jeudi 20 novembre 2025

jacques halbronn Le choix de Macé Bonhomme pour l’édition 1555 des Prophéties. Une pseudo-authentification de Patrice Guinard

jacques halbronn Le choix de Macé Bonhomme pour l’édition 1555 des Prophéties. Une pseudo-authentification de Patrice Guinard Patrice Guinard (« Authenticité de la première édition des Prophéties par l’examen de l’appareil iconographique des éditions Macé Bonhomme » ‘Corpus Nostradamus 26) avait pensé que le fait que l’on retrouve dans l’édition Macé Bonhomme 1555 des points communs avec la production de ce libraire lyonnais, pouvait constituer un gage d’authenticité « L’imprimeur et libraire lyonnais Macé (ou Mathieu) Bonhomme (fl. 1535-1565), résidant près des Célestins, a édité un bon nombre d’ouvrages ornés de frises et d’encadrements, illustrés de gravures et de belles lettrines en ouverture du texte, matériel iconographique dû en partie aux dessinateurs Pierre Vase et Georges Reverdi. L’essentiel de son activité se situe à Lyon dans les années 50. Suite à un conflit dans les milieux de l’imprimerie lyonnaise, il quitte la capitale de l’imprimerie pour s’installer à Vienne, au sud de Lyon, et y restera un peu plus d’une année. En 1548, il s’associe avec Guillaume Rouillé, l’éditeur de Richard Roussat, et partage avec lui plusieurs éditions dont les fameux Emblèmes d’Alciat. En 1542 il ouvre un dépôt de livres à Avignon, puis un atelier d’imprimerie en 1552, qui seront tenus par son frère cadet Barthélémy jusqu’à sa mort en 1557 (Baudrier 10, p.185-86, Pansier 2, p.109-10). Ce dernier imprime notamment en 1555 une traduction des oeuvres de Pétrarque par Vaisquin Philieul de Carpentras. Je m’intéresserai principalement dans cette étude à la description de l’appareil iconographique des ouvrages imprimés à Lyon par Macé Bonhomme en relation avec les marques d’imprimerie de la première édition des Prophéties de Nostradamus, celle de 1555, tels qu’elles apparaissent dans la copie conservée par la médiathèque d’Albi (ex bibliothèque Rochegude), et dans celle de la bibliothèque de Vienne en Autriche. L’ouvrage comprend 48 folios, dont 91 pages sont imprimées. » A propos de la Morosophie « la morosophie… contenant cent emblèmes moraux illustrez de cent tetrastiques latins, reduitz en autant de quatrains françoys » de Guillaume de la Patellière. – Lyon : Macé Bonhomme, 1553, ouvrage étudié en 1976 par Greta Dexter dans la revue Lettres Romanes sans référence aux Centuries, Guinard note: « Dans sa Morosophie (1553), dédicacée à Antoine de Bourbon, le toulousain Guillaume de La Perrière (1499-1554) écrit : « j’ay autresfoys usé à l’autre Centurie d’Emblemes, que pieça je dediay à la feu Royne de Navarre » (f B1r). Il se réfère à son ouvrage, Le Theatre des bons engins, auquel sont contenuz cent Emblemes moraulx, le premier livre d’emblèmes en français, paru à Paris en 1539 (chez Denys Janot), réédité à Lyon par Denis de Harsy vers 1540, puis par Jean de Tournes en 1545, 1546, 1547, 1549 et 1553. Et dans son premier ouvrage imprimé par Macé Bonhomme (1552), Les considerations des quatre mondes, à savoir est : Divin, Angelique, Celeste, & Sensible : comprinses en quatre Centuries de quatrains, Contenans la Cresme de Divine & humaine Philosophie, la mention de « centurie » apparaît dans le titre et dans les différentes sections de l’ouvrage ».. On peut quand même s’étonner que Guinard n’ait pas songé que les faussaires auraient pu s’inspirer de la production de Macé Bonhomme pour fabriquer une fausse édition antidatée des prophéties de Nostradamus, sous la Ligue! Brind’amour n’a pas non plus eu ce réflexe de se demander si certaines « sources » n’auraient pas plutôt servi à authentifier la production pseudo-nostradamique y compris dans le cas d’emprunts à la production de Nostradamus, notamment quant aux vignettes des pages de titre) dans les années 1560, marquée par des éditions pirates de ses almanachs. Sur le web: Bibliographie: Alison Adams, Stephen Rawles, Alison Saunders, A Bibliography of French Emblem Books, 2 vols (Geneva: Droz, 1999-2002): Guillaume de la Perrière, Le théâtre des bons engins; La morosophie, with introduction by Alison Saunders (Aldershot: Scolar Press, 1993) Greta Dexter, ‘La Morosophie de La Perrière’, Lettres romanes, 30.1, (1976), pp.64-75 Irene Bergal, ‘Word and picture: Erasmus’s Parabolae in La Perrière’s Morosophie’, BHR 47.1 (1985), pp.113-23 Stephen Rawles, ‘Les deux éditions de la Morosophie de Guillaume de la Perrière’, in L’humanisme à Toulouse (1480-1596). Actes du colloque international de Toulouse, mai 2004, réunis par Nathalie Dauvois (Paris: Champion, 2006), pp. 109-121 JHB 20 11 25

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