les pluies s’arrêtent. Comment ne pas penser que cette montée des eaux emprunte à celle qui a suivi la fin de la dernière époque glaciaire, voici 20 000 ans ? Le niveau des mers est monté de 120 mètres en quelques milliers d’années, et des effets de seuil comme le déversement de la Méditerranée dans la mer Noire a dû laisser des traces dans les populations locales, jusqu’à ce que les grands auteurs de l’époque s’en emparent et y inscrivent leurs épopées !

jacques halbronn Théologie. De la multiplicité des messies dans l'espace et dans le temps

jacques halbronn Théologie De la multiplicité des messies dans l'espace et dans le temps. Il importe de combattre toute idée d'unicité au niveau théologique, notamment en ce qui concerne la personnalité messianique. C'est ainsi que Jésus -du moins est-ce ce qu'on lui fait dire-déclare être venu avant tout "pour les brebis perdues de la maison d'Israel", comprenez pour les populations en marge, résidant dans le nord de la Palestine., en Galilée, autour du Lac de Tibériade ( Kinereth): Quand à Moon, sa démarche visait essentiellement au départ la Corée, coupée en deux après la "guerre de Corée".dans les années cinquante. Que par la suite, dans les deux cas cités, l'on ait tenté, voulu, d'élargir leur champ d'action au nom d'une unité, d'une universalité messianique, reléve d'une ubris "spatiale". Quant à Cyrus, le Perse, sa messianité - puisque c'est ainsi qu'il est qualifié dans le deutéro Isaïe, au ch. 45, s'exerça au profit d'une certaine communauté -lors du Retour de la captivité de Babylone,, avec des enjeux géographiques bien circonscrits en Palestine (nord/sud) Quant à Moïse, sa mission fut également fort délimitéen centrée, focalisée, sur un peuple (les Fils d'Israël) au service d'un certain dieu (Yahwé, tétragramme).. C'est dire la multiplicité des "messies", des "oints" au cours des siècles, ce qui serait à l'origine de la diversité des peuples (cf l'épisode de la Tour de Babel, in Genése) Mais ne peut-on,dans la foulée , s'interroger quant à la multiplicité des dieux, et que signifie d'ailleurs le terme "monothéisme". Selon nous, la notion de dieu unique ne vaut que pour un peuple donné et d'ailleurs dans les X Commandements, il est exigé de ne pas adorer d'"autres dieux", ce qui revient à reconnaitre leur existence, leur culte. Wikipedia Un monothéisme (du grec μόνος [monos], « seul, unique » et θεός [theos], « dieu ») est une religion qui affirme l'existence d'un Dieu transcendant unique, ... Exode XX, 3 Au début des "Dix Commandements" ב אָנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים: לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹהִים אֲחֵרִים, עַל-פָּנָי. 2 (1) "Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. (2) "Tu n'auras point d'autres dieux (Elohim Ahrerim) que moi. Il y aurait donc diversité à la fois des messies et des dieux. D'ailleurs dans Exode III, yahwé précise bien qu'il est le dieu des Enfants d'Israel, ni plus ni moins! L'usage du possessif va à l'encontre de l'idée d'un dieu unique pour toute l'Humanité/ A chacun son dieu et à chaque dieu son peuple. Véritable quadrillage de notre planéte. וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 10 Et maintenant va, je te (à toi Moîse) délègue vers Pharaon; et fais que mon peuple (Ami), les enfants d'Israël, sortent de l'Égypte." Dans le cadre du "plan divin", de la Surnature, "Adam" désigne l'ensemble des "messies", des prophétes, des "justes", de tous ceux qui auront pour tâche de formater l'humanité première,pré-adamique. Genése I כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu(Elohim) dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent." כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois. כח וַיְבָרֶךְ אֹתָם, אֱלֹהִים, וַיֹּאמֶר לָהֶם אֱלֹהִים פְּרוּ וּרְבוּ וּמִלְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְכִבְשֻׁהָ; וּרְדוּ בִּדְגַת הַיָּם, וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבְכָל-חַיָּה, הָרֹמֶשֶׂת עַל-הָאָרֶץ. 28 Dieu les bénit en leur disant "Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre (haAretz)!" Les mots "sur" et "sus" sont en gros équivalents car celui qui arrive après se superpose (sur, super) à ce qui était avant en même temps qu'il en dérive.(sous) Isaïe 45 א כֹּה-אָמַר יְהוָה, לִמְשִׁיחוֹ לְכוֹרֶשׁ אֲשֶׁר-הֶחֱזַקְתִּי בִימִינוֹ לְרַד-לְפָנָיו גּוֹיִם, וּמָתְנֵי מְלָכִים, אֲפַתֵּחַ--לִפְתֹּחַ לְפָנָיו דְּלָתַיִם, וּשְׁעָרִים לֹא יִסָּגֵרוּ. 1 Ainsi parle l'Eternel à son Oint, à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées : ב אֲנִי לְפָנֶיךָ אֵלֵךְ, וַהֲדוּרִים אושר (אֲיַשֵּׁר); דַּלְתוֹת נְחוּשָׁה אֲשַׁבֵּר, וּבְרִיחֵי בַרְזֶל אֲגַדֵּעַ. 2 "Je marcherai devant toi, j'aplanirai les hauteurs, je briserai les portes d'airain et abattrai les verrous de fer. ג וְנָתַתִּי לְךָ אוֹצְרוֹת חֹשֶׁךְ, וּמַטְמֻנֵי מִסְתָּרִים: לְמַעַן תֵּדַע, כִּי-אֲנִי יְהוָה הַקּוֹרֵא בְשִׁמְךָ--אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל. 3 Je te donnerai des trésors enfouis dans les ténèbres, des richesses cachées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. ד לְמַעַן עַבְדִּי יַעֲקֹב, וְיִשְׂרָאֵל בְּחִירִי; וָאֶקְרָא לְךָ בִּשְׁמֶךָ, אֲכַנְּךָ וְלֹא יְדַעְתָּנִי. 4 C'est en faveur de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre, bien que tu ne me connusses pas. 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Henri IV, premier roi et fondateur de la dynastie des Bourbons en Francce

Henri IV, premier roi et fondateur de la dynastie des Bourbons en France La dynastie des Bourbons est une branche de la dynastie capétienne. Elle est issue de Robert de Clermont, sixième fils du roi Saint Louis, qui épousa en 1272 Béatrix de Bourbon, héritière de la seigneurie de Bourbon-Archambault (Allier). La dynastie capétienne des Bourbons ou maison capétienne de Bourbon ou encore les Bourbons est une famille et une dynastie qui a régné sur la France et la Navarre de 1589 à 1789 puis de 1815 à 1848. Des Bourbons, issus de la branche française, régnèrent également sur l'Espagne de 1701 à 1808, puis de 1814 à 1931 et depuis 1975. Des Bourbons issus de la branche espagnole régnèrent à Naples de 1759 à 1860, à Parme de 1748 à 1802 et de 1848 à 1859. Sommaire 1 Sur le trône de France et de Navarre 1.1 Bourbons directs 1.2 Les Bourbons-Orléans 1.3 Les Bourbons non proclamés 2 Les Bourbons d'Espagne 3 Les monarques actuels 3.1 Espagne 3.2 Luxembourg 3.3 Les Prétendants au trône de France 3.3.1 Les Bourbon d'Espagne 3.3.2 Les Bourbon d'Orléans 3.3.3 Les Bourbons des Indes 4 Autre Sur le trône de France et de Navarre Elle parvient au trône de France, en 1589, à la mort du dernier roi de la dynastie des Valois Henri III qui n'avait pas d'enfant. Le premier roi bourbon est Henri de Navarre, qui régna alors sous le nom d'Henri IV. Bourbons directs Louis XIV, le plus célèbre des Bourbons Henri IV né en 1553, commence son règne en 1589 et décède en 1610 (assassinat). Louis XIII né en 1601, règna de1610 à sa mort en 1643. Louis XIV né en 1638, règna de 1643 à sa mort en 1715. Louis XV né en 1710, règna de 1715 à sa mort en 1774. Louis XVI né en 1754, règna en 1774 jusqu'en 1791. Roi des Français de 1791 à 1792. Décapité en 1793. Son fils, mort à la Tour du Temple, devint automatiquement Louis XVII selon le principe de la Monarchie Absolue de Droit Divin (" Le Roi est mort, Vive le roi"). Louis XVIII né en 1755, règna de 1814 à 1824. Charles X né en 1757, règna en 1824 jusqu'en 1830 où il doit abdiquer en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (puis comte de Chambord). Les Bourbons-Orléans Cette branche est issue de Philippe, duc d'Orléans, deuxième fils du roi Louis XIII et frère de Louis XIV. Louis-Philippe Ier, roi des Français en 1830. Il devra abdiquer en 1848 sous la pression populaire. Les Bourbons non proclamés Louis XIX, né en 1775, il fut roi de France non proclamé en 1830 Henri V, né en 1820, il fut roi de France non proclamé en 1830. Les Bourbons d'Espagne Philippe V d'Espagne. La branche espagnole des Bourbons est issue de Philippe, duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV. Il est devenu roi d'Espagne en 1700. Philippe V (1700-1724) puis (1724-1746) Louis Ier, fils de Philippe V, quelques mois en 1724 Ferdinand VI, fils de Philippe V, (1746-1759) Charles III, fils de Philippe V, (1759-1788) Charles IV, fils de Charles III, (1788-1808) Ferdinand VII, fils de Charles IV, en 1808 puis (1814-1833) Isabelle II, fille de Ferdinand VII, (1833-1868) Alphonse XII, fils d'Isabelle II, (1874-1885) Alphonse XIII, fils d'Alphonse XII, (1886-1931) Juan Carlos Ier, petit-fils d'Alphonse XIII, de 1975 à 2014. Abdique. Felipe VI, fils de Juan Carlos Ier. Roi depuis 2014. Les monarques actuels Espagne Felipe VI, Roi d'Espagne depuis 2014 Luxembourg Henri Ier, grand-duc de Luxembourg Les Prétendants au trône de France Les Bourbon d'Espagne Le prétendant actuel est, depuis 1989, le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou. Son héritier est son fils aîné, le prince Louis, né le 28 mai 2010. Les Bourbon d'Orléans Le Prétendant actuel est depuis 1999 Henri d'Orléans, comte de Paris et duc de France. Son héritier est son fils aîné le comte de Clermont, François d'Orléans, né en 1961. Les Bourbons des Indes C'est une possible branche des Bourbons résidant en Inde, dans l'état de Bhopal. Ils vivraient en Inde depuis plus de 400 ans après l'arrivé d'un enfant illégitime d'un certain Charles III de Bourbon. Le chef actuel de cette branche est Balthazar Napoléon de Bourbon-Bhopal, et revendique le trône de France. Autre De la famille des Bourbons est issue la famille de Condé (issue de Louis de Bourbon, oncle paternel du roi Henri IV).

samedi 9 novembre 2024

Les Etats Généraux d'avant la prise de la Bastillle en 1789 Plus de mille députés.

La convocation des États généraux (1789) Plus de mille députés Convocation des États généraux Sous l’Ancien Régime, les États généraux sont des assemblées extraordinaires qui réunissent des représentants de toutes les provinces appartenant aux trois ordres de la société : clergé, noblesse et tiers état. Ils sont convoqués par le roi pour traiter d’une crise politique, d’une guerre, d’une question militaire ou fiscale. Face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les États généraux, qui n’avaient pas été réunis depuis 1614. Eux seuls peuvent décider la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays. Leur ouverture à Versailles, le 5 mai 1789, marque le début de la Révolution française. Plus de mille cent députés se massent dans la salle à colonnes spécialement construite pour l’occasion. Le roi, entouré de la reine et des princes du sang, trône au fond sous un dais majestueux. Il ouvre la séance par un discours sans ambition. Suivent des paroles sans volonté de réformes qui n’appellent qu’à la levée d’impôts. Mécontents et conscients des attentes du pays, les députés du tiers état prennent les choses en main et donnent naissance, le 12 juin, avec quelques députés du clergé, à la première Assemblée nationale. Accueil Événements 2019 La Révolut... Des États généraux à l'Assemblée nationale - juin 1789 – octobre 1791 Des États généraux à l'Assemblée nationale - juin 1789 – octobre 1791 Partager Le 17 juin, estimant représenter l’essentiel de la Nation, le Tiers se constitue en Assemblée nationale sur l’initiative de Sieyès. Le 19, le clergé décide de se joindre à lui. Le 20, trouvant porte close, les députés se réunissent dans la salle du Jeu de paume et font le serment de ne pas se séparer jusqu’à « ce que la constitution du royaume soit établie ». Le 23 juin, après le discours du Roi, ils refusent de lever la séance : « Nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes », dit Mirabeau. Le 27 juin, Louis XVI se résout à une assemblée unique. Le 9 juillet, l’Assemblée nationale se proclame constituante. La monarchie absolue n’est plus. Dans une atmosphère agitée – la prise de la Bastille, la Grande Peur et le transfert du Roi à Paris le 6 octobre sous la pression populaire –, la Constituante met fin à l’Ancien Régime. Elle achève ses travaux par la nouvelle Constitution en septembre 1791, à laquelle Louis XVI prête serment le 14. La prise de la Bastille Bastille Adresse à tous les citoyens qui ont été employés à diriger, surveiller et travailler à sa démolition 17 février 1794 La constitution de 1791 La constitution française

jacques halbronn Comment se sont formés les peuples? L'attraction de la Judée.

jacques halbronn Comment se sont formés les peuples? L'attraction de la Judée. Selon nous, le plan divin aura mis en place un noyau actif que l'on peut qualifier d'adamique secrétant des leaders capables de rassembler et d'organiser des populations, au cours des siècles, des millénaires, les femmes étant utilisées pour la multiplication et la génération. Genése I כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme (Adam)à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Masculin et féminin furent créés à la fois. כח וַיְבָרֶךְ אֹתָם, אֱלֹהִים, וַיֹּאמֶר לָהֶם אֱלֹהִים פְּרוּ וּרְבוּ וּמִלְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְכִבְשֻׁהָ; וּרְדוּ בִּדְגַת הַיָּם, וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבְכָל-חַיָּה, הָרֹמֶשֶׂת עַל-הָאָרֶץ. 28 Dieu les bénit en leur disant "Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre!" La question que nous nous posons est celle de la localisation de cette entité. Mais cela reste une question relativement secondaire, l'important étant la manifestation de cette présence au fil des âges telle qu'on peut l'observer. On peut penser à la généalogie de Juda, qualifié de roi par son père Jacob (cf Genése 49), centrée sur la "Judée", laquelle prend son nom de Juda (Yehouda) qui a donné leur nom aux "Juifs" (en allemand Juden), au judaïsme. Peut être cette "terre" de Judée entretient elle un lien spécial, magnétique, avec la dite population, à l'instar de certains astres (Lune et Saturne) JHB 09 11 24

jacques halbronn Critique biblique De quand date vraiment le récit consacré à Moïse. La contrefaçon israélité du Décret de Cyrus

jacques halbronn Critique biblique De quand date vraiment le récit consacré à Moïse? La contrefaçon israélite du Décret de Cyrus On trouve dans le Livre de l'EXode un décalage entre les deux premiers chapitres et la suite tout comme le chapitre II de la Genése est marqué par un changement terminologique (Yahwé Elohim au lieu d'Elohime. En ce qui concerne Cyrus , il y a deux versions, celle d'Isaie 45 et celle du Livre d'Esdras. Dans un cas, Cyrus s'adresse aux "Enfants d'Israel" et dans l'autre aux Judéens, cette version étant plus proche de la vérité historique. LE début de l'Exode campe des Hébreux alors qu'à partir du chapitre III, il est question des Enfants d'Israel. Dans les deux cas, il s'agit de populations asservies et cherchant à se soustraire au pouvoir égyptien. On note que la généalogie de Jésus ne se référe pas à Moise et que celui-ci n'a pas donné lieu à quelque dynastie. Exode II Moïse l"Hébreu וַתִּפְתַּח וַתִּרְאֵהוּ אֶת-הַיֶּלֶד, וְהִנֵּה-נַעַר בֹּכֶה; וַתַּחְמֹל עָלָיו--וַתֹּאמֶר, מִיַּלְדֵי הָעִבְרִים זֶה. 6 Elle l'ouvrit, elle y vit l'enfant: c'était un garçon vagissant. Elle eut pitié de lui et dit: "C'est quelque enfant des Hébreux."(Ivriim) Or, le sort des Hébreux et celui des Enfants d'Israel semble bien se télescoper. וַיֵּלֶךְ אִישׁ, מִבֵּית לֵוִי; וַיִּקַּח, אֶת-בַּת-לֵוִי. 1 Or, il y avait un homme de la famille de Lévi, qui avait épousé une fille de Lévi. ב וַתַּהַר הָאִשָּׁה, וַתֵּלֶד בֵּן; וַתֵּרֶא אֹתוֹ כִּי-טוֹב הוּא, וַתִּצְפְּנֵהוּ שְׁלֹשָׁה יְרָחִים. 2 Cette femme conçut et enfanta un fils. Elle considéra qu'il était beau et le tint caché pendant trois mois. ג וְלֹא-יָכְלָה עוֹד, הַצְּפִינוֹ, וַתִּקַּח-לוֹ תֵּבַת גֹּמֶא, וַתַּחְמְרָה בַחֵמָר וּבַזָּפֶת; וַתָּשֶׂם בָּהּ אֶת-הַיֶּלֶד, וַתָּשֶׂם בַּסּוּף עַל-שְׂפַת הַיְאֹר. 3 Ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui prépara un berceau de jonc qu'elle enduisit de bitume et de poix, elle y plaça l'enfant et le déposa dans les roseaux sur la rive du fleuve. ד וַתֵּתַצַּב אֲחֹתוֹ, מֵרָחֹק, לְדֵעָה, מַה-יֵּעָשֶׂה לוֹ. 4 Sa sœur se tint à distance pour observer ce qui lui arriverait. ה וַתֵּרֶד בַּת-פַּרְעֹה לִרְחֹץ עַל-הַיְאֹר, וְנַעֲרֹתֶיהָ הֹלְכֹת עַל-יַד הַיְאֹר; וַתֵּרֶא אֶת-הַתֵּבָה בְּתוֹךְ הַסּוּף, וַתִּשְׁלַח אֶת-אֲמָתָהּ וַתִּקָּחֶהָ. 5 Or, la fille de Pharaon descendit, pour se baigner, vers le fleuve, ses compagnes la suivant sur la rive. Elle aperçut le berceau parmi les roseaux et envoya sa servante qui alla le prendre. ו וַתִּפְתַּח וַתִּרְאֵהוּ אֶת-הַיֶּלֶד, וְהִנֵּה-נַעַר בֹּכֶה; וַתַּחְמֹל עָלָיו--וַתֹּאמֶר, מִיַּלְדֵי הָעִבְרִים זֶה. 6 Elle l'ouvrit, elle y vit l'enfant: c'était un garçon vagissant. Elle eut pitié de lui et dit: "C'est quelque enfant des Hébreux." ז וַתֹּאמֶר אֲחֹתוֹ, אֶל-בַּת-פַּרְעֹה, הַאֵלֵךְ וְקָרָאתִי לָךְ אִשָּׁה מֵינֶקֶת, מִן הָעִבְרִיֹּת; וְתֵינִק לָךְ, אֶת-הַיָּלֶד. 7 Sa soeur dit à la fille de Pharaon: "Faut-il t'aller quérir une nourrice parmi les femmes hébreues, qui t'allaitera cet enfant?" ח וַתֹּאמֶר-לָהּ בַּת-פַּרְעֹה, לֵכִי; וַתֵּלֶךְ, הָעַלְמָה, וַתִּקְרָא, אֶת-אֵם הַיָּלֶד. 8 La fille de Pharaon lui répondit: "Va." Et la jeune fille alla quérir la mère de l'enfant. ט וַתֹּאמֶר לָהּ בַּת-פַּרְעֹה, הֵילִיכִי אֶת-הַיֶּלֶד הַזֶּה וְהֵינִקִהוּ לִי, וַאֲנִי, אֶתֵּן אֶת-שְׂכָרֵךְ; וַתִּקַּח הָאִשָּׁה הַיֶּלֶד, וַתְּנִיקֵהוּ. 9 La fille de Pharaon dit à celle-ci: "Emporte cet enfant et allaite-le moi, je t'en donnerai le salaire." Cette femme prit l'enfant et l'allaita. י וַיִּגְדַּל הַיֶּלֶד, וַתְּבִאֵהוּ לְבַת-פַּרְעֹה, וַיְהִי-לָהּ, לְבֵן; וַתִּקְרָא שְׁמוֹ, מֹשֶׁה, וַתֹּאמֶר, כִּי מִן-הַמַּיִם מְשִׁיתִהוּ. 10 L'enfant devenu grand, elle le remit à la fille de Pharaon et il devint son fils; elle lui donna le nom de Moïse, disant: "Parce que je l'ai retiré des eaux." יא וַיְהִי בַּיָּמִים הָהֵם, וַיִּגְדַּל מֹשֶׁה וַיֵּצֵא אֶל-אֶחָיו, וַיַּרְא, בְּסִבְלֹתָם; וַיַּרְא אִישׁ מִצְרִי, מַכֶּה אִישׁ-עִבְרִי Yahwé à Moïse: EXODE III ט וְעַתָּה, הִנֵּה צַעֲקַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל בָּאָה אֵלָי; וְגַם-רָאִיתִי, אֶת-הַלַּחַץ, אֲשֶׁר מִצְרַיִם, לֹחֲצִים אֹתָם. 9 Oui, la plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à moi; oui, j'ai vu la tyrannie dont les Égyptiens les accablent. י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם. 10 Et maintenant va, je te délègue vers Pharaon; et fais que mon peuple, les enfants d'Israël, sortent de l'Égypte." Isaïe - Chapitre 45 - יְשַׁעְיָהוּ le "Messie" Cyrus raméne les Enfants d'Israel Une contrefaçon א כֹּה-אָמַר יְהוָה, לִמְשִׁיחוֹ לְכוֹרֶשׁ אֲשֶׁר-הֶחֱזַקְתִּי בִימִינוֹ לְרַד-לְפָנָיו גּוֹיִם, וּמָתְנֵי מְלָכִים, אֲפַתֵּחַ--לִפְתֹּחַ לְפָנָיו דְּלָתַיִם, וּשְׁעָרִים לֹא יִסָּגֵרוּ. 1 Ainsi parle l'Eternel à son Oint (Messie), à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées : ב אֲנִי לְפָנֶיךָ אֵלֵךְ, וַהֲדוּרִים אושר (אֲיַשֵּׁר); דַּלְתוֹת נְחוּשָׁה אֲשַׁבֵּר, וּבְרִיחֵי בַרְזֶל אֲגַדֵּעַ. 2 "Je marcherai devant toi, j'aplanirai les hauteurs, je briserai les portes d'airain et abattrai les verrous de fer. ג וְנָתַתִּי לְךָ אוֹצְרוֹת חֹשֶׁךְ, וּמַטְמֻנֵי מִסְתָּרִים: לְמַעַן תֵּדַע, כִּי-אֲנִי יְהוָה הַקּוֹרֵא בְשִׁמְךָ--אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל. 3 Je te donnerai des trésors enfouis dans les ténèbres, des richesses cachées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. ד לְמַעַן עַבְדִּי יַעֲקֹב, וְיִשְׂרָאֵל בְּחִירִי; וָאֶקְרָא לְךָ בִּשְׁמֶךָ, אֲכַנְּךָ וְלֹא יְדַעְתָּנִי. 4 C'est en faveur de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre, bien que tu ne me connusses pas. Ezra - Chapitre 1 - עֶזְרָא Cette fois, il est question de la Judée et de Jérusalem. C'est bien le texte authentique et non le DeutéroIsaie 45 א וּבִשְׁנַת אַחַת, לְכוֹרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס, לִכְלוֹת דְּבַר-יְהוָה, מִפִּי יִרְמְיָה: הֵעִיר יְהוָה, אֶת-רוּחַ כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ-פָּרַס, וַיַּעֲבֶר-קוֹל בְּכָל-מַלְכוּתוֹ, וְגַם-בְּמִכְתָּב לֵאמֹר. 1 Dans la première année de Cyrus, roi de Perse, à l'époque où devait s'accomplir la parole de l'Eternel annoncée par Jérémie, l'Eternel éveilla le bon vouloir de Cyrus, roi de Perse; et celui-ci fit proclamer dans tout son empire, par la voix [des hérauts] et aussi par des missives écrites, ce qui suit: ב כֹּה אָמַר, כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס--כֹּל מַמְלְכוֹת הָאָרֶץ, נָתַן לִי יְהוָה אֱלֹהֵי הַשָּׁמָיִם; וְהוּא-פָקַד עָלַי לִבְנוֹת-לוֹ בַיִת, בִּירוּשָׁלִַם אֲשֶׁר בִּיהוּדָה. 2 "Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, Dieu du ciel, m'a mis entre les mains tous les royaumes de la terre, et c'est lui qui m'a donné mission de lui bâtir un temple à Jérusalem, qui est en Judée. ג מִי-בָכֶם מִכָּל-עַמּוֹ, יְהִי אֱלֹהָיו עִמּוֹ, וְיַעַל, לִירוּשָׁלִַם אֲשֶׁר בִּיהוּדָה; וְיִבֶן, אֶת-בֵּית יְהוָה אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל--הוּא הָאֱלֹהִים, אֲשֶׁר בִּירוּשָׁלִָם. 3 S'il est parmi vous quelqu'un qui appartienne à son peuple, que son Dieu soit avec lui, pour qu'il monte à Jérusalem, qui est en Judée, et bâtisse le temple de l'Eternel, Dieu d'Israël, de ce Dieu qui réside à Jérusalem! ד וְכָל-הַנִּשְׁאָר, מִכָּל-הַמְּקֹמוֹת אֲשֶׁר הוּא גָר-שָׁם--יְנַשְּׂאוּהוּ אַנְשֵׁי מְקֹמוֹ, בְּכֶסֶף וּבְזָהָב וּבִרְכוּשׁ וּבִבְהֵמָה; עִם-הַנְּדָבָה--לְבֵית הָאֱלֹהִים, אֲשֶׁר בִּירוּשָׁלִָם. 4 Tous ceux qui restent [de ce peuple], quelle que soit leur résidence, leurs compatriotes devront les gratifier d'argent, d'or, d'objets de valeur et de bêtes de somme, en même temps que d'offrandes volontaires destinées au temple de Dieu à Jérusalem." ה וַיָּקוּמוּ רָאשֵׁי הָאָבוֹת, לִיהוּדָה וּבִנְיָמִן, וְהַכֹּהֲנִים, וְהַלְוִיִּם; לְכֹל הֵעִיר הָאֱלֹהִים, אֶת-רוּחוֹ, לַעֲלוֹת לִבְנוֹת, אֶת-בֵּית יְהוָה אֲשֶׁר בִּירוּשָׁלִָם. 5 Alors s'apprêtèrent les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les Lévites, tous ceux en qui Dieu avait éveillé le désir d'aller bâtir le temple de l'Eternel à Jérusalem. 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