samedi 23 janvier 2010

Les "compléments" de l'astrologie

par Jacques HalBronn


Pourquoi tant d'astrologues ne se contentent-ils pas de la seule astrologie, recourant qui au tarot, qui à la numérologie et j'en passe? A la suite de certains entretiens (récemment avec Françoise Bitton, pour la télévision astrologique), il est apparu que l'astrologie ne parvenait pas à englober, à elle seule, la complexité du réel et qu'il convenait donc de la relayer par d'autres méthodes pour y parvenir pleinement. C'est ainsi que la prise en compte du prénom, traduit numérologiquement, guématriquement, permettrait de différencier des jumeaux, aux thèmes astraux quasiment identiques. Pour gagner en précision, en distinction, il faudrait fournir à l'astrologie des compléments.
L'on pourrait qualifier une telle démarche insistant sur les limites et les insuffisances de l'astrologie de critique. Mais une critique d'un genre bien différent de celle émanant des milieux universitaires. (voir notre étude sur l'anti-astrologie en milieu nostradamique, dans la présente livraison) et qui insiste sur la difficulté des calculs nécessaires au recours à l'astrologie qui ne serait point pleinement (récompensée par la qualité des résultats obtenus. On devrait donc recourir à quelque "cache-misère" pour que l'astrologie conserve sa prééminence. Car c'est pour son bien, apparemment, que l'astrologie se verrait adjoindre des auxiliaires!
Il nous semble important de signaler la situation sur le terrain (niveau 4 du NOA) non pour la condamner mais pour montrer qu'à un certain stade, l'on ne peut plus parler d'une vérification de l'astrologie mais qu'il serait plus sage de parler d'une certaine mise en pratique de l'astrologie qui ne serait guère quantifiable si ce n'est en termes de nombre de consultations "réussies" par l'astrologue, sans que l'on aille chercher à y voir de trop près.
Il ne faudrait d'ailleurs pas oublier que l'élément féminin domine chez les clients et probablement chez les praticiens. Or, selon nous, les femmes sont des êtres pragmatiques qui jugent au résultat obtenu, le dit résultat étant d'ailleurs la satisfaction du client qui se manifeste par le paiement et mieux encore parle fait que le client "revient" et/ou en parle autour de lui (le fameux bouche à oreille), on est donc dans le "concret", il y a des actes qui font foi de la qualité du travail de l'astrologue, ce qui ne signifie pas que tout ce que fait l'astrologue soit....de l'astrologie. D'où une certaine ambigüité quand on passe de l'astrologie à l'astrologue (du niveau 1 au niveau 4 du NOA)
Nous ajouterons que, selon nous, les femmes tendent à se polariser sur un certain critère qui se suffit à lui-même, tant en bien qu'en mal. Soit le signal est vert, soit il est rouge. Et on n'ira pas chercher plus loin. Si le signal est positif, on accepte le tout, si le signal est négatif, on rejette le tout, le bébé et l'eau (sale) du bain, ce contre quoi Kepler s’opposa en son temps. Ca marche ou pas. D'ailleurs, l'astrologie ne recourt-elle pas à un certain manichéisme: bons (en bleu) et mauvais (en rouge) aspects?
Du moment que tel critère est jugé positif, l'on aura un préjugé favorable d'ensemble et inversement si le dit critère est négatif. L'argent reçu ou donné est souvent considéré comme déterminant et c'est d'ailleurs la seule preuve tangible que la consultation s'est bien passée et c'est pourquoi la consultation gratuite ne serait pas satisfaisante ni motivante puisque l'astrologue perdrait alors ses repères. Sans argent, on ne peut apprécier ni l'émetteur ni le récepteur. Bien entendu, si le client paie, c'est parce que quelque chose lui a plu. Là encore, il est question de critères: à partir de quel moment le client se sent-il satisfait, ce qui le conduira, par voie de conséquence, à payer? Il y a certainement des recettes pour déclencher un certain état de contentement chez un client et aucun commerce ne saurait y échapper. Parfois, l'astrologue usera d'une formule "qui plait", qui "fait mouche" et qu'il n'hésitera pas à ressortir, à tous les coups, ce qui finit parfois par générer une certaine routine.
Or, quand un astrologue donné parle de sa "réussite", qu'est ce que cela signifie tant à ses yeux qu'à ceux de sa clientèle? Nous n'en savons rien et faute de disposer d'un fort corpus d'enregistrements, de préférence vidé - car le visuel peut être révélateur-, on n'est pas très avancé. On doit le croire sur parole! Il faut donc un certain culot de la part d'un praticien de l'astrologie qui prétend avoir définitivement validé telle grille ou au contraire l'avoir invalidée! La seule solution consisterait à créer des laboratoires au sein desquels les praticiens œuvreraient sous la tutelle d'un directeur les fournissant en modèles, en grilles. Toute solution artisanale, a contrario, nous semble suspecte quand elle se présente pour autre chose que ce qu'elle est, à savoir la possibilité pour l'astrologie de représenter une certaine valeur marchande. En ce sens, d'ailleurs, n'a-t-on pas là un processus d'intégration sociale de l'astrologie au prix d'un certain nombre de compromis.? Mais cette intégration "par le bas" (niveau 4 du NOA) ne saurait remplacer une "reconnaissance" par le haut.(niveau 1 du NOA)




JHB
23. 12. 09

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