Par Jacques HalBronn
L’astrologie est un terrain d’observation de l’esprit humain, non point tant au niveau des clients qu’à celui des astrologues. On peut dire que nous avons passé quarante ans de notre vie à étudier la façon dont les astrologues raisonnent.
Un cas remarquable est celui de ces astrologues qui se lancent dans de grandes réflexions philosophiques mais qui « accouchent » d’une souris en s’exprimant comme le premier venu avec des « on va voir si ça marche », « voyons si l’astrologue dit vrai ou faux ». Comme s’il était si aisé que cela de répondre à de telles questions. Tout le drame de l’Astrologie est précisément que ce n’est pas le cas ! Laissons, en tout état de cause, ce genre d’argument aux profanes !
Il est assez évident que les échecs en astrologie peuvent s’expliquer sur différents angles et que l’on ne peut rejeter un système sous prétexte qu’il ne donne pas les résultats attendus. Un système peut être amélioré, perfectionné, tout chercheur digne de ce nom en est bien conscient et pour notre part, nous n’avons jamais cessé de contrôler notre travail sur différents plans. On n’est pas dans le tout ou rien ! Autrement dit, bien des écueils attendent un chercheur y compris de pseudo-succès qui nous confortent parfois un peu vite quant à la valeur de ce que nous proposons. Bien des astrologues seraient en mesure de nous parler de ces réussites factices qui font perdre beaucoup de temps à soi même et à ceux qui nous suivent. On pense au pseudo-succès de 1989 et du cycle Saturne-Neptune qui avec un recul de 20 ans. Car si l’on peut effectivement considérer cette année comme charnière, encore faudrait-il nous dire en quoi et quels sont les facteurs astrologiques en jeu et qui ne sont pas nécessairement ceux qui ont été avancés. Saturne, oui, Neptune ? C’est beaucoup moins sûr ! Et puis est-il sérieux que de limiter une prévision à un pays donné, est-ce qu’il n’est pas préférable, de loin, d’attendre qu’à un moment donné, les choses se passent de façon comparable dans les contextes les plus divers car une hirondelle ne fait pas le printemps ! Selon nous, l’astrologie a plus à gagner à fréquenter la sociologie que l’Histoire, cette dernière devant se contenter de fournir des données brutes tout comme l’astronomie en fournit à l’astrologie.
La meilleure façon, en effet, pour l’astrologie de ne pas se couper de la modernité, c’est encore de rechercher des constantes sociales qui se reproduisent de génération en génération, inlassablement. La modernité n’est en fait qu’un ajustement de plus – et les modernités ne sont jamais que des modes - et non on ne sait quel basculement vers un nouveau monde comme trop d’astrologues sont encore tentés de l’annoncer de nos jours.
JHB
13.04.10
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