dimanche 11 juillet 2010

Astrologie associative ou astrologie secrétive?

par Jacques HalBronn

Dans un échange de mails avec Serge Bret-Morel (site l'astrologie et la raison), nous avions exprimé que ce qui décrédibilise l'astrologie pratique ou opérative (comme dirait Dan Giraud) crédibilise l'astrologie théorique (ou spéculative) à savoir l'interdisciplinarité. Un théoricien de l'astrologie se doit en effet de ne pas s'enfermer dans le seul champ de l'astrologie. En revanche, l'on sait qu'au niveau expérimental, l'on risque fort d'expliquer un résultat par une cause A alors qu'il s'agit d'une cause B et c'est d'ailleurs rend assez improbables les discours si répandus quant à l'origine empirique de l'astrologie, ce qui aurait permis d'isoler peu à peu chaque influence astrale.
En l'occurrence, nous nous proposons de faire appel à un autre champ que celui de l'astrologie, celui de la linguistique. . Dans le premier DEA, nous comparions le français et l'anglais, deux langues correspondant à deux philosophies de la langue bien différentes. Nous proposerons une reformulation de nos recherches de l'époque en distinguant les langues associatives comme l'anglais et les langues secrétives comme le français, les premières procédant à une croissance externe (par l'emprunt) et les secondes à une croissance interne. (Par la dérivation).
Nous pourrions également établir un parallèle avec deux types de cuisines, les associatives qui combinent des produits d'origines différentes (comme dans la cuisine italienne, par exemple les spaghetti à la bolognaise). et les secrétives qui cherchent à décliner le produit sans adjonction.
Or, si l'on transpose ce dualisme au sujet de l'astrologie, nous dirons qu'il est également des astrologies associatives et des astrologies secrétives.
La thèse la plus couramment reçue actuellement serait plutôt secrétive, des astres émaneraient des énergies qui marqueraient les humains, notamment au moment de leur naissance, par une sorte de '"flux" (d'influence, ce qui a donné l'influenza (flu), c'est à dire la grippe, en anglais, supposée être due aux astres)/
Pour notre part, cependant, c'est l'autre thèse, associative, qui emporte nos suffrages en dépit du fait que dans d'autres domaines nous avons opté pour la thèse secrétive (diététique, linguistique) qui rejoint en partie - mais en partie seulement - le point de vue synchroniciste (Jung). Selon cette thèse, les astres ne nous transmettraient pas leurs énergies mais associeraient les leurs aux nôtres, en quelque sorte. De même que les spaghettis n'ont pas vocation à se marier avec une sauce tomate, ou l'anglais de s'hybrider avec le français, les astres n'ont pas davantage de raison, a priori, de s'unir aux humains.
Certes, si nous percevons les astres et surtout leurs positions respectives, c'est du fait de quelque émission émanant de leur présence dans le ciel, selon une certaine combinatoire, mais l'importance que nous accordons à certaines configurations et la signification que nous conférons à celles-ci ne résulte aucunement d'une quelconque logique inhérente à la science astronomique. C'est pourquoi nous réfutons le point de vue "secrétif" selon lequel autrefois astronomie et astrologie ne faisaient qu'un.
En optant pour un référentiel fort éloigné, on ne pouvait au départ que se situer sur le plan visuel, le seul sens qui permette d'accéder aux astres. Mais par la suite, il semblerait que l'ouïe ait pris le relais, ce qui permettra aux humains de capter certaines configurations sans en avoir connaissance et sans avoir à les contempler, comme c'est le cas pour le fœtus. Rappelons que l'astrologie s'articule sur des apparences, depuis la rétrogradation jusqu'aux aspects entre corps qui ne se conjoignent que par un effet de perspective. On ne saurait nier que cette captation auditive de certains "accords" célestes n'aura été possible que du fait d'un développement remarquable de la sensibilité auditive sinon de tous les humains du moins d'une certaine élite héréditaire. De même que les hommes ont hiérarchisé leur société, ils auront hiérarchisé le ciel. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Certains astrologues, au nom de la Table d'Emeraude (voir Jacky Alaïz, dans ses diverses interventions, et Daniel Giraud, Colloque de Toulouse, sur la Télévision Astrologique) soutiennent, au nom d'une certaine idée de l'âme, que le Ciel nous parle non pas des sociétés mais des personnes et que l'existence même du thème natal , comme si c'était un objet au même titre qu'un astre, "prouverait" que nous sommes tous des entités à part entière. Or, le thème astral -du moins sous sa forme traditionnelle - ne saurait être considéré comme un "fait" astronomique, à proprement parler. Pour nous, il s'agit d'un artefact au même titre qu'une constellation d'étoiles. Le thème est une constellation temporelle et éphémère qui n'existe que durant quelques secondes tandis que la constellation est une structuration spatiale effectuée à partir d'un placage, d'une projection, d'une transposition de matrices saisonnière et soli-lunaire, et dont les 12 secteurs ne sont pas parcourus en un temps égal (





JHB
05. 04. 10
6- (Nous avons un DEA de linguistique anglais, Université Lille III, 1981 et un autre en ethnométhodologie, Paris VIII, 1995, reprenant en introduction nos recherches linguistiques, voir sur CURA.free.fr "Le milieu astrologique, ses structures et ses membres,)

1 commentaire:

Sovania a dit…

Excellent article de qualité. Je suis tout à fait d’accord .
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