Etudes de Critique biblique, astrologique nostradamiquej et linguistique.
dimanche 31 juillet 2022
Jacques Halbronn Réflexions sur le sytéme RET de Jean Pierre Nicola et de l'Astrologie Conditionnaliste
Jacques Halbronn Réflexions sur le systéme RET de Jean Pïerre Nicola et de l'astrologie conditionaliste
Pour compléter notre panorama de l'Ecole française d'astrologie, avant l'émergence au X (né en 1928) dont nous avions fait la connaissance il y a plus d'un demi siècle, lors des réunions du Centre International d'Astrologie (CIA), au Musée Social, rue Las Cases . Paris VIIe, peu après la parution de sa "Condition Solaire". On notera, à l'aune de nos dernières recherches sur l'évolution de la pensée astrologique (cf notre texte en préambule de l'Histoire de l'Astrologie (avec Serge Hutin), Artefact, 1986) une confusion entre le statut de prometteur et celui de significateur comme il ressort de la présentation Wikipedia:
"Coupant court aux explications symboliques et mythologiques des signes - contrairement à certains astrologues selon lesquels, à la limite, la mythologie ne serait qu'un aide-mémoire bâti par des astrologues - Jean-Pierre Nicola a cherché un modèle théorico-scientifique de l'astrologie validant le fait qu'il ne s'agirait pas d'un ensemble de projections humaines illusoires sur les planètes. L'astrologie conditionaliste tente ainsi de reconstruire le discours astrologique à partir des données astronomiques (distance des planètes au Soleil pour ce que Jean-Pierre Nicola appelle le R.E.T. en particulier) et neuro-biologiques (théories de Ivan Petrovitch Pavlov notamment sur l'excitation et l'inhibition
L'astrologue Yves Lenoble résume ainsi les travaux de Jean-Pierre Nicola sur le R.E.T. : « il a réparti les planètes en fonction de critères purement astronomiques (distance des planètes au Soleil, diamètre apparent et gravité à la surface des planètes). Cette répartition s’effectue selon un système ternaire qui regroupe :
– les trois premières planètes dans le groupe “R” (Représentation) qui correspond à la sociabilité ;
– les trois planètes intermédiaires dans le groupe “E” (Existence) qui correspond au concret ;
– les trois dernières planètes dans le groupe “T” (Transcendance) qui correspond à l’ailleurs.
Chacun des trois groupes est l’objet d’une semblable division : la planète la plus volumineuse est “r” (représentation) ce qui correspond à la synthèse ; l’intermédiaire est “e” (existence”), ce qui correspond au ressenti ; la plus petite est “t” (transcendance) et correspond à l’analyse, à la complexification » On peut dire que Nicola aura jeté le bébé avec l'eau du bain au moyen d'un syncrétisme entre ces deux notions complémentaires de prometteur et de significateur, qui auront notamment perduré avec la technique dite des "directions" dont le nom même est tout un programme, à savoir qu'il s'agit de "diriger" un prometteur vers un significateur, confondant notamment les luminaires avec les planétes dotées de noms de divinités de la mythologique; Or, malgré l'existence d'un dieu du soleil (Apollon) et d'un dieu de la Lune (Artémis), tant l'astronomie que l'astrologie n'ont pas cru bon de recourir à de telles dénominations, si bien que le nom des luminaires varie d'une langue à l'autre. Lune en français, Moon en anglais etc. Essayons de restituer le mode de raisonnement - son Euréka- qui aura été, peu ou prou, celui de Nicola dans sa volonté de "moderniser" l'Astrologie (cf Pour une astrologie moderne, Ed Seuil, 1977), ce qui l'aura, au final, fourvoyé. Il faut rappeler que Michel Gauquelin, dès 1955, avait prétendu (L'influence des astres) avoir validé, par le calcul des probabilités -les "significations" de plusieurs planétes du Septénaire, à commencer par Mars, Jupiter et Saturne, ce qui ouvrait la voie à la confusion prometteur-significateur. Sur ces entrefaites, Nicola exigera le tout astronomique comme fondement des significations des planétes "mythologiques" mais aussi des transsaturniennes, englobant le Soleil dans son dispositif (groupe R avec Mercure et Vénus), ce qui était déjà assez problématique, même s'il conférait à la Lune un statut à part. Pourtant, une astrologie "populaire" - celle qui déterminait sous quel "signe" on était né - lui donnait le bon exemple d'un Soleil dépendant du signe où il se trouvait à un instant T et dans ce cas, le Soleil n'était pas un significateur mais un prometteur! Mais, apparemment, cette astrologie solaire ne faisait pas référence pour Nicola et c'était au Soleil de s'intégrait au sein des planétes du systéme qui portait son nom. Pour Nicola, comme le rappelle un de ses disciples, Yves Lenoble (né en 1947), il s'agissait de traduire la terminologie mythologique en un code astronomique qui la sous-tendrait, ce qui aurait consisté en une contribution remarquable de la part d'un astrologue au langage astronomique.
Le probléme, c'est que l'astronomie avait emprunté à l'astrologie sa terminologie, et comme, bien souvent, dans le cas des emprunts, avait commis un contre-sens. Certes, la Tétrabible de l'astronome Ptolémée (IIe siècle) avait placé au sein d'un même schéma les luminaires au sein d'un Septénaire.(Notons que Lenoble aura participé- il y a une vingtaine d'années - à une édition de la Tétrabible, dirigée par Pascal Charvet) Mais toute la question est bien celle du "bon" mode d'emploi du dit dispositif. Or, selon nous, le dispositif sépare les luminaires des 5 planétes mythologiques mais s'agit-il même de "planétes"? Le réflexe de l'astrologue ordinaire est de connecter d'office mythologie et astronomie, oubliant que jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, nombre de dieux du Panthéon n'avait pas servi à nommer des planétes pour l'excellente raison qu'il y avait plus de dieux que de planétes, jusques alors. Le poéme de Manilius (Ier siècle)nous montre d'ailleurs que l'astrologie pouvait faire appel à d'autres dieux que ceux dont se servirait l'astronomie.
Autrement dit, les astronomes avaient utilisé les appellations mythologiques de l'astrologie pour nommer les planétes alors que pour les astrologues d'antan, ces appellations désignaient les 4 secteurs du Zodiaque, découpées par les équinoxes et les solstices. Le cas de Saturne ne sera pas abordé ici (cf nos précédentes études) un dieu qui ne figure pas dans l'Olympe.On aura compris que pour nous, les appellations mythologiques servirent de significateurs, voués à être activées par les luminaires, servant de prometteurs -comme dans le cas sus mentionné du rapport Solel- signes zodiacaux. Pour les astronomes, on était dans le métalangage, c'est à dire que le fait de nommer mythologiquement des planétes n'entrainait pas les mêmes effets que pour les astrologues, tout comme pour les dénominations des transsaturniennes et des astéroides, effectuées par les astronomes et non par les astrologues, il s'agissait d'une simple convention commode. Il ne faut pas se méfier au métalangage est une instrumentalisation, donc un détournement d'une fonction initiale! (cf notre préambule déjà cité sur la Pensée astrologique, Ibidem 1986) Il en est d'ailleurs de même pour les noms des signes du Zodiaque qui ont été empruntés à l'iconographie des mois de l'année de façon très lacunaire et l'on comprend que les astrologues se soient défiés de telles appellations. Or, dans la Tétrabible; le nom des signes est sans importance puisque ce sont les appellations mythologiques qui s'y superposent. Autrement dit, la mythologie n'aura pas servi au départ à baptiser les planétes mais les signes du Zodiaque, et notamment les quadrants saisonniers qui en sont la matrice.
. Il faudrait s'interroger sur la technique prévisionnelle préconisée par Nicola puisque la dialectique prometteurs-significateurs est d'abord à usage prévisionnel (cf les "directions") Il semble que la technique des aspects - et cela vaut pour le travail d'André Barbault- se soit carrément substituée au référentiel zodiacal -on notera que Nicola se déleste complétement du dispositif des domiciles (maitrises) planétaires) . Le passage d'une planéte dans un secteur zodiacal (à base 12) ou saisonnier (à base 4) est sans incidence prévisionnelle pour l'astrologie conditionaliste mais ne vaut que pour le thème natal (Nicola a participé à l'experience 'Astroflash" aux côtés de Barbault et de Lenoble) Nicola y précise que "Le zodiaque possède sa propre réalité qui ne doit rien aux Constellations, ni aux saisons". Or, la symbolique des saisons est précisément la clef de toute la sémantique des significateurs en astrologie, tant les notions d'équinoxe et de solstice sont parlantes, sans laquelle le discours astrologique s'en trouve sensiblement appauvri.
JHB 31 07 22
samedi 30 juillet 2022
Jacques Halbronn Sur l'astrologie humaniste selon Alex Ruperti
jacques halbronn Sur l’astrologie Humaniste selon Alex Ruperti
En 1981 parait aux Ed. du Rocher la traduction d’un ouvrage de Ruperti sous le titre « Les cycles du devenir ». Cinq ans plus tôt, nous avions fait paraite dans la Collection « Clefs pour », le volume sur l’Astrologie. La comparaison entre ces deux publications met en scéne un débat autour du « thème natal », essentiel pour Ruperti, né en 1913 et son maitre Rudhyar et tout à fait dispensable pour le jeune Halbronn. Les deux hommes se connaissant puisqu’en 1974, ils avaient suscité le Congrès de Paris de l’International Society for Astrological Research -(ISAR) présidée par Julienne Mullette- Sturm. Ruperti naquit en 1913, Halbronn, en 1947. Sur la quatrième de couverture des Cycles du devenir, on lit que l’astrologie doit ‘aider l’individu à comprendre et à développer le potentiel constitué par le thème de naissance » alors que sur la 4e de couverture des Clefs, parues 5 ans plus tôt, le thème natal est désigné comme ce dont l’astrologie doit impérativement se délester.
Pour Ruperti, l’astrologie doit répondre à la demande d’individuation, ce serait sa fonction, sa mission qui s’inscrit dans une problématique de psychologie personnelle, marquée par des enjeux karmiques proches d’Alice Bailey, première éditrice de Dane Rudhyar. Pour Halbronn, seuls les cycles collectifs importent et peuvent valider l’astrologie, ce qui va dans le sens des recherches d’André Barbault. (Les astres et l’Histoire, 1967) Par la suite, Halbronn, ira jusqu’à affirmer qu’un seul cycle planétaire, celui de Saturne suffit à organiser le discours astrologique (cf L’astrologie selon Saturne, 1994) alors que Ruperti entend mobiliser toutes les planétes, déjà constitutives du thème natal. On pense à l’opposition entre polythéisme et monothéisme.
Pour Ruperti, la complexité du thème et la combinatoire des cycles est la garantie de l’individualité, aucun thème n’étant réductible à un autre mais pour Halbronn, une telle complexité rend l’astrologie insaisissable au regard de l’exigence scientifique, ce qui rejoint peu ou prou la démarche statistique d’un Michel Gauquelin (né en 1928). Pour Gauquelin, qui ne prend en compte que le mouvement diurne, un individu dépend d’une seule planéte- se levant ou culminant- et cette planéte se retrouve, en toute probabilité, au sein d’une même profession. On est bien loin d’un individualisme à la Rudhyar (né en France, Chenevière). Pour Ruperti, le fait d’utiliser un même schéma pour plusieurs personnes reviendrait à supposer que ces personnes seraient comparables et vivraient certains événements de façon ‘ »répétitive », ce qui serait le cas si l’on ne se servait que d’un seul cycle planétaire tout au long d’une vie. On voit donc à quel point l’astrologie de Ruperti est marquée par une certaine philosophie voire une théosophie. Pour Ruperti, l’astrologie aurait vocation à nous protéger contre un certain conditionnement imposé par la Société, elle servirait donc, en quelque sorte, à se déconditionner en lui substituant un conditionnement astral bien plus respectueux de notre personnalité. L’influence orientale est ici assez manifeste.
Quarante ans plus tard, la méthode préconisée par Halbronn n’a toujours pas emporté la conviction des milieux astrologiques et l’astrologie mondiale d’un barbault n’aura pas non plus convaincu, laissant le champ libre à l’astrologie du thème natal, ce à quoi préparent les diverses écoles d’astrologie. En revanche, il y a tout un pan du public qui continue à adhérer au « signe » natal avec ses 12 possibilités, déterminées par le seul passage du Soleil à travers le Zodiaque et il semble bien que l’obsession d’un destin individuel ne soit pas si prégnante que l’on voudrait nous le faire croire. En fait, Halbronn irait dans le sens de cette astrologie articulée sur un seul curseur astral et un nombre limité de phases, même s’il n’accorde pas d’importance à la date de naissance puisque chaque phase est vécue collectivement. Mais au lieu de structurer le parcours du Soleil en 12 variations, Halbronn se limite aux 4 saisons, qui sont la matrice du Zodiaque et au lieu de se baser sur le cycle du Soleil à travers les saisons, il se sert d’un autre curseur 30 fois plus lent, à savoir Saturne.
JHB 29 07 22
vendredi 29 juillet 2022
jacques Halbronn Le mystère de la semaine
Jacques Halbronn Le mystère de la semaine
On observera que le soleil et la lune constituent des cycles concurrents même s’ils se combinent, d’où le terme de soli-lunaire. Tous deux présentent une division en 4, les saisons pour le soleil, les phases (nouvelle Lune, pleine lune) pour la Lune. On peut aussi considérer que la « course » du soleil est structurée par les 12 « signes » (et.ou constellations) et les 12 mois et que dans une année, l’on trouve 12 « lunaisons » Mais tous ces facteurs ne coincident pas nécessairement entre eux. Le début des saisons ne correspond pas à une conjonction soleil lune, sinon exceptionnellement, ce qui vaut aussi pour les 12 signes solaires, dérivés des 4 saisons subdivisées. L’historien se perd en conjectures sur le processus de découpage de l’écliptique en 12 : cela tient-il aux saisons ainsi subdivisées ou aux lunaisons? Lors de la Fête de Pâques, il semble que l’on ait affaire à un syncrétisme:
« Pâques est le dimanche qui suit le 14e jour de la Lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après. »; le 21 mars correspondant peu ou prou à l’équinoxe de printemps, dans l’hémisphère nord.
Quant à la semaine, elle semble être liée aux phases de la Lune mais cela vaut surtout pour le calendrier hébraique dont le début de chaque mois correspond à une nouvelle Lune (idem pour l’Islam). Mais nul ne sait actuellement selon quels critères le Shabbat est fixé, et d’ailleurs, il s’aligne de nos jours sur la semaine généralement pratiquée dans le monde, sans plus se référer aux phases de la Lune, le premier jour du mois ne servant pas ou plus, à enclencher une nouvelle semaine. Il y a là un décrochage alors même que les notions de Shabbat et de Dimanche ( Jour du Seigneur) sont sacralisées! Il serait temps de ré-astronomiser le calendrier à commencer par les jours de la semaine.
JHB 29 07 22
jeudi 28 juillet 2022
jacques Halbronn L'astrologie doit se recentrer, préférer le (juste) milieu aux marges ambivalentes
Jacques Halbronn L’astrologie doit se recentrer, préférer le (juste) milieu aux marges ambivalentes.
Qui n’a pas été confronté, en astrologie, à la question du placement d’une planéte ou d’un ascendant dans tel ou tel signe, lorsque l’on avait affaire à la fin d’un signe ou au début d’un signe? Rappelons quand même cette ambivalence (Janus) qui veut que la fin d’une phase coïncide également avec le début d’une autre phase, ce qui n’est pas le moindre écueil de la pratique horoscopique. Il s’agit là; en vérité, d’un faux probléme car c’est bien au centre qu’il convient de se situer, de se placer. Comme il est vain d’attendre l’entre d’une planéte dans un nouveau signe, dans un nouveau quadrant tout comme le début du printemps chevauche la fin de l’hiver et ainsi de suite.
Il est donc grand temps que les astrologues du XXIe siècle, adoptent un « juste milieu », c’est à dire le lieu qui se situe au coeur, au centre et non aux confins, à la frontière ne serait-ce que, sur le plan prévisionnel. C’est casse-cou que de devoir dépendre d’un degré de plus ou de moins, d’une minute de plus ou de moins pour fixer un ascendant ou un changement de signe! Au niveau prévisionnel, c’est toutefois moins grave car l’on n’est pas lié à un instant donné mais à une certaine durée et il vaut mieux attendre que la configuration ait eu le temps d’atteindre à sa maturité comme dans le cas d’une saison et d’ailleurs, minuit n’est pas le début de la nuit mais comme son nom l’indique le milieu de la nuit et cela vaut inversement pour midi, le milieu du jour. (dies). Il faut donc arrêter de se fixer sur un changement de secteur, de signe, au nom d’un zéle excessif dans la recherche de précision comme garantie, caution de la qualité du diagnostic/pronostic de l’astrologue Il faut arriver à la « vitesse de croisière » pour qu’ un phénoméne prenne toute sa dimension.
Or, pour bien des astrologues, le moment où se produit une configuration est décisif, déterminant alors qu’il ne s’agit que de la conception et non de l’éclosion, d’où le risque de déclarations, d’annonces prématurées où l’on risque de conférer à un événement une importance excessive face à des développements ultérieurs qui se révéleront néttement plus marquants. Ejaculation précoce. Dans bien des cas, le couronnement devra attendre que le facteur parvinne à son apogée. C’est ainsi que si 1958 est le début de la Ve République, celle-ci ne connaitra son caractére achevé qu’en 1962, lorsque l’on adoptera le suffrage universel pour l’élection du Président de la République. Entre temps, Saturne sera passé du capricorne au verseau, soit le milieu de la quarte hivernale. Ce sont les s signes fixes qui en fait marquent un certain aboutissement et non les signes cardinaux et rappelons que les 4 étoiles fixes royales se situent à ces points culminants.
A propos de centralité, on ne saurait non plus trop insister sur l’importance à accorder à un seul et unique curseur à la fois et non à une ribambelle! Face au curseur (prometteur) on a un certain nombre de prometteurs qui seront fécondés successivement. Autrement dit, le nombre ne doit pas être du côté des planétes mais des signes et des maisons. Le dispositif des domiciles aura conduit les astronomes à nommer les planétes du nom des dieux associés aux 4 secteurs liés aux saisons.(Mercure, Vénus, Mars et Jupiter). En ce sens, les astronomes auront emprunté à l’astrologie et comme c’est généralement le cas, l’emprunt génére des contre sens. Que l’on nous comprenne bien, en astrologie, les dieux servent à nommer des significateurs fixes alors qu »en astronomie, ils vont servir à désigner des prometteurs mobiles d’où une inflation, une saturation de significateurs, ceux ci étant censés au final servir à la fois de prometteurs et de significateurs, situation que les manuels d’astrologie tentent vainement de gérer, ce qui constitue un casse tête pour les éleves en astrologie, toutes écoles confondues.
mercredi 27 juillet 2022
Jacques Halbronn Pour une révolution copernicienne en Astrologie.
Jacques Halbronn Pour une révolution copernicienne en Astrologie.
On a longtemps cru que le XXe siècle verrait la fin des tribulations séculaires de l'astrologie et ce dès la fin du XIXe siècle et jusqu'aux années quatre vingt du siècle dernier. C'est ainsi qu'au milieu du XXe siècle, d'aucuns annonçaient des temps nouveaux. On pense à un Dom Néroman dans les premières pages de son Traité d'Astrologie Rationnelle (1943), attendant du passage de Neptune dans un nouveau signe un tel avénement. Les travaux statistiques de Michel Gauquelin (à partir de 1955) répondraient-ils à une telle attente, prenant la suite d'un Paul Choisnard ? Néroman décéda en 1953 et n'eut pas l'occasion d'en prendre connaissance à la différence d'un Volguine. Quant à André Barbault, il se mit à tout chambouler dix ans plus tard avec le graphique de synthèse sous tendu par son indice cyclique, censé être la clef de la prévision "mondiale", avec l'annonce d'une troisiéme guerre mondiale pour le début des années 80, lui qui avait raté la plus grande crise de l'après guerre (1961-62) qui lui était passée sous le ne, le prenant au dépourvu. Souvent un échec en entraine un autre en sens inverse en une sorte de cercle vicieux! Autant de médecins autour du chevêt d'une astrologie malade, chacun avec son reméde miracle, de Rudhyar (cycle de la lunaison) à Jean-Pierre Nicola (RET) ou à Dorsan (sidéralisme) Avec le recul des 20 premières décennies du XXIe siècle, l'on s'efforcera, ici, de diagnostiquer non seulement le mal dont souffre l'astrologie mais les insuffisances de ceux qui prétendaient pouvoir lui sauver la mise et plus largement les carences dans la formation des chercheurs en astrologie, à savoir au niveau des écoles d'astrologie et des colloques. On traite actuellement l'astrologie de pseudo-science mais il faudrait aussi parler de ses pseudo-colloques, de ses pseudo revues qui ne forment pas à l'esprit critique, aux vrais échanges.
Le début du XXe siècle avait laissé espérer que les avancées scientifiques et techniques remarquables de l'époque viendraient apporter le soutien providentiel dont l'astrologie avait besoin. Il est vrai que lorsque Gauquelin apporta ses résultats, d'aucuns y virent la confirmation de leur pratique du thème natal au lieu d'en tirer toutes les conséquences. Autrement dit, la seule chose qui intéresse l'astrologue actuel, c'est que l'on vienne confirmer sa pratique existante. Une amie astrologue nous avouait que la recherche en astrologie ne faisait sens que dans la mesure où elle venait confirmer la pratique usuelle de l'astrologie, qui était une affaire entendue une fois pour toutes. La plupart des astrologues n'attendaient rien des chercheurs en astrologie et se tournaient vers les découvertes des astronomes et en 1930, l'arrivée de Pluton dans le paysage du systéme solaire serait la preuve que certaines pièces du puzzle avaient jusque là manqué. Nous même, en 1976, dans Clefs pour l'astrologie, proposions de compléter avec deux transplutoniennes (Proserpine et Vulcain, noms proposés par Jean Carteret) encore inconnues des téléscopes mais nécessaires à une astrologie à base 12. (cf Lisa Morpurgo et sa Nouvelle Astrologie, Hachette 1974)
Avec le recul, cette fuite en avant, cette tentation, dans le sillage de l'astronomie (depuis la fin du XVIIIe siècle) ne ferait qu'enfoncer l'astrologie; Il fallait en prendre le contre-pied en nous demandant ce dont l'astrologie avait vraiment besoin pour fonctionner en suivant le principe de parcimonie minimale du rasoir d'Occam. Comme avec Copernic qui déplaçait le centre du systéme de la Terre vers le Soleil, il fallait s'en tenir à un seul curseur et à une division de l'écliptique non pas en 12 mais en 4, à l'instar des Quatre Saisons. On en revenait à un modéle bien connu (les 12 signes solaires), celui d'un facteur mobile unique, le "prometteur", pointant successivement et alternativement une série significateurs si ce n'est que le curseur ne pouvait être le Soleil avec son cycle annuel divisé en 12 mais Saturne 30 fois plus lent, découpant des "saisons" de 7 ans.(cf en 1994, L'Astrologie selon Saturne)
JHB 27 07 22
Jacques Halbronn L'impact astrologique se situe en milieu de phase.
Jacques Halbronn L'impact astrologique se situe en milieu de phase.
Il semble qu'il existe un certain consensus dans le milieu astrologique, au nom de quelque exigence de précision, à vouloir que l'événement attendu, annoncé, prévu, se produise grosso modo au même moment et en tout cas dans l'année terrestre/solaire concernée. Un exemple qui aura marqué durablement les esprits concerne 1989, lorsque Saturne s'est conjoint à nouveau avec Saturne; cette fois au début du signe solsticial du capricorne, ce qui coincidait par ailleurs au passage de Saturne sur l'axe solsticial (en astrologie EXOLS) André Barbault avait en 1955 dans Défense et Illustration de l'Astrologie indiqué 1989 comme prenant la suite-36 ans après- de la conjonction des mêmes astres en 1953.. Et de fait, l'année 1989 fut marquée par des événements remarquables comme la chute du Mur de Berlin en novembre de cette année là. On peut certes supposer que si cela avait eu lieu au début de 1990; cela aurait été tout de même validé mais se pose la question de l'orbe prévisionnel qui doit être, semble -t-il, assez limité, aux yeux de la plupart des astrologues.
Cependant, avec le recul, 1989 n'aura peut être pas été aussi décisif qu'on aura pus le croire au premier abord même si l'on comprend que l'on ait pu être marqué par les événements du moment. Entendons par là que le meilleur était à venir avec notamment l'effondrement de l'URSS en 1991, dont on a célébré récemment, le trentième anniversaire. Certes, il est toujours possible de déclarer que 1991 ne s'explique que par 1989 mais la causalité n'est pas si évidente ou nécessaire que cela et pour notre part, nous optons pour un certain climat avec un maximum d'effet au bout d'un certain temps, sans qu'il faille chercher une cause événementielle unique même si la cause proprement astrologique l'est.
Autrement dit, il aurait été plus raisonnable de déclarer en 1989 qu'il faille s'attendre à des phénoménes plus remarquables encore à venir. Pour nous, c'est le milieu de la phase qui est central et ni le début ni la fin de la phase, ne serait-ce que ces deux poins extrémes se confondent avec la phase précédente et la phase suivante, ce qui est assez fâcheux. Le postulat de début de phase aura en effet entrainé à certains dysfonctionnements prévisionnels. C'est ainsi que la crise de Berlin et de Cuba (1961-62) n'aura pas été annoncée par Barbault même rétrospectivement.
Le milieu de phase est la meilleur formule prévisionnelle en Astrologie EXOLS et en astrologie traditionnelle, il conviendrait probablement d'adopter une marge d'au moins un an pour que l'essai soit transformé sinon l'on risque d'annoncer prématurément la réalisation pleine et entière d'une prévision. Autrement dit une mauvaise appréciation d'un événement du fait que l'on n'aura pas su le mettre en perspective par rapport à ce qui va suivre ne sera pas du meilleur effet. On pense à la technique des mi-points de nos voisins allemands, ce qui va dans le sens de la recherche du juste milieu.
JHB 26 07 22
mardi 26 juillet 2022
jacques halbronn Equinoxialité Du caractère fonctionnel des races er des sexes
jacques Halbronn Equinoxialité. le caractère « fonctionnel » des races et des sexes.
Posté par nofim le 26 juillet 2022
jacques Halbronn Equinoxialité. Du caractère « fonctionnel » des races et des sexes.
Dans le cadre de nos recherches en astrologie, la question des différences structurelles ou contingentes est devenue essentielle. Il est clair cependant que les différences de type horizontal, géographique, politique, juridique, linguistique sont plus aisément acceptées et reconnues en dépit de leur relative contingence. Inversement, les différences de type vertical rencontrent bien plus de résistances et l’on mentionnera ce commentaire à l’un de nos textes/vidéos: de Pascal Nkaya:
« Le sexe est une difference majeure fonctionnelle Plus importante que la race car il est fonctionnel La couleur de la peau ou la race n’ est qu une difference majeure non fonctionnelle moins importante Mais dans le cadre de la reproduction de la race cette difference est vraiment majeure et tres importante »
Il est un fait que l’on a pour l »heure du mal à déterminer la « fonctionnalité » de ce qu’on appelle « race » alors que le sexe offre une évidente place dans la reproduction de l’espèce -de toute espèce d’ailleurs, en dépit du fait que l’on a tendance à en minimiser l’importance en phase solsticiale en mettant en avant toutes sortes de clivages qui le reléguent parfois à la portion congrue.
Cela dit. il convient de se méfier d’une telle argumentation « fonctionnaliste » car la question reste posée et n’a peut être pas été suffisamment creusée. D’un point de vue théologique, il nous semble en effet, que ce sur quoi les hommes ont peu de prise devrait au contraire nous interpeller. On ne change pas de race comme de chemise. Et si l’humanité se présente sous plusieurs couleurs, ce n’est peut être pas sans raison, quand même!.
Plusieurs grilles de lecture s’offrent toutefois à nous: l’une d’ordre synchronique, l’autre d’ordre diachronique. La grille diachronique consisterait à dire que ces diverses couleurs correspondraient à des états successifs de l’Humanité alors que la grille synchronique impliquerait l’existence d’une systémique dont il serait utile de (re)trouver la clef. D’aucuns pourraient d’ailleurs être tentés d’aller dans le même sens à propos des Juifs, en les situant dans quelque forme de diachronie, d’état antérieur voué à être dépassé.
C’est dire que dès que l’on aborde la question de l’équinoxialité. Le déni est tentant au nom d’une carence explicative ou, comme ici, avec Pascal Nkaya, fonctionnaliste/
Selon nous, les périodes « équinoxialistes » qui occupent la moitié du temps, sont l’occasion de repenser et d’approfondir, de découvrir et d’explorer ce qui a pu être occulté, en périodes solsticialistes. On a evidemment l’exemple de la Shoah, laquelle aura permis, en quelque sorte, de prendre conscience d’un clivage essentiel. Le probléme, c’est que l’on bascule très vite dans des accusations de racisme, de sexisme quand on accorde quelque signification à certains clivages et cela vaut d’ailleurs aussi pour ce qui touche à l’astrologie que d’aucuns auraient tendance à mettre hors jeu! C’est dire que la solsticialité tend à diaboliser toutes sortes d’entités, y compris d’ailleurs le colonialisme, l’impérialisme, l’islamisme au nom du « wokisme »/
C’est dire que les phases équinoxiales sont marquées par un « retour du refoulé » dont les manifestations sont susceptibles d’être stigmatisées, ostracisées, diabolisées comme autant de vieux démons. Toute la problématique de la cyclicité, c’est justement le constat que rien n’est jamais totalement révolu.
Donc, on aura compris, qu »en ce qui nous concerne, les zones d’ombre épistémologiques, idéologiques et autres qui s’attachent aux objets « équinoxiaux » ne sauraient être négligées, esquivées ou rejetées d’un revers de la main, et notamment au regard de la verticalité et cela vaut notamment pour le phénoméne de la Lutte des Classes, mythe ou réalité avec en arrière plan l’accusation d’essentialisme. Décidément, nous pensons que le débat est d’ordre théologique, lié à la question d’un plan divin (cf le film « Médée » de Pasolini), d’un « dessein intelligent ».. On bascule dans le champ de la Surnature et de la Subconscience, de ce qui n’est donc ni « naturel », ni pleinement assumé. Qu’est ce que le « charisme »,le « génie », le « leader » par exemple?. Et pourtant, comme dirait Galilée, il y a là quelque chose qui existe bel et bien, qu’on le veuille ou non et qui se réveille en phase équinoxiale.
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JHB 26 07 22
Jacques Halbronn Sur le film de Pasolini. "L"Evangile selon Saint Mathieu"
Jacques Halbronn Sur le film de Pasolini L’Evangile selon Saint Mathieu
Nous avons voulu aborder la critique de ce film au prisme de la question de la double identité de Jésus, Roi des Juifs et Messie des Israélites, telle qu’elle nous apparait notamment mais pas seulement dans cet Evangile. Il nous semble que Pasolini n’aura pas su ou voulu mettre en évidence le rapport complexe et ambigu entretenu par Jésus avec cette dualité identitaire du personnage de Jésus, ce qui aurait du etre le coeur d’une dramaturgie et il semble d’ailleurs qu’un tel travail théatral et cinématographique reste à accomplir. !Il n’est donc pas étonnant que le film en question ait été salué par les autorités catholiques lesquelles entretiennent délibérément un certain flou autour de la mission de Jésus.
Les premières scénes sont axées sur la Nativité d’un « Roi des Juifs » (épisode des « rois Mages »). Rappelons que le texte début par la généalogie royale de Joseph époux de Marie, mère de Jésus. Et Bethlehem – lieu de naissance de Jésus- renvoie à David.
Wikipedia: notice Betlehem:
. »La tradition juive, qui l’appelle aussi Éphrata, en fait le lieu de naissance et de couronnement de David« .
Chapitre II « Où est le roi des Juifs? » et le film de se conclure sur la crucificion avec la mention en haut de la croix de la mention « INRI », référence ironique à ce statut de Rex Judaeorum si ce n’est que lors de la résurrection qui termine le film , Jésus annonce qu’il précédé ses disciples… en Galilée!
Pasolini se dispense tout au long du film de préciser les lieux où se déroulent les divers épisodes ni l’origine des apôtres Or, l’on sait que seul Juda Iscariote venait de Judée, celui qui dénoncera Jésus et le fera condamner et crucifier à Jérusalem. On saisit à quel point Jésus n’est pas reçu pareillement en Judée et en Galilée, d’où d’ailleurs la formule « Nul n’est prophéte en son pays »! (Mathieu XIII). Au chapitre IV, on nous dit que Jésus parcourut toute la Galilée.
. Est- ce que l’on est en Judée ou en Galilée, à Jérusalem ou au Lac de Tibériade?C’est apparemment indifférent! La célébre formule de Mathieu XV, 24 « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » fait défaut.
Le texte de l’Evangile de Mathieu semble plus ou moins considérer Israel et Judée comme des synonymes alors que ce sont des régions géographiquement et politiquement bien distinctes. Il est vrai que l’épisode de la Samaritaine( ostracisée par les Judéens) qui demande à Jésus s’il est le Messie figure dans l’Evangile de Jean, ce qui se confirme dans un autre texte attribué au même Jean, les Actes des Apotres. Norons que Pierre,pécheur de Galilée, est celui qui affirme le plis nettement que Jésus est le Messie.(cfChristophe Dickès »Saint Pierre – Le mystère et l’évidence » Editions Perrin) Le chapitre ultime de l’Evangile de Mathieu, le XXVIIIe, nous parle des 11 disciples galiléens de Jésus. Selon nous Jésus le Judéen avait décidé de rapprocher ces deux populations qui se jouxtaient depuis la mort de Salomon et le schisme qui s’en suivit. Or, un tel rapprochement oecuménique était mal vu par les autorités religieuses de Jérusalem, ce qui aura conduit Jésus à sa perte.
JHB 26 97 22
lundi 25 juillet 2022
Jacques Halbronn Une anthropologie du Temps (voir le document complet sur SCRIBD)
“L’astrologie est,à monégard, une tr ès grande dame,fort belle et venue de si loin qu’elle ne peut manquerde me tenir sous le charme. Dans le monde purementphysique, je n’en vois pas dont les atours puissentrivaliser avec les siens. Elle me para î t, en outre,détenir un des plus hauts secrets du monde.Dommage qu’aujourd’hui - au moins pour le vulgaire -tr ôneà sa place une prostituée“ (Andr é Breton)“La superstition està la religion ce que l'astrologie està l'astronomie, lafille tr èsfolle d'unemère tr èssage.Ces deuxfilles ont longtemps subjugué toute la terre.”(Voltaire)« On ne perd passon temps en recherchantà quoicertains ont perdu le leur ”(A. Bouché Leclercq, Astrologie Grecque, 1899)«LeZodiaque est le test deRorschach de l'humanit é enfant .» ( GastonBachelard)'Sur l'Astrologie dans le magazine«Elle »:«Onconnait bien au moins une autre de ces tentativesnominalistes : la littérature qui dans ses formesdégradées ne peut aller plus loin que nommer le vécu. Astrologie et Littérature, ont la même tâched'institution retardée du r éel : l'astrologie est lalittérature du monde petit-bourgeois »
(Roland Barthes, Mythologies, 195, p. 1687)« Car enfn qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Unnéant à l'égard de l'infni, un tout à l'égard du néant, unmilieu entre rien et tout. Infniment éloigné de comprendreles extrêmes, la fn des choses et leur principe sont pour luiinvinciblement cachés dans un secret impénétrable,également incapable de voir le néant d'où il est ré, etl'infni où il est englou. Que era-t-il donc, sinond'apercevoir quelque apparence du milieu des choses,dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe nileur fn ? Toutes choses sont sores du néant et portées jusqu'à l'infni. Qui suivra ces étonnantes démarches?L'auteur de ces merveilles les comprend. Tout autre nepeut le aire. » Blaise PascalGenèse07 Dieu ft le frmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du frmament et les eaux qui sont au-dessus.14 Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au frmamentdu ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent designes pour marquer les êtes, les jours et les années'«Un des grandsévénements de l’Ère du Verseau doitêtre
logiquement la r éconciliation des juifs et des chr étiens. Les premiers chr étiens et Jésus lui-mêmeétaient juifs. [...] il ya identité entre la r évélation juda ï que et celle du Christ»(Paul Le Cour, Hellénisme et Christianisme, OmniumLittéraire, 1943, Dervy, 1951)Le premier tome s'inscrivait dans une approche des textestradionnels alors que le tome second relève d'unedémarche à caractère anthropologique. C'est à dire quenous serons en prise avec des observaons qui nous sontcontemporaines , notre terrain n'est plus essenellementle texte qui nous est parvenu mais le monde tel qu'ilexiste. Cela dit, cela n'exclue nullement pour autant quenous ayons à nous réérer à une liérature astrologiqueremontant loin dans le temps. Nous venons de traiter dequesons d'ordre linguisque, du passage de l'oral à l'écritmais plus encore de l'écrit à l'oral. Or, une des piècesmaitresses du savoir astrologique n'est-elle pas, aux yeuxdes astrophiles les plus convaincus, le thème de naissance,c'est à dire un document, un texte qu'il s'agit de « lire »,de déchirer ? Ne parle-t-on pas de la lecture des lignes de
la main ? Est-ce que l'astrologue ou plutôt l'astromancienace à une carte du ciel – désormais dessinée par unordinateur-ne projee pas sur un thème ce qu'il sait/sent,projee de la personne concernée tout comme danscertaines langues du Moyen Orient – où serait- justementnée une certaine astrologie- comme l'hébreu, on ne peutaire parler un écrit que si l'on en connaît,- condionnécessaire( en possède déjà l'oralité ? En revanche, dansles langues européennes, l'écrit se sut quasiment à lui-même, du ait qu'il comporte des voyelles, permeant deaire semblant au moins de savoir le lire- sinon lecomprendre - sans dépendre de l'oralité . Et c'est peut etrepour cee raison qu'il y a débat autour de l'astrologie,selon que l'on prend pour support d'inormaon ou decommunicaon. (c l'astrothérapie in Cles pourl'astrologie, deuxième édion, 1993) Il est clair,évidemment, que lire son propre thème erainévitablement appel à ce que nous savons au sujet denous-mêmes.On se demandera si l'astrologie est malade ou si c'est unmal. Soit deux approches bien diérentes.Dans un cas, ilimporte de la soigner, de déterminer les maux dont elle estaeinte – pathologie d'une épistémé et dans l'autre, ilaudrait l'évacuer, l'éviter, l'enermer comme on le aisaitdes incurables. Or, les astrologues ne semblent pas êtreparvenus à opérer cee astrologie du mal dont elle est
aeinte.On pourrait recourir au terme de « cyclologie » pourenglober tout une liérature consacrée à la déterminaon,à la structuraon du temps, ce qui recouvre à la ois lestradions relaves aux astres, à commencer par le corpusastrologico-astronomique et à leur rapport avec notreHumanité et à la ois le balisage du temps social,notamment au prisme du droit constuonnel, deuxdomaines auxquels nous nous sommes iniés,parallèlement dès les années soixante.Dans le domaine juridique que nous aborderons dans le cours du présentvolume, la queson du droit constuonnel reendranotre aenon lorsqu’il s’agit de fxer la durée desmandats. L’on sait, en eet, à quel point la déterminaonde telles échéances- œuvre des hommes- peut entraînerde perturbaons, de tensions. L’astrologie, elle aussi, elled’abord, n’a –t-elle pas vocaon à baliser et l’espace et letemps de la Cité ? Selon nous, le monde devant nous nousest plus immédiatement accessible et signifant que nepeut l'être le ciel. Le quel des deux plans doit nous servirde socle ? Or, pour bien des astrophiles, la liératureastrologique leur apparaît comme plus amilière que lemonde ''réel » et même carrément en mesure desubstuer à celui ci. La recherche astrologique doit parrdes structures sociales repérables et non de l’entrelacsentremêlé du cosmos, c'est ainsi qu'aura procédé
Gauquelin en se demandant quels pouvaient être lesacteurs célestes parmi tous ceux existants – car touterecherche a une vertu de décantaon - pouvantcorrespondre, être en corrélaon avec le mondeobservable sociologiquement, historiquement, ce qui l'auraconduit stasquement à ne conserver qu'une petepare, ule, viable du corpus astrologique De la mêmeaçon, comme nous avons pu le noter dans le domaine dela rancologie, connaître, préciser les codes du rançaisdoit parr non de l'écrit mais de l'oral en vigueur. SI lesrègles mises en avant par les enseignants en astrologie ouen rançais ne recoupent pas ce que nous pouvonsobserver directement ; c'est que ces règles ne sont pasvalables et ne permeent pas d'obtenir les résultatsaendus. Mais les travaux de Gauquelin ne relévent qued'une astronomie primive qui n'a même pas besoin deconnaître les révoluons planétaires puisque c'est uneastrologie géocentrique qui voit les planètes se lever et secoucher quodiennement, du ait de la rotaon terrestreet non une astrologie zodiacale. Autrement dit, ceeastrologie a ort bien pu se mere en place bien avantl'astrologie cyclique. (c notre ouvrage L'étrange Histoire del'Astrologie, 1986 et notre posace à ses Personnalitésplanétaires, 1992). Selon nous, cela correspondrait à unesociété qui elle aurait été cyclique et qui aurait répar lesacvités selon des périodes de la journée en tenant
compte du passage des planètes instrumentaliséescomme marqueurs de temps. C'est ainsi que telle acvitéaurait fni par être associée au posionnement de telleplanète et ainsi de suite, ce qui est aesté pour toutessortes de végétaux et d'animaux (chronobiologie) ainsiarculés sur les minéraux.hp://www.astrology-and-science.com/g-ar2.htmIl importe de souligner que ni la Bible ni le corpuscyclologique ne nous permeent de procéder à unequelconque dataon en rapport avec leurs datesrespecves de « paruon » connue. Nous sommesconvaincus qu'il ne s'agit là que de résurgences depériodes bien plus éloignées de nous. C'est ainsi que laprophée sur la Nouvelle Alliance, fgurant dans le Livre duProphète Jérémie (ch XXXI) est très probablement à placerà une époque bien antérieure tout comme d'ailleurs l'ordredans lequel l'on nous présente la succession des troisreligions du Livre ne devrait aucunement être retenus carpour nous le judaïsme n'est pas le premier mais le dernierdiscours et donc le plus actuel, comme le montrent de nos jours les alertes écologiques.. La relave ancienneté desdits corpus ne doit pas aire illusion – la carte n'est pas leterritoire - car il s'agit tout au contraire d'une relavemodernité. Il revient à l'historien de veiller à ne pas selaisser leurrer par la présence de certains documents quirisquent de nous ourvoyer. Cela vaut d'ailleurs dans les
deux sens celui de l'andataon aisant de l'a posterioriun a priori, comme celui de la réminiscence, aisantirruponQuant à l’astrologie, elle est constamment en quête de sa« vérifcaon » au prisme de sa « praque ». Or, il importede comprendre que l’idée même de vérifcaoncorrespond à une tentave du monde d’en bas des’imposer au monde d’en haut, à savoir remplacerl’exigence de cohérence structurelle par celle de l’ulité.Celui qui n’y connaît rien en mécanique se contente de voirsi le « machin » « marche » en appuyant ou en tournantquelque bouton, et s’en contente et si ça marche, celarègle tout ipso acto. Force est de constater qu’un telglissement s’observe à tous les niveaux, comme dans lechamp du linguisque (c notre Volet III). En ait l’on traitel’astrologie voire la théologie comme s’il s’agissait demachines dont on vérife le bon onconnement. Plus lesrecrues ont un niveau médiocre et plus ces disciplines sontrées vers le bas ! Dans le cas de l’astrologie, au cours desdernières décennies, le milieu astrologique se seraconsidérablement appauvri à l’instar de certains quarersd’une ville, dont la populaon d’origine aura ui. On seraainsi passé des ingénieurs aux techniciens. Du temps deNostradamus, bien des astrologues étaient passés par desétudes de médecine. Cela dit, les gens ne commencent pasdirectement par la praque, laquelle est précédée par une
collecte d'inormaon et c'est à parr d'une telle collecteque le passage à la praque s'eectuera à la suite d'unesélecon parmi les données ainsi recueillies. La premièreimpression sera donc « intuive » : on se era une premièreidée laquelle movera un certain intérêt, une préérencepour tel objet d'étude que pour tel autre sans que l'on ensoit arrivé au stade de l'expérimentaon. Il en est d'ailleursainsi au regard de la ormaon d'un couple, ce qui passepar un certain nombre de stades pouvant éventuellementdéboucher sur un rapprochement plus inme. Autrementdit, l'on se fera inévitablement aux apparences, à laprésentaon et si celle-ci laisse à désirer, on risque de nepas aller plus avant, renonçant à passer du parcipe uturau parcipe passé, selon un schéma déjà esquissé. Par lasuite, certains choix seront narrés comme ondés surl'expérience de terrain alors que l'esprit humain estmarqué par des repères d'ordre esthéque, structurel.. Ils'agira là en réalité d'un expédient auquel l'on recourtquand les raisons premières du choix n'auront pas tenu laroute mais n'en auront pas moins su à fnaliser ladémarche engagée. Dans le cas de l'astrologie, on auraprobablement été séduit au départ par un disposi quinous aura accroché du moins dans un premier tempscomme l'agencement zodiacal, le recours à la date denaissance, complétée par le lieu et l'heure, le lien àl'astronomie et.ou à la mythologie etc . Autant d'éléments
suscepbles de donner envie de poursuivre l'exploraonou pas.Quid de la « praque » ? Dans la oulée de notre étude desquatrains prophéques constuant le corpus appelé« Centuries », ce qui en soi ne ait que désigner des sériesde 100 quatrains dont la dimension astrologique est assezsporadique – tant l’astrologie disparaît ici derrière unepoésie adoptant une posture prophéque en recourant àla orme du utur - il nous audra commencer par traiterde la divinaon et tout spécialement de l’astromancieavant d’aborder ce que nous désignons sous le nomd’horoscopie, c'est à dire l'étoile fxe se trouvant dans laperspecve du soleil natal.. Nous disnguerons une astrologie éminine et uneastrologie masculine, l'une marquée par un certain goût dela complexité, de la mulplicité alors que l'autre iraitplutôt dans le sens de la "'parcimonie" occamienne,préérant le monoplanétarisme au polyplanétarisme. Lepolyplanétarisme conduit au temps en miees, infnimentmorcelé, ténu, niant la possibilité de disposer d'un tempslong, abondant permeant de mener à bien les projets.Tout se passe comme si ses tenants souhaitaient inigeraux humains, par le biais de leur astrologie étriquée du aitdu nombre de acteurs en lice, des condions de vie d'unegrande précarité – un temps chichement compté- onpense au lit de Procuste - comme s'ils voulaient se venger
de ceux qui ont une « bonne vie ». Autrement dit, lesconits sociaux se répercutent sur le discoursastrologique. Or, qui ne voit, s'il est de bonne oi, que dèsque l'on s'aelle à un certain travail, l'on a besoin detemps, tout comme c'est le cas pour la procréaon,l'agriculture ? Selon nous, la cyclicité sociale exige lerecours à peu de acteurs et peu de phases pour êtreviable, vivable et même peu d'acteurs de premier plan, cequi signife que l'astrologie n'aurait besoin que d'unnombre ort limité minimal, de acteurs.Les noons de masculin et de éminin sont au cœur dumodèle astrologique tel que nous l’exposerons, plus loin.En eet, toute cyclicité passe par un moment éminin,nocturne - aspect de conjoncon) et un moment masculin,diurne (aspect de carré). Dans Genèse I, l’on voit que lanuit précède le jour, les ténèbres, soit la Nouvelle Lune lalumière, le chaos l’ordre, le premier quarer/demi-Lune.Genèse I א ,םיִהלֱא אָָב , יִשא ְב.ץֶָה אְו ,םִיַמַָה1 Au commencement, Dieucréa le ciel et la terre. ,ךֶשֹחְו ,הָֹ הֹ הָ ְיָה ,ץֶָהְו ,םיִהלֱא ַחרְו ;םֹוהְ ינְפ-ַע.םִיַָה ינְפ-ַע ֶֶחְַמ2 Or la terre n'était que Tohu-bohu et ténèbres couvraientla face de l'abîme, et lesouffle de Dieu planait à lasurface des eaux.ג;רֹוא יִהְי ,םיִהלֱא רֶמאַֹ3 Dieu dit: "Que la lumière
.רֹוא-יִהְיַsoit!" Et la lumière fut.ד,רֹואָה- ֶא םיִהלֱא אְרַַ רֹואָה ןיב ,םיִהלֱא דְַַ ;ֹוט-יִכ.ךֶשֹחַה ןי4 Dieu considéra que la lu-mière était bonne, et il établitune distinction entre la lu-mière et les ténèbres.Comprenons que comme pour le rapport de l'oral à l'écrit,il s'agit d'un processus cyclique, du serpent qui se mord laqueue (ouroboros). Entendons que la complexité précèdeet à la ois succédé à la simplicité du modèle. L'on peutainsi s'imaginer que le masculin est prolongé par le émininalors qu'il s'agit d'une dialecque évoluon/involuon. Leéminin, quant à lui , est matriciel, il est maère premièreavec tout ce que cela peut comporter de chaoque, dediorme (c Genèse I), c'est le retour de l'individuel aucollec . De ait l'astrologie au éminin ne craint pas ledésordre et la conusion des genres et à parr d'un schémasimple, elle cherchera toujours à le déborder car pourquoiaire simple quand on peut aire compliqué (c ArnaudEsquerre, Prédire. L'astrologie au XXIe siècle en France,Paris, Fayard, , 2013, ? Cee dualité est au cœur mêmedes relaons humaines et il est bon que l'astrologiepuisse être analysée au moyen de catégories aussiondamentales tant dans le temps que dans l'espace socialL’ approche sociologique/ethnologique de l'astrologie nous
semble aussi superfcielle que lorsque cela s'applique auxpraques religieuses ou encore aux praques langagières,soit nos trois grands axes d'invesgaon. Entendons par làque ce que pensent les ulisateurs n'a que ort peu derapport avec ce qu'est l'objet en soi (c notre DESSL'astrologie, ses structures et ses membres, Paris VIII,1995, sous la direcon d'Yves Lecer)En ait, nous dironsqu'il existe une astrologie privée et une astrologiepublique, comme on parle d'un droit privé et d'un droitpublic, dont les méthodes dièrent radicalement :l'astrologie privée travaille sur des personnes peu connuesdont l'astrologue ne peut rien savoir au départ alors quel'astrologie publique s'occupe de personnes jouissantd'une certaine célébrité et dont les aits et gestes ont puêtre répertoriés.Le mauvais génieSelon nous, l'astronomie aura exercé une influence néfaste,intrusive sur le développement de l'astrologie tout commece sera le cas du français par rapport à l'anglaisParadoxalement, en eet, l « astrologie savante » seracelle qui sous tendra une praque divinatoire bien plusque les généralités de l'astrologie populaire ! Cee cartedu ciel sera la grille permeant de orger arfciellementdes individualités alors que l’heure de naissance ne vaut,selon nous, que pour un pet nombre, une élite, ne serait-ce que parce que tout le monde – loin de là - autreois ne
disposait d’une telle inormaon. Autrement dit, lapraque de noter, de relever l’étoile fxe correspondant ausoleil de naissance était probablement réservée à unecertaine populaon, ne serait-ce que par la compétencerequise pour ce aire. . En tout état de cause, l’astrologieaura évolué jusqu’à nos jours en meant sur la touchedeux acteurs majeurs, à savoir les étoiles fxes et l’heurede naissance au proft des seules planètes du systèmesolaire et des luminaires. Elle a cru ainsi pouvoir serecentrer sur sa pare jugée la plus solide alors qu’en aitelle en est devenue bancale et vidée en grande pare de sasubstance. On ne peut s’empêcher de relier ce point à l’épisode del’étoile des Mages (ÉvangileMathieu 2, 1-15) lors de lanavité de Jésus même si le récit qui en est ait prêtequelque peu à conusion. Les commentateurs citent lechapitre XXIV du Livre des Nombres du ait que Balaamparle d’un astre qui sorra de Jacob, ce qui vient associerJésus au desn du Royaume du Nord ? En ait, il nousapparaît que le récit de l’Étoile de Bethléem doive êtrerepensé : ce qui compte c’est de se demander sous quelleétoile an tel personnage et non de déterminer quelpersonnage est désigné par telle étoile. Autrement dit,c’est l’homme qui, ici, conère à l’étoile toute sonimportance et non l’inverse.Si le che, est un acteur privilégié, matriciel, de l’Histoire,
il n’est pas doté de la connaissance de sa carrière, ce quiest réservé au prophète, au « nabi », lequel aura accèsaux cles de la Subconscience et du plan réservé à unehumanité adamique. Cela dit, avec le temps, l’on passe dela déducon à l’inducon : l’enant ne peut qu’extrapolerà parr de ce qu’on lui a enseigné alors que l’homme d’uncertain âge peut passer au stade de l’inducon, encapitalisant des années d’expérience et d’observaon,notamment en ce qui concerne la percepon desprocessus cycliques mais aussi des phénomènes se prêtantà une orme de probabilité stasque, chez certainescatégories de populaons, comme les emmes. Selon nous,le processus divinatoire est lié à la lue des classes car ledominé sera bien plus enclin à se projeter dans le utur quele dominant, en espérant que le dit utur permera detourner la page. Quant au dominant, il consenra à l’idéede lâcher périodiquement du lest mais toujours à treprovisoire, ce qui est la base même de la cyclicité.C'est ainsi que la numérologie ore l’avantage sur uneastrologie en vigueur de la clarté , de la sobriété, ceedernièreétant vicme d’une tendanceà l’embonpoint. Lepassage de la numérologieà l’astrologie n’en est pasmoins une arculaon essenelle : quand nous observonsla récurrence de certains nombres, il convient de sedemander si cela ne doit pasêtre mis en corrélaon avectel ou tel cycle planétaire. On pense à cee durée de 3 ansqui semble concerner la vie d'un grand nombre de couples.
Autrement dit, quand nous observons des nombres, ici-bas, cela peutéventuellement se traduire, en haut, par telou tel processus astronomique.(c. la Table d’Émeraude).L’approche numérologique devrait ainsi préparer la voieà l’astrologie dès lors qu’elle accumulerait les exemples liésàquelque cyclicité, ce qui nous semble plus marquant que lesobservations d'ordre caractérologique liées à la symboliquezodiacale. Or, il semble bien que l’astrologie en secomplexifant se seraéloignée de la numérologie, perdantainsi de acto un certain soubassement.On pourrait, peu ou prou, abour au même constatà propos du prophésme lequel s’ancre bien plus proond ment dans le monde d’en bas que ne le ait l’astrologie,d’où notre travail en parallèle sur ces deux plans.(c. Jacques Halbronn De l’agencement des recueilsprophétiques. De laPronosticatio de Lichtenberger auMirabilis Liber parisien, Revue Française d’Histoiredu Livre, 2013,Pierre Brind’amour, Nostradamusastrophile : les astres et l'astrologie dans la vie etl' œuvre de Nostradamus, Ottawa, Presses de l'Universitéd'Ottawa et Éditions Klincksieck, 1993) En vérité, Il ne faudrait pas tomber, en effet,dans l’erreur stratégique commise par lacommunauté des astrologues lesquels croientbien faire et bien dire en soutenant quel’astrologieémanerait de l’astronomie. A la fin du XIXe siècle, l’on a mis en exergue l’idéed’astrologie«scientifique» En 1902, le
polytechnicien PaulChoisnard, se servant du pseudonyme de Paul Flambart, faisait paraî tre sonouvrage«Langage astral «sous -titr é«Traité sommaire d'astrologie scientifique ».Il s’agissait d’une sorte de manifeste pr ônant unalignement de l’astrologie traditionnelle sur lesdonnées astronomiques. D’aucuns diront quec’était là un projet qui aurait dû aller de soi carcomment l’astrologie pourrait-elle se passer del’astronomie ? Or, une chose est de se servir del’astronomie, une autre de la servir. Pour notrepart, nous dénonçons la tentation de l’alignementde l’astrologie sur l’astronomie moderne toutcomme celle de l’alignement de la théologie sur lapaléontologie et la cosmologie actuelles commeclef du Livre de la Genèse.Certes, l’astrologie‘sort -elle de l’astronomiecomme la statue du bloc de marbre mais elle latranscende. L’astronomie n’est pas r éductibleà l’astrologie pas plus que l’inverse. Entrel’astronomie et l’astrologie, il y a l’interface del’Homme et cela change tout. A partir de laCr éation (Briah) par Elohim, se met en place uneseconde cr éation ou«formation» (Yetsira)qui part d’Adam (cf. Genèse chapitre II avec la«formation», l’extraction de la femme). Elohim,c’est la Nature, Yahvé, c’est l’usage qui en est fait,
ce qu’on choisit d’en garder et en ce sens, onserait dans le refus de l’universalité. Quelque part,ceux qui pr ônent une humanité, un cosmos prisdans leur ensemble tenteraient de r établir le r ègnedu Père (Elohim) par rapportà celui du Fils (Yahvé)alors même que le progr ès de l’Humanité, ce quitémoigne de son génie adamique, c’est laconstitution d’outils avec ce que cela implique dechoix«arbitraire» des matériaux,étant entenduque l’on ne prend pas tout, que c’est sousbénéfice d’inventaire, au prisme des besoins r éels,ce qui permet d’éviter l’aliénation et la saturation.Chapitre premier L’astromancie L’astromancie est une instrum
dimanche 24 juillet 2022
jacques Halbronn Epistémologie. Astrologire EXOLS L'équinoxialité : les empires et les génies face au déni solsticial.
Jacques Halbronn Epistémologie. Astrologie EXOLS L’équinoxialité: les empires et les génies face au déni solsticial
On ne saurait se lancer en astrologie mondiale sans un certain bagage en sciences sociales ou en tout cas on ne saurait y poursuivre des recherches sans procéder à un certain nombre de mises au point structurelles. C’est ainsi que le passage d’une période équinoxiale à une période solsticiale exige d’apprendre à distinguer entre différents types de structures et donc de différences et bien entendu le chercheur en astrologie se doit d’expliciter sa méthodologie et ne saurait laisser son interlocuteur dans le vague.
La question sera donc la suivante : quelles sont les structures qui seront mises en cause en phase équinoxiale et quelles sont celles qui le seront en phase solsticiale. Les structures fragilisées en phase solsticiale seront celles qui sont les plus contingentes, c’est à dire celles qui dépendent de l’arbitraire du politique, comme c’est le cas pour la fixation des frontières et le découpage des entités concernées., ce qui vise une multiplicité et une multiplication de subdivisions, de clivages, de cloisonnements de toutes sortes qui risquent fort de « sauter » en phase équinoxiale. Inversement, l’arrivée d’une phase équinoxiale a toutes les chances d’ébranler -sept ans durant, la perception et la conscience des structures les plus fondamentales à savoir les empires et les divisions du travail, telles que celles concernant la création.
Très tôt, la question des empires nous apparut comme un sujet d’étude majeur pour la recherche astrologique (cf Clefs pour l’Astrologie, Seghers, 1976). Contrairement à une certaine idéologie anticolonialiste, anti-impérialiste, les empires sont une des manifestations les plus remarquables de la créativité politique et la solsticialité est le temps de l’ébranlement de toutes les formes d’empires au nom du « nationalisme ». L’ Historien ne peut qu’être fasciné par la dynamique « impériale » qui maintient et préserve une certaine unité du monde, c’est la constitution des empires qui marque le plus puissamment les esprits et qui place les créateurs d’empires au dessus de ceux qui en auront compromis l’existence. De nos jours, d’ailleurs, l’on reconnait toute l’importance à accorder aux ensembles les plus ambitieux à travers l’Histoire.
L’astrologie mondiale a tout à gagner à s’atteler à la question de la formation des empires car c’est bien là un enjeu géopolitique de toute première importance, qu’il s’agisse de l’empire russe en Europe ou de l’empire français en Afrique, sachant que la période actuelle de par son caractère solsticiale en est une remise en cause, pour une période bien circonscrite dans le temps car jacqul’on aura trop souvent annoncé prématurément la fin de telle ou telle structure impériale au niveau horizontal..
De la même façon, ai niveau cette fois vertical, l’on assiste périodiquement à un déni utopique de la lutte des classes, d’une dialectique entre le monde d’en haut et le monde d’en base. Là encore, le rôle des leaders nous semble bien être une des constantes de l’Histoire de notre Humanité. Mais cela n’est pas sans rapport avec la question du masculin et du féminin, ce que les périodes solsticiales ont tendance à mettre en doute tout comme d’ailleurs la question des « races » dont la présence reste un des faits les plus manifestes à observer. On voit que l’on passe alternativement d’un mode de déni à un autre, d’un différencialisme à un autre, ce qui n’est pas sans impact au niveau théologique;
En effet, la solsticialité fait la part belle à ce que les humains peuvent élaborer, constituer, inventer, modifier alors que l’équinoxialité est vouée à reconnaitre des constantes incompressibles et sur lesquelles nous n’avons guère prise. En termes de gauche et de droite, il nous apparait que la vocation de la gauche serait du coté de l’équinoxialité et celle de la droite du coté de la solsticialité mais une certaine confusion régne de nos jours dans les représentations politiques et autour de l’idée d’alternance. On siulignera en particulier que la reconnaissance de certains clivages n’implique pas pour autant leur acceptation, ce qui rend compte d’une certaine ambiguité des discours On pense notamment à la notion de lutte des classes voire de guerre des sexes.. La solsticialité tend à atténuer la conscience de tels clivages en mettant l’accent sur la nation censée dépasser de telles différences. C’est ainsi qu’un Eric Zemmour plaide en faveur d’une appropriation culturelle- sur la base d’un modéle français- qui viendrait abolir toutes les différences d’origines. En termes prévisionnels, le prochain passage de Saturne sur un axe équinoxial en 2025 devrait favoriser le renforcement des empires, des fédérations mais aussi creuser les clivages entre les élites et le peuple.
JHB 24 07 22
jacques Halbronn Nostradamus et le passage de la prose au quatrain
jacques Halbronn Nostradamus et le passage de la prose aux quatrains
Dans notre postdoctorat de 2007 (EPHE), « Le dominicain Jean Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle » (en ligne sur SCRIBD), nous avons montré, entre autres, que les quatrains nostradamiques, y compris ceux des almanachs (dits présages) étaient issus de la prose de ses prédictions et autres notations. Autrement dit les vers nostradamiques seraient un sous-produit, une émanation, une secrétion ludique et fantaisiste, après coup, de sa prose. (cf - Antoine Crespin et le quatrain VIII, 76 Plus Macelin que roy en Angleterre, texte en annexe).
Selon nous, la langue française ne gagne rien à passer par la « poésie », rimée laquelle correspond plutôt à l’italien ou à l’espagnol, langues fortement marquées par la syllabisation. Une chanson d’Edith ¨Piaf comme « je ne regrette rien » ne correspond absolument pas îtàîla musicalité du français parlé, qui voudrait que l’on di « jen’r'grettrien ». A contrario Charles Aznavour respecte bien mieux le français oral dans son : on notera que l’oral du français aura en partie déteint sur l’écrit, par le biais des apostrophes mais dans bien des cas on est en face d’une régle non écrite:
« C’est drôle c’que t’es drôle à regarder
T’es là, t’attends, tu fais la tête
Et moi j’ai envie d’rigoler »
Dans le cas des Centuries, le carcan du quatrain l’aura emporté sur la liberté de la prose sans parler du fait que le quatraiin aura largement distordu voire transfiguré le message de la prose. Or, tout indique que Nostradamus n’avait cure de ce travail ancillaire de la versification, délégué à des collaborateurs de la maison d’édition et c’est donc une véritable trahison que de lui attribuer la série des quatrains, tant dans ses almanachs que dans ses « prophéties », en recourant notamment à de fausses éditions antidatées. Il ne semble pas que l’on ait suffisamment signalé un tel phénoméne (cf Anna Carlstedt, La Poésie oraculaire de Nostradamus : Langue, style et genre des Centuries, Edsbruk, Akademitryck AB (« Cahiers de la Recherche n° 28 » ), 2005 )
Annexe-
Antoine Crespin et le quatrain VIII, 76 Plus Macelin que roy en Angleterre ( 2011. sur propheties.it)
On sait que l’une des questions lancinantes concernant la genèse des quatrains centuriques tient au fait qu’Antoine Crespin, dans les deux éditions de ses Prophéties dédiées à la nation française et à la puissance divine, y a inscrit un grand nombre d’éléments qui recoupent des quatrains centuriques. Est-ce le signe que Crespin avait, au début des années 1570, eu sous les yeux une édition à 10 centuries, puisque les quatrains ainsi concernés se répartissent entre les deux premiers volets de l’ensemble centurique ou bien est ce l’indication que l’on aurait récupéré des textes de Crespin pour confectionner une partie des quatrains répartis entre les dix centuries ?
Il apparait au réexamen d’un manuscrit insuffisamment exploité, dont le collectionneur de nostradamica Daniel Ruzo avait une copie, à savoir Les praedictions de l’almanach de l’an 1562, 1563 et 1564 (sic), daté du 20 avril 1561 repris dans une Reproduction très fidèle d’un manuscrit inédit (sic) de M. de Nostredame, dédié à S. S. le Pape Pie IV, Marienbourg, 1906. Robert Amadou s’est fortement intéressé au document dont il s’agit ici[10] dans une annexe de son « dossier » L’astrologie de Nostradamus’, Poissy, ARRC, 1992 (pp. 402-413) sous le titre « Nostradamus au Pape Pie IV. Lettre ouverte (1561) »
Pour Robert Amadou, cette épitre-préface au Pape, en italien, est apocryphe : « Nous tenons pour apocryphe le texte, différent des deux précédents, d’une prétendue lettre de Nostradamus à Pie IV qui n’existe plus qu’en traduction italienne » . Amadou n’a pas vu qu’il ne s’agissait pas de l’épitre mais de la Préface, tronquée, qui lui fait suite…
Quant à Robert Benazra il passe à côté de la « Préface », coincée entre l’épitre au pape et les prédictions pour 1562 (Les pronostications et almanachs de Michel Nostradamus, site CURA) :
« Le XVIe siècle nous a transmis un manuscrit en français comportant plusieurs passages autographes de Nostradamus Les Praedictions de l’almanach de l’an 1562, 1563 et 1564 par M. Michel de Nostre dame Docteur en medicine. Faciebat M. Nostradamus. Salonae petreae provinciae. XX Aprilis 1561. Cette copie manuscrite de 222 pages est restée inédite. Les Prédictions sont dédiées au Pape Pie IV dans une épître, datée de « Salon de Craux en Prouence, ce XX avril 1561″. Malgré son titre, l’ouvrage porte essentiellement sur l’année 1562, avec quelques anticipations pour les années suivantes. Il ne semble pas que ce manuscrit destiné au pape lui fut envoyé, car on remarque dans le texte de nombreux espaces blancs, prouvant que Nostradamus n’avait pas entièrement revu son texte. On sait effectivement que le secrétaire de Nostradamus laissait des espaces blancs, à remplir plus tard, quand il n’arrivait pas à lire le texte original. Les troubles du printemps 1561 à Salon et la fuite de Nostradamus à Avignon expliquent sans doute ces particularités. » Or, la fortune de l’ouvrage en Italie précisément pour des années ultérieures prouve qu’il n’en est rien.
L’éditeur du manuscrit qui, lui, a compris, le lien entre le texte français et le texte italien, écrit en marge « Macelin Boucher, v . Barozzi 1566, fol.. 9 verso », ce qui est pertinent puisque le manuscrit en question a été traduit, du moins partiellement, en italien, en ce qui concerne la fin de la « Préface », et que Francesco Barozzi en a fait un commentaire dans ses Annotationi au chapitre V de son Pronostico Universale, Bologne, 1566.(BNF V 1193) « Delli horibili specttacoli & avenimenti dell’anno 1567.
On prendra pour exemple le cas du quatrain VIII 76 dont certains éléments se trouvent dans les Prophéties du dit Crespin. On ne peut s’empêcher de faire un rapprochement entre ce quatrain et un passage, situé à la fin de la « Préface » que Nostradamus consacre à la période allant jusqu’à l’an 1570, et qui fait suite à son épitre à Pie IV. En fait, l’ensemble ne va guère au-delà de 1567, comme d’ailleurs son almanach. Il faudrait vérifier si le dit almanach fait écho à de telles prédictions apocalyptiques.
« Et ne veux rien mettre de l’an 1567 que dans le mois d’Avril naistra un (sic) de quelque grand Roy et monarque, qui fera sa fin cruelle et sanguinolente mais la ruine de son régne oncques ne fut pire ne plus sanguinaire. On le nommera MARCELLINUS mais on lui ostera de son nom l’R.’ »
Si on enlève, le R de Marcellinus, on arrive à macellinus, ce qui nous renvoie à « macelin », boucher, Ce qui est à rapprocher du quatrain VIII 76 : En latin, le macellum est le « marché aux viandes » Le quatrain ne restitue pas le jeu de mots et ne fait sens que par référence au texte en prose.
« Plus macelin que roi en Angleterre
Lieu obscur nay par force aura l’empire
Lasche sans foy, sans loy saignera terre
Son temps s’approche si pres que je souspire »
Ce quatrain est souvent utilisé pour qualifier Cromwell (Garencières, 1672) et plus tard Napoléon..
On trouve le premier vers chez Crespin :
« A la maison de monsieur de Cursol
Plus macelin que roy en Angleterre, lieu obscur nay par force aura l’empire, froid, siccite, danger vers les frontières, mesmes où l’oracle a pris commencement »
On trouve le mot « boucherie » dans l’almanach de Nostradamus pour 1565 :
« L’oracle qui est en apres présage de merveilleux ?????as par la mort de plusieurs par la inenarrable cruauté d’un qui sera cause d’une grande boucherie »
Nous pensons que Nostradamus a fait un jeu de mot, il est passé de boucher, macelin, à Marcellinus.
Dans les années 1560, un ouvrage joue un rôle important, sous le nom de
Livre merveilleux contenant en brief la fleur et substance de plusieurs traictiez tant des Propheties et revelations qu’anciennes Chroniques, ouvrage lié au nom de Telesphore de Cosenze.[11]. et qui porte un nom très proche de celui qui sera associé au Mirabilis Liber, alors qu’il ne faut pas confondre les deux recueils de « prophéties et révélations »
On y parle de Satan « mis hors de prison ». et qui va régner un temps mais « en l’an 1569, la terre changera de seigneur » (In Prophétie de l’abbé de Cambrézy, trouvée en un vieil exeplaire,laquelle commence au regne du Roy François, à la fin du recueil, Fol 52 verso). Certaines éditions portent l’année 1566 en page de titre. Par la suite, l’ouvrage sera doté d’une annexe lui permettant d’être en prise sur les années 1580.
- Barozzi cite littéralement et mot à mot le passage de Nostradamus concernant un avenir très proche, puisque son texte parait en 1566, en le reprenant d’une traduction italienne parue depuis peu et dont a conservé plusieurs éditions :
« L’anno 1567 nel mese d’April nascera un di cualche gran Re & Monarcha (..) & si chiamera Marcellino ma sara levato dal suo nome la R. »
Barozzi pense qu’il doit s’agir d’un Antéchrist « tutto contrario » au Christ
Il est étonnant que l’on n’ait pas fait le rapprochement avec le quatrain VIII 76, du fait de ce mot Macelin si particulier en français. Il est clair que Barozzi n’a pas connaissance, à l’époque, des Centuries et pour cause.
Epilogue
On nous dit que l’almanach de Nostradamus pour 1567 est introuvable bien qu’il ait été réédité – on en connait actuellement la seule page de titre, au début du XXe siècle. Heureusement, nous disposons de sa traduction imprimée en italien
Almanach per l’anno DMLXVII composto per M. Michele Nostradamo Monte Regale; conservé à Cracovie (Pologne), daté du 15 juin 1566.
C’est la continuation du programme de 1563 qui devait couvrir jusqu’en 1570- en fait il n’était pas allé plus loin que 1567. Cette fois, Nostradamus a en vue les années 1567, 1568 & 1569/1570/.
On aura compris que selon nous, un certain nombre de quatrains des centuries sont composés à partir de prédictions en prose de Nostradamus et que cela ne se limite pas aux seuls quatrains des almanachs. En ce sens, Nostradamus serait bien l’auteur de quatrains centuriques mais de façon indirecte, c’est à dire que sa terminologie se serait maintenue mais non l’agencement de son discours.
En ce qui concerne les épitres en prose figurant en tête des deux premiers « livrets », nous relèverons deux points.
En ce qui concerne la Préface à César, le mot Préface pourrait se référer à l’almanach pour 1562, où ce mot figure à deux reprises. Que penser, par ailleurs, de ce passage (p. 138) « J’ai réservé à cette calculation et autres présages pour un petit opuscule apart où plus amplement j’ay mis par escrit ses significations « ? Ailleurs : « comme plus à plein je déclareray à la préface du présent présage »
On rapprochera ces extraits de la fin de la Préface à César qui pourrait en dériver : « comme plus à plein i’ay rédigé par escrit aux miennes autres prophéties » et « espérant toy déclarer une chacune prophétie des quatrains ici mis ». Il est peu probable que les explications annoncées de Nostradamus se limitaient à des séries de quatrains. A l’évidence, Nostradamus, comme le montre l’almanach, dans sa version complète, pour 1562, nous montre au contraire un homme qui entend se faire comprendre sans détour.
En ce qui concerne l’Epitre à Henri II, nous noterons que dans l’épitre au Pape, ce n’est pas au roi (mort en 1559) mais à la reine mère que Nostradamus déclare transmettre ses recherches : « laquelle préface au commencement de ma calculation je communiquay à la Sérénissime Maiesté de la Royne, Régente du Royaume, monarque d’incomparable débonnairité «
Entendez par « préface » non pas l’épitre qui justement la précède et l’annonce mais une présentation d’ensemble. Nous découvrons un autre visage de Nostradamus, qui n’est celui du poéte qui se cache derrière un certain hermétisme se prétant à toutes les lectures, ni celui de l’astrologue ne considérant que l’année qui vient. A partir des années 1560, c’est un Nostradamus qui n’hésite pas à embrasser plusieurs années à la fois- ce qu’il faisait d’ailleurs dans ses consultations (cf Lettres Inédites, intr. J. Dupébe,Droz, 1983) – et à dire les choses de façon assez forte pour que tout le monde comprenne et se prépare. La connaissance des textes en prose est d’autant plus importante qu’elle sous-tend littéralement les quatrains qui en sont issus/
Quant à Crespin, peut-être a-t-il eu accès aux traductions italiennes du manuscrit, lui qui semble assez fortement marqué par l’Italie. Ainsi sa Pronostication générale est située en la cité de Messsine, Sicile , au 17 juin 1572. Mais quand il emprunte aux Prédictions pour 1562, cela ne peut se faire qu’en ayant eu accés au dit manuscrit, ce qui suppose bel et bien une proximité avec le cercle restreint familial et les documents dont le testament de 1566 leur a confié la garde.
samedi 23 juillet 2022
jacques halbronn Le cycle de 7 ans et son fondement astrologique
Posté par nofim le 23 juillet 2022
jacques Halbronn Le cycle de 7 ans et son fondement astrologique.
En astrologie, une chose es de remarquer une cyclicité, une autre de l’expliciter par le biais de l’astronomie. Autrement dit, les astrologues semblent plus à meme de s’entendre sur l’observation du monde que sur celle du Ciel. On peut très bien concevoir que l’on s’accorde sur l’existence d’un certain cycle de vie et ne pas s’entendre sur les fondements cosmiques du dit cycle, qu’il s’agisse d’un cycle de 7 ans ou de 15 ans ou de 30 ans..On peut même penser que ces cycles puissent faire sens en dehors du milieu astrologique, ce qui permettrait en quelque sorte de désenclaver l’astrologie.
Quand Ruperti nous parle d’un cycle de 7 ans (Les cycles du devenir, Ed Rocher, 1981), il est fort possible que bien des gens aient eu l’occasion de noter une telle structuration du temps, en dehors même de l’astrologie et c’est d’ailleurs sur cette expérience que surfent certaines écoles d’astrologie.en tenant le discours suivant: vous avez noté une telle cyclicité eh bien, cela peut s’expliquer par l’astrologie! Une belle accroche, au demeurant. Il ne reste plus alors que de parler de la Lune et de ses phases de 7 jours qui deviennent 7 ans et au fond la Lune peut fort bien, pour beaucoup, jouer ce rôle dans l’esprit de beaucoup de gens. On a donc sous la main et le cycle de 7 ans et le cycle de la Lune, qui l’un et l’autre, donnent une image rassurante, familière de l’astrologie..Dont acte.
De son côté,20 ans après, notre ami Roger Hequet, pour sa part, se sera beaucoup intéressé au cycle de 15 ans, soit grosso modo, le double d’un cycle de 7 ans et il en rend compte par le biais de son ACB (Astrochronobiologie), un dispositif au demeurant assez complexe, articulé sur le « temps sidéral ».( Ed. du Rocher, Le temps sidéral vécu – Essai d’astrochronobiologie, 2001).
Dans nos deux exemples, l’on nous propose des observations relativement simples, à savoir ce qui se repéte à iutervalles réguliers et une grille astronomico-cosmographique qui s’en trouve en quelque sorte validée, ipso facto. C’est bien là tout le débat: C’est ainsi qu’André Barbault observe des récurrences dans l’ Histoire du communisme qu’il va connecter avec une certaine configuration à savoir le cycle Saturne-Neptune, lequel dure 36 ans. le probléme, c’est qu’il peut exister d’autres modes d’explication de tel ou tel phénoméne comme par exemple le passage de Saturne sur les axes équinoxiaux/solsticiaux, tous les 7 ans et 36 ans est bien proche de 35 ans (5×7) Un critère que nous avons mis en avant par ailleurs est celui du refus que nous opposons à toute combinatoire planéte-planéte, ce qui vaut aussi pour le processus soli-lunaire. En 1994, nous avons publie une Astrologie selon Saturne où nous nous contentions de noter dans quel secteur de l’écliptique Saturne revenait sans rechercher d’autre facteur planétaire, nous contentant de nous référer au point vernal, ce qui nous permettra de prévoir les mouvements sociaux de l’année suivante dont on n’aura pas vu beaucoup d’équivalent depuis mai 68, 27 ans plus tôt.
En vérité, l’on peut imaginer que l’on s’accorde sur certains cycles sans chercher nécessairement à les étayer astronomiquement et ce ne serait déjà pas si mal que de naviguer ainsi de 7 ans en 7 ans ou de 15 ans en 15 ans. Il est d’ailleurs préférable de passer de 15 ans en 15 ans car on retrouve le même type de phase alors que de 7 ans en 7 ans, on a des phases en carré, qui correspondent à des événements de nature opposée, ce qui signifie que le carré est plus conflictuel que l’opposition. Or, il ne semble pas – du moins jusqu’à plus ample informé- que les tenants d’un cycle de 7 ans aient noté les tensions entre deux temps séparés de 7 ans. C’est là un point essentiel que de respecter une certaine dialectique au niveau prévisionnel, de façon contrastée. Car pour nous, l’écart de 7 ans annonce une alternance et non une répétition. Non pas que nous parlions ici d’aspect entre planétes mais du simple fait que les deux axes équinoxiaux et solsticiaux sont en carré: bélier et cancer, cancer et balance et ainsi de suite alors que l’opposition se situe sur un seul et même axe, équinoxial ou solsticial. Il y a là des fondamentaux à respecter
JHB 23 07 22
vendredi 22 juillet 2022
jacques Halbronn L'enseignement des directions pour l'astrologie mondiale.
Jacques Halbronn L'enseignement des directions pour l'astrologie mondiale
Nous prendrons comme référence l'ouvrage de François Guiraud sur les directions symboliques (Ed CEDRA)
On observe que la traditions des directions a su sauvegarder les notions de prometteur et de significateur /
Plan de l'ouvrage de Guiraud :
Introduction
1
Définition et calcul des directions symboliques.
Qu'est-ce qu'une direction ? Les directions symboliques.
Principe des directions symboliques. Calcul. La correction de
l'heure de naissance. Exemple concret de calcul.
5
Particularité des directions symboliques
Le fixe et le mouvant. Aspect solaire et saturnien des directions
symboliques. L'unité dans un thème. L'unité, le point et le degré.
11
Comment évaluer une direction ?
Exemple. Les difficultés de l'astrologie.
15
Les significateurs
Définition. Une planète peut avoir des significations
contradictoires. Comment procéder ? Règles pour déterminer
le principal significateur, pour chaque question. Exemples.
27
Les prometteurs
Définition. Comment procéder pour déterminer l'événement promis ?
Comment déterminer le prometteur d'un événement ? Premier exemple.
Exemple pour le thème n°1. De quelques significateurs et prometteurs
Cela dit, il semble que Guiraud ne distingue pas entre planétes vouées à la fonction de prometteur
et celles vouées à celle de significateur. Rappelons que pour nous, les luminaires et Saturne aux
deux extrémités du dispositif des domiciles (Tétrabible de ¨Ptolémée) sont des prometteurs alors que les 4 planétes
ccentrales doivent servir de significateurs. On l(étrange impression qu'une planéte pourrait, selon les circonstances
sservir de prometteur ou de significateur comme si l'on avait perdu à la longue la conscience d'une division entre deux statuts
distincts. Pour nous, le Soleil est le type même du prometteur désignant par son passage un certain signe à
un certain moment, ce qui permet de dire que telle personne est née sous tel signe/ On aura compris que cette
dualité prometteur/significateur ne saurait être réservée à la seule technique des directions et doit servir au regard
dde toute pratique prévisionnelle. Pour l'historien, force est de constater que ce distingo nous aura été conservé de la
ssorte alors qu'il devrait servir bien plus largement.
JHB 23. 07 22
Jacques Halbronn Sur Dane Rudhyar et le cycle Lune Saturne de 28 ans
Jacques Halbronn Sur Dane Rudhyar et le cycle Lune- Saturne de 28 ans.
Dans le cadre de notre enquéte sur les grandes figures de l’astrologie du XXe siècle, nous ouvrons ici le dossier Dane Rudhyar (Astrologie Humaniste) par le biais du cycle de la Lune progressée et de Saturne. Incontestablement, Rudhyar aura point l’importance du cycle de 7 ans mais il l’aura abordé d’une façon qui nous pose probléme, à plus d’un titre. A commencer par l’importance qu’il accorde au thème natal individuel, « personnel » , ce qui va l’entrainer à mettre en avant la « lune progressée », sachant que les chiffres de la Lune correspondent à ceux de Saturne, à savoir le nombre 28. Pour notre part, il n’est pas du tout nécessaire de passer par la Lune et l’on peut directement s’adresser à Saturne. Par ailleurs, le cycle de Saturne n’est pas , pour nous, un cycle articulé sur le thème natal mais reléve de l’astrologie mondiale.
Dès lors, le « retour » de Saturne sur sa position natale ne nous semble pas significatif car nous sommes tous collectivement concernés par le passage de Saturne sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, qui se produisent tous les 7 ans, en alternance. Il ne nous semble donc pas utile de préférer les aspects de Saturne à sa position radicale car cela (dé)multiplie à l’infini le processus cyclique saturnien au lieu de s’en tenir à un seul. Ce qui simplifie considérablement les choses, on l’avouera.
Donc, l’idée de diviser la vie en période de 7 ans, à partir de la naissance devrait laisser la place à un découpage universel du temps terrestre, à partir du cycle mondial en rapport analogique avec 4 Saisons de 7 ans. Parfois, ce cycle universel peut coincider avec la position natale de Saturne, mais ce ne saurait être qu’un cas particulier quand quelqu’un a son Saturne natal sur l’un des deux axe: bélier/balance ou cancer.capricorne et c’est ce type de coincidence qui aura conduit André Barbault à valider le cycle Saturne-Neptune lequel aura coincidé au XXe siècle avec le passage de Saturne lors des conjonctions des dites planéte.
Certains chercheurs ont opté pour le cycle d’Uranus lequel est aussi en mesure d’intégrer des périodes de 7 ans.(cf nos annexes ci dessous); 7 x 12 = 84. mais il est clair que cela ne donnera pas le même calendrier cyclique qu’avec Saturne. Or, nous avons suffisamment montré à quel point les phases de 7 ans selon Saturne recoupaient le cours des événements.(cf L’Astrologie selon Saturne, Pari, 1994) en alternant phases équinoxiales et solsticiales. En tout état de cause, la division du cycle en 4 périodes (Saturne) nous semble plus intéressante que celle en 12 périodes (Uranus) tant il est vrai que le 4 est un diviseur plus puissant que le 12, à commebcer par les 4 saisons et les phases de la Lune. Par ailleurs, Uranus est un astre qui n’aura été découvert qu’en 1781 et donc cela signifierait que les astrologues n’auront pas été en mesure de maitriser le cycle de 7 ans pendant la plus grande part de l’Histoire de l’Humanité, ce qui est contraire à une approche anthropocosmologique exigeant que nos sociétés puissent s’enrichir de la connaisance cyclologique
Annexe:
Chtristophe GUILLAUME
VIVRE LE PREMIER RETOUR DE SATURNE AUTOUR DES 29 ANS (28/30 ANS) Voilà un thème qui angoisse souvent énormément le jeune amateur d’astrologie, que ce transit saturnien revenant sur ses pas natals et réputé pour le moins “compliqué”, mais est ce vraiment forcément impérativement toujours tant le cas que cela ?
Christelle Firework
Selon Dane Rudhyar le cycle de 84 ans pourrait être envisagé comme nombre archétypique du développement personnel individuel et spirituel de l’homme.
C’est en tous cas la moyenne de la durée de vie auquel l’homme peut prétendre aujourd’hui. Nous connaissons, sans les énumérer ici, de nombreuses références au nombre 7. 88 ans est le temps de révolution complète d’Uranus autour du Soleil. En astrologie, Uranus est aussi la seule planète du système solaire à pouvoir revenir à sa position natale.
Ce cycle peut être divisé en 7 périodes de 12 ans, (correspondant aux cycles de Jupiter), ou en 12 périodes de 12 ans. 84 peut encore être divisé en 3 périodes de 28 ans correspondant à peu près à trois cycles de Saturne (29,5 ans) en référence à trois périodes successives que sont l’hérédité (de 0 à 28 ans), l’individualité (de 28 à 56) et la spiritualité (de 56 à 84). Notons encore que ces trois périodes correspondent à trois cycles de Lune progressée.
Or, comme en général, l’homme vit surtout dans la première phase héréditaire sans jamais vraiment parvenir à la phase individuelle ou spirituelle, Rudhyar met plutôt l’accent sur un cycle de vie de 70 ans (7 X 10) avec une période intermédiaire à 35 ans (7 X 5) que Ruperti a étudié de façon idéale dans son livre “les cycles du devenir”. Il considère deux hémicycles, l’un croissant de 0 à 35 ans et l’autre décroissant de 35 à 70 ans.
AKALI astro
Le nombre 28, le nombre 84
28 est un nombre parfait, c’est à dire un nombre dont la somme des diviseurs est égal à lui même. 28 se divise par 1, par 2, par 4, par 7 et par 14 : donc 1 + 2 + 4 + 7 + 14 = 28.
D’après la Kabbale, le nombre 28 est la force qui amène le monde à la manifestation, qui fait passer du néant à l’être, avec à la fois la notion de voie, de splendeur et d’amour.
28, c’est aussi la « gloire » (addition pythagoricienne) du nombre 7 :
1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28
Le nombre 84 correspond à la somme des additions des 7 premiers chiffres :
1 (1)
+ 3 (1 + 2)
+ 6 (1 + 2 + 3)
+ 10 (1 + 2 + 3 + 4)
+ 15 (1 + 2 + 3 + 4 + 5)
+ 21 (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6)
+ 28 (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7)
= 84
Le cycle de 28 ans
28 ans, c’est approximativement la durée du cycle de la Lune progressée dans le thème, ainsi que la durée du cycle de Saturne en transit.
JHB 22 07 22
jeudi 21 juillet 2022
Jacques Halbronn Le malentendu Gauquelin et la confusion significateurs/prometteurs en astriologie
jacques Halbronn Le malentendu Gauquelin et la confusion significateurs/prometteurs en astrologie
Le projet de Gauquelin -dans ses grandes lignes, tel qu’il se détermina dans son esprit dès la fin des années 40 consistait à prouver la validité des attributions mythologiques aux planétes du Septenaire en passant par l’Astrologie, d’où une corrélation assez remarquable – cerise sur le gâteau — entre signification des dites planétes et catégories socioprofessionnelles. Or, nous avons récemment montré que les astronomes avaient emprunté aux astrologues leurs associations des dieux et des signes zodiacaux pour les appliquer aux planétes. Quiproquo : les dieux en question servaient à préciser le rôle de chaque significateur, occupant un secteur fixe. Or, en accordant aux planétes des significations respectives, l’on transformait des significateurs en prometteurs, ce qui n’est pas sans rappeler la dialectique saussurienne des signifiants et des signifiés.
Manilius dans son poéme Latin proposait, au Ier siècle de notre ère les correspondances suivantes: (Astronomicon; p. 136- 137 dans la Collection Bibliotheca Hermetica, dir. René Alleau, 1970): « Pallas protége le Bélier,, la déesse de Cythère (Vénus)le taureau, Apollon, les aimables Gémeaux, Vous présidez, Mercure à l »Ecrevisse (Cancer) et vous Jupiter , vous vous unissez à la mère des dieux pour gouverner le Lion. La Vierge avec son épi appartient de droit à Cérés et la balance à Vulcain qui l’a forgée, le scorpion belliqueux s’attache à Mars, Diane (Lune) protége le chasseur, moitié homme et moitié cheval (sagittaire centaure), Le Capricorne rétréci est attribué à Vesta. Le verseau, astre de Junon est opposé à celui de Jupiter; Neptune revendique au ciel les poissons comme originaires de son empire » (traduction Pingré) Un tel dispositif diffère singulièrement de celui que l’on trouve au siècle suivant dans la Tétrabible de Ptolémée avec le recours à uniquement 7 astres (dont les luminaires) et non 12. Si les dieux reconnus par la Tétrabible correspondent aux appellations planétaires de son temps, ce n’est nullement le cas chez Manilius dont certains dieux ne trouveront leur demeure qu’au XIXe siècle : Neptune, Vesta, Cérés, Junon, Pallas ( Minerve), Vulcain ayant été associé, à la fin du dit siècle, à un astre supposé se situer entre Mercure et le Soleil.
En fait, la Tétrabible, oeuvre d’un astronome, enterrinait déjà une tel malentendu et il faut donc se situer en amont de cet ouvrage pour comprendre que le tableau des domiciles qui s’y trouve comportait, en son axe, les luminaires en tant que prometteurs et en son centre 4 divinités, Mars, Vénus, Mercure et Jupiter, qualifiant les 4 saisons, découpant l’écliptique ( les 12 signes ne faisant que subdiviser les saisons) Il ne convenait donc pas d’utiliser ces appellations au niveau des planétes alors que celles-ci visaient des secteurs de 90°
Si Gauquelin avait pris conscience d’un tel glissement qui n’avait d’ailleurs aucune importance pour les astronomes, -on est dans le méta-langage- il ne se serait probablement pas lancé dans une telle entreprise. Le drame, c’est que par le biais des statistiques, Gauquelin (cf L’influence des astres, Ed Dauphin 1955) allait prétendument valider de telles attributions de 4 significateurs zodiacaux à 4 prometteurs planétaires. Gauquelin n’avait pas compris que des planétes devaient rester « neutres », en tant que curseurs et se contenter de pointer des significateurs, à mesure qu’elles passaient sur leurs territoires respectifs!
Nous nous trouvons donc en quelque sorte obligés de rejeter l’ensemble des résultats Gauquelin batis sur des bases épistémomologiquement fausses et ce d’autant plus que ce sont les astronomes qui ont provoqué une telle confusion, tant leur instrumentalisation de l’astrologie était sans importance et d’autant plus que pour l’astrologie antique la mythologie servait à illustrer et baliser le parcours des curseurs qu’étaient les luminaires (voire l’Ascendant) et nullement à qualifier les dits curseurs puisque ceux ci par leur mobilité se comportaient comme des caméléons, passant successivement par 4 tonalités correspondant aux 4 divinités évoquées. Bien pis , Gauquelin, en s’intéressant à Saturne, mettait dans le même sac 3 significateurs et un curseur. En effet, Saturne aura été intégré dans le dispositif des domiciles pour faire pendant aux luminaires, dans les signes opposés et c’est bel et bien Saturne qui est le super curseur, avec son cycle de 28 ans, soit 4 x 7 ans..
Dans l’esprit de Gauquelin, tout se passe comme si une planéte était à la fois prometteur (curseur) et signficateur(ce qui explique bien le sens du mot « signe ») sans chercher à qualifier les secteurs/maisons traversés. On retrouve là une certaine désinvolture que nous avions signalé chez André Barbault, polarisé sur les seules planétes sans considération pour les secteurs occupés lors des configurations étudiées. En la même années 1955, Barbault publiait une Défense et Illustrations de l’Astrologie (Grasset) où il traitait notamment du cycle Saturne-Neptune.
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JHB 21 07 22
mercredi 20 juillet 2022
jacques halbronn Commentaires sur lles documents audio d'il y a trente ans Nostradamus et Judaisme
jacques Halbronn Commentaires sur les documents audio d’il y a 30 ans: Nostradamus et Judaisme
Que penser de nos exposés à trente ans d’intervalle sur ces deux sujets: le corpus Nostradamus d’une part et la question juive de l’autre?
L’exposé de Pierre Brind’amour (décédé en 1995) fait suite à la parution, par nos soins, en 1990, du Répertoire Chronologique Nostradamique de Robert Benazra. Le chercheur québécois ne semble pas vouloir mettre en doute la paternité de Michel de Nostredame sur les Centuries au point d’insister sur son prophétisme assumé par delà les exigences astronomiques au point de soutenir que Nostradamus se serait déchargé de certaines corvées sur des collaborateurs plus ou moins consciencieux. Pour nous, la période de la Ligue aura été déterminante, post mortem, de la production centurique, ce qui nous conduira à considérer les Centuries comme une contrefaçon antidatée.
En ce qui concerne notre présentation du CERIJ et de ses « Cahiers », à la meme époque, (Centre d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive); nous reléverons d’abord l’idée d’instaurer des espaces de libre discussion – ce qui vaut aussi pour l’astrologie- visant à élever le niveau des débats. Trente ans après, il s’agit d’observer une certaine évolution à savoir que nous sommes passés, pour notre part, à l’idée selon laquelle il importait de repenser la théologie judaique. Autrement dit, la laicité juive serait le symptome d’une crise théologique.
JHB 20 07 22
jacques Halbronn L'astrologie mondiale est saturnienne et ne relévé pas du thème natal
jacques halbronn L’astrologie mondiale est saturnienne et ne reléve pas du thème natal.
Selon nous, l’astrologie généthliaque n’a rien à voir avec le Zodiaque et les cycles planétaires qui parcourent l » ecliptique. En ce sens, elle a pu se former bien plus tôt puisqu’elle n’exigeait pas le même niveau de connaissance astronomique mais s’inscrivait dans le ponctuel, dans le court terme. C’est cette astrologie des « maisons » qu’explora un Michel Gauquelin, statisticien (décdé en 1991), depuis les années cinquante du siècle dernier et non pas l’astrologie des « saisons ».(cf le Colloque La raison des maisons (1988), sur notre chaine Youtube, télé de la subconscience) Or, les astrologues pratiquent un syncrétisme combinant allégrement ces deux astrologies. D’ailleurs, l’astrologie des saisons n’a pas besoin de la connaissance des données de naissance car elle s’intéresse au « destin » collectif, par delà les problématiques personnelles. On notera que Gauquelin n’aura aucunement validé les combinatoires planétaires.
Le probléme posé par une astrologie « gauquelinienne » tient néanmoins aux diverses fonctions planétaires, ce qui va à l’encontre de ce que nous entendons par « prometteurs », à savoir que l’astre prometteur voit son champ d’action circonscrit par les secteurs qu’il traverse et non du fait de son essence propre. Selon nous, c’est le significateur qui donne une coloration au prometteur et non l’inverse tout comme le Soleil pointe tel ou tel signe, tout en restant « neutre » Or, chez Gauquelin, l’astre joue un rôle de significateur, puisqu’il est censé déterminer un certain créneau socio-professionnel. Inversement, chez Gauquelin, les « maisons » ne sont pas porteuses de significations particulières, à la différence de la pratique astrologique. D’ailleurs, en astrologie généthliaque classique, tout se passe comme si tant les maisons que les planétes étaient des significateurs à tel point qu’il y a comme un manque de « prometteurs »! Bien pis, tous ces facteurs se combinent au niveau des planétes par le biais des aspects sur la base des intervalles de degrés. Or, selon nous, à la lecture, notamment, de la Tétrabible, ce sont les signes qui sont en aspect et non point les planétes.
En fait, le systéme décrit par Gauquelin est à base 4, sur la base de l’axe de l’horizon et de l’axe du méridien, ce qui constitue un paralléle avec les axes équinoxiaux et solsticiaux dans l’autre astrologie. si ce n’est que Gauquelin (cf notre postface à ses Personnalités PLanétaires, parue après sa mort, Paris, Trédaniel, 1992) n’introduit pas de changement entre l’impact du passage d’une planéte sur l’un ou l’autres des axes horizon/Meridien., ce qui serait un service minimum. Autrement dit, les secteurs chez Gauquelin ne sous-tendent même pas de significations particulières! C’est une astrologie rudimentaire, une proto-astrologie à la Gauquelin en comparaison de notre astrologie EXOLS avec des prometteurs chargés de significations et des significateurs qui en sont dépourvus.
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