dimanche 11 juillet 2010

L’astronomie comme Loi fondée sur le Ciel

Par Jacques HalBronn

Quand on veut étudier l’histoire d’un domaine, il est conseillé de considérer la possibilité que le domaine en question a pu puiser à des sources appartenant à des champs fort différents.
Dans le cas de l’astrologie, nous ne pensons pas que ses premières manifestations aient à voir avec une quelconque forme de divination.
Ce serait plutôt du côté du Droit qu’il faudrait chercher. Rappelons que le mot Astronomie comporte le mot Nomos, qui signifie la Norme, la Loi.
« Nomos est un terme grec, équivalent au jus latin. On oppose classiquement le nomos, la "culture", au physis, la "nature", depuis Aristote et les présocratiques. » (Wikiberal, article Nomos) . Cela a donné en français la norme, normal, énorme (hors norme)
C’est dire que le terme Astronomie ne correspondait pas à ce qu’on entend de nos jours par là !
En jouant sur le double sens du mot « loi », on aura basculé de la loi des juristes à celle des savants.
. Pour nous, Astronomie signifiait à l’origine, une Loi fondée sur les astres et non la science des astres.
Parallèlement, donc, à cette Loi céleste qui n’est pas la Loi du Ciel, il a pu se développer des mancies cosmiques et c’est un fait que l’Astrologie
est héritière de ces mancies.
Mais il n’en est pas moins vrai qu’il a du exister une instrumentalisation du ciel à des fins législatives et métrologiques et qui sont les lointains ancêtres de notre Droit Constitutionnel ainsi que des plans pluriannuels en économie. Rappelons que le domaine du Droit était intimement lié à celui du religieux. Dans l’Ancien (Premier) Testament, nous trouvons le Commandement sur le « repos » du septième jour, le songe des sept vaches grasses et des sept vaches maigres, interprété comme déterminant deux séries de sept années.
C’est cette Astronomie – au sens où nous l’avons (re)définie qui nous intéresse en ce qu’elle aura marqué la vie des sociétés jusqu’à nos jours y compris.
Quant à l’Astrologie, en tant que mancie, divination, elle ne nous semble pas offrir un grand intérêt au niveau anthropologique, elle est pour nous avant tout un savoir livresque qui ne se répand que par le truchement des astrologues.
C’est pourquoi nous suggérons d’employer désormais la forme latine « Astronomia » pour désigner l’Astrologie, étant entendu que ceux qui se disent astronomes n’ont aucun lien avec la philosophie du Droit. Ce sont eux les « astrologues », leur discours sur les astres n’est pas en prise sur la Cité. En fait, le monde astrologique (voir notre Colloque de Rennes, avril 2010, sur la Télévision Astrologique) est divisé en deux « sectes » - et ce mot n’est pas connoté négativement car le christianisme au départ était une secte (secteur)- ll y a celle des « astrologues » qui sont liés à ceux que l’on appelle les astronomes, ce sont des gens qui sont passionnés de tout ce que les astronome découvrent et baptisent en matière de nouveaux planétoïdes et autres astéroïdes et il y a celle des « astronomes » -terme que désormais nous revendiquons- et qui considèrent l’astrologie comme un monument à l’instar des pyramides, œuvre du génie humain, à partir évidemment, d’un matériau « naturel », en l’occurrence minéral – si ce n’est que l’astrologie est un monument en quelque sorte virtuel en ce sens que la constitution du dit monument est « spirituelle », c'est-à-dire fondée sur des lignes, des repères qui ne sont perceptibles qu’à certains et pas à d’autres, tout comme un texte écrit dans une certaine langue ne fait guère sens pour un étranger à cette langue, ce qui implique un interprète.





JHB
19. 04. 10

2 commentaires:

Unknown a dit…

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