dimanche 11 juillet 2010

La conjonction Saturne 4 étoiles : comparaison 1929-2008

par Jacques Halbronn
Le rôle des astrologues consiste autant à annoncer de grandes échéances qu'à relativiser l'importance accordée à d'autres, à un moment donné.
Traversons-nous en ce mois d'octobre 2008 une crise aussi grave que celle d'octobre 1929, il y a un peu moins de 80 ans? L'indice Saturne 4 étoiles est quasiment identique : autour de 16° vierge, au début octobre 2008 mais avec une rétrogradation produisant un effet de ralentissement, début janvier 2009 et 24° sagittaire en octobre 2009 avec un Saturne donc bien plus rapide car ne ralentissant pas et donc une conjonction qui se défait à un rythme accéléré.
La configuration actuelle ne correspond pas à celle d'octobre 1929 mais plutôt à celle d'octobre 1928. C'est dire que le pire est devant nous! Grâce à la rétrogradation de Saturne....En effet, Saturne s'éloigne actuellement de la conjonction et atteindra en fin décembre2008 presque 22° vierge mais ensuite, il va revenir en arrière pour ne revenir à 22° qu'au mois d'août 2009. L'automne 2009 nous semble donc plus inquiétant que l'automne 2008. Des dissensions peuvent se produire aboutissant à la formation de blocs fonctionnant de plus en plus en circuit fermé et en autarcie, pratiquant un certain protectionnisme. On basculerait ainsi en phase de disjonction avec l'entrée de Saturne en balance. au cours du second semestre 2009. L'Union Européenne risque, quant à elle, de fonctionner de plus en plus à plusieurs vitesses, les distorsions se multiplieront, surtout s'il n'y pas en son sein des hommes et des femmes politiques de grande envergure, capable de rassembler des régions sécessionnistes au sein d'un même Etat et des régimes fort différemment motivés. Il faudra ensuite attendre des années jusqu'à l'approche de la nouvelle Conjonction de Saturne avec Antarès en 2014-2015 pour retrouver une certaine unité mondiale. On aura certes, au cours des années 2010-2012, notamment, le sentiment d'une régression mais ce sera pour mieux rebondir ensuite si du moins des leaders à la hauteur des défis parviennent à s'imposer et à se faire entendre et à faire taire les dissensions, les réticences et les résistances.
En ce moment, en effet, un certain ordre mondial semble pouvoir être préservé du fait d'une conjonction qui conserve encore sa dynamique. Mais dans un an, le monde se montrera sensiblement moins solidaire, et les clivages tendront à se multiplier et à se creuser. Depuis un an, on a perdu beaucoup de temps et mal profité du "cœur" de la conjonction. Par conséquent, ayant pris du retard, l'on risque de ne pas avoir le temps de manœuvrer dans les meilleures conditions. Il y a un, soulignons-le, Saturne s'était déjà conjoint à Regulus. Nous sommes à présent en "sortie" de conjonction et il faut craindre que le ciment ait du mal à prendre tout à fait.
Il faut comprendre que ce genre de crise n'est astrologique que par défaut, c'est à dire du fait d'un certain manque de vigilance, de coordination. L'on peut certes établir des corrélations entre positions planétaires et événements mais c'est l'absence de configuration signifiante qui est à relever et non sa présence. Il n'en reste pas moins que la disjonction conduit à une certaine dispersion des énergies, à une répartition voire à une dilution de plus en plus tentaculaire des responsabilités, ce qui passe par des délégations, une augmentation exponentielle du nombre de décideurs qui finit par aboutir à une sensation qu'il n'y a personne à la barre qui gère l'ensemble. Mais pour l'heure, on en est à une intervention de plus en plus lourde de l'Etat, notamment en Irlande et en Grande Bretagne (début octobre 2008), qui est bel et bien un trait conjonctionnel évident qui pouvait être prévu et annoncé de longue date puisque cela dépend d'un indice chiffrable de la pression astrologique que l'on pourrait appeler l'indice Babel (voir notre article sur Grande Conjonction)
Le fait qu'il y ait eu une sorte de "nationalisation" de certaines banques aux Etats Unis nous fait songer au rêve de Joseph, des sept vaches grasses et des sept vaches maigres, ce qui permit à l'Etat égyptien de s'approprier les biens de ses sujets. La nationalisation est plus conjonctionnelle que la privatisation. Actuellement, donc, c'est une période favorable à l'étatisation, l'Etat ayant par essence des velléités "impérialistes" sur la société. Cela faisait longtemps -on dit même que c'est "historique" - que l'Etat fédéral nord américain avaient pas ainsi pris le contrôle de certains établissements, "à l'égyptienne" et tout le monde a été surpris de l'ampleur de l'interventionnisme américain ( initiative de la Réserve fédérale américaine (Fed), cette fois sur son propre territoire, concernant des établissements de banque (certains fonds Fannie Mae et Freddie Mac) et d'assurance (AIG), en cette mi-septembre 2008, Gordon Brown avait donné l'exemple, outre Manche, dès 2007 en nationalisant la banque Northern Rock. Désormais, l'on s'accorde, après la bavure de la faillite de la Lehman Brothers où l'Etat avait renoncé à intervenir, à considérer que les choses ne seront plus comme avant et que le politique prend le contrôle de l'économique.
Pendant un an, la crise sera l'occasion pour les gros de manger les petits, et ce, dans tous les domaines. C'est là en soi un processus allant dans le sens de la conjonction. C'est ainsi que la BNP vient d'avaler Fortis et devient ainsi la plus grande banque de dépôt en Europe. Nous dirons même que c'est le moment où jamais d'unifier, de concentrer, d'établir un pouvoir fort dans tous les domaines.
Si l'on prend la date emblématique de 1936, celle du Front Populaire et d'une vague de nationalisations, l'on note les mêmes configurations qu'actuellement à cela près que Saturne est au milieu des poissons au lieu de l'être de la vierge, donc dans l'orbe de Fomalhaut, une autre des 4 étoiles fixes royales.
On se souvient du débat sur les nationalisations, il y a tout juste 30 ans, avec Saturne en même position qu'aujourd'hui, au milieu de la Vierge, au sein de l'Union de la Gauche. A l'époque nous étions au PS (Parti socialiste) et nous nous souvenons des "nuances" existant entre PS et PC sur le mode d'appropriation par l'Etat de tel ou tel pan de l'économie. (Nous militions à l’époque au PS)
La conjonction réveille de leur sommeil les "monstres" dévoreurs que sont à la fois les Etats au sens de territoires et les Etats au sens d'institution centrale, c'est à dire tant au niveau de la politique extérieure qu'intérieure. On ne peut séparer, selon nous, l'intervention dans certaines provinces russophones de Géorgie de l'Etat russe, dans le périmètre de l'ancienne URSS, et l'intervention fédérale américaine sur les établissements financiers.
Le sort des élections américaines va probablement dépendre de la volonté interventionniste et dirigiste des deux candidats. Celui qui incarnera le mieux un Etat "providence", capable de sauver la mise, l'emportera. Mais en cours de mandat, les difficultés ne manqueront certainement pas, en raison de l'approche de la période disjonctionnelle. Ce sera un peu du "chacun pour soi et Dieu pour tous".
Cette pression conjonctionnelle ne pourra évidemment pas, en effet, se prolonger indéfiniment et c'est alors que les risques de dislocation seront grands - que l'on se souvienne de la fin 1989, sous les mêmes auspices - mais ce ne sont là que des risques. Rien d'inévitable alors que la concentration actuelle, qui va s'amplifier, quant à elle, correspond à un processus nécessaire unificateur. Il est difficile de savoir à l'avance quel "empire" souffrira le plus, cette fois mais la tension sera à des degrés divers suffisamment puissante aux quatre coins du monde.
Plus la phase conjonctionnelle aura été mise à profit, plus la période disjonctionnelle pourra être jugulée. Nous préconisons donc de puissantes initiatives de mise sous contrôle des "électrons libres". Les pays ayant une tradition, une culture, dirigiste sont de ce point de vue mieux pourvus. Le temps n'est plus au libéralisme lequel est d'ailleurs anti-conjonctionnel. Les forces centripètes doivent juguler les forces centrifuges.
Cela dit, il y a des structures qui ont un fort potentiel d'intervention et d'autres qui sont plus ou moins démunies. La France de 2008 n'est pas celle de 1978. L'on a récemment ironisé sur la Chine qui ne serait pas assez "démocratique"-on a dénoncé la situation au Tibet - mais l'Etat Chinois a des ressources d'intervention et de régulation considérables tant à l'intérieur qu'à l'extérieur qui devraient lui permettre de profiter de la conjoncture pour se renforcer encore plus sur les différents plans. Les Etats Unis sont plus aptes à prendre des décisions que l'Union Européenne....
L’ajustement des comportements étatiques sur la conjoncture saturnienne est la garantie que les populations attendaient mais l'on s'accorde à dire que le libéralisme a du plomb dans l'aile. Une fois de plus, le passé revient à l'ordre du jour et tout discours sur la fin de l'Etat Providence ou de l'ère des empires s'en trouve disqualifié.
Nous dirons qu'il n'y a crise que lorsque l'on ne prend pas, en temps utile, les dispositions adéquates. Ceux des astrologues qui ont cru de voir dans le ciel des signes de crise risquent fort d'avoir joué les Cassandres car il leur est demandé de voir l'évolution des choses et non de réagir à chaud avec un ressenti immédiat. Il leur est surtout demandé d'annoncer suffisamment à l'avance la nécessité de certains réajustements et de montrer aux économistes qu'une certaine astrologie est voué, à terme, à se révéler incontournable. Il suffit d'entendre les économistes déclarer que l'on "ne s'y attendait pas" et de trouver cela normal. Le problème, c'est que la plupart des astrologues ne s'y attendaient pas davantage à commencer par ceux qui négligent les principales étoiles fixes dans leur théorie cyclique.
On aura compris qu'épistémologiquement, notre travail aura consisté à affiner le concept de conjonction et en décliner les diverses manifestations plutôt qu’à affirmer la vocation de l'astrologie à vouloir tout expliquer, à être une grille de lecture permettant de décoder tout ce qui se passe, comme d'aucuns le prétendent. Plutôt qu'une astrologie boulimique qui mange à tous les râteliers, nous préconisons une astrologie qui contrôle son créneau et se constitue ainsi un territoire qu'elle tiendra de plus en plus solidement au point de devenir incontournable.
Nous prônons une astrologie du discontinu, obéissant à des rythmes réguliers depuis des millénaires, insensibles à ces nouvelles comètes que sont les transsaturniennes ou les astéroïdes, n'entrant pas dans une logique de modernité ou de fin des temps pas plus qu'elles ne nous encadrent au quotidien, d'ailleurs. Certes, nous vivons de nos jours, sous l'emprise de la technique, dans le continu avec les programmes en boucle des radios, avec les cinémas "permanents", avec les répondeurs téléphoniques qui permettent à toute heure de laisser des messages, sans parler d'Internet. Certains astrologues semblent considérer que l'Humanité est une sorte de machine que l'on peut perfectionner de jour en jour, en intégrant de nouvelles données mais l'Humanité évolue dans une autre temporalité- beaucoup plus lente - que la machine sans parler du fait que les nouveaux astres que l'on veut intégrer ne sont perceptibles qu'au moyen d'instruments et non à l'œil nu.

JH
07. 10.. 08

2 commentaires:

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