Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 29 novembre 2024
jacques halbronn Astrologie. COlonisation et Shoah. Deux faces d'une même médaille
jacques halbronn Astrologie. Colonisation et Shoah, deux faces d'une même médaille.
Au prisme de notre astrologie STP (cf notre manifeste), la phase mutable nie la globalité ou l'universalité d'un même espace, à une même époque alors qu'inversement, la colonisation, la conquéte, nient la question des origines, des racines ou en tout cas la relativisent.
En ce qui concerne ce qu'on appelle la Shoah, on était en phase mutable dans les années 1942-45 qui furent le théatre de l'extermination de milions de Juifs, dans toute l'Europe continentale. Saturne passait en gémeaux,, signe mutable au milieu de l'année 1942 et il y restera trois ans environ.
Sur le web
"Commémoration des rafles et de la déportation des Juifs de France en 1942
"L’année 1942 est une année déterminante dans l’histoire de l’assassinat des Juifs d’Europe par les nazis et leurs alliés. Après les massacres massifs par fusillades commencés en Ukraine dans le courant de l’été 1941, les nazis décident la mise à mort des Juifs de toute l’Europe". On comprend un tel phénoméne, si l'on sait que la phase mutable nie la contemporanéité ou la spatialité et n'entend pas omettre la dimension historique. La verticalité, c'est le temporalité.
Inversement, un autre "crime contre l'Humanité " est dénoncé pour des raisons inverses à propos de la colonisation. On n'est plus ici dans une logique d'exclusion, d'apartheid comme en phase mutable mais dans une dynamique d'expansion, d'annexion au nom d'une indifférence aux critères historiques.
On a là le paradigme de ce qu'il faut entendre par alternance et ce paradigme, du moins d'un point de vue "verticalo-mutable" traverse tous les âges et il n'est pas question d'isoler la shoah de toute une série d'événements qui ont marqué l'Histoire de siècle en siècle et chaque fois sur de courtes périodes (3 ans 1.2) n'en déplaise aux tenants de la "Nouvelle Histoire" à la Marc Bloch (Ecole des Annales) adeptes de la longue durée et méprisant la précision diachronique.
Autrement dit, il y aurait donc alternance des démarches "horizontales", de déni du passé et des "verticales", de déni du présent. D'où l'impératif d'un équilibre équitable entre ces deux tendances lourdes. Nous illustrerons le processus d'horizontalité, donc de volonté de dépasser le passé, avec l'année 1954, avec Saturne passante en Scorpion, signe fixe, où est présenté ce qui sera connu sous le nom de CED. Communauté Européenne de Défense..
Sur le web
"En été 1950, pressé par la menace communiste concrétisée par le déclenchement en juin de la guerre de Corée, Jean Monnet, commissaire général du Plan français et inspirateur du plan Schuman, envisage d'organiser la défense de l'Europe dans un cadre supranational comparable à celui contenu dans la proposition Schuman. Dans le même temps, les États-Unis demandent à leurs alliés de préparer le réarmement de la RFA. Jean Monnet présente son projet à René Pleven, président du Conseil français et ancien ministre de la Défense, qui le soumet à l'Assemblée nationale le 24 octobre 1950. Le projet envisage la mise en place d’une armée européenne permettant d'intégrer les futures unités allemandes dans un ensemble placé sous une autorité européenne unique, militaire et politique. Ce projet suscite de très vifs débats en France. Accepté par la plupart des États occidentaux, le projet de Communauté européenne de défense (CED) est rejeté en août 1954 par l’Assemblée nationale française. Finalement, le refus de l'Assemblée nationale française de ratifier le traité instituant la CED entraîne également automatiquement l'abandon du projet de Communauté politique européenne dont il est le corollaire institutionnel."
1954 est aussi lié à la Guerre d'Algérie
sur le web
"La guerre d’Algérie, ou guerre d'indépendance algérienne, débute le 1er novembre 1954 avec la Toussaint rouge – vague d’attentats commis par le Front de Libération nationale (FLN). Ce conflit oppose les autorités françaises aux nationalistes algériens qui réclament l’indépendance du pays et rejettent la présence coloniale. La guerre d’Algérie prend fin le 18 mars 1962 avec la signature des accords d’Évian qui reconnaissent l’indépendance de l’Algérie."
La phase fixe est dans le déni des différences et donc cela conduit au refus des indépendances alors que la phase mutable prend volontiers en compte les spécificités des diverses entités en présence, ce qui peut conduire à une rejet ou à un refus de l'immigration, à une forme de racisme, de xénophobie. Avec l'alternance, on passe ainsi de Charybde en Scylla.
JHB 29 12 24
jeudi 28 novembre 2024
jacques halbronn Pour une typologie spatio-temporelle .. JHB 28 11 24
jacques halbronn Pour une typologie spatio-temporelle
On distinguera le type "horizontal" et le type "vertical'.
I Le type horizontal
La personne a tendance à dépasser les différences entre les groupes, les races, les sexes. Elle sera donc anti-raciste, anti-sexiste et tutti quanti. En revanche, elle aura du mal à échapper à l'actualité immédiate. Elle répondra qu'elle n'était pas née, à l'époque et elle fera preuve d'une certaine indifférence tant eu égard au passé qu'au futur, vivant essentiellement dans le présent.
II Le type vertical
La personne a la capacité à circuler avec aisance dans le temps mais sera plus limitée dans sa capacité à accepter les différences culturelles, raciales et autres à la différence du premier groupe. Sa culture historique, chronologique sera bien plus forte et elle sera capable de percevoir des récurrences d'une époque à l'autre..
JHB 28 11 24
jacques halbronn Le français, langue sacrée, à préserver telle quelle; Pas un iota
jacques halbronn Le français, langue sacrée, à préserver telle quelle. Pas un iota
sur le web
"ne pas bouger ; ne pas bouger du tout
Origine et définition
iota est la neuvième mais aussi plus petite lettre (par la taille) de l'alphabet grec ().
Dans notre langue, un iota désigne une chose infîme, insignifiante, un tout petit détail.
On le trouve déjà cité dans les évangiles : « Or dans le Royaume de Dieu, la Loi ne doit pas être abolie, mais accomplie jusqu’au dernier iota ». Il importe de ne pas "bricoler" avec le français et de s'efforcer d'en saisir les raisons sous jacentes alors que d'autres langues n'ont rien à perdre en ce qu'elles ne sont pas porteuses, intrinséquement, d'un certain savoir, à l'instar de notre systéme solaire qu'il faut lire comme un livre ouvert.
Certes, cette langue aura subi quelques avanies, notamment lorsque l'on aura cru bon d'aligner l'écrit sur l'oral, croyant bien faire comme dans le cas du participe passé de certaines de ses conjugaisons;, où le "ed" est remplacé par un é/ Mais notamment son mode de passage de l'écrit à l'oral est riche d'enseignement au niveau anthropologique; JHB 28 11 24
mardi 26 novembre 2024
lundi 25 novembre 2024
jacques halbronn le plan de partition de l'ONU du 29 novembre 1947 et le Thanks giving day
jacques halbronn le plan de partition de l'ONU du 29 novembre 1947 et le Thanks giving day
Est ce pure coincidence que le plan de partage de la Palestine ait été voté à quelques jours près au moment du Thanks giving day, soit le 29 ,4 jours après le jeudi 25?
sur le web
Thanksgiving , ou l'Action de grâce, est une fête célébrée aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre. Une fête automnale très similaire au Canada s'appelle Thanksgiving en anglais et l'Action de grâce en français.
"Le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine1 élaboré par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) créé par l’Assemblée générale de l'ONU, est approuvé par cette dernière à New York, par le vote de sa résolution 181. Ce plan prévoit la partition de la Palestine mandataire"
Décembre 1947
n° Lu Ma Me Je Ve Sa Di
49 1 2 3 4 5 6 7
50 8 9 10 11 12 13 14
51 15 16 17 18 19 20 21
52 22 23 24 25 26 27 28
1 29 30 31
notons, pour la petite histoire que nous sommes nés le 01 décembre 1947, soit 2 jours après la Déclaration onusienne. Rappelons l'importance que le mouvement évangéliste anglo-saxon était très favorable à une telle création:
sur le web
"Le sionisme chrétien est un courant du christianisme évangélique selon lequel la création de l'État d'Israël en 1948 est en accord avec les prophéties bibliques et prépare le retour de Jésus comme Christ en gloire de l'Apocalypse."
JHb 25 11 24
jacques halbronn Astrologie STP la phase mutable devrait conduire le PS à changer la donne
jacques halbronn Astrologie STP la phase mutable devrait conduire le PS à changer la donne
Le Parti Socialiste se trouve à la croisée des chemins à la veille d'une motion de censure ou à la suite de celle-ci, Soit, il refuse de voter celle-ci, soit une fois la chute du ministère Barnier, il apparaitra comme le Sauveur de la France en ralliant le "socle" existant,
Sur le web
"Le parti socialiste tourne. Il n’en finit pas de tourner. Autour de quoi ? De La France insoumise. Question centrale, au PS : faut-il s’allier à Jean-Luc Mélenchon ? Hier, à l’Assemblée, en apparence, toute la gauche était réunie, avec plus de 190 députés derrière Olivier Faure. Le patron du PS a défendu la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Sans succès, comme prévu. Mais l’essentiel était ailleurs : montrer la gauche rassemblée, derrière le parti socialiste, et pas derrière la France insoumise - pas cette fois."
Selon les données de l'Astrologie STP, la présence de Saturne dans le signe mutable des poissons (autour de 15°) ne favorise plus guère de nos jours l'entrée dans une NUPES (rebaptisée NFP) et est propice à une émancipation prenant le contre pied d'une phase en signe fixe, en verseau, comme ce fut le cas en 2022
Marine Le Pen devrait comprendre qu'en faisant tomber Barnier, elle conduirait inévitablement à un rapprochement du "socle" avec le PS, repoussant ainsi les deux éxtrémes (RN et LFI sur la touche). Elle se tirerait une balle dans le pied et mettrait en évidence un côté subversif compromettant son entreprise de normalisation; Par ailleurs, il nous apparait que la phase mutable est assez néfaste pour un leadership féminin (de lucie Castet à Kamala harris) et ses déboires juridiques devraient la rendre prudente; JHB 25 11 24
jacques halbronn Epistémologie; Manifeste de l'Astrologie STP
jacques Halbronn, Epistémologie. Manifeste de l'Astrologie STP.
Nous proposons d"appeler désormais l'astrologie que nous défendons Astrologie STP, c'est à dire Science du Temps Politique, pour souligner l'insuffisance de ce qu'on appelle "Science Politique"; le mot Temps étant le grand absent de cette discipline;
Sur le web, on note l'absence du mot " temps"; alors même qu'il est à la base du Droit Constitutionnel que la "Science Politique" est censée valider, sous tendre/
" En sciences politiques, les étudiants analysent l'organisation politique d'une société, les relations de pouvoir entre les institutions et les individus et l'État. "
"Le droit constitutionnel relève du droit public et rassemble les règles juridiques relatives à la forme de l'État, à la constitution du gouvernement et des pouvoirs publics et à la participation des citoyens à l'exercice de ces pouvoirs."
Une telle définition ne met pas non plus en avant le mot "Temps" de la Cité,
Epistémologiquement, nous considérons que la recherche se doit de signaler, de relever des oublis, des omissions, ce qui est une toute autre affaire que de s'intéresser à ce qui est présent, se présente; nous opposons ici l'approche "nocturne" qui repère les manques et l'approche diurne qui traite de ce qui se donne spontanément à voir, ou encore la démarche inductive et la déductive
Précisons que l'Astrologie STP se distingue fortement de toute autre forme d'astrologie laquelle a souvent revendiqué l'épithète "scientifique". Certes, on ne saurait, a contrario, reprocher aux astrologues "standards" d'ignorer le facteur temps,l'astronomie fournissant un matériau utile en ce sens si ce n'est que cette astrologie coutumière a entretenu depuis plus de 200 ans des rapports viciés avec l'astronomie moderne ce qui l'aura conduit à une spirale inflationniste, trop de cycles tuant la cyclicité;
nous dirons que si l'astrologie peut sous tendre le processus constitutionnel, la réciproque est vraie, et l'astrologie devrait en prendre de la graine; En effet, le projet constitutionnel s'ancre dans une anthropologie plus ou moins subconsciente laquelle aurait dû l'orienter vers l'usage de cycles courts, à l'instar des 4 ans du mandat présidentiel américain ( 1789) plutôt que d'adhérer aux mirages du temps long cher à un Marc Bloch, panthéonisé ces jours ci
JHB 25 11 24
jacques halbronn Astrologie STP De la collaboration avec l'Allemagne à la Résistance; Saturne, du Taureau aux Gémeaux et vice versa du sagittaire au verseau
jacques halbronn Astrologie STP De la collaboration avec l'Allemagne à la Résistance; Saturne, du Taureau aux Gémeaux et vice versa du sagittaire au verseau
C'ela aura été une grave erreur commise par André Barbault (les Astres et l'histoire, 1967) d'avoir pris la Seconde guerre "Mondiale" comme un tout d'un seul tenant. L'astrologie que nous préconisons de par ses cycles courts nous permet d'appréhender des revirements au bout d'un certain temps Cela vaut d'ailleurs aussi bien du temps de Pétain 'dans les années 30-40 que de De Gaulle dans les années 50-60 sans une science du temps politique (stp), la gouvernance constitutionnelle est vouée, condamnée à l'échec prévisionnel; nous avons présenté la phase de passage en signe fixe de Sature (taureau, lion, Scorpion, verseau) comme étant un tropisme de coopération, de collaboration (cf "la Collboration Vichy paris Berlin" par Thomas Fontaine et Denis Peshlanski 1940-1945), lié à un sentiment de faiblesse,de fragilité alors que l'autre phase, en signe mutable, remet en question tout processus de dépendance et chaque fois il s'agit de périodes de 3 ans et demi, soit la moitié de 7 ans; Au bout de 1260 jours, on a un mouvement inverse et au bout de 7 ans, on retrouve le même contexte, telle est la base de la Science du temps politique; La collaboration franco-allemande rencontrera ainsi une "résistance"croissante, à partir de 1941, ce qui conduira à sa réorganisation structurelle et centralisée. mais le processus s'est inversé: avec de Gaulle- pour la période concernée, on passe d'une phase mutable à une phase fixe (du sagittaire au verseau, en passant par le temps intermédiaire "cardinal" du capricorne) alors que sous Vichy, on passait d'une phase fixe à une phase mutable (de taureau à Gémeaux). Mais De Gaulle, avec le traité de l'Elysée en 1963 entendra renforcer le lien franco-allemand, renouant ainsi quelque part avec la tentation vichyssoise
sur le web
"Le traité d'amitié franco-allemand (en allemand : deutsch-französischer Freundschaftsvertrag), dit traité de l'Élysée (Élysée-Vertrag), est un traité bilatéral entre la République fédérale d'Allemagne et la République française signé au palais de l'Élysée le 22 janvier 1963 par le chancelier allemand, Konrad Adenauer, et le président français, Charles de Gaulle. Il définit le cadre d'une coopération entre l'Allemagne et la France dans divers domaines".
Or, l'on ne saurait contester que toute entreprise "constitutionnelle" fournit, en principe, est censée en tout cas mettre en place un certain calendrier déterminant les modalités de l'alternance, la durée des mandats;, ce qui reléve, ipso facto, d'une démarche prédictive,(cf notre Manifeste de l'astrologie STP.)
JHB 25 11 24
dimanche 24 novembre 2024
jacques halbronn Théologie. L'idée de Messie est une invention israélite
jacques halbronn Théologie. L'idée de Messie est une invention israélite
. Le terme "Messie" apparait au chapitre 45 du Livre d'Isaïe.
Isaïe - Chapitre 45 - יְשַׁעְיָהוּ
א כֹּה-אָמַר יְהוָה, לִמְשִׁיחוֹ לְכוֹרֶשׁ אֲשֶׁר-הֶחֱזַקְתִּי בִימִינוֹ לְרַד-לְפָנָיו גּוֹיִם, וּמָתְנֵי מְלָכִים, אֲפַתֵּחַ--לִפְתֹּחַ לְפָנָיו דְּלָתַיִם, וּשְׁעָרִים לֹא יִסָּגֵרוּ. 1 Ainsi parle l'Eternel(Yahwé) à son Oint (Mashiho), à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées :
י
כה בַּיהוָה יִצְדְּקוּ וְיִתְהַלְלוּ, כָּל-זֶרַע יִשְׂרָאֵל. 25 En l'Eternel (Yahwé)seront justifiés et glorifiés tous les descendants (zéra) d'Israël."
La version la plus probable figure au tout début du Livre d'Ezra(Esdras) mais le terme de Messie (Mashiah, oint, Christ) n'y figure pas. Dans ce texte, le nom de Jérusalem figure alors qu'il est absent d'Isaie 45
Ezra - Chapitre 1 - עֶזְרָא
א וּבִשְׁנַת אַחַת, לְכוֹרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס, לִכְלוֹת דְּבַר-יְהוָה, מִפִּי יִרְמְיָה: הֵעִיר יְהוָה, אֶת-רוּחַ כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ-פָּרַס, וַיַּעֲבֶר-קוֹל בְּכָל-מַלְכוּתוֹ, וְגַם-בְּמִכְתָּב לֵאמֹר. 1 Dans la première année de Cyrus, roi de Perse, à l'époque où devait s'accomplir la parole de l'Eternel (Yahwé) annoncée par Jérémie, l'Eternel (Yahwé) éveilla le bon vouloir de Cyrus, roi de Perse; et celui-ci fit proclamer dans tout son empire, par la voix [des hérauts] et aussi par des missives écrites, ce qui suit:
ב כֹּה אָמַר, כֹּרֶשׁ מֶלֶךְ פָּרַס--כֹּל מַמְלְכוֹת הָאָרֶץ, נָתַן לִי יְהוָה אֱלֹהֵי הַשָּׁמָיִם; וְהוּא-פָקַד עָלַי לִבְנוֹת-לוֹ בַיִת, בִּירוּשָׁלִַם אֲשֶׁר בִּיהוּדָה. 2 "Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L'Eternel (Yahwé), Dieu du ciel, m'a mis entre les mains tous les royaumes de la terre, et c'est lui qui m'a donné mission de lui bâtir un temple à Jérusalem, qui est en Judée.
On ne s'étonnera pas que Simon Pierre , un Israélite, appelle Jésus "Messie", reprenant la terminologie d'Isaïe 45.
Matthieu 16:16-18
"Simon Pierre répondit: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» Jésus lui dit alors: «Tu es heureux, Simon fils de Jean, car ce n'est pas un être humain qui t'a révélé cette vérité, mais mon Père qui est dans les cieux. Eh bien, moi, je te le déclare, tu es Pierre et sur cette pierre je construirai mon Église. La mort elle-même ne pourra rien contre elle.
On note que dans Isaïe 45, le Messie n'est pas signalé comme appartenant à la maison d'Israel puisqu'il est présenté comme Roi des Perses. De même Jésus vient d'ailleurs, de Judée et non de Galilée mais s'adresse aux descendants de la maison d'Israel, aux "brebis perdues".
Sur le web
"Jésus est appelé Messie – ce mot ayant le même sens que Christ – parce que les foules reconnaissent en sa personne celui qu'Israël attend pour être restauré pleinement dans sa plénitude de Peuple de Dieu."
Le Livre de Jérémie est mentionné dans Isaie 45
" Dans la première année de Cyrus, roi de Perse, à l'époque où devait s'accomplir la parole de l'Eternel (Yahwé) annoncée par Jérémie,"
. On lit dans
Jérémie XXIII un appel au retour des descendants (zéra) des Enfants d'Israel (verset 8)
לָכֵן הִנֵּה-יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְלֹא-יֹאמְרוּ עוֹד חַי-יְהוָה, אֲשֶׁר הֶעֱלָה אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם. 7 En vérité, des jours viendront, dit l'Eternel, où l'on ne dira plus: "Vive l'Eternel qui a fait monter les enfants d'Israël du pays d'Egypte!"
ח כִּי אִם-חַי-יְהוָה, אֲשֶׁר הֶעֱלָה וַאֲשֶׁר הֵבִיא אֶת-זֶרַע בֵּית יִשְׂרָאֵל מֵאֶרֶץ צָפוֹנָה, וּמִכֹּל הָאֲרָצוֹת, אֲשֶׁר הִדַּחְתִּים שָׁם; וְיָשְׁבוּ, עַל-אַדְמָתָם. {פ} 8 mais "Vive l'Eternel qui a fait monter, qui a ramené les descendants de la maison d'Israël du pays du Nord et de toutes les contrées où je les avais relégués, pour qu'ils demeurent dans leur patrie!"
JHB 24 11 24
samedi 23 novembre 2024
jacques halbronnn Pour une méthodlogie comparative Pas de cas isolé apprroche déductive
jacques halbronn Pour une méthodologie comparative. Pas de cas isolé. Approche Déductive.
Pour appréhender un document, une situation, rien ne vaut le test de la comparaison. Encore faudrait-il être en mesure de procéder à des rapprochements entre des objets, des personnes par delà d'inévitables différences. On évitera, en tout cas, les cas isolés, ce qui est l'écueil de l'approche inductive (cf Jacques halbronn Méthodologie déductive. Reformuler le cogito cartésien dans son intention première
Sur le web
"Le raisonnement déductif est un processus de pensée logique qui nous permet de tirer des conclusions à partir de prémisses ou de preuves. En d'autres termes, il s'agit d'un mode de pensée qui part de principes ou d'hypothèses générales pour les appliquer ensuite à des cas spécifiques."
"Le terme de « raisonnement inductif » indique une certaine manière de réfléchir, de façon logique. En général, une personne qui utilise ce type de raisonnement part d'une ou de plusieurs observations et aboutit ensuite à une conclusion générale"
il s'agit donc d'établit des points communs entre diverses entités mais la mise evidence de différences, dans un second stade, de façon antithétique; par le biais de comparaisons, il devrait devenir possible de déterminer quels ont été les ajouts tout comme les suppressions, parvenant ainsi à constituer une matrice servant de repère; Une certaine culture générale est requise pour parvenir à établir des connexions;
Dans le cas du cogito cartésien, nous avons vite compris qu'une telle formule devait avoir été tronquée, dès lors que figurait l'expression "ergo" laquelle indiquait une forme de démonstration, de conclusion; il aurait donc fallu placer un "si " en tête dans le genre "si tu ne fais pas ça, alors, il t'arrivera quelque malheur, Or, le "si" manque chez Descartes, ce qui ne semble pas avoir été signalé jusqu'à présent;
bescherelle.ca
https://bescherelle.ca › Blogue
"— La conjonction « si » exprime une condition, une supposition, une hypothèse probable, éventuelle, ou encore contraire à la réalité."
Mais on ne s'arrêtera pas là car que peut donc bien signifier ce "sum" terminal non suivi de quelque attribut tout comme l'auxiliaire avoir exige un objet/
"L'attribut du sujet est le plus souvent introduit par le verbe être. Il peut être aussi introduit par un verbe équivalent (que l'on peut remplacer par le verbe être) : un verbe d'état (sembler, paraître, rester, devenir…) ; Exemple : Cette affaire reste énigmatique."
Selon nous, cet attribut est "homo" Si je pense alors, je suis un homme/ Encore faut-il préciser le sens de "penser" ici, expression assez vague; on la remplacera par "je raisonne"(doué de raison, raisonnable et raisonnant, en tout cas de "bon sens", expression chère à Descartes; Ce n'est qu'au prix de comparaison qu'une certaine "vérité" va pouvoir finalement émerger;
Plus généralement, au niveau psychologique, il importe de déterminer à quel "type" appartient telle ou telle personne, donc à quel groupe au sujet duquel l'on pourra fixer quelque généralité. On dira que les natifs de tel signe zodiacal sont comme ceci ou comme cela et ainsi de suite; Mais, que vaut un tel ensemble?
JHB 23 11 24
jacques halbronn méthodologe; réformuler le cogito cartésien dans son intention première
jacques halbronn Méthodologie. Reformuler le cogito cartésien dans son intention première
Il nous est apparu , au prisme de notre approche de l'oubli, de l'omission, de prendre Descartes en flagrant délit d'omission et notre propos est bien ici d'en rétablir une formulation plus correcte que celle figurant, en français, dans le Discours de la Méthode, en recourant à une démarche comparative. Or, selon nous, le "ergo" (cogito ergo sum) implque une démonstration, des conditions à remplir, d'où la nécessité de débuter par " Si cogito"; De même le"sum" doit être suivi d'un attribut et nous proposons "homo". Enfin, qu'est ce que ce "je pense" sinon l'aptitude à construire, à suivre un raisonnement. Si je sais raisonner alors, je suis bien un humain. On notera que le son "o" est récurrent (cogito, ergo) et complété, dans notre leçon par la forme "homo" au final.
Rappelons quelques formules comme le "si vis pacem, para bellum" ou l'air de Carmen 'L'amour est enfant de poéme" ou encore le Inchallah, Si Dieu le veut ou même s'il vous plait. Voir aussi un célébre texte de Rudhyar Kipling ou tel précepte de Saint Augustin; Rappelons encore le "Se non e vero e bello"
Tout est ici conditionné et conditionnel. Le "ergo" ici se traduira par "donc" mais mieux encore par un "alors". On aura donc compris que le texte du Discours de la Méthode aura été tronqué, édulcoré et c'est par son classement au sein d'un ensemble de textes que l'on pouvait le restituer et non en se focalisant sur lui seul. On opposera ici l'approche déductive (du général au particulier) à l'inductive.( allant du particulier au général)
p
Sur le web
"Le raisonnement déductif est un processus de pensée logique qui nous permet de tirer des conclusions à partir de prémisses ou de preuves. En d'autres termes, il s'agit d'un mode de pensée qui part de principes ou d'hypothèses générales pour les appliquer ensuite à des cas spécifiques."
"Le terme de « raisonnement inductif » indique une certaine manière de réfléchir, de façon logique. En général, une personne qui utilise ce type de raisonnement part d'une ou de plusieurs observations et aboutit ensuite à une conclusion générale"
JHB 23 11 24
vendredi 22 novembre 2024
Jacques halbronn Réflexions autour du Cogito, du "je pense" comme raison.nement.
jacques halbronn Réflexions autour du Cogito, du "je pense" comme raison/nement
La formule n'est attestée qu'en français dans l'oeuvre de Descartes si bien que la traduction latine nous apparait comme appauvrissante puisque le pronom personnel "je", existant à deux reprises, n'y figure pas explicitement. Nous nous sommes intéressés au dualisme intérieur et au fait qu'Adam ait été crée "à l'image de Dieu" 'masculin" et "féminin et non "homme et femme"/
Selon nous, le "je pense" renverrait à cette "raison" qui est en moi, avec les exigences qui sont les siennes. Sans cette "raison" raisonnante, qui serais-je donc? Nous avons, dans de récents textes, signalé que le type "auditif" masculin était instinctivement occupé et équipé pour détecter tout ce qui allait contre la raison alors que le type "olfactif" féminin veillait à la santé physique plus que mentale.
Entendons par là que la vigilance au prisme de la raison définirait l'être masculin dans ses manifestations les plus essentielles. Dès lors puis-je me percevoir comme "étant" si ma raison me lâche, si ma pensée devient confuse, si elle tend à "confondre " . Inversement, le " sum", le " je suis" , chez la femmes passera par le repérage non pas des erreurs de la pensée mais par celui dérangements intestinaux, source de bien des nuisances olfactives"/
sur le web
"Le concept cartésien de raison le montre. Débattant avec la tradition scolastique, d’une part, Descartes ne définit pas la raison à partir du raisonnement, mais à partir du jugement. « Puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux » la raison n’est en effet pas uniquement l’acte d’inférer. Elle tient avant tout dans la perception des conséquences associées à telle ou telle proposition . Par ailleurs, si elle est présente en l’homme pris génériquement, en revanche, en chaque homme, elle est une virtualité qui doit s’actualiser , et dont il convient d’apprendre à se servir"
Le Monde: notre deuxiéme cerveau.
"C’est un étrange voyage au cœur de nos entrailles que propose Cécile Denjean dans ce documentaire parfois complexe mais passionnant. Notre ventre abrite plus de 200 millions de neurones connectés qui transmettent des ordres. Ce « cerveau du bas », qui règne sur une impressionnante colonie de bactéries, décide-t-il de nos humeurs ?"
C'est donc que le "sum" de la femme ne s'ancre pas sur les mêmes instances que celui de l'homme., d'où des vigilances, des missions, des responsabilités différentes (et complémentaires) Dans les deux cas, il existe une instance qui a ses propres exigences, ce qui fait de nous, tant homme que femme, des êtres duels, condamnés à vivre une telle dualité;
JHB 22 11 24
jeudi 21 novembre 2024
jacques halbronn Le mimétisme comme source d'erreur et de confusion. A dénoncer
jacques halbronn Le mimétisme, comme source d'erreur et de confusion. A dénoncer
Il y plus de 30 ans que nous avions pondu un gros mémoire (https://fr.scribd.com/document/367010714/jacques-HALBRONN-Linguistique-de-l-Erreur-et-Epistemologie-Populaire) consacré au phénoméne de l'erreur.
Un des moteurs de l'erreur est certainement le mimétisme, c'est quand on tente de copier autrui que l'on commet inévitablement des contre-sens, que l'on néglige tel ou tel facteur, avec un résultat que l'on pourra qualifier de monstrueux et qui reléve de la corruption, source de désordre, de brouillage. Nous sommes bien là face au véritable péché originel. Errare humanum est, perseverare diabolicum/ Nous dirons que le Juste (au sens de la Genése) est celui qui repére instinctivement l'erreur, le faux semblant, la contrefaçon, la substitution, ce dont nous avons amplement traité à propos des "Centuries" faussement attribuées à Nostradamus.( publications entre 1991, 1997, 1999, 2002, 2007, 2015) et qui, ce faisant, protége la Société de ses maux, de ses travers, de ses nuisances. L'immigration, sous toutes ses formes, tout comme la promiscuité, nous apparaissent comme une source majeure d'erreur et d'errance mais aussi, par voie de conséquence, de déni, de dissimulation sous prétexte/couvert d'assimilation, de conversion, d'intégration.
Nous dirons que l'erreur menace la propreté/propriété des choses, elle pervertit le monde en le compliquant et cela nous évoque le phénoméne de Babel où il est question de la multiplication artificielle, redondante, des langues.(Livre de la Genése)
JHB 21 11 24
mercredi 20 novembre 2024
mardi 19 novembre 2024
lundi 18 novembre 2024
jacques halbronn Epistémologie. La dialectique Science/Technique comme processus de contraction.
jacques halbronn Epistémologie. La dialectique Science/Technique comme processus de contraction
Cette dialectique reste encore fort mal étudiée et décrit. On n'a toujours pas compris que le champ de la technique relevait de ce que nous appelons la Surnature, une réalité par dessus une première réalité/ Le plan de la technique est bien plus réduit que celui de la Nature qu'elle tend à simplifier; On peut certes ironiser (cf le Crépuscule des Magiciens, 1965) sur la tendance à accepter des catégories en nombre limité (comme dans le cas des groupes sanguins, chez certains chercheurs); ce qui serait inacceptable au nom de la complexité du vivant/ Il y a bien à un conflit d'ordre épistémologique: épistémologie de la Science versus épistémologie de la Technique, ce qui se traduit également au regard de la théologie.
On retrouve ici la problématique du passage de la Matière à la Forme, ce qui se traduit au niveau linguistique par celui du féminin au masculin (cf nos travaux sur la linguistique du français), passant par une abréviation, une réduction (alchimique) En kabbale, l'on retrouve le processus du Tsimtsoum (chez Caro), du rétrécissement de Dieu, de réduction, passant du macrocosme au microcosme. L'humanisme, pour nous, appartient au monde de la technique et non de la Science, même si la technique dépend de la Science, relève de la Nature mais par humanisme, nous ne nous en tenons pas à notre seule "Humanité" terrestre et incluons d'autres formes plus évoluées d'humanité, qui auront formaté la notre, en aval, donnant naissance à notre Astrologie.
JHB 18 11 24
dimanche 17 novembre 2024
jacques halbronn Théologie et anthropologie. Adam; entre génie et dieu?
jacques halbronn Théologie et anthropologie. Adam,entre génie et dieu?
Il existe un certain culte du génie:
GENIE
Définitions : génie - Dictionnaire de français ...
Larousse
https://www.larousse.fr › dictionnaires › francais › génie
"se dit de quelqu'un qui manifeste une aptitude supérieure qui le rend capable d'invention ; qui porte la marque de cette aptitude remarquable ; génial."
Wikipédia
https://fr.wikipedia.org › wiki › Génie_(personne)
"Un génie est une personne qui se démarque de façon exceptionnelle de ses contemporains par des aptitudes et / ou une force intellectuelle hors du commun."
Selon nous, le personnage du génie renvoie à celui d'Adam tel que campé au premier chapitre du Livre Béréshit.(Genése), ce qui nous conduit à penser que pour être qualifiable et qualifié de "génie" il faut, à l'instar de Dieu, puisque Adam est à son image, à sa ressemblance, à la fois masculin et féminin. Mais que signifient donc ces termes que nous traduisons, pour notre part, par "nocturne" et "diurne, à la fois dans un très ample espace temps et dans l'observation immédiate du monde. Une dialectique entre plusieurs dimensions est la condition qui permet à une oeuvre d'être absolument viable. Le génie serait le pendant de la femme, laquelle assume également une dualité lorsqu'elle enfante, mais pas seulement ( voir nos textes à ce sujet)
On dira donc que le génie est la présence de Dieu sur terre, au service du "plan divin". Mais peut-il, pour autant, être divinisé comme l'aura été un Jésus,"messie" (Christ)? La lignée adamite, rappelons le, est revendiquée dans l'Evangile de Luc, qui fait ipso facto de Jésus le fils d'Adam (et non de l'Homme en général!) et donc fils de Dieu puisqu'Adam y est ainsi qualifié. Tout ce qui incarne le plan divin en est à la fois la manifestation et l'interface et donc fait quelque part écran entre l'Humanité et le "Créateur"; Selon nous, nombreux sont les "fils d'Adam" même s'ils ne sont qu'une infime minorité, doué de pouvoirs exceptionnels qui sous tendront la constitution de savoirs. Le génie réaliserait ainsi des "miracles", inaccessibles au commun des mortels, pouvant être d'un tout autre registre que ceux attribués à Jésus/
La question que nous nous poserons, au final, est la suivante, quel type de relation doivent entretenir les "adamites" entre eux puisque pour nous l'idée d'un personnage unique, d'un messie unique, est irrecevable. La thèse d'une telle unicité nous apparait comme toxique. Il a selon nous, une pluralité dans le temps et dans l'espace de ces "adamites" (surhommes) que nous associons aux "Justes" (tsadiqim)
Genèse 18:23-32 A propos du sort de Sodome
"Et Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville ; [la] détruiras-tu, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des 50 justes qui seront en elle ? Loin de toi d’agir de cette manière, de faire mourir le juste avec le méchant, et qu’il en soit du juste comme du méchant ! Loin de toi ! Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? Et l’ÉTERNEL dit : Si je trouve dans Sodome 50 justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux. Et Abraham répondit et dit : Voici, je te prie, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. Peut-être en manquera-t-il cinq, des 50 justes ; détruiras-tu pour cinq toute la ville ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, si j’y en trouve 45. Et il continua encore de lui parler, et dit : Peut-être s’y en trouvera-t-il 40 ? Et il dit : Je ne le ferai pas, à cause des 40. Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai : Peut-être s’y en trouvera-t-il 30 ? Et il dit : Je ne le ferai pas, si j’y en trouve 30. Et il dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur : Peut-être s’y en trouvera-t-il 20 ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des 20. Et il dit : Je te prie, que le Seigneur ne s’irrite pas, et je parlerai encore une seule fois : Peut-être s’y en trouvera-t-il 10 ? Et il dit : Je ne la détruirai pas, à cause des 10.
JHB 17 11 24
samedi 16 novembre 2024
jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II
jacques halbronn Réflexions sur le Crépuscule des Magiciens II
Dans le "Crépuscule des Magiciens" (cf notre premier volet), les auteurs mettent en avant le "contrôle expérimental'. Que l'astrologie actuellement connue à lépoque (1965) ne se prétâr pas à un tel contrôle, on en conviendra volontiers mais fallait il, pour autant, jeter le bébé avec l'eau du bain, comme disait Kepler à son sujet (cf son Tertius interveniens (1610), "réponse de l’astrologue Kepler au médecin Feselius' en allemand)?
Soixante ans plus tard auront sensiblement changé et dès 1976, nous avions publié nos "Clefs pour" l'Astrologie" (Ed Seghers" en rejetant le thème natal et en pronant une cyclicité articulée sur le passage d'une seule planéte sur les axes équinoxiaux et solsticiaux. C'est dire que ce "Crépuscule" est fortement "daté".
En vérité, les nouvelles propositions et présentations que nous avons introduites depuis plus d'un demi-siècle ont considérablement changé la donne en parvenant à des formulations se prétant à l'observation selon des angles nouveaux pour des raisons très simples, à savoir que l'astrologie a été conçue pour l'organisation de la Cité, tout comme toute Constitution qui en est une piétre imitation. Il est d'ailleurs étonnant que les auteurs ne s'en soient point pris à la Constitution de la Ve République qui venait depuis peu¨(1958 et réforme de 1962), alors, d'être mise en service en en soulignant les fondements fantaisistes.
La vraie astrologie doit bien évidemment être accessible à tous, compréhensible dans son mode d'emploi par tout citoyen. On ne parle pas ici de ses fondements lesquels relévent d'une technologie très en avance encore sur notre temps mais que l'on devrait pouvoir rallier au cours du présent XXIe siècle.
Ce n'est pas en interdisant de tenir compte des différences de sexe que l'on y parviendra car c'est bien là un obstacle épistémologique qui plombe la recherche au niveau des sciences sociales. En effet, la dialectique hommes/femmes est directement impactée par la cyclologie astrologique (cf nos travaux sur les signes fixes et mutables, au sein des périodes de 7 ans)
Cela dit, il n'est pas interdit de chercher-archéologiquement, à retrouver les traces de la présence d'une telle astrologie dans un passé lointain et notamment dans la Bible. On pense à la succession des 7 années de vaches grasses et de vaches maigres (Pentateuque), ce qui ne se comprend qu'en rapport avec le cycle de Saturne divisé sur la base des 4 saisons, tout comme la semaine de 7 jours au niveau de la Lune. Ce qui empêche d'accéder à une certaine vérité, ce sont les imitations, à l'instar du balisage du temps par le Droit Constitutionnel. Que l'on pense au renouvellement du mandat présidentiel aux USA de 4 ans en 4 ans, ce qui se rapproche des 3 ans et demi, soit la moitié de 7 ans (cf le septennat présidentiel sous trois Républiques, en France) Force est de constater que nos sociétés accordent à la périodicité une importance certaine et notamment à l'alternance si ce n'est qu'elles ne parviennent pas à articuler ces principes sur une base cosmique viable;
JHB 16 11 24
jacques halbronn Epistémologie; Le lien Astrologie -théologie. Surnature
jacques halbronn Epistémologie. Le lien Astrologie-théologie.
Selon nous, c'est l'astrologie - du moins une certaine astrologie- qui peut étayer le discours théologique plutôt que l'inverse. En effet, si l'astrologie existe véritablement, cela implique la mise en place et en oeuvre d'un ensemble unissant le Ciel et la Terre comme il est dit dans le Livre de la Genése (I, 1) ce qui reléve non pas de la "Nature" mais de ce que nous appelons la "Surnature", une "Nature" ajoutée, plaquée sur la Matière Première transmutée alchimiquement.
Les astrologues, pour la plupart, n'ont pas suivi cette piste et continuent à se raccorder à la " Nature", ce qui les aura conduit à une impasse étant donné que l'épistémologie des sciences de la Nature n'est pas celle des sciences de la SurNature laquelle reléve du plan technologique, architectural, du "Dessein intelligent", avec un lien de causalité radicalement différent puisque c'est le récepteur qui impacte, instrumentalise l'"émetteur et non l'inverse. (cf notre essai" la Pensée Astrologique" in Histoire de l'Astrologie, avec Serge Hutin, Ed Artefact, 1986) Autrement dit, la démarche technique est une subversion de la Nature et génére des liens qui n'en relévent point,
Nous dirons que cet ensemble "Ciel -Terre" doit être lu comme pour un livre à décoder, comme un outil dont il faut trouver le "mode d'emploi"; un systéme comportant une "clef" (cf nos plus récents textes à ce sujet qui partent de la femme pour aller vers la Lune et de la Lune pour aller vers Saturne, ces deux astres partageant les mêmes "chiffres" (28/7). Le cycle de Saturne se limite à son passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux (ce que nous exposions déjà en 1976 dans nos Clefs pour l'Astrologie). Les autres planétes, Mercure, Vénus, mars, Jupiter, désignent une structure à base 4 et sont des significateurs pointés par Saturne, sans avoir un rôle actif de prometteurs. (cf notre Astrologie selon Saturne, 1994-1995)
Chaque quadrant est divisé en trois modes (cardinal fixe, mutable) mais les signes cardinaux ne sont que des "gonds" permettant de passer du mutable au fixe.
De même qu'il convient de "lire" le ciel, il importe de lire notre Humanité en ses "signes" les plus visibles à commencer par le sexe. Saturne en signe fixe est un temps involutif qui prospère du fait que cela met l'humanité adamique en "pause" , ce qui favorise un stade primitif qui préexiste à la formation de la "Surnature". A contrario, quand Saturne est en signe mutable, il y a un énorme gain de productivité, ce qui donne des génies, des chefs voués à guider, à formater notre monde, selon un "plan divin"
JHB 16 11 24
vendredi 15 novembre 2024
jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens. Le réalisme fantastique contre la culture;
jacques halbronn Réflexions autour du Crépuscule des Magiciens, Le réalisme fantastique contre la culture. Editions Rationalistes Yves Galifret (1919-2013) 1965
On peut parler ici d'un enseignement du mépris, pour reprendre la formule de jules isaac. Cela annonce le Manifeste des 186 qui paraitra dans la revue The humanist, dix ans plus tard : nous avions organisé un colloque à Paris, en décembre 1975 pour y répondre.
Parmi les auteurs de ce collectif de 1965: René Etiemble, R. Imbert Nergal, Ernest Kahane, jean claude Pecker, Evry Schatzmann, A l'époque, était paru en 1971 le Retour des Astrologues dir. Edgar Morin. (Cahiers Nouvel Obs). Bien entendu, le titre fait écho au "Matin des Magiciens".(Gallimard, 1960)
Wikipedia:
"Le Matin des magiciens, introduction au réalisme fantastique est un livre de Louis Pauwels et Jacques Bergier publié en octobre 1960 aux éditions Gallimard dans la « collection blanche ». Le courant du « réalisme fantastique » annoncé par le titre secondaire fut aussi celui de la revue Planète, lancée l'année suivante par les mêmes auteurs. Grand succès de librairie à son époque, l'ouvrage connaît encore une influence majeure dans le domaine de la « pyramidologie », dans les courants contemporains de l'occultisme ou encore dans la vague d'interprétations sur le mysticisme nazi qui a suivi."
Soixante ans après ce Crépuscule, qui s'en prenait notamment, à la revue Planète et à son directeur, Louis Pauwels,, où en sommes nous?
Selon nous, la dimension théologique ne saurait être mise de côté car se pose la question de ce que nous appelons la " Surnature" (voir notre texte sur le Tsimtsoum des kabbalistes) laquelle ne saurait être balisée, explorée de la même façons que la "Nature" car c'est un systéme fermé,cloisonné, relevant d'un "intelligent design", d'un travail d'architecte. Selon nous, l'astrologie reléve de cet "autre monde" créé "par dessus", d'un "méta". les astrologues n'ont généralement pas compris que leur "science " relevait de la Sur Nature et non de la Nature, qu'elle impliquait l'existence d'une "technique", d'une biotechnologie" (combinaison du minéral et de l'animal) très avancée. Notre XXIe siècle nous permettra de mieux en mieux de prendre la mesure du monde tel qu'il aura été (re) formaté par les dieux évoqués dans le premier chapitre de la Genése.
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jHb 15 11 24
jeudi 14 novembre 2024
mercredi 13 novembre 2024
Robert Benazra Les premiers garants de la publication des Centuries de Nostradamus ou la Lettre à César reconstituée
Les premiers garants de la publication des Centuries de Nostradamus ou la Lettre à César reconstituée
par Robert Benazra
Depuis plusieurs années déjà, Jacques Halbronn - en particulier depuis l'élaboration de sa thèse 1 et plus récemment dans un ouvrage fondamental que nous avons souhaité publier 2 - tente un renouvellement des études nostradamiennes en cherchant à démontrer notamment que l'édition 1555 des Prophéties - dont nous avions découvert deux exemplaires uniques dans les années Quatre-vingt - est une édition frelatée.
Sa "critique nostradamique" pour être pertinente oblige les nostradamologues à se pencher sur cette fameuse "première" édition des Prophéties, que toutes les encyclopédies modernes, du Larousse au Littré, appellent abusivement "centuries astrologiques" (!)
Nous devons nous interroger avec la plus grande objectivité, non seulement sur l'argumentation apportée par J. Halbronn, mais surtout examiner avec également beaucoup d'attention quelles furent réellement les retombées et la réception des Prophéties de Nostradamus de son vivant et plus particulièrement entre 1555 et 1558. Nous devons tenter de retrouver dans les ouvrages contemporains de l'astrophile salonnais une confirmation ou une infirmation des thèses de l'historien de l'astrologie.
Pour cela, nous allons utiliser les propres ouvrages des détracteurs de Nostradamus, qui vont, plus que les écrits du prophète de Salon-de-Provence, apporter de l'eau à notre moulin. Les premiers documents en date que nous avons à analyser sont ceux d'un dénommé Antoine Couillard, qui écrivit au cours de la même année deux ouvrages dirigés contre Nostradamus. Il n'est pas dans notre intention de faire ici une étude complète des ouvrages couillardiens, mais de retrouver simplement l'empreinte nostradamienne dans les écrits du Seigneur du Pavillon lez Lorriz. Suit, selon le même principe d'analyse, le pamphlet de l'astrologue avignonnais Laurens Videl qui recoupe le libelle de Couillard et le prolonge même sur plusieurs points que le Seigneur du Pavillon n'avait pas abordés. Pour compléter cette série de pamphlets, nous terminerons cette étude par une brève lecture d'un libelle intitulé : Le Monstre d'Abus. Ce sont ainsi quatre réactions aux publications nostradamiennes, tantôt émanant du camp catholique, tantôt du camp protestant.
I - Les Prophéties de Couillard
Moins d'un an après la sortie des célèbres Centuries (1555), Antoine Couillard produit une première parodie, voire, pour notre propos, un très intéressant et assez long pastiche intitulé : Les Prophéties du Seigneur du Pavillon Lez Lorriz. 3 Ce titre reproduit sans l'ombre d'un doute une importante partie de l'ouvrage qu'il veut dénoncer, et curieusement, l'auteur va divisé en quatre livres son pamphlet, comme pour faire écho aux quatre centuries de l'édition Macé Bonhomme. Son second ouvrage publié en 1560 comportera également quatre livres, qui furent d'ailleurs écrits avant les précédents, ainsi qu'il le laisse entendre à la fin de ses Prophéties : "je ne te veux laisser en doubte des discours traictez es quatre livres que j'ay, en dressant le present, composez pour destruire ses diableures propheties" (fol. G4r).
Antoine Couillard évoque donc de "nouvelles prophéties & prognostications publiées par nostre France" (fol. A4r). L'auteur des livrets ainsi incriminés est désigné par deux fois comme "hommes sçavant en plusieurs langues" (fol. A2r) et "homme de trop grand sçavoir" (fol. A4r), ce qui montre que Couillard avait plutôt de l'admiration pour les connaissances supposées de Nostradamus. Il avoue d'ailleurs qu'il ignore totalement les règles de l'astrologie : "je me congnois autant aux estoilles qu'en coquesigrues marines".
Dans l'avertissement de l'Imprimeur au Lecteur, il est dit que "ce petit opuscule" est clairement dirigé contre "quelque nouveau prophète (...) Combien qu'il ne l'ayt voulu nommer". Et effectivement, le nom de Nostradamus - le "nouveau prophète" ainsi désigné - n'apparaît que deux fois dans le corps de l'ouvrage (fol. D4v et E4r) précédé du titre ironique "nostre maistre" !
Une analyse approfondie de cet opuscule d'une trentaine de pages montre qu'il ne s'agit pas seulement, comme l'auteur le révèle à la fin de son livre, d'une "response aux nouvelles prophéties" (fol. G2v), mais d'une sorte de commentaire cocasse et moqueur de la Préface à César. Nous donnons ci-après, en caractères gras, la totalité de ces passages empruntés à la Lettre que Nostradamus adressa à son fils César, dans l'ordre où ils apparaissent dans ce premier libelle de Couillard. En passant, nous vérifions ainsi la conformité du texte original tel qu'il est donné par les exemplaires retrouvés de l'édition Macé Bonhomme. 4
En effet, quasiment tout l'ouvrage est bâti autour de "propos invectifz qu'aulcuns passaiges tirez d'ailleurs [Lettre à César] qu'il dirige comme il est à presuposer à quelque nouveau prophete, que tu entendras assez par ce discours" (fol. A2r), lesquels représentent les premiers commentaires de la Lettre à César, dont l'exégèse a ainsi précédé celle des quatrains.
- Lettre à César : "qui quelquefois par l'entendement agité, contemplant le plus haut des astres" (fol. A4r)
- Prophéties de Couillard : "que j'avois l'entendement agité pour prophetiser quelques resveries. Non par contempler le plus hault des astres" (fol. C4v)
- Lettre à César : "occultes vaticinations que lon vient à recevoyr par le subtil esperit du feu" (fol. A4r)
- Prophéties de Couillard : "par ocultes vaticinations, qu'aucuns dient que lon vient à recevoir par le subtil esprit du feu" (fol. D1r)
- Lettre à César : "celle notice pour estre cognuës ne par les humains augures, ne par autre cognoissance ou vertu occulte comprinse soubz la concavité du ciel" (fol. A4v)
- Prophéties de Couillard : "la notice des choses futures, ne pouvoir, comme je doubte fort, estre congneues par les humains augures, ne par aultre congnoissance, ou vertu occulte, veulent comprendre soubz la concavité du ciel" (fol. D1r)
- Lettre à César : "veu que toute inspiration prophetique reçoit prenant son principal principe mouant de Dieu le createur" (fol. B1r)
- Prophéties de Couillard : "Et que toute inspiration propheticque recevoit de Dieu son principal mouvement & principe" (fol. D3r)
- Lettre à César : "& sont perpetuelles vaticinations pour d'yci à l'an 3797" (fol. B2r)
- Prophéties de Couillard : "Non pas que j'entende & veille parler de perpetuelles vaticinations pour d'ici à l'an 3797" (fol. D4v)
- Lettre à César : "Car selon les signes celestes le regne de Saturne sera de retour, que le tout calculé, le monde s'approche, d'une anaragonique revolution" (fol. B3v)
- Prophéties de Couillard : "puisque noz nouveaux prophetes nous menassent que le monde s'aproche d'une anaragonicque revolution, & qu'il perira si tost" (fol. D4v)
- Lettre à César : "m'a faict mettre mon long temps par continuelles vigilations nocturnes referer par escript, toy delaisser memoire, apres la corporelle extinction de ton progeniteur, au commun profit des humains" (fol. A2r)
- Prophéties de Couillard : "je declare cy apres mes assertions & predictions congneues par revolutions continuelles vigilations nocturnes 5 & revelations inspirées (fol. E2r) ... j'ay toutesfois bonne affection laisser par estat avant la corporelle extinction, mes inscrutables secretz (fol. D4v) ... Et ce soubz umbre que moy mesme ay dict à moy mesme que mes temps & labeurs ja passez pour le proffict commun des humains seroient totalement mis en tenebres, obliterez." (fol. E1v)
- Lettre à César : "& ne veulx dire tes ans qui ne sont encores accompaignés, mais tes moys Martiaulx incapables à recevoir dans ton debile entendement" (fol.A2v)
- Prophéties de Couillard : "Non seulement pour servir à Martial mon filz, l'aage duquel ne te veux celer, comme nostre maistre Nostradamus grand philosophe & prophete, veult en son epistre tant espoventable taire les ans de César son filz" (fol. D4v)
- Lettre à César : "en voyant si longue extension, & par souz toute la concavité de la lune" (fol. B2r)
- Prophéties de Couillard : "Je n'entendz aussi extendre mes revelations jusques soubz la concavité de la lune" (fol. E1r)
- Lettre à César : "par astronomiques assertions (fol. A2v) ... puis me suis voulu extendre declarant pour le commun advenement par obstruses & perplexes sentences ... tout escrit sous figure nebileuse (fol. A3r) ... rejectant loing les fantastiques imaginations qui adviendront (fol. B1v) ... Que possible fera retirer le front à quelques uns en voyant si longue extension, & par souz toute la concavité de la lune (fol. B2r) ... ha voulu par longue inspiration melancholique reveller (fol. B2v)"
- Prophéties de Couillard : "Je n'entendz aussi extendre mes revelations jusques soubz la concavité de la lune, Ne parler par amphibologies obsstrusement, profondement & par figure nubileuse perplexes sentence 6 ne ymaginations fantasticques, mais seulement diray choses non aussi par astronomicques assertions, ains par naturelles instigation & inspiration melencolicque preveues, voire & qui paradventure feront rougir le front à quelques uns, qui ne seront pas si melencolicques que moy" (fol. E1r)
Nous voulons ouvrir ici une parenthèse, mais sans y accorder - pour l'instant - plus que de la pure coïncidence. Plutôt que de penser, comme J. Halbronn, que la Lettre à Henry Second n'est point de Nostradamus et qu'elle a été publiée une quinzaine d'années après la mort de l'astrologue de Salon-de-Provence, en s'inspirant d'une épître existante, ne pourrait-on pas se demander si Nostradamus, qui aimait justement à s'inspirer d'autres textes pour rédiger les siens (on pense par exemple au Liber Mirabilis) n'a pas été jusqu'à faire un pied de nez à son "ami" Couillard, en reprenant à son compte une expression assez peu usité, lorsque le pamphlétaire reprochait justement à l'astrologue de parler "par amphibologies obstrusement, profondement & par figure nubileuse perplexes sentences", puisqu'on retrouve une même formulation dans la Lettre à Henry Second, que Nostradamus écrira trois ans et demi plus tard, une réponse du berger à la bergère en quelque sorte :
"requiert que tels secrets euenemens ne soyent manifestez, que par aenigmatique sentence, n'ayant qu'un seul sens, & unique intelligence, sans y avoir rien mis d'ambigue n'amphibologique calculation" 7
- Lettre à César : "que si je venoys à referer ce que à l'avenir sera ... Consyderant aussi la sentence du vray Sauveur, Nolite sanctum dare canibus, nec mittatis margaritas ante porcos ne conculcent pedibus & conversi dirumpant vos. Qui a esté la cause de faire retirer ma langue au populaire, & la plume au papier" (fol. A3r)
- Prophéties de Couillard : "Et aussi differe deslier ma langue au populaire, Car je considere que ce seroit donné la chose saincte aux chiens & mettre les marguerites devant les porcz, Et en ceste fantasticque resverie suis demouré perplex, considerant aussi que si je venois à reserer ce que j'entendois avoit ymaginé par l'esprit de vaticination qui veoyt les futurs advenemens & causes lointaines" (Fol. E1r)
La citation latine est tirée de Matthieu (VII, 6) : "Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent."
- Lettre à César : "Car l'entendement creé intellectuellement ne peult voir occultement, sinon par la voix faitcte au lymbe moyennant la exigue flamme en quelle partie les causes futures se viendront à incliner" (fol. B1r)
- Prophéties de Couillard : "Vray est que noz nouveaux prophetes dient & veulent soustenir que l'entendement crée intellectuellement ne peult veoyr occultement, mais bien que par la voix faitcte au limbe, moyennant la flamme exigue, ilz peuvent voyr en quelle partie les causes futures viendront à incliner" (fol. E1v)
- Lettre à César : "Car la parole hereditaire de l'occulte prediction sera dans mon estomach intercluse" (fol. A2v)
- Prophéties de Couillard : "je ne me suis peu vaincre ne tant faire envers moy mesme que de souffrir les occultes predictions demourer dans mon estomach intercluses" (fol. E1v)
- Lettre à César : "Combien que de longs temps par plusieurs foys j'aye predict long temps au-paravant ce que depuis est advenu & en particulieres regions" (fol. A2v)
- Prophéties de Couillard : "car j'ay souventesfoys predict, voire long temps paravant, ce que depuis est advenu en particulieres regions, mesmement qu'apres la pluye viendroit le beau temps" (fol. E1v)
- Lettre à César : "nous inspirant non par bacchante fureur, ne par lymphatique mouvement, mais par astronomique assertions" (fol. A2v)
- Prophéties de Couillard : "non par bacchante fureur, ne par limphaticque mouvement 8, mais par vraye & subtile praticque & experience, ay toujours donné le futur & vray jugement" (fol. E1v)
- Lettre à César : "Dieu le createur par les ministres de ses messagiers de feu en flamme missive vient à proposer aux sens exterieurs, mesmement à nos yeulx, les causes de future prediction significatrices du cas futur, qui se doibt à cellui qui presaige manifester. Car le presaige qui se faict de la lumiere exterieure vient infailliblement à juger partie avecques & moyennant le lume exterieur" (fol. B4r)
- Prophéties de Couillard : "il n'est pas impossible à Dieu qui est tout puissant de nous proposer & par ses ministres ou messaigers, soit en feu ou flamme faire apparoir à noz sens exterieurs, les causes significatives du cas futur, ne aussi qu'iceluy cas qui se faict de la lumiere exterieure ne vienne à juger, qu'apres l'esclair soubdain vient le tonnoire" (fol. E3v)
- Lettre à César : "ce que predict, est vray, & a prins son origine etheréement : & telle lumiere & flambe exigue est de toute efficace, & de telle altitude : non moins que la naturelle clarté & naturelle lumiere rend les philosophes si asseurés" (fol. B2v)
- Prophéties de Couillard : "je scay bien & chascun le scayt que les choses vrayes & bien dictes, ont pris leur origine, & hereement & en lumiere & flambe altitude exigue & pleine de toute clarté & efficace" (fol. E3v)
- Lettre à César : "Quant à nous qui sommes humains ne pouvons rien de nostre naturelle cognoissance, & inclination d'engin congnoistre des secretz obstruses de Dieu le createur" (fol. A3v)
- Prophéties de Couillard : "car (comme dict nostre maistre Nostradamus) Nous qui sommes humains ne pouvons rien de nostre naturelle congnoissance & inclination d'engin, congnoistre des secretz obstruses de Dieu le createur" (fol. E4rv)
- Lettre à César : "de mettre par escrit, pource que les regnes sectes & religions feront changes si opposites, voyre au respect du present diametralement, que si je venoys à referer ce que à l'devenir sera ... qu'il viendroent à damner ce que par les siecles advenir on congnoistra estre veu & apperceu ... quelque mutation que advienne ne scandalizer l'auriculaire fragilité (fol. A3r) ... estant surprins escrits prononceant sans crainte moins atainct d'inverecunde loquacité (fol. A4r)"
- Prophéties de Couillard : "O qu'il me fasche, de scandaliser l'auriculaire fragilité, & de reveler sans craincte d'invereconde loquacité, ce qui est advenir. Car je congnois par jugement plus que du tout prophetique, que les regnes, sectes, & religions feront changes si opposites, voire au respect du present diametralement, que j'ay grand paour que le pauvre populaire qui par trop legerement s'accorde, donne & presle son consentement en toutes noz prognostications abusives & broilles, vienne à damner ce que par les siecles advenir on congnoistra estre veu & apperceu" (fol. G1r)
- Lettre à César : "toutesfois aux aultres effectz subjectz pour la similitude de la cause du bon genius, celle challeur & puissance vaticinatrice s'approche de nous" (fol. A3v)
- Prophéties de Couillard : "Je puis encore dire & asseurer, par pure & certaine chaleur de verité, & puissance vaticinatrice, qui s'est approchée de nous" (fol. G1v)
- Lettre à César : "Dieu le createur aye voulu reveler par imaginatives impressions, quelques secretz de l'advenir accordés à l'astrologie judicielle (fol. A3v) ... Encores mon filz que j'aye inseré le nom de prophete, je ne me veux atribuer tiltre de si haulte sublimité pour le temps present (fol. A4r)"
- Prophéties de Couillard : "Et ainsi de telles autres propheties que j'ay apprises au Calendrier des bergers, & en la pronostication des laboureurs, dont le peuple s'est aussi bien trouvé que celles qui sont revelées par ymaginatives impressions, & d'accellerée promptitude prononcees. Non que pour cela je me vueille attribuer nomination ny effect prophetique" (fol. E2r)
Nostradamus disait à son fils César que "la connaissance de cette matière ne se peult encores imprimer dans ton debile cerveau" (fol. A4v). Couillard maniant l'ironie, comme à son habitude, répondait : "mon debile cerveau en a depuis eu fort à souffrir" (fol. B2r) !
Citons un dernier passage retenu par Couillard pour, selon son expression, "planter le but", et qui se trouve à la fin de la Lettre à César.
- Lettre à César : "nonobstant que sous nuée seront comprises les intelligences" (fol. B4v)
- Prophéties de Couillard : "toutesfois vins à la fin planter mon but, que si je devinois en dictions tenebreuses & que soubz nue feussent comprises mes intelligences, on ne me pourroit pas aisement reprendre, quelquement qu'il en advint par apres" (fol. E2v)
Un passage intéressant pour notre propos est celui où Couillard étant à la foire d'Orléans, en novembre 1555, se trouva en présence d'un colporteur qui vendait certaines "Prophéties". Il écrit :
"Les unes composées partie en prose, & autre partie en carmes tenebreux & obscurs, & les autres estoient les Pronostications aisées à entendre & claires comme le beau jour du midi " (fol. B1r)
Nous verrons plus loin qu ces "carmes" ne sont autres que les quatrains eux-mêmes, mais pas seulement ceux qui se trouvaient dans les almanachs de Nostradamus.
C'est là où nous ne sommes pas d'accord avec J. Halbronn, lorsqu'il affirme - et reconnaissons cependant la pertinence des remarques qu'il a formulées qui font avancer la recherche nostradamique ou nostradamienne, la tenant éloignée de la démagogie de certains exégètes qui dénaturent un terrain dont les balises ont été posées il y a une vingtaine d'années - que les Centuries n'ont point parues en 1555.
Pour nous, il ne fait aucun doute que Nostradamus a bien publié en 1555 un recueil de "prophéties" comprenant une préface à son fils César et trois ou quatre centuries. Et jusqu'à l'apport d'une preuve contraire, nous continuerons à admettre que le nombre de quatrains publiés cette année-là fut de 353.
Après avoir cité de manière exhaustive tous les passages empruntés à la Lettre à César, nous avons gardé pour la fin ce qui est pour nous le plus intéressant de tout l'ouvrage, c'est-à-dire la confirmation, contrairement à ce que pensait J. Halbronn, que les Centuries sont parues non seulement du vivant de Nostradamus, mais précisément en 1555.
Il y a, en effet, une toute petite phrase dans les Prophéties de Couillard que personne n'avait relevé jusqu'à présent et qui va apporter une éclatante confirmation de ce que nous avons toujours pensé. Lorsque le Seigneur du Pavillon lez Lorriz écrit à propos de l'auteur dont il paraphrase le texte (celui de César), qu'il a "avec labeur merveilleuz faict trois ou quatre cens carmes de diverses ténébrositez" (fol. E2v), il ne fait nul doute que nous avons là une allusion très claire aux quatrains qui suivent la Préface à César, ces "fantasticques compositions" (fol. A4v et D3v), "dictions tenebreuses & ... fabuleuses" (fol. E2v) ou encore ces "carmes tenebreux et obscurs" (fol. B1r) , pour employer des expressions du Seigneur du Pavillon.
D'ailleurs, le passage couillardien que nous avons cité plus haut (fol. B1r) montre que le pamphlétaire distinguait parfaitement, dans les "nouvelles prophéties", ce qu'il nomme les "carmes" de la "prose", distinction confirmée à la fin de sa 3ème partie, lorsqu'il conclut : "je n'escripray toutefois par carmes ne autres leurs semblables (...) quand à la prose, on la crache comme phlegmes..." (fol. E4v)
En passant, il est plutôt cocasse de noter que Couillard, adversaire de ces "nouveaux prophètes", met quasiment ces derniers au défi, par deux fois, de composer "un millier de ses autres folies" (fol. B2r) ou "un millier de resveries" (fol. G1v) identiques. Est-ce que cela donna l'idée à Nostradamus de composer cette fameuse "miliade" de quatrains, lui qui n'aurait sans doute voulu n'en composer qu'une partie ?
Couillard s'en prend à la fin de sa 4ème partie aux "prognostications, almanachs, & propheties apres un an abusives, & non valables" (fol. G2r). J. Halbronn, qui aurait voulu prendre stricto sensu ces "prophéties après un an" pour les quatrains-présages contenus dans les almanachs, en sera pour ses frais, puisque le Seigneur du Pavillon lui-même les distingue précisément des dits almanachs. En effet, dans l'esprit du pamphlétaire, il s'agissait de définir d'une certaine manière de "nouvelles prophéties" qui n'existaient point par elles-mêmes sur le marché. Et les seuls exemples à sa disposition étaient bien sûr les quatrains-présages contenus dans les almanachs, des "prophéties après un an" - au sens large - au nombre cette fois de trois ou quatre cents.
II - Les Contredits de Couillard
Le second ouvrage que nous avons à analyser est également de Couillard, mais celle fois le titre est plus explicite et explicitement dirigé contre Nostradamus : Les Contredits du Seigneur du Pavillon lez Lorriz en Gastinois, aux faulses & abbusives propheties de Nostradamus, & autres astrologues. 9
Des Prophéties puis des Contredits à de "fausses prophéties" : décidément, en cette année 1555, il ne s'agissait certainement pas de s'en prendre à un petit almanach (ou plus exactement à une pronostication) 10 qui contenait une douzaine de "prophéties après un an", mais bien à de "nouvelles prophéties" dont la Préface à César servait d'introduction !
Le fait de parler de "nouveau prophete" et de "prophéties", et non de pronostications ou d'almanachs, montre bien qu'un ouvrage de Nostradamus intitulé : Les Prophéties, dont d'ailleurs le titre du premier pamphlet de Couillard en est la quasi copie, a bien paru en 1555, ce que les thèses halbroniennes ont eu tendance à nous faire oublier.
Le Seigneur du Pavillon lez Lorriz s'en prend, dès sa dédicace à François Le Cirier, Seigneur de Montigny, aux "perturbateurs & ennemis du bien & repos de la Chrestienté" (fol. 2r), lesquels tentent d'abuser de la crédulité des gens en leur faisant "croire & adjouster foy à nombre infiny de pretenduz desastres, divinations & presages si malheureux" (fol. 2v). A tous ces "esprits depravez & malings" (fol. 3v), il veut répondre par une attaque en règle contre ceux qui "font gloire de mourir en leur erreur, pour aller faire des miracles & estre canonisez à Genesve", une attaque à peine voilée contre les Huguenots et "leur libertine doctrine", ces "hereticques" qui "proffitent du sainct & sacré evangile, qu'ils veulent tordre & faire entendre à contreongle" (fol. 5r). Ainsi, pour Couillard, Nostradamus se situerait du côté des disciples de Luther et Calvin !
Dans son épître, Couillard annonce qu'il commet une œuvre de salubrité publique et répète qu'il veut "contredire & abollir les nouvelles, faulses & abbusives propheties de Nostradamus & autres astrologues" (fol. 6r), et il va citer tout au long de son pamphlet, à l'appui de sa thèse, de nombreux passages des Ecritures.
Examinons, comme pour ses Prophéties, les emprunts à la Lettre à César, qui sont cependant moins nombreux, bien que l'ouvrage comporte près de quatre fois plus de pages. Ces emprunts sont pour l'essentiel des versets de l'Ecriture Sainte que Nostradamus a restitué dans la langue latine.
- Lettre à César : "combien que, Abscondisti haec à sapientibus, & prudentibus, id est potentibus & regibus, & enucleasti ea exiguis & teuibus, & aux Prophetes" (fol.A3rv)
- Contredits de Couillard : "ce qui est escript en l'evangile sainct Matthieu unziesme chapitre ... je te rends graces que tu as caché ces choses aux sages & prudens, & les as revelé aux petits" (fol. 19v)
Il s'agit effectivement d'une sentence évangélique : "Tu as caché cela aux sages et aux savants, et tu l'as révélé aux enfants" 11
- Lettre à César : "Car qui propheta dicitur hodie, olim vocabatur videns" (fol.A4r)
- Contredits de Couillard : "Car celuy qu'on appelle aujourd'huy prophete, s'appelloit jadis, voyant" (fol. 54r)
Ainsi, Nostradamus refuse de se parer du titre de prophète, ainsi qu'il est écrit 12 :
"Autrefois, en Israël, celui qui se proposait d'aller consulter Dieu disait : - Venez allons trouver le voyant. Car le prophète de nos jours s'appelait alors le voyant"
- Lettre à César : "Combien que aussi de present peuvent advenir & estre personnaiges que Dieu le createur aye voulu reveler par imaginatives impressions, quelques secretz de l'advenir accordés à l'astrologie judicielle" (fol.A3v)
- Contredits de Couillard : "à ce qu'ils dient avoir receu l'esprit de vaticination, ne à ce qu'ils asseurent en propres termes que de present peuvent advenir & estre personnages, ausquels Dieu le createur a voulu reveler par imaginatives impressions quelques secrects de l'advenir accordez à l'astrologie judicielle" (fol. 69v)
- Lettre à César : "Qui a non est nostrum noscere tempora, nec moment a &c" (fol.A3v)
- Contredits de Couillard : "nous soustenons que le temps est à tous caché & incongneu & n'est point a nous à parler des temps, ne des momens" (fol. 70r)
"ce n'est à nous à enquerir & juger du temps ne des momens" (fol. 115r)
Dans ce pamphlet de Couillard, on retrouve ainsi par deux fois le verset des Actes des Apôtres (I, 7). 13
- Lettre à César : "& par longue calculation rendant les estudes nocturnes de souefve odeur, j'ay composé livres de propheties" (fol. B2r)
- Contredits de Couillard : "& que là estans solitaires ils rendent leurs estudes nocturnes de souefve odeur" (fol. 71r)
Nous pouvons même aller plus loin dans ce possible "emprunt" de Nostradamus à Couillard, que nous avons timidement envisagé plus haut. En effet, on peut se demander tout aussi légitimement si le chapitre X, notamment, du 1er livre des Contredits n'a pas également inspiré les chronologies bibliques insérées dans l'Epître à Henry Second ? Par ailleurs, on retrouve dans ces Contredits une autre expression, "naturel instinct" (fol. 46v), que Nostradamus va utiliser quatre fois dans sa Lettre à Henry Second (Ed. Chomarat, fol. 154, 155, 156 &167). Enfin, toujours dans son deuxième pamphlet, A. Couillard va se référer au livre de Richard Roussat 14, dont il cite le nom à plusieurs reprises (fol. 21r, 21v, 24r et 103r), et plusieurs passages qui seront repris presque textuellement par Nostradamus dans sa Lettre à Henry II, notamment en ce qui concerne la dernière période au "septième nombre de mille" (Lettre à César, fol. B3v). 15
Note : On remarquera que les Contredits ont été rédigé "en ceste presente annee mil cinq cens cinquante cinq" (fol. 100r) bien que la publication ne date que de 1560. Par ailleurs, Couillard signe son texte des Prophéties des 4 et 5 janvier 1555, soit les 4 et 5 janvier 1556 (nouveau style), le Privilège étant du 4 mai 1556 : les Prophéties de Nostradamus ont bien été publiées en l'année 1555. On notera également que le Privilège des Contredits (1560) est du 15 février 1559, soit du 15 février 1560 (nouveau style), l'Extrait des registres du Parlement étant, quant à lui daté du 13 décembre 1559. Cependant, son épître est datée du 1 janvier 1560.
D'ailleurs, se référant de manière erronée 16 au texte de l'Exode (XII, 18), Couillard confirme dans ses Contredits :
"Il vous fera le premier des mois de l'année : & la raison en est bonne : Car le mois d'Avril est le commencement du joyeux printemps : & ainsi le gardons nous en France : mais les Romains commencent à nombrer les ans des le premier jour de Janvier & nous attendons pasques" (fol. 93r).
III - La Déclaration de Videl
L'ouvrage de Laurens Videl 17 est presque aussi intéressant que les Prophéties de Couillard. L'essentiel du libelle consiste en une critique acerbe des pronostications de Nostradamus, pigmentée par de nombreuses agressions insolentes. 18 Après diverses considérations astrologiques assez brutales sur le contenu des almanachs que Nostradamus a composé "depuis quatre ou cinq ans" (fol. B2r), hors de notre propos actuel 19, Videl rappelle quelques passages de la Lettre à César.
Il est piquant de noter une "prédiction" de Videl, qu'il prononça malencontreusement : "il est certain, s'adressant à Nostradamus, que troys jours apres ta mort ton nom sera aussi mort" (fol. C3r). Il est non moins certain que Laurens Videl serait bien surpris s'il revenait à notre époque !
Par ailleurs, il est intéressant de connaître, selon Videl, les raisons qui poussèrent la Reine et le Roi de France à inviter Nostradamus à la Cour. Il semble que ce soit la rédaction de la pronostication pour 1555 qui fut le déclencheur et particulièrement un pronostic de juillet. Ecoutons Videl :
"affin que l'on t'envoyas se querir à la court car aussi en ladicte année au moys de Julliet tu disoys le roy se gardera de quel cun ou plusieurs qui ne pourchassent que de faire ce que je n'ose metre par escrit, selon que les astres acordéz a l'occulte philosophie demonstrent : tu entendoys bien que le Roy voudroit scavoir la vérité." (fol. C4r)
Puis l'auteur du pamphlet rapporte plusieurs mésaventures qui seraient survenues lors de ce voyage à Paris, mais point là encore est notre propos d'aujourd'hui.
Nous allons maintenant citer les passages qui sont empruntés à la Lettre à César, dans l'ordre où ils apparaissent dans l'ouvrage de Videl.
- Lettre à César : "Encores mon filz que j'ay inséré le nom de prophete, je ne me veux atribuer tiltre de si haulte sublimité pour le temps present : car qui propheta dicitur hodie, olim vocabatur videns : car prophete proprement mon filz est celuy qui voit choses loingtaines de la cognoissance naturelle de toute creature.? (fol. A4r)
- Déclaration de Videl : "tu dis que prophete veut dire prevoyant pource qu'en Samuel est escrit celuy qui s'apelle aujourdhuy prophete s'apelloit jadis voyant : mais il est certain qu'ilz voyaient ce que Dieu leur revelloit par son esprit" (fol. D3v - D4r)
Ainsi, Nostradamus refuse de se parer du titre de prophète, comme il est écrit dans le 1er livre du prophète Samuel (IX, 9).
- Lettre à César : "& le tout escrit sous figure nubileuse, plus que du tout prophetique" -
- Déclaration de Videl : "Et tu es si effronté de dire que tu as escrit en figure nebuleuse par esprit plus que du tout prophetique, O arrogance superbe, & folle tu ne te contantes de te vouloir faire estimer prophete ? ains veux estre plus que prophete ? par revellée inspiration" (fol. D4r)
- Lettre à César : "combien que plusieurs volumes qui ont estés cachés par longs siecles me sont estés manifestés. Mais doutant ce qui adviendroit en ay faict, apres la lecture, present à Vulcan" (fol. B1v)
- Déclaration de Videl : "& plusieurs volumes de l'occulte philosophie que par long temps ont estez cachez, luy sont estez manifestez. Et puis toutes ses belles reveryes qu'il dit les avoir bruléz, ou fait un present a vulcan, & reduictz en cendres &c." (fol. D4r)
- Lettre à César : "les choses qui doivent avenir se peuvent prophetizer par les nocturnes & celestes lumieres, que sont naturelles, & par l'esprit de prophetie" (fol. B2r)
- Déclaration de Videl : "Et davantage dit que toutes choses qui doyvent advenir se peuvent prophetizer par les nocturnes & celestes lumieres, & par l'esprit de prophetie" (fol. D4r)
- Lettre à César : "Dieu inextimable, nous inspirant non par bacchante fureur, ne par lymphatique mouvement, mais par astronomiques assertions" (fol. A2v)
- Déclaration de Videl : "estant dutout ignorant, ne cognoissant aucune estoilles ny corps celeste, nous veut inventer une nouvelle astrologie forgée en sa furye bacchanale, & non limphatique, (comme il dit) sur ombre de prophetie." (fol. D4r)
Voici un passage intéressant quant à l'existence des centuries qui suivaient la dite Préface à son fils.
- Lettre à César : "j'ay composé livres de propheties contenant chascun cent quatrains astronomiques de propheties, lesquelles j'ay un peu voulu raboter obscurement : & sont perpetuelles vaticinations, pour d'yci à l'an 3797" (fol. B2r)
- Déclaration de Videl : "Tu donc Michel as composé (comme tu dis) livres de prophéties & les as rabotez obscurement, & sont perpetuelles vaticinations (...) O grand abuseur de peuple, tu dis que tu as faict de perpetuelles vaticinations, & apres tu dis qu'elles sont pour d'icy a l'an 3797. Qui t'a assuré que le monde doyve tant durer ? N'est tu pas un assuré menteur ? Car les anges mesmes n'en scavent rien" (fol. D4v - E1r). 20
On peut sans doute regretter, nous ferait remarquer J. Halbronn, que Videl n'ait pas pris la peine de préciser "contenant chascun cent quatrains astronomiques de propheties". Mais il nous semble qu'il n'était pas dans l'intention de l'astrologue avignonnais de recopier toute la Lettre à César 21, mais de relever seulement quelques passages caractéristiques, puisque l'essentiel de sa critique portait sur la technique astrologique employée dans les pronostications de Nostradamus :
"& s'il veut fere preditions ou almanachz cecy luy servira de guide pour le conduire aux vrays principes d'astrologye lesquelz il n'a jamais entandus" (fol. A2r)
On a fait peu cas de l'expression nostradamienne "perpetuelles vaticinations". Est-ce à dire que la lecture des Centuries est une lecture cyclique, renouvelable ? D'ailleurs Videl reproche cette manière de prophétiser : "Jamais Moïse, David, Isaïe, Jeremie, Daniel, ny les autres, ne se vanterent d'un tel fait d'avoir composé vaticinations perpetuelles, ainsi que tu fais".
Est ce que les contemporains de Nostradamus n'avaient pas tout simplement cru que les quatrains du livre des Centuries - comme les quatrains-présages des almanachs - étaient là pour chaque mois d'un calendrier perpétuel, ce qui faire dire à l'anonyme du Monstre d'Abus :
"Que nous veux tu aussi donner a entendre par tous tes autres vers, logez de quatre en quatre sur le commencement de chaque moys, si ce n'est d'avanture que tu desire te declarer poëte digne d'un chapeau de chardons." (fol. B3r et non A3r, comme indiqué par erreur)
Pour nous, l'expression "perpetuelles vaticinations" ne concerne que les quatrains des Centuries. Et il faut croire que la postérité a bien retenu le message, si on en juge par les multiples interprétations d'un même quatrain à travers les siècles !
- Lettre à César : "avant l'universelle conflagration advenir tant de deluges & si hautes inundations, qu'il ne sera gueres terroir qui ne soit couvert d'eau : & sera par si long temps que hors mis enographies & topographies, que le tout ne soit peri" (fol. B3r)
- Déclaration de Videl : "Et apres en tes propheties tu dis qu'avant le finiment universel du monde, qui seront tant de deluges, & si hautes inundations, qu'il ne sera gueres terroir qu'il ne soit covert d'eau, & par long temps qui hors mis topographies que le tout ne soit pery. Je te demandes ? parquoy parles tu ainsi ?" (fol. E1v)
- Lettre à César : "Car encores que la planette de Mars paracheve son siecle, & à la fin de son dernier periode, si le reprendra il" (fol. B3r)
- Déclaration de Videl : "Encores tu te demonstre plus asne quant tu veux parler des sciences (...), quant tu dis que combien que mars paracheve son siecle, a la fin de son dernier periode, si le reprendra il : il y ha ja trante deux ans passez que mars a parachevé, & alors la lune print le gouvernement"
- Lettre à César : "Possum non errare falli, decipi" [Je ne puis ni errer, ni être trompé, ni être abusé] (fol. B2r)
- Déclaration de Videl : "Aussi tu dis que tu ne peux faillir ny errer" (fol. F1v)
Dans une lettre datée du 9 septembre 1561 (six ans et demi après la rédaction de la Lettre à César) et adressée par Nostradamus au propriétaire minier d'Allemagne du Sud, Jean Rosenberger, l'astrophile salonnais emploie la même formule, mais avec un sens totalement différent :
"Homines nihilominus sumus, possumus labi, errare, falli et dicipi" 22 [Puisque nous sommes des hommes, nous pouvons faillir, nous tromper, être trompés et abusés]
Ainsi, lorsque Nostradamus s'adresse au public, il a une grande assurance, mais redevient humble dans une lettre intime. Nostradamus s'est très peu dévoilé dans ses écrits publics et nous ne le découvrons qu'à travers ses lettres qui reflètent son véritable état d'esprit. 23
- Lettre à César : "Soli numine divino afflati proesagiunt, & spiritu prophetico particularia" (fol. A2v)
- Déclaration de Videl : "car ainsi que dit Ptolemée en son premier aphorisme que ceux qui veulent predire particularitez faut qu'ilz soyent divinement inspirez" (fol. D2r)
Dans ce passage Nostradamus reconnaît avoir été inspiré par Dieu qui lui a révélé ses "astronomiques assertions". Nous retrouvons l'essentiel de la citation nostradamienne dans le Centiloque de Ptolémée, dans la traduction de Pontan. 24 Laurens Videl, qui accuse l'astrologue provençal de n'être qu'un "ignare abuseur", rappelle lui aussi l'aphorisme du "prince des astrologues".
IV - Le Monstre d'Abus
Dans un autre pamphlet tout aussi virulent que les précédents 25, l'auteur anonyme, qui se fait appeler "Maistre Jean de la Daguenière" 26, interpelle Nostradamus, à propos de son voyage à la Cour :
"Ne te souvient il plus combien ton advenement à la cour donna d'authorité à la réputation de tes œuvres ? (...) tes pouvres petitz traictez & discoutrs fantastiques..." (fol. A4rv)
Ou encore : "Et croy moy encores que ce n'est seulement à la cour, ains m'a lon dit que par toute la France universelle on ne te nomme plus que Monstre d'Abus" (fol. D3r)
La désignation homophonique de ce titre n'avait certes pas échappé aux lecteurs contemporains de Nostradamus. Et comme pour Videl et Couillard, l'anonyme du Monstre d'Abus reproche en fait à l'astrophile de Salon-de-Provence, tant ses "inutilles papiers" (fol. A2r) que ses"propos & langaiges obscurs, ambigus & inusités" (fol. A4v).
On notera que ce "Jean de la Daguenière" s'en prend aux pronostications, mais ne cite aucun extrait de la Lettre à César, dont il ne semble pas avoir eu connaissance :
"Chascun scait que tes almanachz, Jugemens du futur & presages sont, si peu amys de verité qu'on experimente tous les jours le contraire de ce qu'ilz contiennent" (fol. A3v)
Par contre, les quatrains-présages des almanachs nostradamiens ne lui sont pas inconnus :
"Que nous veux tu aussi donner a entendre par tous tes autres vers, logez de quatre en quatre sur le commencement de chascun moys, si ce n'est d'avanture que tu desire te declarer poëte digne d'un chapeau de chardon." (fol. A3r)
Les expressions chez l'anonyme du Monstre d'Abus, pour qualifier Nostradamus, ne doivent rien à ceux employés notamment par Videl :
"Y a il au monde homme qui daigne prendre la peine de lire ses tant elegans & graves motz qui ne les juge estre issus de la teste d'un triboulet a triple marotte, ou d'un vray fol a double rebras" (fol. B4v)
Pus loin, il parle de "ces sottes façons d'escrire non moins scandaleuses que dommageables" (fol. D2r) et de ces "labeurs nocturnes & lunatiques" (fol. E3r). Retenons enfin cette dernière formule qui fera la fortune de Nostradamus, transportée jusqu'à nos jours par ses premiers commentateurs : "de nostre temps l'oracle de Salon a predit & prophetisé" (fol. D2v).
Enfin, relevons chez le pamphlétaire ce reproche sur son origine hébraïque :
"de nous vouloir persuader ces tant evidentes menteries descrites en vos petits pacquectz annuelz, qui sentent encores leur Judaisme a pleine gorge" (fol. C1v)
Ou encore, plus loin : "retaillat terme se me semble dequoy on use fort peu souvent ailleurs qu'en Provence. Et qui n'est propre qu'à ceux qui sont yssus, descendus, & extraictz des tribus & races de Judee" (fol. D3v)
Comme Laurens Videl, l'auteur de ce libelle se lance dans une "prédiction", concernant la célébrité future de Nostradamus : "& à la reputation de ta personne, tu trouveras qu'en vivant elle est deja plus que morte, & du tout exteincte & ensevelie, sans que jamais la nouvelle en arrive à la posterité" (fol. D4r).
V - Conclusion
Jacques Halbronn fut le premier à poser la question : Est-ce que la Lettre à César qui nous est parvenue par l'intermédiaire de l'édition lyonnaise des Prophéties de Macé Bonhomme est bien celle qui fut rédigée par Michel Nostradamus ? L'authenticité de ce document s'est posé à nous dans la mesure où l'authenticité des exemplaire de cette édition que nous avions localisés était remise en cause.
Nous avons vu que le premier détracteur de Nostradamus, le Seigneur du Pavillon, qu'on ne saurait soupçonner d'être le complice d'une supercherie, se portait garant de la publication avant 1556 de la dédicace d'un "nouveau prophète" à son fils prénommé César. Lui emboîte le pas l'astrologue Laurens Videl qui attaque son confrère de Salon-de-Provence avec une violence encore plus inouïe, et confirme ainsi l'existence de la Lettre à César.
En conclusion, nous pensons avoir démontré qu'en 1555, Nostradamus avait rédigé entre trois et quatre cents quatrains, précédés d'une préface adressée à son fils César, et nous avons mis en évidence que près de 24 % de cette Lettre ont été reproduits dans les Prophéties et les Contredits de Couillard ainsi que dans la Déclaration de Videl. De la même manière que nous sommes redevables à Jean-Aimé de Chavigny, disciple zélé, d'avoir préservé, dans son Recueil des présages prosaïques, la substance des almanachs et pronostications de Nostradamus, nous sommes gré à la fois au Seigneur du Pavillon lez Lorriz et à l'astrologue avignonnais, adversaires acharnés du "nouveau prophète", d'avoir ainsi conservé quelques brides d'un document, comme pour en témoigner à la postérité : mais tel ne fut sans doute pas leur but !
Notes
1 Cf. Le texte prophétique en France, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du septentrion, 2002. Retour
2 Cf. Documents inexploités sur le phénomène Nostradamus, Feyzin, Editions Ramkat, 2001. Retour
3 A Paris, Pour Antoine le Clerc, 1556. Voir RCN, pp. 18 - 19. Retour
4 Cf. notre réédition des Prophéties (Lyon, 1555), publiée à Lyon chez Les Amis de Michel Nostradamus, 1984. Retour
5 Couillard reprend deux autres fois la même expression : "revolutions & vigilations nocturnes" fol. D4r et E3r. Retour
6 Couillard revient sur cette expression une page plus loin en posant la question : "Que pourront ilz proffiter soubz figures nubileuses & perplexes sentences ?" (fol. E2r). Retour
7 Cf. Réédition des Prophéties (1568), Edition Michel Chomarat, 2000, p. 158. Retour
8 Relevons ce qu'écrit Couillard un peu plus loin : "car lon scayt assez que par limphaticquer ne par longue calculation & estudes nocturnes, les hommes ne peuvent rien de certain prophetiser" (fol. E3r). Retour
9 A Paris, Pour Charles l'Angelier..., 1560. Voir RCN, p. 45. Retour
10 Cf. RCN, pp. 5 - 8. Retour
11 Voir Matthieu (XI, 25) et Luc (X, 21). Retour
12 Voir I Samuel (IX, 9). Retour
13 Voir également Daniel (II, 21) et la 1ère Epître aux Thessaloniciens (V, 1). Retour
14 Cf. Le Livre de l'Etat et Mutation des Temps, A Lyon, Chez Guillaume Rouillé, 1550. Retour
15 Nous avons d'ailleurs examiné ce point plus précisément dans notre introduction à la réédition des Prophéties (1557), Editions Michel Chomarat, 1993, pp. 14 - 19. Retour
16 Il est fait allusion, dans le texte biblique, aux mois lunaires du calendrier hébreu et non aux mois solaires du calendrier julien, qui ne se superposent pas exactement. Retour
17 Cf. Déclaration des abus, ignorances et séditions de Michel Nostradamus, de Salon de Craux en Provence, œuvre tresutile & profitable à un chacun. Imprimé en Avignon par Pierre Roux, & Jan Tramblay. 1558. Voir RCN, pp. 32 - 33. Le nom de l'auteur se trouve en tête de l'avis au lecteur, daté du 20 novembre 1557. Retour
18 Voici quelques uns des doux mots et autres amabilités dont Videl abreuva le pauvre Nostradamus : "grosse beste" (fol. B1v) "imposteur, seducteur, & faux prophete" (fol. B2r) "sot ignorant" et "ignare ebeté" (fol. B4r) "ignorant, fol eservelé, lunatique resveur" (fol. F1v). Retour
19 Videl analyse plusieurs présages sous les feux de sa science en astrologie, concernant les almanachs et pronostications de Nostradamus, pour les années 1552 (fol. C2rv), 1553 (fol. C3v), 1555 (fol. B2r), 1556 (fol. D1v), 1557 (fol. B1v, B3v et A4v) et 1558 (fol F2r). Retour
20 Voir aussi fol.F1r : "tu dis que tu as fait tes propheties jusques a l'an 3797". Retour
21 D'ailleurs, la phrase de la Lettre à César "& sont perpetuelles vaticinations, pour d'yci à l'an 3797" est scindée en deux : "perpetuelles vaticinations" et une page plus loin : "pour d'yci à l'an 3797". Retour
22 Cf. Jean Dupèbe, Lettres inédites, 1983, p. 96. Retour
23 Pour une autre interprétation de cette citation latine, on consultera, dans cette même rubrique, l'article de J. Halbronn, "L'Epître à César et la prétendue humilité de Michel de Nostredame". Retour
24 En effet, à la fin de son premier aphorisme, l'astrologue grec s'exprimait de la sorte : "Soli autem Numine afflati praedicunt particularia", phrase qu'un Nicolas Bourdin traduira ainsi : "vu qu'il n'y a que ceux là seuls qui sont inspirés d'en haut qui prédisent les choses particulières". Voir Le Centiloque de Ptolémée par le marquis de Villennes, Paris, Cardin Besongne, 1651. Nostradamus a manifestement copié une version latine du texte de Ptolémé, mais il a ajouté le terme divino. Nocolas de Bourdin sous-entendait par ceux qui sont inspiré "d'en haut", ceux qui sont inspirés par les astres, rejetant ainsi l'inspiration divine que Pontan avait implicitement admis en traduisant le Monoi entousiantes de Ptolémé par le latin Soli numine afflati. Il n'est pas inintéressant de relever le commentaire de Jean-Baptiste Morin, contemporain du marquis de Villennes, sur ce point : "Monsieur de Villennes, en sa traduction et son Commentaire, n'a pas pris l'entousiantes en son vrai sens. Et Pontan qu'il a voulu corriger l'a bien mieux pris, disant, selon la vérité et le sens de Ptolémée, que Soli Numine afflati praedicunt particularia, comme ont fait les sibylles, les prophetes juifs et les prêtres païens qui prédisaient aux oracles. Tous ont prédit les choses par inspiration divine ou diabolique qu'on nomme proprement enthousisme, selon le mot grec entousiantes". Voir Remarques astrologiques de Jean-Baptiste Morin, Paris, Pierre Menard, 1657. Texte réédité par les Editions Retz en 1975, avec une introduction de Jacques Halbronn. Enfin, relevons qu'au commentaire de l'aphorisme LXX, Morin évoque "Nostradamus, qui a fait ses prédictions fameuses par enthousiasme et inspiration". Retour
25 Cf. Le Monstre d'abus. Composé premièrement en Latin par Maistre Iean de la dagueniere, docteur en medecine, & Matematicien ordinaire des landes d'anniere... A Paris, Pour Barbe Regnault, 1558. Voir RCN, pp. 33 - 34. Retour
26 Dans un curieux article, F. Buget démontre que le pamphlétaire n'est autre que Théodore de Bèze. Voir Bulletin du Bibliophile, mai 1861, pp. 241 - 259. Retour
Jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier
Jacques halbronn Astrologie. Le véritable rôle des constellations en lien avec le cycle saisonnier
Vieux débat que celui qui divise le milieu astrologique entre tropicalistes et sidéralistes! Pour nous, les constellations auront servi à baliser le cycle saisonnier des planétes.
Sur le web
"La précession des équinoxes, ou précession axiale, est le cycle de changement de direction de l'axe de rotation de la Terre, qui vacille comme une toupie sous l'influence gravitationnelle du soleil et de la lune. L'écliptique est incliné par rapport à l'axe de notre planète, ce qui détermine l'alternance des saisons."
Quand nous avions préconisé de tenir compte du passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, alternativement,(cf Clefs pour l'Astrologie, 1976), nous n'avions pas pris en compte la difficulté résidant en une telle représentation au niveau céleste. Comment, en effet, visualiser le passage d'un astre sur un axe? Ce n'est que récemment que nous avons compris qu'il fallait passer par les étoiles fixes, sur la base d'une "triangulation". Cela ne revenait point à accorder aux étoiles une influence à proprement parler mais bien plutot à les instrumentaliser, ce qui est une toute autre affaire dont les "sidéralistes" ne semblent pas avoir saisi la véritable portée.
Ce détour par les constellations exigeait une intervention humaine en ce que la désignation des étoiles à associer aux axes exigeait une mise à jour périodique, puisque l' on passait d'une étoile à une autre, en suivant la précession des équinoxes; Telle étoile équinoxiale un certain temps ne le serait plus par la suite et inversement. C'est d'ailleurs ainsi, selon nous, que le phénoméne précessionnel put être mis en évidence d'où le mot "équinoxial" qui montre bien le lien avec le critère saisonnier.
Que penser par ailleurs des "ères précessionnelles" (cf notre ouvrage (collectif)" Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau". Ed Albatros, 1979)?C'est à la fin du XVIIIe siècle que cette théorie des ères se répandit (Volney, Dupuis, cf notre thèse d'Etat " Le texte prophétique en France", 1999) Il semble très peu probable que les constellations zodiacales aient impacté les mentalités humaines. Là encore, mieux vaut parler d'instrumentalisation, de désir d'adopter une symbolique religieuse en accord avec le passage du point vernal sur telle ou telle constellation,ce qui permettait de visualiser celui-ci (cf supra). Par la suite, l'on aura extrapolé, à propos de l'ère du Verseau en basculant vers le prophétisme auto-réalisateur.
JHB 13 11 24
mardi 12 novembre 2024
lundi 11 novembre 2024
jacques halbronn Géopolitique. La dynamique du rassemblemet sur une meme terre.
jacques halbronn Géopolitique. La dynamique du rassemblement sur une même terre
Le lien d'un peuple avec une terre se démontre paradoxalement par un processus de "retour", de rassemblement. Ce qui distingue en ce qui concerne la Palestine les deux populations arabes juive concernées par la résolution de l'ONU dont on va célébrer dans quelques jours le 77e anniversaire tient au fait que la population arabe n'a pas effectué de mouvement vers cette terre à la différence de la population juive. Or, le processus de gravitation, d'aimantation valide un tel lien quand il génére un mouvement, ce qui n'a pas été le cas pour la population arabe sédentaire.
Selon notre modéle, le principe masculin est spatiale et le principe féminin s'inscrit dans la durée. L'homme providentiel est celui qui aura été capable de rassembler, de réunir, de convoquer vers un certain espace ( cf l'Etat Juif de Herzl 1896, notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, 2002) Autrement dit, les Juifs qui n'auront pas été attirés par la Palestine n'auraient pas fait la preuve de leur judéïté.
JHB 11 11 24
dimanche 10 novembre 2024
jacques halbronn Astrogénétique Nouvelle Alliance et Etoile des Mages
jacques halbronn Astrogénétique. Nouvelle Alliance et Etoile des Mages.
Dans le cadre du plan divin et de la nouvelle Alliance (cf Jérémie XXXI), les astres sont amenés, de longue date, à signaler voire à provoquer certains événements liés à la naissance de héros, de guides comme en témoigne l'épisode de l'Etoile des Mages, sur lequel un Kepler se pencha sous l'angle de son astrologie.
Sur le web
'On peut, avec Kepler, penser qu'il y eut une conjonction de planètes qui produisit l'effet observé par les mages, ou encore qu'un météore inconnu eut lieu alors. Aucune étoile actuellement ne remplit les conditions voulues pour être assimilée à l'étoile des mages'. Si l'on veut éviter le scénario d'une intervention divine de quelque "Saint Esprit", l'astrologie nous permet d'envisager une certaine programmation de naissances de personnages remarquables, en rapport avec certaines configurations astrales. Ce qui nous renvoie à l'histoire de l'Etoile des Mages:
Sur le web
L'Etoile des Mages dans les Evangiles et la naissance (Nativité) de Jésus
"Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui" [...]. Qui sont ces mages si bien informés ? Pourquoi la Tradition en a-t-elle fait des rois ? La réponse se découvre au fin croisement des références bibliques. Ch 2
"En même temps que de l'étoile, on doit parler des mages. Elle leur est tellement liée dans les récits de Noël. Certains il est vrai, pensent que c'est l'étoile du berger. Mais les récits de Noël n'associent pas l'étoile aux bergers. Ils ont vu s'ouvrir le ciel dans une grande lumière et le chant des anges (Luc 2, 9-14). L'étoile, très présente dans nos yeux, nos mémoires et nos cœurs, n'est mentionnée que dans le récit de Matthieu (Matthieu 2, 1-12). Mais elle y joue un tel rôle !"
Des mages venus d'Orient
"Le récit de Matthieu est sobre : Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui". Mais comment les mages peuvent-ils connaître ou comprendre à ce point l'objet de leur recherche ? Ils ont vu l'étoile et marchent vers le roi des Juifs qui vient de naître. Pour dire l'histoire et le mystère de Jésus, Matthieu tisse les Écritures (que nous nommons communément l'Ancien Testament) comme un véritable virtuose. Appelant l'une, il parvient à faire chanter et résonner en même temps les autres." On peut parler d'une "astrogénétique", c'est à dire d'une programmation déterminant des naissances particulières de personnages providentiels, promis à un destin hors norme. Non pas que l'on puisse nécessairement prévoir, annoncer de telles naissances mais l'important est qu'elles aient lieu et que cela conduise à terme à une manifestation. Depuis longtemps, nous avons esquissé l'idée selon laquelle un certain type de configuration particulièrement rare, à la naissance pouvait signifier l'apparition de quelqu'un doué d'un potentiel exceptionnel, comme cela est indiqué avec la démarche des "rois mages" (Evangile selon Mathieu) laquelle véhiculerait une loi ésotérique, liée au moment de la naissance s'inscrivant dans le plan divin, ce qui expliquerait l'intérêt de la part des astrologues pour la carte du ciel natal.
D'aucuns préférent évoquer le passage d'une cométe:
Sur le web wikipedia
"Les chrétiens considèrent l'étoile comme un signe miraculeux indiquant la naissance du Messie. Colin Humphreys, professeur à l’Université de Cambridge, explique qu'à l'époque de la naissance du Christ, les comètes étaient associées à la naissance de grands rois et à de bonnes nouvelles1. Origène note que, d'après les descriptions, l'étoile est en fait une comète. Pour les pères de l'Église, ces objets célestes sont des astres nouveaux et miraculeux, absents lors de la création du Monde, créés par Dieu pour transmettre un message : Abraham et Moise ont vu leur naissance annoncée par une telle "étoile".
JHB 10 11 24
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