Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 11 décembre 2022
jacques halbronn Les piédes de l'astrologie du XXe siècle: la cométisation de Pluton, les signes zodiacaux de naissance, l'An 2000, les 2 guerres mondiales, l'informatique
jacques halbronn Les piéges de l'astrologie du XXe siècle; la cométisation de Pluton, les signes zodiacaux de naissance, l'An 2000, les 2 guerres mondiales, l'informatique.
Nos dernières études consacrées aux cométes, à Pluton, aux horoscopes de presse auront mis en évidence les écueils qui auront corrompu la pensée astrologique traditionnelle. A cela, il convient d'ajouter la perspective de l'An 2000 couplée avec celle de l'attente de l'ère du Verseau sans oublier le couple des deux guerres mondiales.
I En attendant Pluton
Dans notre diptyque La Vie Astrologique (1992 et 1995, Ed La Grande Conjonction, Ed Guy Trédaniel), nous avions montré comment le nom de Pluton avait circulé dès la fin du XIXe siècle pour désigner une transneptunienne à venir. (1897 Fomalhaut, dans son Manuel d'astrologie sphérique et judiciaire). Quand en 1930, on crut avoir trouvé l'astre attendu, il y eut immédiatement toute une série de commentaires articulés évidemment sur le nom attribué à cet astre lointain. Nous avons notamment signalé ce qu'en disait Marie Louis Sondaz, en 1942 (Tous les signes expliqués, Ed Laffont)
Cet événement aura conduit à une cométisation de l'astrologie (cf nos études sur les cométes) qui venait compromettre la notion de cyclicité planétaire régulière. Mais alors que l'on aura fini par déterminer-comme pour les éclipses - la durée du cycle (36 ans) de la Cométe de Halley, l'on ne saurait en dire autant de la périodicité de la découverte des nouveaux astres et depuis 1930, voilà près d'un siècle, on aura connu quelques alertes, comme dans le cas de Chiron (fin des années 70) si ce n'est qu'en 2006, le statut de Pluton aura été reconsidéré par la communauté astronomique. N'oublions pas le cas de l'intramercurielle Vulcain (objet Lescarbaut) à la fin du XIXe siècle, qui occupera les astrologues de la première moitié du XXe siècle, comme en témoignent les Cahiers Astrologiques dans les années trente-quarante. En tout état de cause, alors que la découverte d'Uranus avait plutôt eu des effets positifs en ce qu'elle faisait pendant, aux côté de Saturne (capricorne-Verseau), aux luminaires(cancer lion), la découverte en 1846 de "Neptune" allait durablement perturbé, jusqu'à nos jours, le dispositif des maitrises planétaires, ce qui serait aggravé avec Pluton en 1930.
II Les deux guerres mondiales
Le XXe siècle aura été marqué par le couplage de deux guerres mondiales (14-18 et 39-45) lesquelles apparaitront comme structurantes et incontournables pour l'astrologie mondiale de l'après guerre, chez Henri Gouchon (fin des années quarante)et André Barbault (dans les années soixante) qui se perdureront que l'astrologie devait s'ancrer sur une telle récurrence évenementielle en s'articulant sur des récurrences au sein du systéme solaire tant et si bien que par extrapolation, le dit Barbault annoncerait à partir de 1967 une troisiéme guerre mondiale pour le début des années 80 (Les astres et l'Histoire, ed Pauvert, 1967), ce qui n'eut pas lieu. En termes de cyclicité, comme dans le cas des transuraniennes, on ne pourrait s'appuyer à une quelconque régularité car le bouquet de 5 planétes( Pluton inclus) ne permettait pas d'établir une quelconque régularité quant à l'alternance des phases (montée et descente d'un graphique de synthèse unique) Rappelons que les transuraniennes sont invisibles à l'oeil nu et n'ont pas fait partie de la littérature astrologique avant le XIXe siècle, ce qui créait ipso facto un hiatus entre l'astrologie "moderne" et une tradition millénaire, lequel hiatus serait occulté par le recours à une même terminologie mythologique comme solution de continuité..
III La fin d'un monde (Verseau, An 2000)
Le XXe siècle avait en perspective le passage vers un Troisiéme millénaire, ce qui allait notamment se combiner avec les ères précessionnelles de plus de 2000 ans chacune (cf notre ouvrage Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros Autre Monde,1979) sans parler de l'effet des transsaturniennes qui découperaient des périodes de plus en plus longues du fait de leurs durées de révolution. L'astrologie mondiale jonglerait désormais avec les siècles au lieu de s'en tenir sagement à une temporalité à taille humaine, en restant au niveau du cycle saturnien.
IV Les signes zodiacaux de naissance
Dans les années trente-quarante, l'astrologie s'axerait dans la presse sur le destin des natifs des 12 signes zodiacaux, ce qui orienterait l'astrologie vers la sacralisation du moment de la naissance de chaque individu. Ce n'était nullement au départ une fatalité et le cas de Marie Louise Sondaz (cf notre récente étude ) en témoigne laquelle n'articulait pas ses prévisions sur la date de naissance mais s'en tenait à un processus identique pour tous(cf ses horoscopes dans Marie Claire 1939, cf Edgar Morin et al. La croyance astrologique moderne, Age d'Homme 1982).
V L'informatisation
A partir des années soixante, l'ordinateur va jouer un rôle déterminant. Il y a eu l'entreprise "Astroflash" à laquelle Barbault, Jean Pierre Nicola, Yves Lenoble, Louis Le Corre etc contribuèrent et qui conforta l'importance à accorder à la date précise de naissance mais il y eut par ailleurs des outils de calcul mis à la disposition des astrologues, ce qui les engagea dans des combinatoires de plus en plus sophistiquées.On pense à l'Astrochronobiologie (ACB) de Roger Héquet, au début du XXIe siècle (Ed Rocher, Dervy), qui allait notamment donner un nouveau souffle à la technique des directions primaires. On allait s'éloigner d'une astrologie axée sur l'observation du ciel et les transits.
JHB 11 12 22
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