par Jacques HalBronn
Une des causes d'échec de la prévision astrologique tient à la relation chaotique et erratique que la plupart d'entre nous entretiennent avec la cyclicité cosmique. Si nous sommes tous affectés par les saisons, nous ne le sommes pas forcément tous par des cycles proprement astrologiques d'une autre amplitude. Parfois, nous sommes directement et immédiatement touchés par tel cycle, parfois non, parce que nous n'étions pas placés là - ou à proximité de là où l'impact s'est produit à tel point que nous pourrions carrément nier le dit impact lequel ne figurera pas dans notre cursus, notre CV. A contrario, certaines personnes ont des vies qui s'inscrivent idéalement dans un modèle astrologique.
L'explication de telles "anomalies" est assez simple, en vérité. Il y a ceux, au demeurant assez rares, qui sont en prise directe avec certaines configurations cycliques et d'autres qui ne le sont que par quelque biais, forcément aléatoire. Tantôt, oui, tantôt non! On pourrait parler d'un "tourisme" cyclique...
Prenons une image: une personne prend ses vacances ici ou là. Quand elle se rend à la montagne, elle est concernée par ce qui se passe à la montagne et quand elle se rend à la mer, idem. En revanche, les populations "indigènes", "autochtones", suivent le processus local d'un bout à l'autre, vivant à son rythme.
La comparaison a, ici, ses limites vu qu'il n'y a pas un "astroland" où l'on se rendrait, au sens géographique du terme. Mais un tel astroland n'en existe pas moins et ses habitants sont tous ceux qui sont sensibles aux signaux cosmiques, tels que l'Humanité les a définis. L'astroland correspondrait à un certain niveau de conscience, de perception.
Ceux qui n'appartiennent pas en quelque sorte, de naissance (de par leur hérédité) à l'Astroland n'entretiendront avec cette "contrée" que des rapports épisodiques. Cela dit, étant donné que l'Astroland confère à ses ressortissants des potentialités, des "pouvoirs" remarquables, les retombées de ce qui s'y passe peuvent difficilement être ignorées par ceux qui n'en font pas partie intégrante.
Il n'en reste pas moins que celui qui ne vit pas en Astroland sera plus ou moins affecté, d'une fois sur l'autre, par ce qui s'y passe. Par conséquent, les "lois" d'Astroland, qui sont définies par certaines configurations, ne s'appliqueront à cette personne qu'épisodiquement et fortuitement. On sera dans les effets collatéraux.(side effects)
Il est certes des moyens de vivre en phase avec Astroland, c'est de fréquenter ses habitants, lesquels sont dispersés un peu partout dans le monde, en une sorte de "diaspora".( il n'est pas interdit de penser au cas juif). Si l'on appartient au "cercle" rapproché d'un "astrolander", il y de fortes chances que, durant cette période, notre vie soit marquée assez fidèlement par les grands rendez- vous cosmiques que sont certaines configurations. On pense aux proches de tel grand leader politique, sous réserve qu'il soit - ce qui n'est pas forcément le cas- branché sur Astroland.
Encore faut-il savoir repérer, et le plus tôt possible, un "astrolander" pour pouvoir profiter des retombées. Encore faut-il préciser que la courbe d'un astrolander n'est, par définition, point rectiligne! Il y a des hauts et des bas mais tout cela obéit à une mécanique de précision et, à l'avance, l'on peut savoir quand l'astrolander rencontrera de nouvelles opportunités comparables à celles qu'il a connues dans le passé, lors d'une précédente échéance.
Si l'on ajoute que l'astrolander tend à naitre lors de configurations marquantes alors que le commun des mortels n'a pas nécessairement la force d'imposer sa loi lors de sa venue au monde, l'on aura compris à quel point un usage systématique de l'astrologie- ce qui est actuellement le cas- pour appréhender toute personne, tout événement est aberrant. Voilà qui devrait, à terme, changer, considérablement la conception d'une consultation.
Il reviendra, en effet, à l'astrologue d'aider ses clients à fréquenter assidument Astroland s'ils veulent bénéficier de sa dynamique. Si les "natifs" d'Astroland reçoivent directement les signaux, les autres ne les capteront, au mieux, qu'en se plaçant à proximité, en relation avec les dits natifs. Ainsi, la consultation astrologique, nouveau genre, que nous préconisons consistera à identifier, à reconnaitre les dits natifs, à faire partie, en quelque sorte, de leur "harem", en une sorte de polygamisme, de "clientèle", au sens romain du terme, se plaçant dans son sillage/sillon. Le cabinet de l'astrologue deviendrait ainsi une sorte d'agence de voyages, d'office de tourisme en direction d'Astroland. Qu'il ne considère donc plus comme acquis, d'office, que les astres soient en prise sur le premier client venu, qu'il indique les moments cruciaux pour aborder Astroland, à l'approche donc d'une conjonction de Saturne avec l'une des quatre étoiles fixes royales, tous les 7 ans environ. Il ne sera pas si difficile d'identifier, à ces moments là, un astrolander car sa conduite est alors assez remarquable et typiquement conjonctionnelle: tendance à beaucoup se déplacer, à multiplier les contacts, à parvenir à une certaine centralité dans un milieu donné, générant un certain brassage de personnes et/ou d'idées, abolissant, autant que possible, clivages et cloisonnements. Mais, bien entendu, celui qui n'est pas foncièrement et naturellement d'Astroland pourra vivre un temps au rythme d'Astroland et un temps non, ce qui évidemment viendra fausser les tentatives pour expliquer sa vie par le dit rythme. Ce ne sera nullement automatique! Le véritable Astrolander sera celui qui ne manquera aucun de ces rendez-vous cosmiques, de la naissance à la mort, qui, régulièrement, se retrouvera en position centrale.
JHB
14. 12. 09
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