Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
vendredi 19 août 2022
jacques Halbronn La dimension apocalyotique de la fin du XVIIIe siècle
Jacques Halbronn La dimension apocalyptique de la fin du XVIIIe siècle.
Si l’on examine le processus constitutionnel à l’oeuvre dans les dernières décennies du « Siècle des Lumières », à la lumière de nos travaux consacrés aux structures fondamentales de nos sociétés humaines, l’on ne peut qu’être interpellé au vu de certaines convergences et notamment en ce qui concerne la question de la durée des mandats et celle de l’Election des « représentants » du peuple. A cela vient s’ajouter le fait que les femmes resteront longtemps dispensées de participer au processus électoral sans oublier la question de l’Emancipation des Juifs à la fin du régne de Louis XVI, roi de France (cf le mémoire de l’Abbé Grégoire « Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs », , soit quatre domaines marquants au prisme de notre « théologie » laquelle ne correspond pas à celle du Christianisme, marquée par une grande proximité entre le plan divin et le plan proprement humain. Les deux exemples ci dessous comportent des notions de durée des mandats mais également la mise en place visant à faire choisir des représentants mais aussi, aux Etats Unis, un Président et un Vice- président:
Constitution des Etats Unis de septembre 1787
Extraits
Article II
Section 1.
1. Le pouvoir exécutif sera confié à un président des États-Unis d’Amérique. Il restera en fonction pendant une période de quatre ans et sera, ainsi que le vice-président choisi pour la même durée, élu comme suit
Constitution française de 1791
Extraits;
Chapitre premier – De l’Assemblée Nationale législative
Article 1. - L’Assemblée nationale formant le corps législatif est permanente, et n’est composée que d’une Chambre.
Article 2. - Elle sera formée tous les deux ans par de nouvelles élections. – Chaque période de deux années formera une législature.
Ces deux textes qui se suivent à peu de distance (1787- 1791 abordent deux enjeux majeurs, celui du cadre périodique d’une part et de l’autre le mode d’élection des protagonistes concernés par le dit cadre. Sur le premier point – quatre ans, deux ans(et les chiffres varieront jusqu’à nos jours en France avec notamment les ‘Républiques » successives), il est clair que l’on se satisfait de repéres aléatoires et arbitraires quant au début des mandats (et donc leur terme). Mais on peut néanmoins y trouver, en quelque sorte, un hommage à l’Astrologie.
On rappellera que la date de 1789 avait été avancée dans l’oeuvre de Pierre d’Ailly mais aussi – pour 1792- dans l’Epitre à Henri II attribuée à Nostradamus (en tête des Centurie VIII, IX et X). -Laura Ackerman Smoller » 1789 and All that. The Afterlife of Pierre d’Ailly’s Prediction of the Advent of Antichrist » Actes du Colloque (2017) « Pierre d’Ailly? Un esprit universel à l’aube du XVe siècle, collectif dirigé par Jean Patrice Boudet, et al. Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 2019 ).
Nous retiendrons les points suivants: on admet implicitement l’existence d’une synergie entre le peuple et ceux qu’il sera conduit à choisir. mais toute synergie passe par la reconnaissance d’une différence, d’une complémentarité. Il revient donc , par exemple, au « peuple » d’accoucher d’un président (aux Etats Unis) en lui laissant un certain pouvoir pour un certain temps sans toutefois qu’aucune base scientifique ne vienne circonscrire telle ou telle durée d’exercice. Rappelons que l’élection d’un pape- de longue date – valait jusqu’à ce que mort s’en suive (comme dans le cas du mariage catholique)
En ce qui concerne l’intégration pleine et entière des Juifs (cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002), cela va dans le sens d’une prise de conscience de ce que nous appellerons une synergie dont on ne saurait se priver plus longtemps.
En conclusion, la fin du XVIIIe siècle pourrait bien avoir comporté quelque forme de révélation(apocalypse) si ce n’est que l’astrologie n’est pas au rendez vous, ne permettant donc pas un plein « accomplissement » (selon la terminologie des Evangiles). Selon nous, la théologie qui sous tend de telles propositions ne correspond pas à celle du Christianisme en ce qu’elle entend mettre en place des structures pérennes et non point une intervention permanente de la Divinité.
JHB 18 08 22
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