jeudi 12 janvier 2023

jacques Halbronn La question du septénaire: luminaires plus Saturne versus le quatuor Mercure, Vénus, Mars, et Jupiter au prisme de Manilius et de Ptolémée; La lecture de l’Astronomicon nous permet de remettre certaines notions à leur juste place. C’est ainsi qu’au Livre V, il est question de l’ascendant en rapport avec les constellations, ce qui montre que l’on reliait les saisons aux étoiles pour leur conférer une dimension cosmique. On peut lire ainsi » Le Taureau fait lever les pléiades (…) Les gémeaux présentent ensuite (…) leues étoiles (..à Le septième degré de ce signe amène le lièvre (…) Passons aux astérismes voisins de l’écrevisse (cancer)à sa gauche, se lévent les étoiles du baudrier d’Orion. Ceux qui les ont pour ascendant (..) Procyon parait lorsque le 27e degrés de l’écrevisse sort de l’onde (…)Lorsque le Lion commence à nous montrer sa terrible gueule, le chien se léve, la canicule vomit des flammes » On pourrait continuer mais la preuve est faite que la notion d’Ascendant est indissociable de celle d’étoiles. Manilius distingue les « cinq étoiles errantes » (luminaires à patt) à savoir les planétes des étoiles fixes. . Par ailleurs, Maniilius considére que les signes « tropiques » liés aux équinoxes sont en analogie car ils correspondent à des situatiions symétriques comparables, ils s’interposent avec le parcours du capricorne vers le cancer ou l’inverse » Il n’y a pas une contrariété totale entre le bélier er la balance (..) Ces deux signes onr un rapport qui les rapproche l’égalité des jours et des nuits, ils nous procurent deux saisons qui se ressemblent par leur température, c’est une suite nécessaire de la position de ces deux signes à des distances égales des deux solstices. De tels astres be peuvent avoir l’un contre l’autre une antipathie bien décidée » En revanche les signes correspondant aux solstices sont trop différents, en raison des saisons, au niveau météorologique, signale notre auteur.. Manilius insiste sur l’importance de la division en 4: » ces 4 signes sont de la plus grande importance en astrologie » (p. 212-214 Livre III ) Manilius. nous expose ensuite quels sont les signes que la nature a mis plus particulièrement sous la protection de chaque dieu (..) Pallas protége le Bélier, la deéése de Cythère le taureau, Apollon, les aimables gémeaux etc (p. 137) Il y est question de Neptune qui n’a pas sa place au niveau des planétes(cf tableau, p. 136) On aura compris que Manilius s’intéresse aux signes, aux étoiles mais quid des planétes? Certes, Manimis (p. 275) mentionne-t-il les planétes selon leur nom mythologique: « Saturne, Jupiter, Vénus, Mars, Mercure » mais il ne semble pas qu’il fasse le lien avec ce qu’il expose quant aux rapports des dieux aux signes. En fait, pour Manilius, les noms mythologiques des planétes en usage en astronomie n’impactent pas les signes zodiacaux. Si Manilius relie les signes aux saisons, aux dieux et aux constellations, il ne les connecte pas, comme le fera Ptolémée, aux planétes (« astres errants ») Toutefois, quand Maniulus aborde la division en 5 des signes en rapport avec les cinq planétes et Manilius se garde bien d’assimiler les luminaires à des planétes, ce qui, selon nous, signifie que les 2 luminaires sont des facteurs moteurs qui activent les divisions en cinq. Il ressort que le septénaire doit être divisé en deux groupes alors que dans la Tétrabible, le septénaire est d’un seul tenant, avec des signes attribués aux luminaires et pas seulement aux planétes.cf tableau des termes où les luminaires ne figurent point, p. 243 (cf notre édition des traités d’Abraham Ibn Ezra, Bibliotheca Hermetica, Ed Retz, 1977) Mais Ptolémée consacre également (au Livre Premier) des développements aux 5 termes dans chaque signe correspondant aux 5 astres « errants », ce qui suppose donc de mettre à part les luminaires. ( Tetrabiblos, Chiron Verlag, (tr. allemande d’après Mélanchton (1555) 2000, p. 65) Or, dans son dispositif des domiciles, la Tétrabible prend également en compte les luminaires, soleil et lune, à la différence de Manilius qui prend bien soin de distinguer luminaires et planétes (cf Ptolémée sur les termes au Livre Ier qui traite des différents dispositifs des planétes (Ed 1970 René Alleau, Bibliotheca Hermetica), René Alleau ne signale pas dans son édition, ce hiatus entre la présentation des domiciles avec le septénaire et celle des termes avec les seuls 5 astres errants. Tétrabible Livre Ier 18 — Des Maisons (ici des Domiciles) « De plus, il y a sympathie des planètes avec les parties du Zodiaque en raison des maisons trigones, exaltations, termes et de quelques autres propriétés semblables. Or les maisons (ici les domiciles) sont distribuées selon une raison naturelle. En effet, comme des douze signes, deux septentrionaux sont plus près que les autres de notre zénith, et produisent le plus de chaleurs et d’ardeurs immodérées, à savoir le Cancer et le Lion, on a jugé que ces deux signes sont les maisons des deux plus grands et plus puissants luminaires, le Lion du Soleil, parce qu’il est signe masculin, et le Cancer de la Lune, 43 parce qu’elle est féminine ; et en continuant, le demicercle qui va du Lion au Capricorne ; est à bon droit estimé solaire ainsi que lunaire l’autre demi-cercle qui va du Verseau au Cancer afin qu’en chaque demicercle, on puisse donner à chaque planète un signe qui lui soit familier (soit qu’il soit de la nature du Soleil, ou soit qu’il s’accorde à celle de la Lune) selon la disposition de leurs orbes et les particularités de leurs natures. De fait à Saturne, parce qu’il est extrêmement froid et qu’il combat la chaleur, et qu’aussi sa sphère est la plus haute et la plus éloignée des luminaires, ont été attribués les signes opposés au Cancer et au Lion, à savoir le Capricorne et le Verseau, lesquels sont, et froids et jumeaux et, en raison de cette opposition, maléfiques. À Jupiter qui est de nature tempérée, et soumis à la sphère de Saturne, ont été donnés les signes proches de ceux-là, venteux et féconds, qui sont le Sagittaire et les Poissons, lesquels d’un trine aspect qui convient à la bienfaisance, regardent les signes des luminaires. Ensuite à Mars desséchant et placé sous l’orbe de Jupiter, ont été donnés les signes voisins des maisons de Jupiter, à savoir le Scorpion et le Bélier, lesquels à cause du regard qu’ils ont de carré avec les domiciles des luminaires, conviennent à une nature nuisible et qui engendre la corruption. Mais à Vénus, dont la nature est tempérée et qui est placée sous l’orbe de Mars, ont été attribués les signes proches de ceux-là et très féconds, la Balance 44 et le Taureau, qui à cause du sextile53 sont plus doux, et parce qu’aussi cette planète ne précède ou ne suit le Soleil de plus loin que de deux signes. À Mercure, qui est le dernier et qui n’est jamais plus éloigné du Soleil que d’un signe, et qui est placé sous les orbes des autres planètes, comme étant aussi le plus proche des luminaires, ont été attribués les signes plus proches de ces mêmes luminaires, à savoir les Gémeaux et la Vierge. » — 21 — Des termes « On admet une double doctrine des termes59 : l’une, égyptienne, qui est basée sur l’autorité des maisons ; l’autre, chaldéenne, ajustée au gouvernement des trigones. 59 Ou « confins » ( ). Cf. Bouché-Leclercq, p. 206 : « On entend par Öria des fractions de signes séparés par des bornes intérieures et distribuées dans chaque signe entre les cinq (sic) planètes, à titre de propriété domaniale représentant leur influence spécifique et équivalant à leur présence réelle. » On voit à quel point il est abusif de qualifier de « planétes » le soleil et la lune comme cela se pratique usuellement’ Or, toujours au Livre I de la Tétrabible, il est traité des exaltations 20 — La théorie des exaltations des planètes est la suivante : Vu que le Soleil en entrant au Bélier opère sa transition vers le medi-cercle le plus haut et septentrional, et que dans la Balance il passe dans le plus bas et austral, on lui a fort à propos attribué son exaltation au Bélier puisque, quand il passe, les jours croissent et qu’il commence à échauffer davantage les corps. Au contraire, la dépression du Soleil a lieu dans la Balance pour les raisons opposées. Quant à Saturne, afin qu’il ait une position opposée au Soleil, comme aussi à cause de ses maisons (domiciles), il prend à l’inverse la Balance pour exaltation et le Bélier pour dépression. En effet, là où la chaleur augmente, il est nécessaire que le froid diminue et au contraire où la chaleur diminue, que le froid augmente » On observe que tant pour les domiciles que pour les exaltations, Saturne s’oppose aux luminaires, ce qui met selon nous cette planéte dans une position comparable à celle des luminaires, tout comme l’aspect d’opposition est assimilable à une conjonction.(cf la notion de syzygie); Selon nous, par voie de conséquence, l’on doit placer d’un coté les luminaires et Saturne et de l’autre les 4 planétes qui correspondent à une division en 4 de l’écliptique ce qui donne les Saisons. jacques Halbronn La question du septénaire: luminaires plus Saturne versus le quatuor Mercure, Vénus, Mars, et Jupiter au prisme de Manilius et de Ptolémée BIBLIOGRAPHIE A. Bouche Leclecrcq Astrologie Grecque, Paris, 1899 Journal d’un Astrologue Journal d’un Astrologue: Claude Ptolémée Retour au fascicule L’astrologie à Rome : les Astronomiques de Manilius sem-linkJosèphe-Henriette Abry Pallas. Revue d’études antiques Année 1983 30 pp. 49-61 Fait partie d’un numéro thématique : Astres, astrologie, religions astrales dans l’Antiquité JOURNAL ARTICLE Note à Manilius, Astronomica, 1, 311 Florian Barrière Museum Helveticum Museum Helveticum Vol. 76, No. 1 (JUNI 2019), pp. 96-104 (9 pages) Published by: Schwabe Verlagsgruppe AG Previous Item|Next Item Stable URL https://www.jstor.org/stable/26832007 Beiträge | Articles | Contributi Abstract This paper focuses on a passage of Manilius’ Astronomica which has been often debated among Manilius’ editors, from Scaliger to the latest, G.P. Goold and E. Flores. Through a study of every solution proposed by editors, it seems possible to make two hypotheses to enhance understanding of the Manilian verse. The Five Books of Manilius, Londres, 1697 (reedition National Astrological Library, Washington, 1953). les Astronomiques ou la Science sacrée du Ciel: Traité complet d’astrologie sur les noms et les figures du zodiaque, l’influence des astres, météores et comètes, et la symbolique astrale (astronomicon) Afficher le titre complet Par Marcus Manilius Évaluation : 0 sur 5 étoiles (0 notation) Marcus Manilius est un poète et astrologue latin d’origine berbère probablement né en Afrique du Nord qui, vers l’an 10 (dans les dernières années du règne de l’empereur Auguste), et qui écrivit un poème didactique en cinq livres sur l’astronomie ancienne et l’astrologie, Les Astronomiques (Astronomica en latin), s’inspirant des Phénomènes du poète grec Aratos. Il est le premier écrivain de langue latine de Berbérie. Les Astronomiques est devenu un grand classique dans l’étude de la science des astres chez les Anciens.Le premier livre traite de la sphère céleste, des premiers auteurs de l’astronomie et des progrès des sciences humaines, des opinions des philosophes, des éléments de la terre, du ciel et des astres, des signes du zodiaque et des constellations extrazodiacales.Les second, troisième et quatrième livres sont désignés comme Isagogiques, c’est-à-dire, introducteurs ou préparatoires, parce qu’ils contiennent les définitions des différents sujets traités par Homère, Hésiode et d’autres poètes.Le cinquième livre contient une énumération des constellations extra-zodiacales et des degrés des douze signes avec lesquels elles se lèvent.Tels sont donc les objets traités par Manilius dans les cinq livres de ses Astronomiques. Il s’était proposé d’en traiter beaucoup d’autres; mais la mort ne lui en a pas probablement laissé le temps.La présente édition est illustrée d’une suite complète des gravures du Livre des fables astronomiques de C. Julius Hyginus, selon l’édition de 1578.

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